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L'En Dehors


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Communautés libertaires en France entre 1968 et 1980
Lu sur Increvables anarchistes : "Entre 1968 et 1978, des communautés libertaires vont s'implanter un peu partout en France et, un certain nombre d'entre-elles, le font dans la région du Sud-Ouest, proche des Pyrénées. Il s'agit ici de relater les expériences qui se sont déroulées dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Ariège et dans une moindre mesure, le Gard, l'Aveyron, la Haute-Garonne...
Pour l'essentiel elles sont rurales et se situent dans des zones de montagne frappées par l'émigration des enfants d'agriculteurs, des zones en voie de désertification.
Le qualificatif de " libertaires " que j'emploie à propos de ces communautés, se fonde en premier lieu sur le constat du rejet de la société de consommation. Il se fonde par ailleurs sur leurs modes de vie intégrant des pratiques en totale opposition avec les "politiques" institutionnalisées, y compris celles des groupes et mouvements d'extrême-gauche.
Ces communautaires refusent l'électoralisme, forme intégrée du jeu politique établi.
En fait, ces communautés se veulent et se vivent comme la concrétisation au quotidien de la lutte à mener contre le "vieux monde" : action directe, autogestion de la vie, autant de références implicites au Mouvement Libertaire. Elles désirent inscrire leur action dans une dimension de changement sociétaire. Pour ce faire, elles vont tenter de mettre en place des structures d'échanges, des réseaux, avec d'autres communautés et quelquefois même avec des organisations du mouvement libertaire : Fédération Anarchiste (FA), Confédération Nationale du Travail (CNT-F), Anarchisme et Non-Violence, etc...

