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L'En Dehors


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Don Qichotte, le retour du Jedi

Don Quichotte, le retour du Jedi
C’EST PARTI, on entre dans l’année des élections. Les promesses électorales affluent déjà dans les voeux de nouvelle année. L’action médiatique qui consiste à rassembler des SDF quai Jemmape en y ajoutant quelques personnes médiatiques et quelques bourgeois a fonctionné. Devrions-nous nous réjouir? Bien sûr que non. Ce qui à marcher c’est le tsunami médiatique,l’hypocrisie et le foutage de gueule.


Le jeu de loi


La charte des enfants de Don Quichotte à fait l’unanimité. Tout l’échiquier politique est unanime, il faut loger les SDF. Rappeler la loi n’est pas dans nos habitudes, pourtant nous sommes forcés de constater que des lois existent déjà et que si les politiques voulaient s’intéresser aux sans-abri, ils pourraient commencer par les appliquer. D’une part il y a la loi SRU qui consiste à imposer aux communes 20% de logements sociaux. Problème: les maires de villes riches préfèrent payer des amendes plutôt que voir débouler des pauvres dans leurs rues: communautarisme de classe… D’autre part, la loi de Réquisition (permettant au «représentant de l’Etat dans le département» de réquisitionner des locaux à usage d’habitation vacants) mais bien sûr, bien qu’existante, son application fût exceptionnelle, droit de propriété exige!


La farce du dindon


Villepin fort sensibilisé au problème du logement, lui-même logé dans un hôtel (Matignon tout de même) n’a écouté que son courage et s’est senti de son devoir de légiféré à nouveau sur ce problème. De plus un de ces députés a sous le coude une proposition de loi instituant un droit au logement opposable. C’est au poil!


Le dindon de la farce


Ainsi, les personnes dont le maire ne peut leur trouver un logement pourront se retourner contre l’État devant un juge administratif. Sous réserve de l’acceptation par une commission de conciliation bien entendu. Mais bien sûr, quand t’es à la rue, tu n’as que ça à foutre d’aller devant le juge dans une procédure longue où tu dois raconter ta vie pour émouvoir l’infâme auditoire qui habituellement passe son temps à moraliser et culpabiliser les pauvres. Et quand bien même, combien de temps entre la commission, le juge et la décision? Et pendant ce temps, on fait quoi?


Silence, ça tourne !


Pendant tout ce mouvement médiatique, l’association des enfants de Don Quichotte a eu la main mise sur les quais. Veillant à la «bonne image» pour les médias. Pauvres mais pas sales quand même! Et surtout ne pas crier sa rage ou son désespoir. C’est tout le problème de ces associations se sentant l’âme charitable (Alléluia!) voulant aider les plus pauvres, pour se donner bonne conscience, mais sans toute fois accepter une société débarrassée des rapports de domination.


Acte final


Enfin dernière scène du grand spectacle, on entend dans les médias le leader de ce mouvement se féliciter de cette victoire et hurler dans un mégaphone que l’on peut replier bagages! Plier bagages, mais pour aller où? Lui à un avion à prendre pour l’Afrique du Sud. Les sans-abri, eux, n’ont pas replié les tentes et compte bien les garder encore un peu, dans l’attente des voir les logements promis.


Épilogue


Si ce mouvement a su révéler le problème lié au logement ainsi que, dans une moindre mesure, celui de la précarité, en aucune façon il n’en a dénoncé les causes. C’est la où le pseudoconsensus politique autour des SDF laisse dubitatif. Quand Sarkozy promet « zéro SDF » si on veut bien le croire, on imagine déjà les camps à l’image de ceux de rétention pour les sans-papiers… Ce mouvement n’est qu’une farce préélectorale. Le leader du mouvement l’affirme très bien lui même: «Régler le problème du logement avant la présidentielle […] Cela redonnerait confiance dans les gouvernants.», in 20 minutes. Sans commentaires.


Dit papa, pourquoi y’a des pauvres ?


