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L’attribution de fréquences permanentes à des chaînes associatives est l’aboutissement d’un long combat dont le coup d’envoi est donné par OSF en 1998 à la Tour des Ensembles.
Première chaîne à obtenir une autorisation d’émettre temporaire hertzienne 24 heure sur 24 durant 7 mois, OSF est présente depuis 9 ans à chaque autorisation d’émettre accordée par le CSA.
Ces dix dernières années voient la création et le développement de chaînes associatives hertziennes, riches de diversité, qui prouvent par leur travail opiniâtre, bénévole et citoyen, la nécessité et la viabilité des chaînes associatives ; ce dans un contexte de précarité (autorisations temporaires) rendant pratiquement impossible toute pérennité de financement.
Le canal 36, (puis 35) analogique hertzien a accueilli jusqu’à une dizaine de chaînes associatives simultanément, en canal partagé.
Paradoxalement, l’installation de la TNT, qui devait multiplier les possibilités techniques d’émettre, élimine 80%, au sens propre, des chaînes associatives hertziennes historiques, présentes régulièrement sur le spectre depuis 9 ans pour les plus anciennes, (OSF), 6 ans pour les plus récentes (Zaléa TV).
Cette « karcherisation » du paysage audiovisuel associatif, prive ainsi la plupart des télévisions associatives d’exercer le droit qu’elles ont réussi à faire reconnaître au prix d’un travail acharné, souvent effectué dans les pires conditions possibles. (Droit d’émettre de façon permanente localement, autorisé par la loi Trautmann).
La « vaporisation » de la quasi-totalité du spectre hertzien temporaire associatif, jointe à l’exclusion de la seule chaîne à fonctionner entièrement et statutairement selon le principe de l’accès public ne peut que nous inquiéter quant à la pluralité d’expression.
L’accès public offre à tous, notamment aux amateurs, l’accès au stylo audiovisuel sans censure (de forme ou de fond). Des cases de quelques heures d’accès public, dont la responsabilité éditoriale est de facto gérée par les directeurs de chaînes câblées, ne peuvent se substituer à la création d’une véritable chaîne d’accès public indépendante, comme il en existe depuis des décennies aux Etats Unis et en Europe, convenablement financée.
Le coût des frais techniques de diffusion TNT, la suppression de l’analogique qui permettait aux chaînes associatives non commerciales et indépendantes d’émettre, le refus de mettre en place un système de financement des télévisions associatives libres, comparable à celui des radios, ne peut qu’aboutir à un goulet d’étranglement, à la censure par l’argent, à une mise en péril de la diversité d’expression culturelle et politique, voire à sa mise sous contrôle total par de grands groupes financiers ou politiques.
Site OSF ondessansfrontieres.org