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Le Nigéria en grève
Lu sur Afrique XX1 : "Lancée à l’appel du Nigerian Labour Congress (NLC) puissante confédération syndicale, mais aussi d’associations civiles, la grève générale s’est déroulée du 11 au 14 octobre. Un mouvement massivement suivi contre l’augmentation de 25 % des prix de l’essence à la pompe décrétée le 23 septembre par le gouvernement. Il s’agit de la sixième grève générale sur ce même motif depuis l’accession d’Olusegun Obasanjo à la tête de l’état le plus peuplé d’Afrique.

Sixième exportateur mondial de pétrole et cinquième fournisseur des états-Unis (15 %), le Nigéria a enregistré une hausse du prix de l’essence qui a créé une situation difficilement supportable pour les 130 millions de Nigérians, dont 80 % vivent selon l’Onu avec moins d’un dollar par jour. Le baril de pétrole flirta alors avec la barre des 50 dollars sur les marchés internationaux : un envol des prix du brut qui aurait dû profiter à la population. Or, il se traduisit une nouvelle fois par une hausse de l’essence qui affecta les transports de vivres, de matériels, entraînant l’inflation des prix des denrées et suscitant une incompréhension légitime de la population. Durant les trois jours de grève d’octobre, le secteur pétrolier fut épargné. S’en suivirent des négociations et des polémiques qui décidèrent les leaders syndicalistes, Adams Oshiomhole en tête, à poser un préavis de grève pour la mi-novembre. Le mot d’ordre fut retiré au dernier moment, le gouvernement jugeant la grève illégale. On peut penser toutefois que la question juridique ne fut pas au centre de ce mouvement. Le syndicat Pengassang, qui représente les cadres du secteur, et le syndicat des ouvriers du pétrole, le Nupeng, avaient en effet annoncé quelques jours avant son déclenchement qu’ils se joignaient à l’appel à la grève générale et illimitée du NLC, à partir du mardi 16 novembre. Ces deux structures auraient par conséquent touché l’un des secteurs clés du pays. Le président Obasanjo a finalement abaissé le prix de l’essence de 10 % et a créé un comité chargé de prendre des mesures afin d’amortir l’augmentation des prix des carburants. Selon lui, la croissance prévue pour 2005 mais aussi le niveau élevé du prix du baril de pétrole brut permettraient de résoudre la crise. Une cagnotte de 4,6 milliards de dollars serait mise de côté en cas de chute des cours. Des dispositions que les syndicats ont accueilli avec prudence, voire défiance. Il faut dire que le gouvernement a tout de même arrêté à plusieurs reprises des militants syndicaux et étudiants1. Les organisations de la société civile, dont le Lasco2, ont également dénoncé la mort d’un jeune manifestant à Kaduna (nord du pays) durant la grève d’octobre. Sans compter le fameux projet dénommé Trade union bill qui vise, selon la NLC et le Lasco, à restreindre l’activité syndicale sous couvert, selon le gouvernement, de respect de la démocratie ! Cette « démocratie » s’est d’ailleurs exprimée une fois de plus récemment pour réprimer les populations au Nigéria. Début décembre, neuf personnes ont trouvé la mort lors de violents affrontements avec les forces de l’ordre dans le delta du Niger, la principale zone de production du pétrole du pays. Les manifestants ont une nouvelle fois dénoncé les conditions d’extraction de l’or noir et ses ravages sur des indigènes qui ne profitent guère de cette exploitation. Le 7 décembre, près de 300 villageois du delta ont évacué des plates-formes pétrolières de Shell3 et de Chevron-Texaco qu’ils occupaient depuis trois jours. Des ravages terribles, donc, pour les populations... et des pertes d’argent momentanées pour les compagnies pétrolières qui ne les empêchent pas de se maintenir voire de se développer au Nigéria, comme l’atteste la signature récente d’un nouveau contrat entre Chevron-Texaco et l’état nigérian.

David, Afrique XX1

1. Le secrétaire général du NLC, fut arrêté au début du mois de novembre « par erreur », disent les autorités. 2. Le Labour and Civil Society Coalition (Lasco) est un rassemblement d’organisations, de tendances allant de l’extrême gauche au centre gauche, qui a appelé à la grève générale d’octobre. Elle organise par ailleurs une campagne pour l’amélioration des droits syndicaux et démocratiques. Voir le site : www.nigeriasolidarity.org 3. Shell exporte près de la moitié de la production de pétrole du Nigéria.

Photo Une plateforme de forage et une raffinerie de Shell, dans le delta du Niger
Ecrit par libertad, à 23:53 dans la rubrique "International".



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