La bourgeoisie, à conquis le pouvoir en 1789 et a su le garder grâce d’une part à la propriété privée et d’autre part à la hiérarchie sociale fondée, en partie, sur les revenus. Ainsi, le patron possède les outils de production, il légitime donc sa domination sur « ses » salariés de part le fait qu’il est le propriétaire de l’entreprise. Il est à noter que ces outils ont eux-mêmes été réalisés par des salariés…


De même, un propriétaire de logement exige un loyer (fixé à son bon vouloir) à « ses » locataires. Ainsi il peut vivre de l’accumulation des biens qu’il a acquis, il vit du fait qu’il est un propriétaire. Il est à noter que ces logements ont eux-mêmes été bâtis par d’autres salariés, eux-mêmes locataires… La bourgeoisie possède tout, elle est ainsi en position de force, ce qui lui permet un contrôle sur tout ce qui se fait dans la société. De plus, elle peut compter sur l’État, pour lui permettre de veiller à son droit de propriété et à faire usage de la force (police, appareil judiciaire, prison, armée) quand cela est nécessaire. Les partis ne veulent qu’accéder au pouvoir, ils ne peuvent exister qu’en gardant un fonctionnement de classe. Non seulement on ne peut compter sur eux, mais en plus ils veulent nous faire croire à une possibilité de changement. Tout cela est un leurre et l’égalité sociale sonnerait l’heure de leur destitution.


Ni parti ni enfant de machin, mais on fait quoi ?


Les associations telles que celle qui s’est illustrée quai Jemmape, avec son lot de soutien people se veut le porte-voix des sans-papiers alors qu’elle est totalement déconnectée de ceux qu’elle dit représenter. Comment pourrait-elle aspirer à émanciper les plus pauvres alors que ses « militants » vivent pleinement de ce système? Ce sont les exploités en s’organisant qui seront à même de porter leurs revendications, de mener leur combat, sans avoir des «régulateurs» n’aspirant au mieux qu’au réformisme.


La réquisition des logements vides


Depuis plus de vingt ans, le nombre de logements vacants oscille autour de 2 millions d’unités, Paris comptait lors du dernier recensement 136554 logements vacants, soit un logement sur dix.Autrement dit de quoi loger ou reloger la quasi-totalité des sans-abri et mal-logés. Mais bien sûr, les propriétaires de ses logements ont d’autres projets! Ainsi, les entreprises publiques et administratives, pour ne citer qu’elles, se dépouillent-elles de leur patrimoine immobilier au plus offrant (France Télécoms, SNCF, CAF, EDF…). La question des logements d’urgence apparaît ainsi bien hypocrite.


Le partage des richesses


Les richesses ont toujours été aux mains de la bourgeoisie. Celle-ci, qui nous exploite déjà au travail, vivant de l’immobilier et des biens de consommation, décide de ce qu’elle veut bien reverser et à qui. Bien évidemment, elle s’octroie la plus grosse part des richesses et nous laisse discuter le bout de gras. Or ce droit qu’elle s’est donné n’est en aucun cas légitime. Comment justifier qu’une minorité puisse se garder les richesses produites par tous? La terre appartient à tous, c’est donc à tous que doit revenir ce qui est produit. Chacun doit pouvoir subvenir à ses besoins. C’est ça l’égalité économique et sociale.


D’jo

groupe-claaaaaash@federation-anarchiste.org

Ecrit par libertad, à 20:41 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  ibubolo
22-01-07
à 00:19

richesse est mère de misère...

je suis d'accord avec l'article.

Pourtant, il me semble que la richesse, résultat d'une accumulation, est quelque chose qui ne se partage pas ; c'est la rareté et la distinction qui font la richesse.

Si je vis au bord d'un lac, suis-je riche en eau ?

La richesse, c'est l'appropriation.

Dilapidons les richesses...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
22-01-07
à 00:59

Re: richesse est mère de misère...sauf que les miséreux nourissent les riches...