Regard et bilans sur ces expériences

En me référant à divers témoignages écrits, j'ai pu constater que certaines réserves étaient émises par les acteurs eux-mêmes concernant la dimension révolutionnaire des communautés. Ces réserves témoignent de la lucidité qu'ils manifestent quant à leur propre expérimentation. François Mainguy nous rappelle qu'à cette époque, les états-majors syndicaux, les groupuscules " gauchistes " ne semblent pas présenter d'alternative viable et concrète à une jeunesse qui veut vivre la révolution au présent. " Nous voulions TOUT " ajoute-t-il...
La foi dans la révolution qui semble imprégner le mouvement à l'origine, masque dans une certaine mesure l'ampleur de la tâche. François écrit à ce sujet " (...) mais on n'a pas pu éviter le piège du dirigisme et donc des conflits enseignants-enseignés, les tentatives de hiérarchisation étaient souvent difficiles à juguler, l'égalitarisme tant recherché sembla souvent une vertu lointaine ". Pour Michel Besson et Bernard Vidal, le manque de coordination entre les différentes expériences communautaires, malgré quelques tentatives entre 71 et 75, ainsi que l'absence de perspectives globales, retirent au mouvement sa dimension révolutionnaire.
Pour preuve, la quasi inexistence de liens de solidarité entre les luttes sociales et le mouvement communautaire. Ces constats, nous induiraient en erreur s'ils nous conduisaient à attribuer aux seuls communautaires la responsabilité de cet état de fait. Je rappellerai ici que le mouvement communautaire a subi un isolement culturel et social, isolement entretenu et amplifié par l'attitude répressive des autorités.
Un fort " matraquage " médiatique a du reste constamment relayé cette attitude répressive. cette marginalisation imposée par le système a, de fait, annihilé toutes les tentatives de rapprochement entre communautaires et travailleurs en lutte. En 1993, j'ai réalisé les interviews d'un certain nombre d'acteurs de ces expériences.
J'en restitue ici les conclusions afin de nous aider à en comprendre les ressorts :
Dominique Barrès (Le Blasis - 31), considère que les communautaires sont passés à côté de quelque chose de grand. Pour lui, le goût de l'affrontement a gâché énormément de choses. Seul, le milieu de la non-violence a, selon lui, échappé à cette règle. " Si nous avions su nous accepter les uns et les autres, nous aurions pu réussir... " précise-t-il...
Patrick Boury (Le Planel-du-Bis - 09 ) n'a à aucun moment regretté cette expérience, bien au contraire. Elle l'a conduit très jeune (18 ans) à vivre en collectivité et a, en partie, forgé son caractère. Il pense qu'aujourd'hui, la démarche de vie communautaire, si elle existe encore, tourne autour du " vivre ensemble ", mais certainement pas avec le même idéal .
Paul Gérard (Las Carboneras - 66 ) regrette que le mouvement ait cessé trop tôt. Pour lui, au sein des communautés, la pratique a fonctionné un temps comme la validation de la théorie. Ce qui les a fait mourir, ce sont surtout les problèmes liés à la gestion des rapports sexuels. Il en veut pour preuve, les couples qui sont parvenus à surmonter ces problèmes et qui sont aujourd'hui des...néo-ruraux . A l'époque, les gens n'étaient pas préparés à de type de rapports...ajoute-t-il. Pour abonder dans son sens, je rappellerai le film " La Cécilia " qui nous narre l'histoire d'une communauté succombant aux problèmes liés à gestion de la sexualité des femmes et des hommes qui la compose.
Joseph Chioselli (mas Julia - 66 ) se réfère à des souvenirs contradictoires : quelques situations difficiles, mais aussi de chouettes moments. La communauté du " mas Julia ", Joseph la juge peu rationnelle, mais grande y est la motivation. Pour Joseph, cette motivation " semble avoir disparu aujourd'hui, ou alors...elle est devenue bassement matérielle ". Il ne se souvient pas d'un réel rejet de la part des populations environnantes. Aussi son grand regret c'est " qu'elles n'aient pu prendre forme et qu'elles n'aient pas duré plus longtemps ".
Pierre Méric (Villeneuve-du-Bosc - 09 ) pense que tout ce qu'il fait depuis, passe par la remise en question de soi et l'auto-approfondissement qui accompagne toute expérience de vie en collectivité. Il considère que la vie communautaire aide à la prise de conscience suraiguë des autres. La commune au travers du projet, de l'expérience et de l'implication profonde des individus, transforme chacun des acteurs qui la composent.
Michel Pagnoux (Le belvédère - 66 ) considère cette époque comme très heureuse, créative. Il y a de la naïveté dans la démarche des communautaires, liée à leur jeune âge, pense-t-il. " Forts de nos vingt ans et de l'enthousiasme de notre foi en nos idées, nous pensions que la seule valeur de notre exemple allait suffire pour faire basculer le monde vers un monde meilleur, de paix, d'harmonie et de prospérité... " et il ajoute, " Le grand rêve idéaliste brisé nous a renvoyé à nous-mêmes et à plus de réalisme, peut-être. Personnellement j'ai toujours autant de plaisir à vivre et à rencontrer des gens qui ont quelque chose à dire et qui n'attendent pas que Dieu ou le gouvernement leur donne les moyens de vivre... ".
Jean-Pierre Spiandor (Albières - 11 ) insiste sur l' inconscience des communautaires vis à vis de ce qu'ils vivent. Pour lui " les idéaux ne paraissent pas assez bien définis, comparés à d'autres communautés qui se revendiquaient de l'anarchisme, voire même des communautés religieuses ".
Gérard Lorne (Raoubots - 09 ) pense que " beaucoup des expériences de l'époque représentaient une mode amenée par un ras-le-bol bien réel, dès 1968 ". Les regards des acteurs nous renseignent sur certaines difficultés rencontrées : - le manque de maturité des individus, - l'absence de définition claire des projets communautaires, - le fait de ne poser qu'en de très rares occasions, les problèmes en termes " politiques "...

