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Dossier sur l'occupation de la Fédération 93 du PS par les sans papier

Lu sur Pajol : "N’hésitez pas (individu, association, organisation politique ou syndicale) à envoyer des faxs - mails... aux différents membres du PS. Quelques numéros tel/fax utiles

12/1/05
- A 15h30, une centaine de sans-papiers du 9e collectif et soutiens occupent le siège de la Fédération du Parti Socialiste du 93, 29 rue André Joineau, au Pré Saint-Gervais (métro Hoche).
Ceci afin d’interpeller les élus socialistes et leur demander d’intervenir auprès du préfet (socialiste) du 93 pour que soient enfin traités des dossiers bloqués depuis des mois, protester contre la politique répressive du gouvernement à l’égard des sans-papiers et le silence complice du PS.
Réunion d’une délégation avec les responsables du lieu, qui leur disent que les parlementaires du 93 ne peuvent pas les voir avant une dizaine de jours et qu’ils ont eu le préfet au téléphone, à qui ils ont dit, entre autres, qu’ils ne voulaient même pas la présence d’une voiture de flics devant le batiment. Ce à quoi le préfet aurait répondu que c’est lui qui décidait.
Les permanents les assurent que s’ils décident de rester, ils s’en iront en leur laissant le lieu.
- Communiqué du 9ème collectif

13/1/05
- La préfecture et les députés PS du 93 sont prêts à recevoir une délégation du collectif uniquement si celui-ci quitte les lieux. Le collectif accepte les rencontres mais ne souhaite pas quitter les lieux tant que la délégation n’aura pas rendu compte à ses membres.
Le chauffage est coupé sur ordre de Pascal Popelin, premier secrétaire de la fédération, qui accuse le collectif d’être « manipulé par l’extrême-gauche ».
- Quelques photos

14/1/05
- Dans la soirée rencontre entre le collectif et le préfet J.F. Cordet, en présence du secrétaire général de la préfecture, Mr Bonte ; il se déclare prêt à régulariser un certain nombre de personnes.

15/1/05
- Le préfet revient sur ses engagements de la veille : son directeur du cabinet, M. Theule, puis le secrétaire général, M. Bonte, contactent le collectif pour lui demander de quitter les lieux. Tandis qu’une délégation du collectif est reçue à la préfecture pour tenter de trouver une issue, un dispositif policier se met en place devant et aux alentours du local. Face à cette présence policière, les échanges sont interrompus.
- Communiqué du 9ème collectif
- Message de soutien du CSPK

16/1/05
- Une vingtaine de sans papiers prennent individuellement la décision d’entamer une grève de la faim
- Communiqué du 9ème collectif Entre espoir et amertume
- Rassemblement de soutien à 12h, devant le siège de la fédération du PS 93

18/1/05
- Un huissier passe à 9h pour assigner 4 personnes de la délégation du 9ème collectif : ils sont convoqués le demain à 12h au TGI de Bobigny. Chef d’inculpation : violation de domicile. Les 4 noms ont été donnés au PS par la préfecture.
- En soutien au 9ème collectif, une quarantaine d’intermittents et de chômeurs occupent la mairie du Pré Saint-Gervais pour demander au maire d’entamer des négociations avec le collectif. L’évacuation violente par la police de la mairie n’a pas tardé (plus tôt dans la journée les intermittents étaient intervenus dans le 7-9 de France-Inter et avaient manifesté devant le Zénith où se tenait une réunion du MEDEF). Claude Bartolone, député PS du 93, refuse de venir rencontrer les sans-papiers.
Une quarantaine de personnes se trouvent devant le local du PS. La police ne laisse plus rien passer, y compris la nourriture.
- Les « militants-gardiens » du PS interviennent très brutalement : des gaz lacrymogènes sont utilisées contre les familles au moment où elles montent saluer leurs proches aux fenêtres du première étage ; certains seront hospitalisés à l’hôpital Tenon (une femme diabétique, un bébé d’un mois pris de vomissements, une troisième personne intubée).
- Les forces de police interviennent suite aux appels à l’aide des « militants-gardiens » du PS .
- Tous sortent, aucune arrestation sauf lorsque les militants PS et des cadres PS ,ces derniers non présent à l’intérieur des locaux, désignent du doigt à la police certaines personnes parmis celles venues rechercher leurs affaires. 8 personnes arrêtées : 5 membres du collectif et 3 soutiens.
- le PS porte plainte pour violence en réunion et dégradation.
- La police place en garde à vue 7 personnes, dont 4 sans papiers. La huitième personne, sortie inconsciente du commissariat par les pompiers pour une crise d’épilepsie, est emmenée à l’hôpital. A partir de ce moment elle n’est plus accusée de rien alors que, même si son état ne permettait pas le maintien en garde à vue, la justice aurait pu continué à la garder à disposition.

