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Je suis le principal auteur du texte l’anarchisme épistémologique (voir mon blog), et je souhaiterai donner quelques réponses aux commentaires qui ont été faits à son sujet .
Tout d'abord, un premier point de clarification. Si l'anarchisme épistémologique peut être utile pour critiquer certaines tendances de l'anarchisme politique, il l'est à fortiori pour critiquer d'autres philosophies politiques, notamment des philosophies libérales et fascistes. Ca c'est clair ! (D'ailleurs Karl Popper, l'ennemi de Feyerabend, était un libéral convaincu). Car le dogmatisme est bien entendu commun à tous les groupes politiques.
L'anarchisme épistémologique ne s'en prend donc pas spécifiquement à l'anarchisme politique. Simplement, il admet que ce sont deux conceptions différentes du monde, même si elles peuvent se rencontrer sur de nombreux points. Par exemple, la défense de la liberté politique passe nécessairement par la défense de la liberté épistémique. C’est la condition sine qua non. Idée qui n'est pas neuve mais qui est bien souvent oubliée par les intellectuels. Etre libre politiquement, c'est d'abord pouvoir dire ce qu'on veut sur n'importe quel sujet, et le dire n'importe comment, et dans n'importe quel contexte. C'est aussi la possibilité pour chacun de participer aux débats et aux décisions importantes, sans distinction de statuts, de professions, et sans aucune restriction de quelque ordre.
Donc, l'anarchisme épistémologique ne s'oppose pas nécessairement à l'anarchisme politique. Certes, Feyerabend était un démocrate. Il défendait d'avantage la démocratie directe que l'anarchisme au sens strict. Et il avait une idée arrêtée sur le mouvement anarchiste. Mais c'était dans les années 70. Et à cette époque, l'anarchisme était sûrement différent de ce qu'il est aujourd'hui. Et puis de toute manière, le plus grand tort qu'on peut faire à quelqu'un qui a prôné la liberté d'expression pendant des années, c'est de prendre tout ce qu'il racontait au pied de la lettre. Quoi qu'ait dit Feyerabend, ça n'empêche pas d’interpréter sa pensée et de la prolonger dans des directions inattendues et non conformes à ses intentions initiales. Après tout, il n'avait pas la science infuse.
En fait, dans l'absolu, on peut très bien faire concilier l’anarchisme politique et l’anarchisme épistémologique, du moins tant que l'anarchisme politique ne se résume pas à l'application d'un programme universel, imposé à la société, et dont la mise en place et la critique, sont réservées à une élite intellectuelle et à des groupes d'experts. Autrement dit, tant que l'anarchisme politique garantit la liberté épistémique, il n'y a pas de raisons d'aller contre lui.
Je rajoute donc deux remarques en fonction de cela.
La première, en réponse au premier commentaire, c'est que l'anarchisme épistémologique prend justement la défense des gens qui n'ont pas envie de se prendre la tête. Pas besoin de se plonger dans les textes sacrés pour comprendre ce qu'est l'anarchisme ! Pas besoin d'être universitaire ou intelligent pour pouvoir publier à l'Agone (et d'ailleurs qui sélectionne les bonnes publications dans cette maison d'édition ? On peut savoir... ?) ! Chacun a son mot à dire, et tous les avis se valent. Si j'ai envie de dire que Proudhon, Bakounine et Stirner étaient des idiots, et que je n'ai aucune envie de les lire pour diverses raisons, eh bien pourquoi pas... Mon opinion vaut bien la leur. Si j'ai envie d'inventer ma propre définition de l'anarchisme, définition qui n'a aucun sens et qui n'a ni queue ni tête, et bien soit ! Je crée ma propre définition. Et la définition classique de l'anarchisme ne sera pas supérieure à celle que j’aurais inventée. Si elle me convient, elle est sûrement valable, et voilà tout ! On est à égalité ! Si l'anarchisme se résume pour moi à danser nu dans la rue, c'est ok ! Voilà une bonne définition, utile et pragmatique ! (d'ailleurs quand est-ce qu'il y aura des anarcho-naturistes ?!).
