L'En Dehors

Lu sur : Indymedia.be « Les occupants du foyer autogéré de l’ULB ont été emmenés de force ce matin par la police et le foyer a été vidé de son contenu et fermé. Ceci sans prévenir. A l’heure qu’il est, le foyer est toujours fermé, les personnes emmenées par la police ont été relâchées après quelques heures, mais leurs affaires sont toujours aux mains de la police.

Aujourd’hui 20 novembre est le jour de la Saint-Verhaegen en hommage à Théodore Verhaegen, fondateur de l’ULB. Notre université, rappelons-le, est une université fondée sur le principe du libre-examen, principe qui "postule, en toute matière, le rejet de l'argument d'autorité et l'indépendance de jugement ". Dans cette université donc, vers 8h, ce matin, la police a débarqué pour vider le foyer autogéré de l’ULB de ses occupants.

Pour mémoire, celui-ci, foyer étudiant, n’avait pas été rouvert cette année pour cause de travaux, dans le but de réaménager l’ensemble de la zone et dans faire une zone purement commerciale. Suite à cette décision, prise sans demander leur avis aux étudiants, un groupe d’étudiants avait investi les lieux pour faire revivre cet endroit de rencontre d’une façon non marchandisée, et selon le principe de l’autogestion. Cela a très bien marché pendant un mois, les gens venaient boire un verre (prix libre), ou simplement jouer aux échecs, discuter… Des tonnes d’activités culturelles y ont aussi été organisées régulièrement (des concerts, etc.).

Mais voilà, malgré l’accord oral donné par A. Nayer, vice-recteur aux affaires étudiantes, stipulant que jusque début décembre les étudiants de l’ULB pourraient conserver ce lieu, malgré le fait que la logique suivie jusqu’ici était une logique de médiation, et malgré le fait qu’aucune décision n’ait été prise par le conseil d’administration de l’ULB, les autorités ont semblé bon d’appeler la police pour le faire évacuer, un samedi matin, lendemain de la fête de la St-V.

Ce genre de pratiques, musclées et très autoritaires, a de quoi inquiéter. En effet, pourquoi le seul et unique moyen de communication avec les autorités de l’université reste la confrontation policière ? Rappelons qu’un tel agissement avait déjà eu lieu lors de l’expulsion de petits enfants, d’adultes et de vieilles personnes réfugiés iraniens à l’ULB l’année dernière.

Le danger ne ferait que s’accroître avec le projet de privatisation des services de sécurité envisagée par les autorités de l’ULB.

Il va sans dire que les étudiants déjà informés de la chose sont plus que mécontents et qu’un appel à la mobilisation sera lancé dans les prochains jours. »

(Université Libre de Bruxelles)

Fil info : Bruxelles : Communiqué des mutin-e-s de l'ULB, poil au nez...