Des difficultés qui conduisirent le mouvement communautaire dans une impasse sociale.
Les communautaires ont rencontré d'énormes problèmes au moment de la mise en oeuvre -en acte- des pratiques théorisées.
L'exemple des communautés qui revendiquent la liberté totale, ainsi que la liberté sexuelle et, qui ont du mal à vivre cette réalité, est révélateur de cet état de fait. Ces expériences m'ont conduit à poser un certain nombre de questions.
En premier lieu, quelles ont été les raisons qui ont conduit à leur fondation?
Concernant cette question, il convient d'insister sur le rejet de la société dite de consommation, doublé du rejet des pratiques politiques traditionnelles. Ce refus de l'institutionnalisation tendait à renvoyer dos à dos tous les appareils, y compris ceux qui se disaient révolutionnaires. Ceci explique pour partie l'absence de liaisons réelles entre les communautés libertaires et le mouvement libertaire organisé. Ceci également a, de ce fait, privé le mouvement communautaire d'un moyen sérieux de faire connaître les expériences hors des circuits marginaux où elles se déroulaient.
Les seuls cas attestés de contacts entre des expériences communautaires et des organisations libertaires (F.A., CNT, Anarchisme et Non-Violence) ont été le fait de militants ou d'ex-militants de ces organisations. Les communautés libertaires, se contentèrent de vivre la "révolution" au quotidien, souvent coupées du monde, repliées sur elles-mêmes. Cette situation affecta tout autant les relations des communautés entre elles.
Les rencontres inter-communautaires de " Frayssinous ", de " Gourgas " se firent à l'instigation de militants qui jugeaient nécessaire de mettre en place une coordination communautaire révolutionnaire, et qui ressentaient le besoin de lier, au moyen d'une solidarité soutenue, leurs expériences, aux luttes sociales qui sont menées à cette époque. La volonté de coordonner le mouvement communautaire, née de la réunion de " Gourgas " en 1972, est le fait de 34 communautés.
En second lieu, quels aspects essentiels ont émergé de leurs multiples vécus?
Il est nécessaire de préciser d'emblée que les communautés libertaires ont , dès l'origine, organisé leur vie autour de trois grandes orientations :
- La mise en pratique d'une liberté totale, y compris sexuelle, tendant à libérer les individus dans le cadre d'une vie collective ainsi que le rejet de la famille,
- La mise en commun de tous les avoirs afin de fonder un communisme financier,
- La rotation des tâches et le partage égalitaire du travail, afin de réaliser l'égalité entre les individus, femmes ou hommes. La prise en charge des enfants et de leur éducation par le collectif s'inscrit dans cette redéfinition des rôles masculins/féminins.
La pratique de la liberté sexuelle et le rejet du couple traditionnel, cela a déjà été signalé, ont été à la base de psychodrames et ont très souvent entraîné l'éclatement de la structure collective. C'est en effet des individus modelés par des siècles de morale religieuse, donc non préparés, qui ont du affronter ces situations nouvelles.
· Le communisme financier s'est pratiqué à peu près partout. La théorie du partage égalitaire a trouvé dans les communautés le cadre de sa réalisation. Pourtant, lorsqu'apparaissent des difficultés (insuffisance de production agricole ou artisanale) et que la nécessité de faire rentrer de l'argent commence à se faire sentir (travail salarié sur l'extérieur), les problèmes commencent vont se faire jour. L'abandon du communisme financier, après de deux ou trois années de vie, sanctionnera alors cet état de fait.
· La rotation des tâches s'est limitée le plus souvent aux travaux ménagers. Les rôles féminins/masculins évoluent peu dans les communautés. En revanche, la prise en charge des enfants par le collectif et les rapports père/enfant qui se nouent sont le reflet de la vie en communauté. Pour finir, ces expériences se sont-elles inscrites dans un processus logique ?
Ont-elles ouvert sur des perspectives historiques ?
Concernant les liens reliant ou non les expériences communautaires libertaires à un processus historique je pense qu'il est possible de répondre par l'affirmative. En effet, ces communautés de l'après " soixante-huit " au même titre que leurs devancières dans l'Histoire sont nées dans une période de troubles, de questionnements et de remises en cause du système et de ses valeurs dominantes.
Elles ont préfiguré une remise en cause des idéologies qui se poursuivra sous d'autres formes.
Ces expériences se sont déroulées selon des schémas historiques déjà connus, si nous nous référons aux expériences des milieux libres qui ont eu cours à la fin du 19ème siècle au Brésil, et au début du 20ème siècle en France.
Certains les ont qualifiées " d'archaïsme ", leur attribuant l'unique dimension d'un retour à un passé révolu. Il est bon de tempérer cette analyse, car les communautés libertaires de l'après " soixante-huit " mesurent d'une part la difficulté de parvenir à l'autarcie et, d'autre part, comme nous l'avons déjà signalé, les plus " militantes " d'entre elles ont ressenti la nécessité de s'intégrer à une lutte plus large, contre le système, aux côtés des travailleurs en butte à l'exploitation salariée.
Les communautés libertaires ont tracé des chemins et ouvert des perspectives historiques, modestes certes, mais bien réelles.
L'écologie, la libération des moeurs, la quête d'un bonheur simple, proche de la nature, la vie en collectivité en se passant de " responsable ", le développement des relations inter-personnelles enrichissantes, la non-violence active, sont autant de facettes des expériences communautaires qui vont être exploitées par d'autres à partir des années 70.
Le mouvement des communautés libertaires a réalisé en son sein la fusion de la contestation radicale du mode de production avec la contestation culturelle du mode de reproduction, accompagnées d'une contestation du modèle militant.