Donc, pour répondre à un autre commentaire, et c'est ce qui me constitue ma deuxième remarque, le texte que j'ai écris contient très certainement des conneries. Et bien tant mieux ! Soyons libres de raconter n'importe quoi et d'inventer un paquet de conneries. D'abord une connerie c'est toujours relatif. Et puis, il faut pas trop s'en faire pour ceux qui veulent penser bien et juste. Ils pourront toujours se rabattre sur des centaines de textes anarchistes sérieux, qui eux, disent des choses intelligentes et sensées. Du moins officiellement... De toute façon, chacun peut se faire sa propre opinion : libre au premier venu de penser ce qu'il veut de ce texte, de le trouver idiot, de se dire qu'il n'a rien à voir avec ce que pensait Feyerabend, ou encore, que c'est vraiment un texte sans grand intérêt, même si il y a quand même une ou deux choses de bonnes à prendre...
Et puis, on distingue bien par des faux prix nobels des économistes distingués qui sortent des inepties à longueur de journées, surtout quand ils ont dit encore plus d'absurdités que leurs collègues, ou quand ils ont réussi à occuper des postes haut-placés. Donc, ne nous privons pas. Autant dire n'importe quoi. Autant ignorer tout ce qui fait que certaines idées anarchistes sont qualifiées de bonnes, intéressantes, justes, intelligentes, d'officielles, dans le rang, etc. Bref, tout ce qui fait que l'anarchisme risquerait au final de ressembler à un truc hermétique, sérieux, formaté et bien-pensant.
Donc, question. Qui aura le courage d'aller dans une F.A. et de dire : "Est-on sûr que les centrales nucléaires sont contraires au programme anarchiste ?" Car au fait, petite digression : en est-on vraiment sûr ? La réponse à cette question pourrait très bien être non ! Si les centrales sont auto-gérées, pourquoi seraient-elles incompatibles avec le programme anarchiste ?... Ben oui, pourquoi pas finalement... De toute manière, c'est pas le problème. Le problème, c'est surtout que ce genre de questions, en général on les aborde pas. On a des réponses pré-données : "le nucléaire c'est mal", "le capitalisme, c'est un fléau", et ça s'arrête là. Et pourtant, qu'y a-t-il de moins sûr que ces réponses faciles à ces questions aussi compliquées ?
La vraie liberté, c’est que chacun doit pouvoir les soulever, réfléchir dessus et donner son avis (même si il n'y connaît rien), et cela dans la plus parfaite liberté. Mais aussi dans la plus parfaite égalité. Car chacun doit pouvoir coller ses tracts dans les locaux, chacun doit pouvoir tenir la caisse d'un local, programmer des réunions, des concerts, des films, mettre ses livres dans les librairies anarchistes, animer un forum, faire ses propres meetings, monter un projet, etc. Car chacun doit être encouragé à le faire (sans que ça vire à l'obsession), et les portes doivent rester ouvertes. !
Vive le désordre et vive la participation libre !
C'est ça qui devrait différencier l'anarchisme des autres mouvements politiques : donner à l'opinion du premier venu (qui n'y connaît rien, n'a jamais rien lu, et qui n'est probablement même pas anarchiste) autant d'importance que celle de Proudhon, Chomsky ou Zerzan, et donner à ce premier venu les mêmes moyens d'expression que ces soi-disant grands auteurs, ou que le petit noyau d'habitués qui gère et filtre les publications d'un groupe anarchiste ou d'une fédération !
