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L'En Dehors


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Une pensée pour les émeutiers...
lu sur paris.indymedia : "Aucune revendication pour les banlieusards dans les AG. Personne ne se sent concerné par les évènements de novembre et décembre, pas même les étudiants. Alors rendez-vous prochainement, lorsque ceux qui ont tout misé sur leurs études pour s'en sortir et qui se retrouvent le bec dans l'eau décideront d'agir.

Déçu et dépité...

Je constate qu'une fois encore, nous, banlieusards, nous sommes seuls...

Lorsque qu'on essaye de parler des émeutes qui ont secoué le pays ces derniers temps, on nous rétorque que cela n'a rien à voir avec le mouvement anti-cpe. C'est vite oublier que cette proposition gouvernementale est apparue suite à ces évènements. C'est vite oublier aussi que la précarité, c'est nous qui la subissons en premier lieu et que les émeutes étaient la conséquence de cet état de fait.

C'est vrai, j'oubliais que cela était le fait de délinquants qui ne pensent qu'à semer le désordre. Merci la propagande !

J'ai été déçu de ne pas avoir à ce moment le soutien des étudiant et je suis déçu de voir que même maintenant vous ne vous sentez pas concerné. J'aurais aimé que vous nous apportiez votre maturité politique et votre sens de l'orgnisation. Y'a-t-il eu ne serait-ce qu'une tentaive d'AG à ce moment-là ?

Si, pardon, certains pensent à nous uniquement lorsque qu'ils sentent le mouvement se durcir et qu'ils ont besoin chair à matraque. Et vous ferez quoi lorsque certains seront emprisonnés ou renvoyés dans leurs pays ?

Je suis contre le CPE même si je sais qu'au fond, quoiqu'il arrive, on sera toujours les premiers exploités et précarisés. Je n'ai plus d'illusions...

Maintenant, puisque le message que je ressens autour de moi c'est "débrouillez-vous", je tiens à tous vous mettre en garde.

Une génération de banlieusards se trouve désoeuvrée car on leur à toujours dit que les études leurs permettront de s'en sortir. Cette génération a eu accès au savoir et à la culture politique. C'est cette génération qui tente d'étouffer sa rage en espérant des jours meilleurs. Mais un jour ou l'autre elle est confrontée aux discriminations et à l'injustice.

Cette rage, un jour, explosera.

Ne vous attendez pas à un mouvement soft car ce qui est contenu durant 20 ou 30 ans ne saurait être controlable. Ne vous attendez pas non plus à des émeutes car nous avons compris que les premières victimes, c'est nous. Les actions seront organisées, ciblées, calculées et légitimmées par des argumentations politiques et je vous assure qu'elles prendront vite une tournure violente. Que vous le vouliez ou non, vous serez concerné car ce mouvement ne se cantonneras pas qu'aux cités.

Tant que tout le monde fait la sourde oreille et nous fait comprendre que l'on est toujours les brebis galeuses de cette société, notre rage s'en trouve que grandie. L'issue ne peut être que tragique.

Tant que les revendications étudiantes ne préciserons pas la libération et le retrour en France des émeutiers, j'ai du mal à me sentir concerné puisque je le répète, CPE ou non, cela ne changera rien pour nous.

Lorsque nous nous reveillerons, nous, étudiants venant de cités, vous pourrez nous traiter de tous les noms : racailles, délinquants, casseurs, terroristes et j'en passe. Mais, en mon âme et conscience, j'en aurais plus rien à foutre.

On nous laisse guère le choix...

Eres, étudiant et délinquant du 7-8 contre la délinquance du 49-3.

le mercredi 15 mars 2006 à 15h58

Ecrit par patrick83, à 21:59 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  eric
16-03-06
à 00:37

g pa lu tou l'article mais c vrai ke ce ki spasse aujourdui est dans la meme veine ke les actions du debut de l année. juste les mecs ki ce sont révolté en novembre on pa de sindicat pour parler a leur place
Répondre à ce commentaire

  provisoire
16-03-06
à 01:06

...

... il n'y a rien à ajouter...
Répondre à ce commentaire

  Stenine
16-03-06
à 07:12

Je suis un banlieusard du 93 et je partage ta rage...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-03-06
à 11:55

Re:

Il me semble qu'il y a des choses à nuancer

1.Le mouvement étudiant-lycéen est, et c'est EXCEPTIONNEL, centré sur des revendications liées au monde du travail et non au monde des études.

2.Le mouvement vient à pein de démarrer et déjà, et cela aussi est EXCEPTIONNEL, certaines AG commencent à parler d'autre chose que du CPE. (le fait que ce mvt pourrait donc éventuellememt deboucher sur un mvt de proposition et non de simple refus (du CPE) serait du jamais vu depuis 68 -le mvt des chomeurs de 95 est un cas spécial)    

3.Le mvt étudiant n'a pas la volonté d'etre coupé des banlieues, et on voit déjà , alors que le mvt ne fait que commencer, des initiatives de jonction. et cela aussi aussi est exceptionnel car tous les mvt étudiants depuis 68 ont toujours été focalisés sur leurs perspectives propres (corporatistes) et n'ont jamais réalisé de jonction avec d'autres secteurs de la société.


4.Il est clair que le mvt des banlieues de Novembre a influé sur le mvt étudiant actuel dans la mesure ou ce dernier prend, et très vite, des initiatives qui vont au delà de la routine étudiante (après 68) AG->manif + ou - traine savatte -> nlle AG -> etc.

5.Il y a dès le départ une méfiance des chefs et des syndicats/orgas ce qui est très positif et montre que le travail de dénonciation des récupérations/manipulations a porté quelques fruits ert dopit etre contionué dans les années et décennies à venir.    

6.Malgré l'état pitoyable des syndicats ouvriers, on ne peut exclure une entrée dans la danse des travailleurs (si ils le faisaient de façon autonome ça serait encore mieux, mais ne révons pas trop)

7.Contrairement au passé ou , derrière la demesure des slogans se cachait l'attente inconsciente de l'arrivée au pouvoir de la gauche (PS+PCF) comme "espoir", il semble qui la gauche d'alternance ne soit pas le recours dans les esprits suite a des discreditations successives (dernier exemple : la constitution et les "conclusions" délirantes que semble en avoit tiré le QG du PS).

8.L'auteur du message parle d'une fracture entre banlieues et monde étudiant : aux deux parties concernées de la réduire, et maintenant. Les étudiants et lycéens y ont l'air disposés.  Mais il parle aussi de possibilités de troubles graves dans un avenir imprécisé : ce genre de propos un peu gradiloquents ne mène généralement pas à grand chose, voire les banlieues/ghettos aux USA  ou la aussi les cassandres annoncent toujours des explosions qui ne viennent jamais...et quand elles viennent parfois (LA) elle ne débouche sur rien "politiquement".


9. Une occasion inespérée est donnée d'établir des ponts dans la luttes ville-"privilèges" (ce se discute)  -> banlieues exclusion. A ne pas rater. Et des deux cotés.

Pour conclure :  je ne peux laisser sans nuancer un message dont le contenu vise à faire penser qu'il ne se passe pas grand chose (! nbre de facs + manifs + occupations + manifs et actions spontanées+ revendications combatives et non corporatistes = faudrait ptet pas trop se plaindre car on a vu pire :-)...)  et que le "peu" qui se passe est déjà sous le sceau définitif du corporatisme et de l'identité étudiante.

Seraphin
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-03-06
à 18:26

Re: Re:

sur la jonction étudiants-lycéens -banlieues

Intéréssant témoignage de "brutus" "aujourd'hui, 18:31" :

http://forumtrots.agora-system.com/lcr/index.php?showtopic=7622&st=570


Répondre à ce commentaire

  blance
16-03-06
à 19:25

Re: Re: Re:

Vive l'enfant unique !

Les capitalistes ont pleins d'enfants.

Vos faites tous parti du capitalisme.

Autrement dis allez vous faire voir chez les grecs !

Répondre à ce commentaire

  blance
16-03-06
à 19:25

Re: Re: Re: Re:

vous et pas vos excuse me !
Répondre à ce commentaire

  provisoire
16-03-06
à 20:41

Re: Re:

OK pour les nuances, Séraphin, mais le texte peut être lu depuis où il s'exprime, et il m'a semblé important. Ceux des "banlieues" connaissent depuis longtemps le vrai visage de la société dans laquelle nous vivons, ceux de "la ville", notamment les étudiants, peut-être moins. Le texte d'Eres dit cela avec une sobriété exemplaire.

