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A-infos : "Le Contrat Première Embauche (CPE) est un nouveau pas dans la démolition des conquêtes sociales fruits de 150 ans de luttes collectives. Comme le Contrat Nouvel Embauche (CNE) pour les entreprises de moins de vingt salarié-e-s, il permet, notamment, aux patron-ne-s de licencier sans motif leurs salarié-e-s pendant les deux premières années suivant l'embauche.
La conséquence directe : explosion de la précarité, licenciement prévisible de toutes celles et ceux qui ouvriront leur gueule contre les conditions de travail, les heures sup' non payées, augmentation de la répression antisyndicale, des discriminations racistes et sexistes. La porte sera grande ouverte : toute tentative de lutte dans l'entreprise se soldera par des licenciements "sans motifs".
La même logique va être étendue aux immigrés avec le projet de Loi Sarkozy. Le séjour des travailleur-se-s sera conditionné à l'existence et à la durée du contrat de travail : "Tu n'as plus de travail, tu rentres dans ton pays". Des travailleur-se-s qu'on peut jeter comme des citrons après les avoir bien pressés, voilà le rêve du patronat. L'esclavage moderne avec la bénédiction de l'Etat.
Le CPE est loin de ne concerner que les jeunesL'ensemble de la société est visé par ce nouveau contrat. Après les moins de 26 ans, les immigré-e-s, qu'est ce qui pourra empêcher le patronat de généraliser cette logique pour liquider le code du travail ? La lutte des classes reste une réalité, à l'inverse de ce que nous rabachent des médias aux mains d'une poignée de marchand d'armes (Lagardère, Dassault...).
Et aujourd'hui c'est bien le patronat qui mène l'offensive. L'objectif : toujours plus de profit. Cela passe par le flicage des chômeurs, la remise au travail obligatoire des RMIstes... Car le monde du travail est loin d'être un lieu idyllique. Les boulots de merde succèdent souvent aux contrats précaires.
Le salariat n'est rien d'autres que le vol organisé de ce que nous produisons. Et la soumission et la dépendance qu'il entraîne empêche les gens de se révolter face à ce vol. Mais, ce n'est pas la crise pour tout le monde ! Les dividendes des actionnaires n'ont jamais été aussi importants, quand plus de 7 millions de personnes survivent en France sous le seuil de pauvreté. La misère des uns fait la richesse des autres.
L'Etat, dans tout ça, n'est pas un instrument neutre. Il sert d'un côté, à assurer par ses interventions économiques et sociales, le profit des entreprises, et de l'autre, à réprimer toutes les révoltes liées à la précarité. Les émeutes de novembre sont en lien direct avec l'explosion de la misère.
Gauche et Droite même combat, au service du capitalLa précarité n'est pas liée à la seule politique d'un gouvernement plutôt qu'un autre. La Gauche a en son temps généralisé l'usage de contrats précaires : CES, CEC, emploi jeunes, vacataires du publics, etc. Les politicien-e-s de Gauche ont beau jeu de dénoncer ce qui n'est que la continuité de la casse sociale, qu'ils et elles ont aussi mené. C'est par la lutte que nous combattrons le CPE et la précarité, pas en se laissant séduire par les faux espoirs d'une élection présidentielle de 2007. Si on regarde l'Histoire, le patronat n’a jamais lâché un peu de ce qu'il vole aux salariée-s par les lois, mais par le rapport de force dans les luttes : grèves, occupations... Les lois, le patronat n'a jamais eu de problème pour les piétiner, quand nous cessons de nous organiser par nous-mêmes et que nous remettons notre sort entre les mains de politicien-ne-s. S'il faut se battre pour le CPE et le CNE, nous devons, si nous voulons en finir avec la précarité, en finir avec l'Etat et le capitalisme.
Sans patrons ni Etat, décidons nous-mêmesLa société, nous pouvons et devons la gérer par nous-mêmes, pour nous-mêmes, au moyen d'assemblées de quartier, sur nos lieux de travail, etc. Reprenons le contrôle de nos vies, personne ne le fera à notre place ! Les politicien-ne-s ne peuvent que gérer le partage des miettes à coups de bâtons. Commençons par reprendre le contrôle de nos luttes : refusons les chef-fe-s et la hiérarchie, favorisons les décisions collectives, fédérons les assemblées de lutte... De rupture en rupture, nous pourrons construire les bases d'une société égalitaire et libertaire. Si l’offensive patronale vaut bien une grève générale...à nous de la construire !
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