Car c'est à ce moment que le pouvoir et la hiérarchie disparaîtront. Quand il n'y aura plus de gens qui se croient - ou qu'on croit - suffisamment "intelligents" pour s'arroger le droit de forcer les autres à penser d'une certaine manière. Quand ces gens "intelligents" ne pourront plus dire ou suggérer aux autres ce qu'il doivent faire et ce qu'ils doivent penser, et quand les structures seront conçues de telle sorte que les gens "intelligents", les meneurs, n'auront pas d'avantage de moyens que les autres pour imposer leurs points de vue. Ce jour là, il y aura peut-être une chance pour que l'anarchisme épistémologique et l'anarchisme politique se réconcilient.
Mais pour l'instant, je ne pense pas que ça soit encore le cas.
Commentaires :
ibubolo |
ANES ART SCHISMESouais...
l'adresse du blog n'a pas l'air de fonctionner. Niveau vocabulaire, j'ai pas compris ; anarchisme politique, ça veut dire bande de vieux cons rétrogrades sectaires et peines à jouir et anarchisme épistémologique, joyeuse équipe de fraîches et chouettes personnes, libre dans leur tête et bien dans leurs baskets ? Je ne connais pas la limite entre ces deux courants, le deuxième m'intéresse plus que le premier ; on fait comment ? Répondre à ce commentaire
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recyclage 06-11-05
à 11:48 |
Re: ANES ART SCHISMESPour mon blog : http://benjamingrassineau.overblog.com/ Il y a sûrement des textes dessus qui peuvent intéresser du monde (les textes sont en licence libre). J'ai aussi mis l'adresse pour me faire de la pub. Après tout, je vais pas faire l'hypocrite...
Sinon, pour trouver des références sur l'anarchisme épistémologique. Tu as l'article sur Wikipédia, ou tu tapes anarchisme épistémologique dans google (ou un autre moteur). Il y a des textes intéressants, notamment "thèses sur l'anarchisme épistémologique" de Feyerabend qui confronte anarchisme épistémologique et anarchisme politique. Pour une bonne intro, il faut lire l'ouvrage de dikasso malolo (tu as les réf sur wikipédia) mais il est un peu trop académique à mon goût. Le mieux c de lire Paul Feyerabend ou Ivan Illich (pour le dernier : lire "une société sans école"). Bon, alors, évidemment, je crois que les anarchistes politiques ne sont pas comme tu le racontes. Certains peut-être, mais pas tous... Quant aux anarchistes épistémologiques, je ne pense pas qu'ils soient forcément biens dans leurs baskets. Après tout, un anarchiste épistémologique pourrait très bien être un dépressif. Il n'y a rien qui l'en empêche ! Pour clarifier la distinction. L'anarchisme épistémologique est plusieurs choses à la fois. C'est d'abord une attitude individuelle vis à vis du savoir qui consiste à affirmer qu'il n'existe pas de savoir qui soit supérieur aux autres, et que chacun est libre de penser ce qu'il veut, de le découvrir à sa manière et de le faire connaître comme il en a envie. C'est donc une manière de refuser l'autorité intellectuelle : autrement dit, l'autorité des profs, l'autorité des penseurs, des intellectuels, des experts, des gens bien-pensants, de la science, du bon goût, le conformisme des foules, etc. C'est également une manière de refuser toute forme de norme intellectuelle non consentie et imposée. Ce qui revient à dire qu'on peut transmettre le savoir n'importe comment (de manière alternative), et qu'on peut le construire de manière ordonnée ou désordonnée, avec des erreurs ou sans erreurs, et que ça n'a guère d'importance. Mais, dans tous les cas, le savoir ne peut être imposé, il doit être ouvert à la critique, à la réflexion, à toutes sortes de délires et de conceptions opposées et absurdes, et surtout on doit pouvoir y adhérer librement. Peut importe qu'on pense bien, mal, juste, faux. Ce n'est en tous les cas pas une raison suffisante pour tenter d'imposer un point de vue. Imposition qui se fait d'ailleurs le plus souvent avec l'appui d'institutions coercitives (l'école, l'université, les institutions religieuses, la science, etc.) ou par le biais de la pression du groupe auquel on appartient. C'est donc aussi une attitude rétive contre les institutions qui gèrent et dispensent le savoir, qui hiérarchisent les individus (notations, nombre de publications, diplômes, etc.), qui ferment l'accès à la production du savoir avec l'appui de l'Etat (diplômes, corporations, cours magistraux : par conséquent, l’anarchisme épistémologique est un mouvement qui défend la séparation de la science et de l'Etat), ou qui prétendent fonder leur action sur un savoir qui serait supérieur aux autres. Et c'est encore bien d'autres choses, comme tu pourras le découvrir en lisant les textes sur Internet. En fait, ce n'est qu'à partir du moment où il refuse le pouvoir des experts que l'anarchisme épistémologique devient une théorie politique qui se différencie de certaines branches de l'anarchisme politique. Je m'explique. Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Qu'est-ce qui est bon ou mauvais ? L'anarchisme épistémologique ne donne qu'une réponse à ces questions : nul n'en sait rien avec certitude. Donc, à partir de là, tout le monde doit pouvoir donner son avis à égalité sur des sujets graves, futiles ou autres. Non seulement, la construction du savoir doit être démocratique et libre, mais de plus, chacun doit être libre de participer aux décisions de la collectivité et il n'y a aucune raison de laisser aux experts le soin d'organiser et de diriger nos vies, et encore moins de faire confiance aux textes des grands auteurs anarchistes. Comme le dit Feyerabend, "les experts sont payés par les citoyens, ils sont leurs serviteurs et non leur maîtres, et ils doivent être surveillés par les citoyens au même titre que les urbanistes, les installateurs, les politiciens et autres personnes au service de la communauté." et autre phrase-clé de Feyerabend : "pouvons-nous continuer à écouter nos intellectuels alors que nous savons pertinemment qu'ils ne font que noyer des problèmes humains élémentaires sous des théories inutiles et remplacer la vie dans son ensemble par des modèles naïfs (marxisme, schémas évolutionnistes, etc.), est-il tolérable de continuer à vivre sous la domination d'un savoir qui ne reconnaît pas les principaux motifs de paix (...) et porte donc sa part de responsabilité dans la dévastation de notre existence ?" Donc la question est lancée. Est-ce qu'il faut réellement croire certains anarchistes politiques (pas tous évidemment) quand ils prétendent savoir quelle direction doit suivre la société (et c'est encore plus le cas pour les anarcaps ou les anarchistes verts), et quand ils veulent soumettre la société à l'emprise de la Raison et de la Science ? La question a son importance. Il faut se rappeler que des pays entiers ont vécu sous la domination d'une doctrine marxiste qui s'était transformée en dogme. Et aujourd'hui, le monde irait probablement mieux si quelques cinglés d'économistes ne nous noyaient pas sous des équations hermétiques en nous bassinant que le marché est le seul système et le meilleur des mondes possibles. (Fuck Toulouse I). Bien sûr, une critique vient naturellement : si on permet au premier venu de s'exprimer au même titre que les institutions légitimes, ne va-t-on pas légitimer des doctrines peu fréquentables comme des pseudo-sciences (l'astrologie) ou des religions. Pour les pseudo-sciences, l'anarchisme épistémologique est en effet une aubaine, elles peuvent ainsi défendre leurs conceptions irréalistes du monde. Et bien peut-être. Mais de toute manière, les institutions censées contrôler le savoir ne nous ont jamais mis à l’abri des dérives idéologiques. Bien au contraire ! Peut-on dire que les institutions religieuses nous ont mis à l’abri du dogme religieux ?! Le vrai problème c'est donc surtout que si on censure ces doctrines, on ne fait pas confiance aux citoyens, on ne leur laisse pas