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Lu sur Samizdat.net :
Le rétablissement des chômeurs recalculés dans leurs droits et l’invalidation du Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi) par le Conseil Constitutionnel sont des victoires éclatantes pour tous ceux qui refusent la précarisation.
Si, ici, le bunker de la croisette est donné en spectacle, celui de l’Unedic vacille aujourd’hui sur ses bases !
Depuis 47 ans déjà cette institution sociale parfaitement opaque détermine la vie quotidienne des salariés lorsqu’ils sont licenciés ou terminent un contrat à durée déterminée. Depuis deux décennies les droits qu’elles concèdent tendent à la baisse alors que la précarité de l’emploi et le chômage ne cessent de croître. Cette institution est contrôlée par des partenaires sociaux et des gouvernements insouciants du bien commun. Sans jamais remettre en cause son financement, ils nous opposent les arguments de la raison comptable et font d’un déficit désormais structurel l’instrument de notre traitement en simples variables d’ajustement.
Nous, intermittents et précaires coordonnés en lutte à Cannes, occupons actuellement les bureaux de l’antenne ASSEDIC de la ville de Cannes.
Lors de la conférence de presse du comité de suivi au bunker du festival, le ministre de la culture s’est engagé à ce que dès le lundi 17 mai, le cas des femmes enceintes soit réglé. Nous sommes ici pour vérifier ses dires. Or le directeur de l’ASSEDIC nous a confirmé qu’aucune circulaire d’application ne lui était parvenue. Nous avons pris soin de vérifier qu’il en est de même dans toute la France.
De plus, les annonces du ministre ne remettent absolument pas en cause le fond de la réforme de l’assurance chômage des intermittents, en application depuis le 1er janvier 2004. A savoir le glissement d’un système mutualiste et interprofessionnel vers des dispositifs dépuration, de contrôle et d’individualisation.
Nous persistons : une réforme de l’ensemble du système d’assurance-chômage doit être engagée avec l’ensemble des concernés.
Alors qu’une nouvelle convention Unedic devrait être adoptée avant le premier juillet, des urgences démocratiques sont essentielles :
-1- l’accès aux données financières et sociales que cette institution détient,
-2- la réalisation d’une expertise indépendante de son fonctionnement et de son rôle
-3- l’ouverture d’une négociation avec l’ensemble des concernés.
Nous avons des propositions cohérentes pour un nouveau régime d’indemnisation des salariés intermittents, élaborées selon nos pratiques d’emploi : elles doivent être prises en compte.
Employer la police contre le mouvement des intermittents et précaires ne remplacera jamais une nécessaire réponse politique à nos exigences. Aussi nous demandons des excuses publiques de la préfecture de police suite aux violences policières que nous avons subit le samedi 15 mai 2004.
Abrogation sans conditions, les mesurettes c’est pour les starlettes.
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Nos actions ne connaîtront pas de pause.
Source : Infozone