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L'En Dehors


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Deux jours déjà que les Virtualistes sont dans la rue !
Après une expulsion manu militari, effectuée malgré l’intervention du Ministère de la Santé, Les Virtualistes se retrouvent à la rue. Le maire de Châtillon n’a pas souhaité les recevoir, comme prévu, en fin d’après midi.

En guise de solution pour passer la nuit, on leur a suggéré… de se payer une chambre d’hôtel. Alain Zabulon, sous préfet des Hauts de Seine en a visiblement fait une affaire personnelle. Lundi matin très tôt, il a joint le directeur de cabinet du Ministère de la Santé, Mr Besancenot, afin de le convaincre de retirer la demande de suspension d’expulsion faxée jeudi 20 octobre.

Peu importe que Pascal Schmitt, président de l’association, très fragilisé par un cancer des cordes vocales doive passer l’hiver dans une maisonnette en plein travaux, sans chauffage, loin de Paris et de tout centre hospitalier spécialisé.

Peu importe le risque majeur de rechute dans une maladie où le stress est plus que déconseillé.
Peu importe que sa compagne Christine Tréguier ait quelques difficultés à faire son travail de pigiste à 250km de Paris.

Peu importe qu’aucun relogement ,n’ait été proposé. Mr Besancenot s’est visiblement laissé convaincre que les victimes dans cette affaire ne seraient pas le couple et l’association, mais la SCI propriétaire. Celle-ci ferait maintenant valoir que Mme Mahé, la mère des associés de la SCI des Sablons, habiterait elle aussi dans une maison délabrée, et serait menacée d’une expropriation prochaine en raison de la construction de la nouvelle ligne de tramway.

Bref il y aurait extrême urgence à réaliser au plus vite les fameux travaux (transformer une maison F3 + deux ateliers en 3 appartements) justifiant leur expulsion provisoire. Mais, mais… ce dont Mr Besancenot n’a pas été informé, et que les locataires d’une part, mais aussi ses collaboratrices du Service Social qui avaient instruit le dossier auraient pu lui dire si on leur en avait laissé le temps, c’est que :

- la maison où habite la veille dame n’est pas délabrée, bien moins que celle qu’habitaient et entretenaient Les Virtualistes depuis 24 ans ; ils demandaient d’ailleurs à la SCI d’y faire les travaux à la charge du propriétaire depuis quatre ans, pour que les hivers y soient moins froids.

- la SCI des Sablons, et la famille Mahé à qui elle appartient, ont au moins trois autres SCI immobilières, des appartements et une résidence secondaire dans la vallée de Chevreuse. Autrement dit de multiples solutions pour reloger la vieille dame.

- leur éviction est inutile car les travaux ne peuvent être faits que si il y a le permis de construire nécessaire pour ce faire.

Or, non seulement la SCI n’a plus aucun permis de construire, mais elle a dissimulé à trois juges le fait qu’il était périmé depuis six mois (avant même que le jugement de première instance n’autorise leur expulsion) et elle n’a pas demandé sa prolongation alors qu’elle le pouvait.

Le Maire de Châtillon ayant signé le constat de péremption deux jours avec l’audience du Juge d’exécution, cela consistait un motif sérieux pour ne pas expulser ; et une bonne raison de penser que des intérêts immobiliers bien plus importants nécessitaient leur expulsion.

- pire encore, le projet de Tramway lui-même ne serait plus à l’ordre du jour, L’Etat ayant fait savoir au STIF qu’il se désengageait d’une vingtaine de projet dont celui-ci.. Du coup les expropriations - et celle de la vieille dame - ne sont sans doute plus à l’ordre du jour non plus.

Lorsque le service social du Ministère de la Santé qui avait étudié leur dossier, a appelé lundi matin pour dire qu’il ne pouvait plus rien faire pour eux, Pascal Schmitt a craqué; il est monté sur le toit, pour dire à la dizaine de policiers et à l’huissier impatient qu’il ne sortirait pas.

Craignant un « accident », les Virtualistes qui étaient présents dans la maison, et quelques amis et élus municipaux qui étaient dans la cour l’ont persuadé de descendre, et ont préféré négocier une sortie calme. Le maire avait promis de les recevoir en fin d’après midi.

Lorsque Christine est arrivée, seule, Pascal étant trop épuisé pour venir, on lui a fait savoir que le Maire n’était pas disponible. Qu’il estimait que leur affaire était une « affaire privée » dont il n’avait pas à se mêler. En guise d’aide pour se loger le soir même, on leur a conseillé d’aller à l’hôtel des Rosiers… payer une chambre de leur poche.

Il y a des municipalités où le maire ne laisse pas sur le trottoir des administrés expulsés du jour. Ce n’est malheureusement pas le cas à Châtillon. Le couple a passé la nuit sur un canapé chez des amis.

Hier ils ont du s’occuper de trouver où mettre lit, vêtements, frigo, ordinateur et plantes vertes, chargés à la va-vite dans un camion, transférer le courrier, aller au service social de Châtillon qui n’a rien à leur proposer non plus. Reste maintenant à raconter cette sordide histoire et à préparer l’appel en espérant cette fois qu’ils seront entendus.

Contact :
virtual AT virtualistes POINT org

Ecrit par libertad, à 21:59 dans la rubrique "Actualité".



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