Ça fait bien longtemps que je n'ai plus de raisons d'aller dans des facs, et je suis sans doute victime de mes préjugés... J'ai été "impressionnée" par la teneur de ce texte, mais aussi et de manière différente par les deux qui précédaient immédiatement. Il semblerait bien qu'il y ait des différences avec les classiques mouvements lycées/étudiants générationnels (première impression fortement ressentie le 7 mars à Marseille) et que ça tende à se "radicaliser". C'est sur place que cela se confirmera ou non, par les actes qui seront posés, notamment pour ce fameux "pont" que tu évoques en 9.

Anonyme de 18h26, ton forum, j'ai cru que c'était un canular : où est-ce qu'on va chercher des noms pareils ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-03-06
à 21:13

Re: Re:

Un message très rapide pour dire que je suis entièrement d'accird avec Séraphin : la fracture avec les émeutiers n'a rien de définitif, il existe déjà nombre d'étudiants qui ont conscience de cette nécessité d'extension des solidarités avec le mouvement des banlieues (et le reste des exploités aussi). Tout est à construire et c'est en train de se faire. A nous de faire en sorte que cela continue.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-03-06
à 21:33

Re: Re: Re:

Provisoire : Il me semble qu'il ne faut pas ceder à la tentation de voir tout en négatif. Dire que les étudiants sont coupés des banlieues et ignorent les problèmes des exclus me semble ici faux. (je dirais meme ques les précédents mvts étudiants étaient bcp plus élitistes que celui-ci. 68 n'en parlons mme pas.)

Maintenant penser que dans un pays aussi endormi et chroniquement dépressif que la France, l'on puisse en moins de 15 jours avoir un réveil général pour une lutte politique globale d'envergure  ce serait du délire. Ce qui se passe est déjà pas mal du tout par rapport à ce qui se passe depuis des lustres.

Pour saisir l'interet de ce qui se passe en France , la démarche à suivre est simple, c'est comme pour les banlieues : il suffit de lire la presse et les médias alternatifs et autres non français. (anecdote : indymedia signalait mme que des italiens ont loué des bus en vitesse pour rappliquer lutter "contre le CPE", c'est dire que ça n'est ptet pâs si nul que ça)

Ce que vont bientot faire,  si villepin lache un peu lest, les "syndicats" étudiants et autres étant prévisible, le tout est de voir si ceux qui luttent sauront resister aux appels à rentrer se coucher.

A noter aussi le choix judicieux du calendrier, à part l'écueil de paques ça laisse plus de deux mois pour faire qque chose.

Le texte de Eres est un peu facile. Il y a autre chose à faire et à dire en ce moment que ça. D'autant plus que le texte n'est pas une invitation, c'est une dénonciation (en partie sans fondement)  et une prédiction "un jour vous verrez tt va peter" , et ça on l'a souvent entendu... Depuis le temps ue tt doit peter et que rien ne pete jamais :-)

Pour les banlieusards on a fait le coup du lumpen prolétariat, et maintenant pour les étudiants on fait le coup des bourges. Cessez donc de vous plaindre putain de bordel : il y a DIZAINES des pays ou les étuidiants et non étudiants regardent ce qui se passe en France avec des yeux pleins de joie et d'envie. Et vous ne vous en rendez mme pas compte !

Séraphin

Répondre à ce commentaire

  libertad
16-03-06
à 22:35

Re: Re: Re: Re:

Séraphin, pourrais-tu réécrire un peu tes deux posts pour en faire un texte que je voudrais mettre en ligne comme analyse du mouvement actuel ?
Si tu es d'accord, tu peux le mettre sur le site et je validerai
Répondre à ce commentaire

  Cercamon
17-03-06
à 01:05

LézétudiantEs

Pardon si je vais être un peu sec, mais j’ai la crève, la fièvre et tout, il est tard, le seul effort que je fais quand je me réveille c’est de voir ce qui se dit sur le net parce que a pas pu allé à la manif, et voilà...
Moi, je suis plutôt d’accord avec Séraphin, surtout sur ce point : le texte tout en haut laisse la désagréable impression que la responsabilité ne repose que sur les « étudiants », ce avec quoi je ne puis être d’accord, ni philosophiquement, ni à un niveau pratique.

C’est qui lézétudiantEs (je vais utiliser ce mot pour désigner la catégorie et ses sous-catégories) ?