le choix. Or, le plus probable, c'est que si ils sont raisonnables, et ils le sont pour la plupart, ils adhéreront spontanément à la pensée la plus raisonnable. Par contre, si ils veulent continuer à croire que la terre est une orange, c'est leur droit ! Autre question. Les organisations anarchistes (les FA, les squats, etc.) sont-elles réellement des lieux de libre expression, de participation libre et de construction libre du savoir ? Moi, et je ne parle que pour les endroits que je connais, car il y a très certainement des micro-structures super chouettes, ma réponse est non. Et c'est un non ferme, définitif et clair. Non, à l'heure actuelle, les endroits où j'ai été ne sont pas des lieux de libre expression, des paradis du délire et de la réflexion libre. Non, ce ne sont pas des lieux où tout peut être remis en cause, où tout le monde peut monter son projet et être suivi. Car ce sont avant tout des lieux où un noyau d'habitués diffusent une pensée pré-établie, essaie de l'appliquer, et n'entrent pas dans sa conception. Et d'ailleurs aucune personne qui fréquente ces endroits n'entre dans sa conception. Car ça, c'est réservé à une élite (celle qui peut publier à Agone par exemple). Grosso modo, il y a des modes qui nous viennent des states, et on les copie. Point. C'est vrai qu'à force, un savoir pratique finit par se former (comment organiser les concerts ? comment gérer le boulot ?, etc.) Mais qu'est-ce qui le différencie de celui qui est propre à d'autres micro-structures associatives ? Je crois que la question fondamentale c'est donc de savoir si il ne vaut pas mieux vivre et penser librement, plutôt que de défendre des idées qui prônent la liberté sans être libre soi-même. L'anarchisme épistémologique a au moins le mérite de soulever cette question. Benjamin Grassineau Répondre à ce commentaire
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recyclage 06-11-05
à 12:00 |
Re: Re: ANES ART SCHISMESerreur sur mon blog : la bonne adresse http://benjamingrassineau.over-blog.com/
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anonym3 06-11-05
à 12:20 |
anarchisme et esprit critiqueJe pense que l'anarchisme epistémologique de feyerabend a surtout un contenu critique dans sa méthode (c'est ainsi que je le conçois) qu'il n'est pas inintéressant de se réapproprier. L'esprit critique est important pour quelque situation que ce soit. Je pense que ce que feyerabend a proposé par sa méthodologie epistémologique existait déjà au sein du mouvement anarchiste (selon moi) sous diverses formes (libertad, berneri, goldman, etc autres ?), Néanmoins ce qui manque à l'anarchisme epistémologique c'est une pratique concréte autre que l'écrit (et là, il n'y a pas beaucoup d'exemples)...
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recyclage 06-11-05
à 12:47 |
Re: anarchisme et esprit critiqueBen oui, il n'y a pas beaucoup d'expériences concrètes. Mais le but, c'est justement de pouvoir expérimenter au jour le jour. Car c'est autant une attitude individuelle qu'un projet collectif. Maintenant, on peut hélas en dire de même pour l'anarchisme politique. Il n'y a pas eu beaucoup non plus d'expériences concrètes. Enfin, en tous cas, elles sont souvent sujettes à caution. Cela dit, puisqu'on parle d'expériences concrètes, Feyerabend appuie ses idées sur des expériences qui se sont réellement produites en Grèce, et il existe probablement beaucoup d'autres exemples (notamment dans l'anarchisme politique). Pour finir, l'anarchisme épistémologique est avant tout une manière de construire le savoir, et d'appliquer le savoir. Mais il n'a pas l'ambition de régenter le monde. Chacun peut s'en inspirer à sa manière, sans prétendre être un anarchiste épistémologique. Comme le disait je ne sais plus quel dadaïste, un vrai dadaïste est un anti-dadaïste. Je sais que ce mouvement a été récupéré par des bourgeois, et c'est bien dommage, mais là je suis d'accord avec eux.
