Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Autoréduction des chômeurs galeries lafayette à Rennes
Lu sur Indymédia Nantes : "Une autoréduction organisée par le Mouvement des Chômeurs et précaires en lutte de Rennes (MCPL) s'est déroulée aux galeries Lafayette en plein centre-ville de Rennes le samedi 20 décembre. Récits

Samedi 20 décembre le mouvement des chômeurs et précaires en lutte (MCPL) de Rennes a réalisé une autoréduction au rayon alimentation des galeries Lafayette.

Les objectifs étant :

- d’enrouer, pour un temps, le train de la consommation en cette période de noël.

- de repartir avec de la bouffe que le directeur du magasin nous aurait gracieusement offert. En jouant la carte de la négociation nous souhaitions éviter que l’action soit pénalisable sous le chef d’inculpation de vol en réunion.

- de mettre en avant la lutte en cours contre les réformes gouvernementales (Offre Raisonnable d’Emploi, suivi mensuel obligatoire, RSA, Création de Pôle Emploi, renégociation indemnisation chômage) dirigées contre les pauvres : chômeurs, précaires, travailleurs pauvres, retraités.

Récit :

Nous nous sommes réunis à une trentaine devant le magasin dans lequel nous sommes rentrés par petits groupes. Chacun prenant un panier le remplissant, à sa guise, de victuaille.

Une fois nos paniers pleins nous nous sommes dirigés vers les caisses. L’idée était de se mettre 3 par caisse les uns derrière les autres avec chacun un panier. Les premiers laissant enregistrer leur panier, tout en refusant de payer et en expliquant notre action. Nous avons demandé à rencontrer le directeur pour négocier avec lui.

Le tout en évitant toute violence pouvant justifier des interpellations.
Nous avons bloqué une huitaine de caisse au total. Pendant ce temps deux d’entre nous ont déployé la banderole « chômeurs et précaires en lutte » pendant que d’autres distribuaient des tracts expliquant notre action.
Rapidement une queue s’est formée aux caisses. Certains ont alors pris la parole pour expliquer notre action.

Les deux vigiles du magasin ont rappliqué. Enervés, ils se sont rapidement calmés. Le chef de la sécurité a prévenu le patron du magasin. Laissant pourrir la situation, le directeur n’a pas voulu entamer immédiatement les négociations.

Après 20 minutes de blocage première proposition du directeur : « vous replacez tout dans les rayons, vous libérez les caisses et vous envoyer une délégation pour négocier dans mon bureau » AH AH AH AH !!!

Pendant ce temps les échanges s’animent avec les consommateurs des galeries, qui n’affichent pas tous un soutien. Beaucoup de personnes âgés et de bourgeois du centre ville. Quelques réactions : « vous nous prenez en otage », « mon chat a faim », « tu ne sais pas ce que c’est le travail, tu n’as jamais bossé », « vous n’avez pas à faire ça ici »……

Quelques soutiens : « je suis avec vous, ne lâchez rien », un vigile s’adressant à nous à propos d’un père avec son enfant : « dégagez vous voyez bien que vous les empêchez de passer ». Réponse du monsieur : « pas du tout et d’ailleurs je les soutiens ».

Bref, une animation inhabituelle dans ce magasin.

Au bout de 40 minutes un membre du collectif prend le talkie pour discuter avec le directeur. Il devient plus raisonnable et accepte de descendre mais ne semble pas encore prêt à satisfaire nos revendications. Il arrive et pose encore des conditions qui nous semble inacceptables : il veut par exemple qu’on prenne du foie gras premier prix au lieu du Fauchon, qu’on libère les caisses puis que nous allions régler ça discrètement dans une pièce à l’écart du regard des clients.

Nous lâchons du lest en proposant de ne prendre que 10 paniers sur une vingtaine. La discussion avance assez vite, on sent qu’il veut rapidement débloquer la situation.

Dernier point de désaccord : il souhaite passer les articles en caisse, chose que nous refusons en pensant que cela peut être réutilisé contre nous.

Il finit par accepter et nous repartons avec 10 sacs de bouffe.
Intense moment de joie parmi nous. Nous ressortons victorieux des galeries avec 10 sacs de bouffe, des caisses bloquées pendant une heure le tout sans aucun soucis. Les flics ont bien été appelés mais ils se sont faits discret. On a aperçu deux nationaux à l’extérieur et un RG en fin d’action. Le directeur du magasin n’a pas porté plainte à ce jour.

Nous allons aller redistribuer la nourriture aux chômeurs devant les ANPE de Rennes dès lundi matin.

Etendons ces pratiques, organisons nous!!!

Si vous êtes intéressés par notre mouvement contacté nous par mail au mcpl2008@gmail.com.
Nous tenons nos réunions au 22 rue de Bellevue le lundi à 18h. La prochaine se tiendra le lundi 5 janvier.

Ecrit par libertad, à 23:23 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  TOLKIEN
22-12-08
à 03:54

bravo !



voici un bel exemple d'une des multiples possibilité d' action anarchiste en faveur des plus démunis.. ni prosélitisme, ni blabla, ni promesses "d'un grand soir", mais de l'action directe ici et maintenant, avec réappropriation non violente de la production volé par le système marchand dans les camps de travail forcé du capital !

à noter quand même que plusieurs facteurs essentiels cités dans cette exemple ont permis la réussite d'une telle opération :

- pouvoir compter sur un soutien minimum d'au moins une partie des "clients" comme ce fut le cas dans cette exemple

- faire un repérage préalable de l'état d'esprit générale "des forces de répression en présence"

- et enfin repousser toute forme de déléguation ou de représentativité visant pour l'exploiteur à briser ou à négocier la fin d'une lutte en divisant les uns des autres par la création non désiré mais inconsciente d'une hiérarchie au sein d'un groupe..
Répondre à ce commentaire

  satya
22-12-08
à 09:45

Re: bravo !

oui bravo, mais c'est le titre que je n'ai pas bien compris, je suppose que c'est le manque de sommeil :D
Répondre à ce commentaire

  satya
22-12-08
à 23:01

Re: auto-réduction

ah ben vala :)
merci à infokiosque encore une fois ;)

"L’auto-réduction, ça consiste à refuser ensemble de payer le prix demandé pour différents services, l’électricité, le téléphone, les transports, les loyers, et même la nourriture et les autres biens de consommation. On paye soit l’ancien prix (lorsqu’il augmente), soit moitié prix, soit rien du tout. »
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom