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CNT : "Dans la nuit du 28 février au 1er mars, le Sénat adopte sans sourciller le Contrat Première Embauche, une des mesures de la loi "Pour l'égalité des chances". L'apprentissage abaissé à 14 ans, le travail de nuit dès 15 ans, le Contrat Première Embauche, sont désormais applicables légalement.
C'est toute une classe d’âge, les jeunes de moins de 26 ans, qui entre désormais sur le marché du travail avec des protections sociales quasi-nulles.
Faut-il rappeler qu'entre le CNE et le CPE, de jeunes émeutiers ont enflammé les banlieues ? Banlieues dont 40% des jeunes, justement, sont frappés par le chômage...Y compris les bons élèves avec diplômes. La réponse à ces émeutes : plus de 4500 interpellations et 830 incarcérations, un Etat d' Urgence et aujourd'hui, le CPE. Mais pas seulement !
On voit déjà poindre le projet de loi de "prévention de la délinquance" qui sera présenté en mars à l'Assemblée. Il prévoit la collaboration police / écoles, la création d'un bac pro "sécurité", des cadets de la police, la ségrégation des jeunes "déviants" dès l'âge primaire...Pendant que 7 Etablissements Pénitentiaires pour Mineurs sont en cours de construction, que dix collèges des Hauts de Seine signent une convention légalisant la faction d'un policier en tenue dans leur enceinte...
Or, depuis le 7 février dernier, les étudiants se mobilisent : grèves, manifestations, bloccages, occupations se succèdent à Rennes, Toulouse, Lyon, Lille, Grenoble, Marseille et désormais Paris, bien que les périodes de vacances d'hiver n'aient pas joué en faveur d'une mobilisation coordonnée...Las, les étudiants sont déterminés et ont appris à s'organiser ; c'est d'abord à Rennes que se tient une Coordination Hexagonale, puis à Toulouse. Samedi prochain, c'est à Paris qu'elle aura lieu. Cela fait maintenant plus de trois semaines que les étudiants mobilisés appellent l'ensemble des salarié-e-s à les rejoindre. La mobilisation étudiante, loin de faiblir, se renforce.
La CNT n'a pas la mémoire courte !
L'année dernière, les lycéen-ne-s se sont retrouvé-e-s isolé-e-s dans la lutte contre la Loi Fillon.
Cette année, rejoignons les étudiant-e-s !
Organisons-nous en Assemblées Générales le 7 mars et votons la grève !
Le travail jetable dès le plus jeune âge jusqu'à la tombe, c'est ce que le capitalisme nous promet.
Le patronat n'en aura jamais fini avec la misère, l'injustice et l'exploitation.
Opposons-lui la grève sans limites !