Edward SARBONI"
Ecrit par libertad, à 23:45 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  fg
20-09-03
à 12:55

langage-revolution

merci pour cet article de mise au point. Je travaille actuellement sur le rapport langage-revolution: en quoi le "dehors" est il pensable dans la langue du pouvoir, toute pensée du 'dehors' n'est elle pas indissociable de la recherche d'une langue autonome s'opposant à la langue majeure d'Etat (appropriation des langues régionnales, création d'une nouvelle langue...). Je cherche à savoir si dans ces 'communautés libertaires' de telles experiences ont eu lieu, ou plus géneralement si un tel rapport a été problématisé et mis en pratique à cette époque ... qu'en est il aujourd'hui. Merci d'avance.

fabiengiraud@hotmail.com
Répondre à ce commentaire

  Jean-Michel
04-11-04
à 03:12

Re: langage-revolution



Jeudi 4 novembre 2004 à 2h 50 (matin)


Mon cher Fabien,

Il se fait tard (ou tôt : tiens : déjà un problème de sémantique !).
Il se trouve que j'ai été un des acteurs de ce mouvement communautaire du début des années 70.
Pour ce qui concerne une tentative de réviser profondément notre façon de communiquer par d'autres signes, sons, mots... non, ça n'a pas été notre tasse de thym à l'époque, bien que j'ai eu, et d'autres aussi, des expériences assez proches de ce qu'il est convenu d'appeler "paranormales", "hypersensorielles" : je t'en parlerai bientôt.. (OUaah, l'aut' ! Chuis tombé sur un mystique ! - Meuh non, grand bêta : attends la suite !)
Cependant, je te renvoie à un ouvrage d'un suisse qui a tenté de systématiser quelque chose dans ce genre. Je regrette tout simplement qu'il ne se soit pas sorti de ce langage des jeunes bourgeois "révolutionnés" de l'époque qui consiste à tenir en grande estime le "prolétariat" soi-disant potentiellement révolutionnaire et qui "sera" (futur, futur, ça ira ! ça ira !) le magma (excuse pour le groupe !) des nouveaux volcans éventrant le vieux monde !
Nous nous sommes simplement servi des vieux signes à qui nous apprenions de nouvelles grimaces (ce n'est pas à un vieux signe...)
Si je me permets ces réflexions (attends, j'y viens à son titre et au gars !) c'est parce que je suis un de ces prolos parachutés, grâce, faut bien le dire, à la complaisance d'une population estudiantine qui avait les mots qui nous manquaient pour exprimer des idées-forces qui allaient créer une mouvance, souvent dramatique, pour les familles traditionnelles qui se disloquèrent avec plus ou moins de violence selon les cas (n'oublions pas les individus !) et dont certains membres, tels des berniques sur leur rocher social (pour une fois qu'on ne parle pas de tissu social !), ne voulurent point partir à l'"aventure". Déterminés, cependant, les "aventuriers" lâchèrent prise. Ce ne fut pas, comme on pourrait croire, les seuls anciens "maris" de ces couples ou familles traditionnelles qui franchirent le pas. Non, bien sûr, des "femmes" (au sens "marital") aussi ont explosé pour explorer !
Celles-ci n'avaient, "naturellement" pas les mêmes raisons, révolutionnaires ou non, de tenter le Grand Saut Par La Fenêtre Rose que leurs compagnons (pas ceux de leur couple, bien sûr) masculins... Tout comme, dans une autre mesure, l'ancien prolo n'avait pas les mêmes raisons que l'ancien bourgeois ou petit bourgeois : nos "révolutions", réévaluations des valeurs, n'avaient pas la même saveur...Nous y reviendrons.
Le bouquin et son auteur, dont je te causais tout à l'heure :
http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo.html
J'ai été le compain des sieurs Michel Besson et Bernard Vidal dont il est fait mention dans l'article de : http://joueb.com/anarchie/news/2256.shtml
Je suis à ranger -toujours et encore - dans la catégorie des électrons libres !
Et puis, tiens, j'aime le Blues, que j'écoute en ce moment : un morceau de Ray Charles extrait de son album : "Genius + Soul = Jazz"

