Lu sur
Claude Guillon : "M’est étranger l’égoïste salopard qui refoule l’affamé loin de sa table, l’assoiffé loin de son puits, la « misère du monde » loin de son confort (construit en bonne partie grâce à elle !).
M’est étranger l’homme qui est capable, pour servir ce qu’il estime être son intérêt, de traiter des humains comme du bétail, comme des outils, comme des marchandises (jetables après usage ou pour malfaçon).
M’est étranger celui qui par calcul économique ou stratégie politique parque l’humain, l’enferme, l’enchaîne, et le rejette vers un sort cruel, vers la misère, l’humiliation, la peur, la douleur, la mort.
M’est étranger celui qui sert, comme une machine, cette politique ; celui qui « administre », recueille les renseignements, classifie, fiche, tamponne (et s’en tamponne), arrête, menotte, cogne, expulse, « sans état d’âme ».
M’est étranger celui qui, pour soutenir cette politique, mise sur les peurs et l’ignorance, la jalousie et la lâcheté ; celui qui excite à la haine contre des humains ayant une peau, une langue, des manières de vivre différentes.
M’est étranger celui qui invente et propage les mensonges qui alimentent cette haine.
Me sont étrangers les hypocrites roublards et lâches faux-culs qui justifient leur refus de combattre cette saloperie par quelque « raison » qu’ils auraient trouvée cachée dans son fumier.
Les seules frontières que je reconnaisse nécessaires sont celles qui protègent l’humain du requin et de la hyène portant masque d’homme, du vautour et du robot, de l’exploiteur et du salaud.
Ces frontières, je suis déterminé à les défendre fermement, en repoussant les assauts contre elles de ces barbares étrangers là. Aucune loi camisole ne m’en dissuadera.
Gérard De Mai
18 octobre 2007.
Édité par La barricade solitaire.