Contrats aidés, contrats-poubelle. Titularisation sans conditions de tous les précaires !
La CNT-FTE, aux côtés des employés « aidés » de l’éducation nationale depuis de nombreux mois, et aux côtés de tous les précaires, s’indigne des déclarations fantaisistes et insultantes de M. Hirsch, qui feint de ne pas savoir que le gouvernement dans lequel il sévit se nourrit et se délecte de la précarité et de la pauvreté.
M.Hirsch
a en effet déclaré : « Parmi les objectifs, nous souhaitons réformer
les minima sociaux et les primes diverses, donner l’accès à la
formation professionnelle à ceux qui en sont le plus éloignés et faire
des contrats aidés non pas des impasses, mais des passerelles vers
l’emploi durable. »
C’est parmi les travailleurs paupérisés
et précarisés dans leur ensemble que le gouvernement cherche à insérer les plus démunis.
Le
gouvernement, le Medef, le patronat ne souhaitent pas la réforme, mais
la contre-réforme. Nous savons ce qu’ils entendent par « réformer les
minima sociaux ». Ils seront satisfaits lorsque nous serons tous
précaires, comme le souhaite Mme Parisot, lorsqu’ils pourront à loisir
piocher dans un vivier de travailleurs pauvres éternellement
interchangeables.
Nous rappelons que dans
l’éducation nationale, les dizaines de milliers de personnes en CAE et
CAV embauchés dans le cadre du plan de cohésion sociale de M. Borloo
ont servi à truquer les chiffres du chômage en période d’élections, que
dans de nombreuses académies, ils n’ont pas reçu les formations
promises et qu’ils ont su se rendre indispensables en apprenant seuls
et sur le tas, qu’ils doivent se battre pour percevoir les primes qui
leur sont dues, et que nombre d’entre eux seront renvoyés aux minima
sociaux à partir de juillet 2008.
Nous
n’avons pas besoin d’un Grenelle de l’insertion. Nous voulons la
titularisation de nos collègues précaires, immédiatement et sans
condition.