Jean-Michel MANDAVY e-mail : Jm6mandavy@aol.com

PS : La réunion de Gourgas en 72 concernait surtout l'"antipsychiatrie" et sa place en tant que "chose" intéressante pour créer un Monde Nouveau. Les intervenants de type (atypique, évidemment) "communautaires" étaient, certes, intéressants, leurs expériences récentes leur donnant une sorte d'aura expérimentationnelle dont, personnellement, j'ai bien profité (mon Ego et ma Libido !) ! Donc : les Frayssinoussiens étaient là mais, surtout, la Clinique Laborde, celle de Guattari et Deleuze (L'Anti-Oedipe) : des infirmiers, des "malades", des "psychiatres".

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  Jean-Michel
04-11-04
à 04:15

Je rallonge la sauce



Les notions typiquement bourgeoise de "luttes sociales", "révolution prolétarienne" (tiens : suce !), m'ont toujours fait gerber. De quoi se mêlent-ils ces fils de putes, et putes encore, à donner des leçons de vie à leur "camarades" inférieurs en "classe sociale" ?
Déjà leur Grand Patron, Karl Marx disait : "Le prolétariat brisera ses chaînes lui-même", ou quelque chose comme ça. Au lieu de quoi, le prolétariat, pour faire chier Karl sans doute, fait tout pour avoir l'air du bourgeois qu'il rêve d'être, et il en crêve, le pauvre, et il se met des lunettes dans les cheveux en guise de diadème, et méprise ce qui lui ressemble et qu'il cache par des atours maladroits de nouveau riche de supermarché !
Je crache sur la bourgeoisie, oui ! Mais je crache sur le prolétariat itou, cet allié objectif du capital !
Et je crache sur le tertiaire smicard et cravaté qui se la joue hautain, pauvres cons !
Le Capital les vire des sinistre geôles que leurs propriétaires ont automatisées, les libérant ainsi des chaînes qu'ils n'ont pas daigné briser eux-mêmes, comme l'eut voulu Papa Marx.
Alors voilà ce qu'il se passe, ce qu'il en est de vos slogans :
CE-N'EST-QU'UN-DEBUT, CONTINUONS-LE-CAMBOUIS !
Et, pour paraphraser Prévert qui disait :
"Dieu est un petit bonhomme sans queue qui fume sa pipe au coin du feu", je dis :
"Le prolétaire est un petit bonhomme sans couille qui écrase sa chique jusqu'à c'qu'il rouille !"
MORT A TOUTES LES CLASSES SOCIALES ! D'OU QUE VOUS VINSSIEZ, DU RUISSEAU OU DE LA CUISSE DE JUPITER, LAISSEZ TOMBER VOS CHAINES, UNISSONS-NOUS !
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  Anonyme
04-11-04
à 14:48

Yvan G

En complément: http://endehors.org/news/5286.shtml
On y constate que les écueils des communautés précédentes (manque de lien avec les orgas anars; négation de l'intimité...) essaient d'être dépassés, tant bien que mal.
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