De plus, le mouvement est finalement assez récent. Pour l'instant il est embryonnaire, mais ça n'empêche pas qu'à l'avenir il pourra apporter plien de bonnes choses. Un petit parallèle, stallman est resté dans l'ombre pendant des années, il publiait seul dans son coin, et puis aujourd'hui, le mouvement des logiciels libres est en plein essor, pour le plus grand bonheur de l'anarchisme. Mais qui a l'époque aurait pu le pronostiquer ? Répondre à ce commentaire
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Anonyme 06-11-05
à 15:14 |
Re: Re: anarchisme et esprit critique"L'anarchisme épistémologique"
"Je pense que l'anarchisme epistémologique de feyerabend a surtout...." "Comme le disait je ne sais plus quel dadaïste, un vrai dadaïste est un anti-dadaïste......" "De plus, le mouvement est finalement assez récent. Pour l'instant il est embryonnaire, mais ça n'empêche pas qu'à l'avenir il pourra apporter plien de bonnes choses." Phrases extraites, je l'avoue, au hasard. Au moment ou ces propos sont tenus -ici ecrits) ont lieu en France les plus grandes émeutes depuis 38 ans (2 ou 3 générations), de l'oeuvre de prolétaires (ca c'est vérifiable aussi...a moins que ca ne soit du "lumpen""...:-°) De la pure science-fiction vous dis-je Répondre à ce commentaire
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Anonym3 06-11-05
à 15:26 |
Re: Re: Re: anarchisme et esprit critiqueEt qu'en dis tu des "grandes" émeutes ? juste de la pure science-fiction ?
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Anonyme 06-11-05
à 15:54 |
Re: Re: Re: Re: anarchisme et esprit critiqueJ'ai fait le "commentaire" de 06-11-05 à 15:14
Ano3 : je n'habite pas en France (et je ne le regrette pas ) et je lis d'un oeil sidéré ( le mot est modeste) les commentaires (ou leur absence) qui sont faits au sujet de ce qui se passe dans les banlieues. Je suis "sous le choc". Mais je dois dire que je ne suis aucunement surpris. Rien, somme toute, que de très prévisible. Je n'ai jamais eu de grandes affinités pour les "jeunes des banlieues", mais à titre exceptionnel j'ai envie de reprendre à mon compte leur vocabulaire fleuri, en disant : continuons à nous astiquer la tige (je sais c 'est périmé) sur Bakounine et Nestor..... en attendant l'histoire se fait , et se fera,sans nous... Sincèrement je suis sous le choc. Répondre à ce commentaire
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Anonym3 06-11-05
à 16:21 |
Re: Re: Re: Re: Re: anarchisme et esprit critiqueOui, mais je ne vois pas le rapport avec cet article sur l'anarchisme epistémologique... Tu es sidéré, sous le choc, mais qu'as tu à dire ? rien ? tu préches le vide pour avoir du contenu ? ceci dit sans agressivité, je ne comprend pas la démarche.
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recyclage 06-11-05
à 17:21 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: anarchisme et esprit critiqueL'anarchisme épistémologique a surement une chose à dire. Les propos des casseurs sont aussi intéressants et intelligents que ceux des politiciens ou des universitaires. Ils savent mieux que quiconque ce qui déconne dans la cité, et dans leurs cités. Et si ils pouvaient diriger leur vie, donner leur avis, avoir les moyens d'agir en conséquence, plutôt que d'être dirigés ou paternés par une élite qui les snobe et qui vit sur son nuage composé d'experts et d'intellos (de gauche ou de droite), les choses seraient plus simples. Face à la violence symbolique, que reste-t-il ? La violence physique. Enfin, je ne donne que mon avis perso.
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Anonyme 07-11-05
à 09:45 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: anarchisme et esprit critiqueSi les moyens doivent être en cohérence avec la fin, posons-nous enfin la question: veut-on instaurer une société de violence ou de paix? Si c'est une société de violence, alors OK, les émeutes nous y mènent. Pour la paix, on repassera.
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à 23:19