Je pense qu'il faut distinguer la richesse, des richesses. La richesse dont tu parles ibubolo, celle de l'accumulation n'est pas celle dont parle l'article, je pense. Les richesses, ce sont les choses produites dans lesquelles de la force de travail à été mise et qui contient une valeur d'échange et/ou d'usage. Il me semble donc que ce terme englobe l'ensemble des productions. L'eau de ton lac si elle a une valeur d'échange et/ou d'usage est assurément une richesse mais pas la richesse.
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
22-01-07
à 01:29

arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

comme tu le dis, ces richesses tirent leur valeur d'un système économique marchand.

Si j'habite au bord d'un ruisseau, est-ce que je dispose d'une richesse ou d'une pauvreté ?

Il me semble que la définition de richesse est un quantitatif et non un qualitatif.

Pourtant, l'eau du ruisseau me permet de vivre agréablement, de la même manière que celle du lac.

A qui profite la plue value ?

Ce sont les richesses qui créent la richesse, les deux sont aliénantes.

« Les économistes s'en vont répéter aux ouvriers : travaillez pour augmenter la richesse nationale ! Et cependant un économiste, Destutt de Tracy, répond : les nations pauvres, c'est là où le peuple est à son aise ; les nations riches, c'est là où il est ordinairement pauvre. Mais assourdis et idiotisés par leur propres hurlements, les économistes de répondre : travaillez, travaillez toujours pour créer votre bien-être ! Travaillez pour que, devenant plus pauvres, vous ayez plus de raisons de travailler et d'être misérables. »
Paul LAFARGUE : Le Droit à la paresse


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  ibubolo
22-01-07
à 01:31

Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

une citation de lafargue appartait si on selectionne le bloc de texte noir en bas de mon commentaire
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
22-01-07
à 01:40

Re: Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

Pas forcemment marchand le systême, puisque dans le cas de la valeur d'usage, c'est la valeur à couvrir les besoins. La valeur d'échange est la caractéristique du systême marchand. L'eau de ton lac aurait dans une société non-marchande une certaine valeur d'usage, et serait donc quand même une richesse.
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  ibubolo
22-01-07
à 01:52

Re: Re: Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

je voulais me corriger pour le marchand... mais je ne suis pas d'accord qu'une valeur d'usage soit obligatoirement une richesse. Pour moi, la richesse, c'est de la valeur de distinction ajoutée.

D'ailleurs, on ne parle de richesse qu'au regard d'une pénurie.

Pour moi, si il y a richesse, il y a manque, et inversément ; donc j'ai pas trop envie de partager ça.
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  Rakshasa
22-01-07
à 04:15

Re: Re: Re: Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

C'est juste une question de termes. Tu peux regarder dans un dico, le pluriel "les richesses" n'a pas le même sens que "la richesse". Il n'y a pas de tabou a l'utiliser spécifiquement au pluriel car ce n'est pas la richesse qui s'oppose à la misère, c'est juste le nom donné au potentiel. Je te met les définitions du Larousse, je n'ai pas le Robert sous la main...
richesse nf 1. Abondance de biens fortune: vivre dans la richesse.
2. fertilité: la richesse du sol.
3. éclat, magnificence.
richesses pl 1. ressources naturelles d'un pays.
2. Produits de l'activité économique d'une collectivité;
Voilà, as-tu saisie désormais ?
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
22-01-07
à 12:51

Re: Re: Re: Re: Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

il dit quoi sur le travail ton larousse ?

Je sais bien que c'est une question de termes, mais le sens des mots n'est pas gratuit. Notre langue est le produit d'une société hiérarchisée... si l'on veut s'attaquer aux hiérarchies, je pense que leur language est une cible de choix...
Répondre à ce commentaire

  Caspar
22-01-07
à 12:57

Je réagis au dernier paragraphe de l'article,
qui est une belle profession de foi.
----------------------------------
La Société des Gueux.
[...]
Lorsque le prolétaire aura véritablement fondé la "société"
qu'il a en vue, où tout écart entre riches et pauvres aura
été supprimé, il sera gueux car, loin d'etre embarassé par
cet état, il pourra tout aussi bien en faire un titre d'honneur,
comme la Révolution l'a fait du mot "bourgeois".
Le gueux n'est-il pas son idéal et ne devons-Nous pas tous devenir
gueux ?
Telle est la deuxieme rapine commise, dans l'intérêt de l'"humanité",
au détriment de la "personne". On a ravi à l'individu autorité et
propriété, l'Etat prenant l'une et la Société l'autre.
[...]