LézétudiantEs, c’est pas partout les mêmes. LézétudiantEs de fac ne sont pas lézétudiantEs d’écoles d’ingénieur, d’écoles de commerce, de science politique. LézétudiantEs de philo ne sont pas lézétudiantEs de psycho. Sans oublier lézétudiantEs de sciences dures. C’est malheureux, mais il y a bien un profil « socio-économique » qui est corrélé avec le cursus « choisi »…

Revenons ozétudiantEs de psycho, car ce sont lézétuiantEs que je vois le plus de près et d’un peu « au-dessus ». Je ne sais pas dans les autres facs, mais par chez moi, c’est une très grosse section (= conditions pas des plus faciles, un « TD » à 70, vous m’expliquerez comment on fait), dont lézétudiantEs ne sont loin d’être toutes des filles à papa (c’est très majoritairement des filles, même qu’y en a qui portent le voile, mais ça veut rien dire, hein ?), dont au moins les trois quarts savent ce que c’est que le travail, surtout précaire, où il y a quelques personnes en reprise d’étude, qui donc ont commencé à faire leur vie avec simplement un bac en poche (quand elles n’ont pas passé un DEAU dans le but de reprendre des études à la fac). Bref, dézétudiantEs qui font des études alors que leur milieu n’y est pas le plus favorable (en terme déterministe) et qui ont une « putain d’envie d’y arriver », pardon pour l’expression, mais c’est la seule qui me vient à l’esprit quand je vois leur détermination et comment elles s’accrochent face à leurs angoisses et leur anxiété…

Et vous savez-quoi ? Ben le CPE, ça a beau devoir les intéresser au premier chef, mais c’est en fait parmi cette frange que l’on en trouve qui expriment violemment (et il faut l’admettre, courageusement) leur désaccord avec le blocage de la fac. Rhôooo… les méchantEs réactionnaires… (vous pouvez le penser, moi j’ai failli leur répondre, « vous comptez prendre votre carte à l’UMP ou vous l’avez déjà ? »). Mais… mais… quand tu leur dis : « mais c’est contre la précarité que tu vas trouver à la sortie de la fac», la réponse c’est « pourquoi ? la précarité, j’y suis déjà … » (je ne dis pas que c’est le cas de touTEs ceLLeux qui manifestent leur hostilité au blocage). D’où une certaine hostilité contre ce qui les prive de ce en quoi illes investissent tant : les cours. CézétudaintEs ont déjà intégré un truc : illes ne peuvent compter que sur eux-mêmes, ce n’est ni l’étudiant bourge ni le lascar de banlieue qui les aiderons à bouffer plus tard.

C’est donc un peu plus compliqué que l’image que semble vouloir donner Eres…

Alors pour l’avoir vécu, être étudiantE, c’est pas pareil selon que les bourses que tu touches te servent à vivre ou qu’il s’agit simplement d’argent de poche, que quand tu bosses l’été c’est pour te payer tes vacances où t’aider à bouffer pendant l’année, que quand tu rentres chez tes parents tu peux te prélasser dans la piscine ou que tu doives dormir dans le séjour parce que la chambre que tu occupais profite désormais au petit frère, à la petite sœur, ou à la grand-mère… Et donc tu as toujours un petit fond d’agressivité pour l’étudiant bourgeois… et contre qui te traite de bourgeois…
Or, ce que je vois, c’est que les inquiétudes des zétudiantEs sus-citéEs (et même des problèmes pratiques graves) d’une part commencent à être prises en compte, et que d’autre part des choses différents de la simple succession d’AG commencent à avoir lieu (voir le programme « Fac ouverte » de Nanterre). Qu’on commence à se dire qu’il faut être un peu plus original et aller plus loin que le blocage pur et simple pour que tout le monde trouve sa place dans ce mouvement.

Je suis très attentif à un mouvement qui ne crée pas de séparation. Le mouvement étudiant et lycéen arrive à rester ce qu’il est sans se fermer. Et c’est en cela que je trouve le texte d’Eres très très injuste. Il a beau jeu de déclarer que les étudiantEs auraient du apporter de la « maturité politique » et « un sens de l’organisation » aux émeutiers. Auraient-illes été écoutéEs ? Sérieusement ? Et puis c’est un peu contradictoire, si parler d’immaturité et d’absence d’organisation des émeutes de novembre n’était que de la « propagande » ? De quoi avaient-ils besoin alors ? Si ce texte est un plaidoyer pour un rapprochement, son ton est par trop péremptoire. Et puis, si ça c’est le texte destiné aux étudiants, a-t-il écrit un texte destiné aux banlieusards, où il leur explique que les étudiants se battent pour le droit de tous les jeunes, et que ce serait cool de les rejoindre ? Si les étudiants sont coupables, et seront punis, de ne pas s’ouvrir, les banlieusards sont-ils aussi coupables ?