- communiqué de la CIP-IdF Violences policières contre les plus précaires
- communiqué AC !
- Communiqué de la commission migrations de la CNT-URP

19/1/05
- Contre toute attente le parquet prolonge la garde à vue de six personnes, la septième est relachée dans la matinée
- rassemblement toute la journée devant le commissariat des Lilas (55 bd Eugène Decros - métro Mairie des Lilas).
- 2ème communiqué de la commission migrations de la CNT
- communiqué des Verts Les sans-papiers expulsés du siège du PS : Les Verts consternés

20/1/05
- 2 personnes sont libérées à 12h, le parquet classe sans suite la plainte déposée par le PS.
- Les quatre sans-papiers arrêtés sont transférés au centre de rétention de Bobigny.
- Toute la journée : rassemblement devant le commissariat des Lilas, jusqu’à 20h.
- communiqué du 9ème collectif Le PS gaze les sans-papiers (enfants femmes et hommes) et les rafle
- communiqué de l’Assemblée pour la régularisation de Barcelone en français
- communiqué du Cedetim
- communiqué de la Fédération Anarchiste Solidarité avec les camarades inculpés !

21/1/05
- réunion à 12h au CICP (21ter rue Voltaire 11ème, métro Boulets-Montreuil)
- rassemblement à 16h devant le centre de rétention de Bobigny (dans le nouvel Hôtel de police de Bobigny - derrière le tribunal de Bobigny - 45 rue Carency) pour les soutenir.
- réunion à 20h au CICP

22/1/05
- rassemblement de soutien à 10h devant le tribunal de Bobigny, pour le passage devant le juge des libertés et de la détention, qui décide du maintien ou non en centre de rétention.
ligne 5 - arrêt Pablo Picasso - traverser le terminal des bus et monter sur la passerelle vers la Poste - continuer tout droit, le tribunal est sur la gauche.
- des 4 sans-papiers un seul a été remis en liberté. Au terme de trois heures de débats et trois autres de délibéré, la juge des libertés et de la détention, estimant qu’Ahmed, Egyptien de 39 ans, aurait dû être assisté d’un interprète lors de son audition par les policiers des Lilas, a déclaré nulle la procédure. Elle a en revanche confirmé le maintien en centre de rétention pour les trois autres, pour une durée de quinze jours.
Leur avocate, Me Irène Terrel, fait appel.

24/1/05
- réunion à 20h30 au CICP
- communiqué du Gisti

26/1/05
- audience à la cour d’appel de Paris à 9h.
- Rassemblement devant le Palais de justice à 9h (Métro Cité)
- audience au tribunal administratif de Cergy (95) pour l’appel sur les APRF (arrêté de reconduite à la frontière), seulement 2 personnes ont pu effectuer ce recours.

à suivre...

Ecrit par libertad, à 23:09 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Pascal
06-02-05
à 12:53

Non à la division

Je pense que faire des actions dans les permanences du PS est une erreur grave. Cela n'a que pour seul résultat de diviser la gauche.
Je suis déçu de l'intervention des militants socialistes, je ne suis pas socialiste plus proche des verts.
Pour moi la division de la gauche ne fera que favoriser l'extreme droite.
Il faut reprendre le dialogue et mener des actions communes, en évitant les actions coup de poing. La division n'est pas une solution pour personne. A mon avis, il faut augnenter les contacts avec la base du PS pour faire figurer le respect et la régularisation des sans papiers dans le projet. Malheureusement seul une alliance avec le PS peut permettre d'amener aux pouvoirs un gouvernement favorable à la cause des sans papiers; ce n'est certainement pas l'idéal mais le plus réalisable.
A chacun de savoir ce qu'il veut soit laisser l'extreme droite profiter de nos divisions, soit par la concertation (et non les actions coup de poing) retrouver le pouvoir et enfin mener une politique sociale pas la pseudo-sociale de Jospin.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
27-04-05
à 23:14

Re: Non à la division

Que des jolis mot assez la démagogie je vous en prie monsieur le député
Répondre à ce commentaire



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