Créons les réseaux de l'auto-éco-construction
Nos montagnes méditerranéennes sont devenues un enjeu économique pour satisfaire une clientèle aisée en manque d’espace naturel. Pour s’opposer à cette appropriation foncière des territoires ruraux par quelques privilégiés des grandes métropoles, il faut faciliter et organiser le droit à l’installation, à l’habitation hors norme, à l'auto construction…
Le prix du foncier n'est déjà plus accessible aux agriculteurs désirant s’installer, il l’est encore moins à ceux qui souhaitent rompre avec la société urbaine, ceux qui, en s'installant en zone rurale, veulent acquérir plus d’autonomie, réinventer leur alimentation, leur consommation d’énergie, leur habitat, ceux qui veulent construire des communautés maîtrisant leurs usages dans la simplicité volontaire.
On ne trouve plus, comme dans les années 70, des fermes isolées à l’abandon et à prix modique. L’urgence est d’abord de s’installer pour survivre et ensuite il faut rendre possible les conditions de la vie choisie. Chaque mode est différent, il y a ceux qui arrivent dans un camion aménagé et ensuite s’installent sur le sol, ceux qui construisent des cabanes, ceux qui récupèrent des bâtiments à l’abandon, ceux qui achètent un petit mazet « inconstructible »…
Chaque cas est particulier, mais tous veulent, en entrant en dissidence, conquérir leur autonomie, faire acte de résistance face à l’impossibilité matérielle (et politique) d’agir sur la folie du monde.
Devant les embûches, pour ne pas renoncer, il faut passer à la dissidence collective, par le regroupement, l’acquisition en commun, la mise en réseau, l’entraide et la coopération. En effet, hors du prix du foncier, la réglementation concernant l’habitat est faite par et au profit de l’industrie du bâtiment. Les PLU, Plan Local d’Urbanisme, sont réalisés par les mêmes qui détruisent les campagnes en intensifiant les réseaux routiers, les zones industrielles et commerciales…
L’indépendance énergétique y est suspecte, la gestion économe de l’eau interdite, l’économie des ressources et l’usage des matériaux naturel (bois, terre, paille) à peine tolérés. Le premier obstacle est donc le plus souvent administratif et juridique et le second est dû au statut de précarité et de manque de formation du candidat à l’installation. Sans droit, sans argent, sans expérience, nos émigrés de l’intérieur ressemblent aux sans papiers qui s’installent dans les immeubles à l’abandon des grandes villes.
Aujourd’hui, l’expérience acquise par les premiers néo-installés nous permet de penser les conditions pour faciliter l’élargissement de cette alternative ; cette réappropriation des territoires ruraux pour en vivre et y vivre ! Il s’agit de construire des réseaux d’auto-constructeurs basés sur des groupes locaux, rassemblant différentes communautés de base. Ces réseaux permettront le soutien d’architectes et l’aide juridique et administrative pour ceux qui en ont besoin. Les formations techniques, les chantiers d’entraide permettront de ne plus se décourager devant l’inconnu et l’ampleur de la tâche. Ces réseaux commencent à se construire, riches de projets et d’imaginaires, il faut aider à fédérer cette demande essentielle à la vie : habiter.
RENDEZ-VOUS :
L’auto-éco construction, une alternative à l’habitat en zone rurale
En préambule du Festival de films documentaires « Luttes et Résistances », vendredi 31 mars à St Jean du Gard-30 (salle Stevenson)de 10h à17h , aura lieu une rencontre d’autoconstructeurs : en présence de Jean-Claude Amara, de Droits Devant !!, fondateur du DAL de Béa Mésini, Droits Paysans PACA , chargée de recherche au CNRS ,
de membres de Droits paysans Ariège, de membres du Réseau Rahmabaman (réseau d’autoconstructeurs et d’autorénovateurs.. ) ….. et de Pierre Carles, cinéaste, qui présentera des séquences sur ce sujet du tournage de son prochain film « Volem rien foutre al païs » à 20h30.
A 18 h, repas paysan (6 euros).
Contact : Christian Sunt, Objecteur de Croissance, ecolib(a)free.fr
Maxime Vasseur, Rahmabaman, rahmabaman(a)free.fr 04 66 77 43 80
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VASSEUR
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Pierre Carles nous a indiqué que la première de leur film (ils sont 3 co-réalisteurs) "Volem rien foutre al païs" aurait lieu au festival de Lassalle (Cévennes gardoises) en mai. Etant du coin, je n'ai ni noté ni été attentif à la date précise. Mais le renseignement peut facilement être obtenu en joignant par exemple la mairie de Lassalle. Sinon, laisse-moi tes coordonnées et je redemanderai des précisions à Pierre qui est un copain. Maxime Vasseur maximevasseur@free.fr du réseau d'autoconstructeurs rahmabaman
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à 00:14