Je regrette, il me semble plus « facile » de demander à joindre le mouvement actuel que celui de novembre. Eres parle au nom des étudiants de banlieue. C’est précisément ces étudiants qui peuvent faire le pont, mais là Eres ne dit pas « réunissons nous car nous sommes le pont », il menace : « si vous ne vous occupez pas de nous, on va tout péter ». Drôle de façon d’initier le dialogue…

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
17-03-06
à 09:08

Re: LézétudiantEs

Libertad : un texte plus construit ? Je vais y penser. (mais les fils ont leur interet aussi pour le site, les laisser vides en ce moment ce serait dommage) Désolé pour le nombre de fautes d'ortographe et de frappe : je promet de me relire au moins une fois :-)

Cercamon : Tu parles des blocages  et de nécéssaire "originalité".

Il faut etre prudents :

1. Les blocages sont déjà une forme d'originalité en ce qu'ils ont été très peu utilisés dans le passé des luttes étudiantes

2. Les réactions des "anti-blocages" n'ont absolument aucune importance, elles relèvent du mme cirque (très politique) que les gemissement de ceux qui attendent leur métro pour aller bosser les jours de grève (et qui sont montrés à profusion, notamment dans les médias.

3. La preuve manifeste de l'interet des blocages c'est la réaction des  étudiants fachos : ils ont si bien compris la danger que cela  represente qu'ils en font leur principal cheval de bataille, ils savent qu'en réouvrant les facs (surtout étant donné que les syndicats enseignants sont à chier, et que mme s'ils se bougaient le cul au premier signe de recul de villepin ils se rendormiraient aussitot) cela affaiblira bcp le mouvement

4. A noter les  intitiatives de facs réouvertes mais avec contenus alternatifs (cf indymedia) . Ca aussi c'est pas mal en terme d'"originalité" et de vitesse de mise en place  

5.L'"originalité" . Ici il faut etre TRES prudents : en effet la demande d'originalité dans la lutte politique est un des outils "intellectuels" , "conceptuel" (!:-)) majeurs avec lesquels les possibilités de luttes ont été détruites au fil des décennies qui ont suivi 68.  C'est la gauche qui en porte 95% de la responsabilité.  Ca a commençé avec le refrain bien connu de "manifester ca ne sert à rien".....puis faire "la grève ne sert à rien"...pour arriver à : la seule façon de se battre c'est de voter PS aux éléctions.

Tous ceux qui ont vécu avec attention - et les yeux ouverts- les années, disons 1977/79 à 1990 par là, savent les dégats immenses que cette manipulation de la gauche pour éteindre la génétique de la lutte à provoqué.

L'originalité dans la luttes ca n'existe pas vraiment, tt dépend ce qu'on entend par ce mot. MAIS , s'il faut vraiment ceder à la tentation d'en parler et bien : putain, je trouve que le mvt étudiant est déjà drolement original par rapport au passé !


6.Tjrs à propos du texte d'Eres, le ton de ce texte est symptomatique de qq'un qui a été elevé à la tétine de la gauche. Car toujours dans la suite de 5, que nous a appris aussi à faire la gauche ces 25 dernières années ? Dès qu'un mvt apparait, tout faire pour le critiquer et si possible ne pas y participer, ou alors à y participer en se tenant prets à rentrer se coucher dès que les partis/orgas donneront le signal.  Eres , ptet sans s'en rendre compte, est un parfait produit de la gauche de gvt. (dont il croit probablement etre l'ennemi
, vu le ton)


Les textes "à la Eres" sont devenus normaux en temps de calme, c'est le genre de laius devenu banal après 1981/83/84,   mais en temps de mvt réel, je répète qu'il y autre chose à dire et à faire que d'écrire ce genre de jérémiade (qui est toujous "appréciée" à gauche vu que les lecteurs sont pour la plupart eux aussi des enfants de Mitterrand :-)).

Et j'irais mme plus loin : en temps de mvt, il faut par les temps qui courrent se méfier particulièrement de tout texte critique  ne contenant aucune proposition (c'est le cas du texte d'Eres, qui condamne et gémit sans à aucun moment montrer qu'il est "dans la lutte" et pret à y faire circuler ses idées, il prétend simplement etre un hypothètique combattant d'un encore plus hypothètique futur ou "tout va peter", et tout ça c'est des conneries. ).