Le travail c'est bien
[...]
Quand le communiste voit en toi l'homme, le frère, tu ne le dois qu'au
côté "dominical" de sa doctrine; son côté "hebdomadaire" ne Te considère
absolument pas comme un homme sans plus, mais comme un travailleur humain
ou un homme travailleur. Dans le premier se cache le principe libéral,
dans le second l'anti-liberalisme. Si tu étais un "fainéant", il ne
meconnaitrait certe pas l'homme en Toi, mais s'efforcerait de purifier
cet "homme paresseux" de sa paresse et de t'amener à croire que le travail
est la "destinée et la vocation" de l'homme.
[...]

Le vol c'est mal
[...]
Un tel calcul est difficilement imaginable chez beaucoup et l'on entendra
plutôt crier que le voleur est un "criminel". Nous voici donc en presence
d'un jugement, puisque l'acte du voleur se voit exprimé par la notion de
"crime", et la chose se présente maintenant ainsi :
même si un crime ne portait le moindre tort ni à Moi ni à aucun de ceux
auxquels Je M'interesse, Je ne M'en éléverais pas moins contre lui.
Pourquoi ?
Parce que Je suis un enthousiasmé par la morale, plein de son idée et
poursuis donc tout ce qui lui est hostile. C'est parce que le vol passe
sans aucun doute pour abominable à ses yeux, que proudhon croit avoir
flétri la propriété en disant qu'elle est le vol; certes, aux yeux
des curés, le vol est toujours un crime ou, du moins, une faute.
--------------
[...] le droit qu'elle s'est donné n'est en aucun cas légitime. [...]
http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm
legitime : qui est conforme au droit
[...] le droit qu'elle s'est donné n'est en aucun cas CONFORME AU DROIT. [...]
au pire c'est absurde, au mieux c'est un acte de foi, auquel J'oppose cela :

Mon droit c'est Ma force.
Moi le oisif, Je vole le bien d'autrui, qu'il soit bourgeois ou gueux,
si le coeur m'en dit, si cela est dans Mon interet.
Fatalement, j'aurais souvent intérêt à voler les plus riches, puisqu'il y
a beaucoup plus de chances d'en retirer quelques choses de valeur.
Mais je me rapelle qu'il y a des riches qu'il n'est pas dans mon
intérêt egoiste de voler.
Quand aux Gueux et leur Société, s'ils veulent M'imposer leur Loi ...,
Je leur imposerai la mienne.

Pour l'instant je squatte, donc je vole la propriété des Bourgeois ou de la
Société, et je sais que c'est à la fois non conforme à leur droit et à leur
morale, et j'm'en tape.
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
22-01-07
à 14:25

Re: Re: Re: Re: Re: Re: arrêtons de nourrir la main qui nous mord...

C'est juste pour t'aider à comprendre ce qu'a voulu dire la personne qui a écrit le texte. Perso, je m'en fous, j'ai compris ce qu'elle voulait dire par richesses, son intention. Parce que du coup tu reproches à ce texte quelque chose qu'il ne dit pas. Rermplace "richesses" par "ressources" ou "production" ou "bien", si ça te parait plus éthiquement acceptable et si ça peut te rendre moins tabou la question du partage des "richesses".
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
22-01-07
à 14:41

...

Je tenais surtout à soulever la question de ce que nous avons envie de garder, de partager, parce que tout ce qui est produit, n'est pas nécessairement utile ou désirable. C'est pas une question d'ethique, c'est juste que j'entends toujours parler de partage, mais on parle peu de ce qu'on partage effectivement.

voilà, j'arrête d'egoter, mais j'aimerais bien qu'on parle un peu de ce qu'on a envie de garder, histoire d'abattre le reste au plus vite.

je ne reproche rien au texte, je rebondissait sur le concept de partage des richesses.

