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Il y aura bientôt vingt ans que le Code de la Famille est en vigueur en Algérie.
Cette loi de statut personnel institutionnalise depuis 1984 l'infériorisation d'une moitié de la société par rapport à l'autre. A l'égalité entre les femmes et les hommes, reconnue dans l'article 32 de la Constitution algérienne, le code de la famille oppose l'inscription dans les textes d'un deuxième collège, d'une sous citoyenneté pour les femmes qui se traduit entre autres par :
l'obligation pour toute femme d'un tuteur lors du mariage ;
l'obéissance que doit accorder la femme à son époux en tant que chef de famille ;
l'impossibilité pour une musulmane d'épouser un non-musulman ;
la reconnaissance de la polygamie ;
le divorce par la seule volonté du mari qui équivaut à répudiation ;
l'attribution automatique du logement au père lors du divorce des parents ;
l'impossibilité pour la femme de demander le divorce sauf situations extrêmes ;
l'autorité parentale strictement attribuée au père et refusée à la mère ;
l'inégalité de l'héritage entre les femmes et les hommes.
Cette loi s'ajoute à d'autres dispositions inégalitaires de l'arsenal législatif algérien dont le code de la nationalité selon lequel une femme algérienne ne peut transmettre sa nationalité à ses enfants, la transmission ne se faisant que par filiation paternelle.
Ce tissu législatif tramé d'injustices a permis et entretenu la fragilisation de l'ensemble de la société, contribuant à son éclatement. Les massacres de populations, les enlèvements et esclavages sexuels dont des milliers de femmes sont l'objet depuis une dizaine d'années, les viols collectifs perpétrés, comme à Hassi Messaoud en juillet 2001, par des citoyens au-dessus de tout soupçon, et toutes les exactions quotidiennes contre les femmes d'Algérie se nourrissent de ce statut légal qui place officiellement les femmes à la disposition des hommes.
Maintenir ces inégalités c'est bafouer les principes d'égalité entre les personnes, faire injure à la moitié de la population d'Algérie et l'exposer sans aucun recours à des pratiques masculines violentes et mortelles. Maintenir ces inégalités envers et contre tout, c'est étouffer le noyau vital de la société, composé de femmes,d'enfants et d'hommes, qui aspirent profondément à la liberté et à la justice.
Abroger ces dispositions injustes et les remplacer par des lois fondées sur l'égalité des sexes est un début de solution au drame algérien : reconnaître leur valeur aux femmes permettra à leurs enfants et aux hommes de retrouver la leur. Il est temps de proclamer et d'établir l'égalité entre les femmes et les hommes. Il est temps de trouver le courage politique de mettre en œuvre cette égalité. Il est temps d'empêcher le Code de la Famille d'avoir vingt ans.
Nous vous appelons à participer avec nous à la campagne "le code de la famille 20 ans Barakat !". Cette campagne s'inscrit dans une lutte à la fois ancienne, née dés la promulgation du code de la famille (et même avant, en fait dés sa discussion à l'Assemblée nationale) et aussi tout à fait actuelle, l'abrogation du code étant toujours demandée avec force en Algérie. Il n'y a pas eu de journée du 8 mars, journée internationale des femmes, et ce même dans les pires années de terreur, où cette revendication n'a pas été portée par des milliers de voix de femmes en Algérie.
Il s'agit aujourd'hui de raviver cette lutte en appelant à conjuguer la plus grande variété de manifestations que chacune et chacun d'entre vous peut initier. L'idée est de créer un bruit de fond de campagne permanent, porté par différents relais en Algérie bien sûr mais aussi dans tous les pays où cette lutte peut avoir un écho. La campagne débutera en 2003, pour se poursuivre en 2004 et au-delà, jusqu'à l'abrogation du code de la famille.
Le code de la famille, 20 ans barakat !
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Le mardi 18 mai 2004 18 h au 264, Rue Paradis 13006 Marseille
Rassemblement devant le Consulat d'Algérie
20 ans barakat
pour l'abrogation du code de la famille
En solidarité avec le collectif « 20 ans barakat » nous appelons à un
rassemblement devant le Consulat d'Algérie à Marseille le Mardi 18 mai 2004
Pour interpeller à nouveau le président Abdelaziz Bouteflika et lui demander de rendre effectives ses promesses d'améliorer la situation des femmes algériennes en abrogeant l'infâme code de la famille, qui fait des femmes des mineures à vie ; À cette occasion, une lettre ouverte adressée au président Algérien sera remise au consul de Marseille. Ce même jour dans plusieurs villes de France des mobilisations pour l'abrogation du code de la famille seront également organisées.
Les premiers signataires :
Mrap Marseille,RAP, MAFED
Commentaires :
Anonyme |
Yvan GroznyHum, ça fera malheureusement un truc en plus dans la corbeille à papiers du dictateur Bouteflika...
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bouhariza habib 23-11-04
à 14:23 |
abondant de domicile conjugal a monsieur le consul d'algerie a marseille le 19 novembre 2004mon epouse benahmed nassera en vertu de l'acte de mariage dressé par l'officier de l'etat civil d'ain temouchent(algerie)et transcrit sous le numero384 a quitté le domicile conjugalepour se rendre en france a arlesadresse place george gayetde monsieu chemental tayeb ou de monsieur benahmed kouider lui aussi habitant arles et sur incitation de celui ci elle a donc abondonné le foyeret une fille néé le 20 septembre1997 por aller mener sa vie a l'adresse indiquer ci dessus attendu que cette derniere a abondonné son foyersans mon autorisation et sans etre au courant j'ai lhonneur de venir par la presente former une plainte contre cette derniere et le sieur benahmed kouider qui l'aurait aidé a quitter le territoire national via l'aeroport de zenata (tlemcen)par je ne sais quel superfuge tout en vous priant d'ouvrir une enquete veuillez agreer monsieur le consul l'expression de mon profond respect
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à 15:56