Répondre à ce commentaire

  Jean Jean
23-01-07
à 22:19

... interlude ...

Comnien de temps  les citoyens vont ils encore croire aux promesses de la classe politique?
Bien sûr qu'aucun politicien ne fera rien pur les SDF, si quelqu'un fait de la politique c'est certainement pas pour le bien du peuple . Pouvoir , argent , célébrité , impunité voilà les motivations d'un politicien. Qu'ils soient de gauche extrème ou pas ou de droite extrème ou pas , tous ces gens sont des imposteurs. Une extrème minorité de la population se rend compte de cette vérité , une grande majorité est crédule , et une petite minorité en profite. C'est prodigieux quand même , depuis le temps que ça dure ces conneries. Maintenant quel est la solution pour ouvrir les yeux aux incrédules???
Personne ne fera rien pour les SDF si ce n'est vous , mes frères , sensibles à la misère d'autrui.
Aidons les SDF du mieux qu'on peut , soyons généreux partageons un peu nos surplus. Voilà la solution.

Répondre à ce commentaire

  ibubolo
24-01-07
à 07:19

Re: ... interlude ...

la charité permet à la misère d'exister
Répondre à ce commentaire

  Jean Jean
24-01-07
à 17:06

Re: Re: ... interlude ...

Je ne parles pas de charité mais de partage...
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
24-01-07
à 17:10

Re: Re: Re: ... interlude ...

partageons un peu nos surplus... c'est de la charité, non ?

il n'y aurait pas à partager si tout le monde avait accès aux ressources.

Je ne te prête aucune intention mauvaise ou condescendante, mais je pense qu'il faut se débarrasser de certains concepts.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
24-01-07
à 18:06

Re: Re: ... interlude ...

la charité permet à la misère d'exister, ibubolo, 24-01-07 à 7:19

Ton "permet" est très ambigu. Disons qu'il est néceessaire, mais non suffisant. En clair, ce n'est pas parce qu'il n'y aurait pas de charité qu'il n'y aurait pas de misère. Tu oublies le premier terme du syllogisme, à savoir : 1."La misère existe"
On aura donc
1. "la misère existe"
2. "la charité permet à la misère d'exister"
3. Donc,......

Pour ma part, je ne peux rien mettre en 3. Je constate qu'il y a de la misère. Et je constate que face à cette misère, certains agissent "charitablement". Pour information, étymologiquement, "charité" se réfère aussi à la tendresse, à l'amour, à l'affection. Il a servi à traduire l'agapè grecque. (mince, j'avais oublié qu'"amour" est un gros mot dans les milieux anarchistes... pardon... je le referai encore, de toutes façons...)
Et puis, même si la "charité" ne résout rien, même si certains la pratiquent par habitude ou pour se donner "bonne conscience", se contentant de cela, même si ça ne suffit pas, un bol de soupe, un peu de chaleur humaine et du temps partagé avec celui-ci ou celle-là, qui dort au froid devant notre porte, c'est aussi un peu d'humanité vécue... et quoi qu'on en dise ça n'est pas rien. (Je ne parle pas ici des "coups médiatiques" dont il serait ici question, ni de donner trois sous à une asso caritative déductible des impôts, je parle de ce que chacun est appelé ou non à faire, face à quelqu'un qui n'a rien, et encore moins que soi...)

"Frères humains qui après nous vivez, n'ayez les coeurs contre nous endurcis..."
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
25-01-07
à 00:05

elle est ou la camera ?

la charité, c'est de la pommade... ( ;-)   <-------- je mets un smiley pour montrer que je suis pas méchant )

Ca sert à faire payer aux individus les frais que le système refuse.

Personnellement, je fais le bol de soupe une fois par semaine, presque toutes les semaines...

 On installe un feu, on cuisine, on passe ou joue de la musique, on est anarchiste ou pas, mais y a pas un brin de charité dans l'histoire. Ca fait  à peu près deux ans que l'on mange ainsi, par faim et par plaisir, au prix que l'on veut.Ca se passe dans la rue, ça réchauffe et ça rapproche, mais encore une fois, y a pas d'âme charitable aux environs ; c'est avant tout une histoire d'égoïstes sympathiques.

c'est pas un exploit, c'est pas charitable, c'est comme ça.

Si on pensait plus à construire notre anarchie, on passerait moins de temps à deviser du vieux monde.






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  Caspar
25-01-07
à 00:27

http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm

charité :
- Principe de lien spirituel, moral qui pousse à aimer de manière désintéressée.
- Amour de Dieu pour l'homme.
- Amour désintéressé des hommes pour Dieu considéré comme le Bien suprême,
la perfection.
- Prière exprimant cette attitude de l'âme envers Dieu.
- Amour surnaturel du prochain, des hommes entre eux, considérés comme fils
d'un même Père.
- Amour des malheureux.
- Amour mutuel des hommes, considérés comme des semblables; humanité, philanthropie.
- Amour des pauvres, des défavorisés.
- La charité comme source de l'aide aux hommes.
- Source morale ou spirituelle d'assistance, d'aide matérielle aux plus défavorisés
par la nature ou par la vie (malades, orphelins, pauvres, chômeurs).
- Personnes s'occupant bénévolement des défavorisés.
- Condescendance, indulgence, extrême gentillesse.
- Bienfait inspiré par l'amour du prochain.
- Congrégations religieuses.
- Le bâtiment lui-même abritant un hôpital ou un hospice, où s'exerce la charité.

Mon très chers père, ne voyez pas dans ma réponse une quelconque insolence,
mais il est faux de dire que chez les anars, amour est un gros mot,
meme si george brassens a pu dire : "parlez-moi d'amour et je vous fou mon poing
dans la gueule", il parlait surement de l'Amour avec un grand A,le pure,le concept.

Avec tout le respect que je dois à votre ordre ...
arretez de me prendre pour un con, ca fait 2000 ans que le fils est mort pour
racheter les pechers de l'humanité tout entière, et ca fait plus de 2000 ans que les
sans logis et les affamés sont présents, malgré tout l'Amour sincère (j'en suis
sûr) que leur porte les "très-bien-logés" et les repus.

Au risque de vous rapeller certaines choses désagréables, mon très chers père,
il y eu lors des 2 ou 3 siècles qui viennent de s'écouler quelques révolutions,
aussi bien spirituelles, que philosophiques, que sociales, qu'industrielles,
bref, beaucoup d'eau est passé sous le pont ou je dors aujourd'hui,
et AUCUNE CHARITé n'y a changé quoi que ce soit.

Mon très chers père,veuillez pardonner le pêcher de ne plus croire au tout puissant,
ni au christianisme, ni à son petit rejeton, le liberalisme.
Dorénavant je ne crois plus qu'en Moi, je refuse votre Amour, car il est un Amour
désinteressé, c'est à dire sans intérêt.
Je pourrais m'appeler Pierre, Paul ou Jacques, vous ne verriez qu'en moi l'être
générique, sans vous soucier de qui je suis vraiment et sans vous livrer à Moi.
Cela n'est pour Moi ni interressant, ni souhaitable, et loin de vous laissez vous
servir de Moi comme d'un faire valoir, j'aurais plutot tendance à me servir de vous
comme d'un faire valoir, en l'occurence si vous etes un nantis,
vous voler votre bourse.

Je vous enjoins, mon très chers père, à regarder au plus vite la définition de
solidarité que donne le site ci-dessus, vous y decouvrirez je pense,
la différence fondamentale d'avec la charité.

La réciprocité, l'égalité, la non pré-supposition d'une hiérarchie.

[...] ce n'est pas parce qu'il n'y aurait pas de charité
qu'il n'y aurait pas de misère [...]

Et pourtant si.
Les rares fois où la charité a disparue, la misère avec elle.

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