Et puis n'oublions pas (je ne crois pas que ce soit le cas d'Eres, je tiens à le préciser)  qu'il y a aussi plein de réacs et de fachos, et que ce mvt les fait tellement chier qu'ils sont pret à tout pour l'éteindre au plus vite (y compris se déguiser en "anti-CPE" de gauche :-)  Tous les fachos ne sont pas avec des barres de fer au quartier latin, il y en a aussi qui s'occupent de jouer sur les points faibles et les naivetés des jeunesses "post socialistes" :-).

Séraphin

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  Anonyme
17-03-06
à 09:18

Re: Re: LézétudiantEs

J'oubliais : je te souhaite un prompt rétablissement (vu que tu es malade avec la fièvre)

Seraphin
   
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
17-03-06
à 10:35

Re: Re: Re: LézétudiantEs

Sur les prévisibles attitudes à venir pour le mvt au niveau syndical un fil intéréssant sur Indy toulouse :

http://toulouse.indymedia.org/article.php3?id_article=4212

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  libertad
17-03-06
à 11:51

Re: Re: Re: Re: LézétudiantEs

Séraphin, bien sur je ne conteste pas du tout l'utlité de participer à un fil de discussion et d'y apporter des réponses pertinentes, celà va de soi, mais un texte pas forcément plus construit ( ce qui nécessite plus de temps , tout dépend de tes disponibilités ) simplement en enlevant le langage un peu télégraphique propre aux posts me semblerait déjà très bien, enfin c'est toi qui vois.

Répondre à ce commentaire

  Cercamon
17-03-06
à 13:44

Blocages

Excusez-moi pour qu'il n'y ait pas de malentendu : j'ai jamais voulu critiquer les blocages. Ces dernières années j'en ai vue des tentatives de blocages qui il faut l'avouer ont été bien dérisoires. Et là, ça marche. Je me souviens que quand j'étais petit, j'étais au lycée en seconde, y avait Balladur et son CIP. Je me souviens être allé cherché les étudiants dans les amphis dans leurs facs. Je me souviens d'altercations avec les profs dont on interrompait les cours.  Et c'est vrai qu'à l'époque, y avait pas les blocages. Mais aussi, y a d'autres choses qui fond que c'est pas du tout du tout la même ambiance, c'est pour ça que le texte de Eres me heurte un peu : le mouvement est beaucoup plus ouvert que ce qu'il semble dire. Et si j'ai parlé de ceux et celles qu'on qualifie de "jaunes" ce n'est pas pour leur donner raison, mais parce que (1) leur prise de position n'est pas forcément celle qu'Eres leur attribue en tant qu'étudiants défavorisés, (2) un mouvement soi-disant "fermé" à le soucis d'intégrer ces personnes et de leur expliquer l'utilité de la lute (ce qui vous vous en douté est pas toujours facile). Je regrette, mais ces "jaunes", malgré leur discours TF1 etc. il faut bien les convaincre et les intégrer, sinon ce sera bien une minorité qui se battra. Même au niveau des personnels, on sent des langues qui se délient, des critiques et des bidules qui n'ont rien à voir avec le CPE, mais sur l'organisation du travail, sur le poids de la hiérarchie...

Ca se passe pas partout aussi bien (cf. Sorbonne), mais il y a des endroits où il ne faut pas se leurrer, les blocages et occupations fonctionnent aussi parce que l'administration est "bienveillante". Viendra le moment où cette administration, avec les syndicats, sifflera la fin de la récré. On commence a évoquer le fait que "ca ne peut pas continuer comme ça", que "on devrait libérer que les créneaux correspondants aux AG". C'est au cours de la semaine prochaine que ça se décidéra : déjà la représentation émerge et circule que la journée de demain sera le "point culminant" (or après la culmination, qu'est-ce qui se passe ?) de la mobilisation. Alors pour l'originalité, je veux dire que si on commence pas à "ouvrir les facs" pour y faire de fait autre chose que ce qu'il s'y passe d'habitude, le blocage sera très facile à balayer.

Bon j'y retourne (ça va mieux, merci Séraphin ;-)
Répondre à ce commentaire

  lanarko
18-03-06
à 11:06

Re: Blocages

Je te rejoins totalement sur l'histoire de l'admùinistartion "bienveillante" vis-à-vis des blocages. C'est ce qui se passe sur la fac d'Evry. Après une semaine de blocage plus ou moins rigoureux, je confirme également que le développement d'un discours politique radical est en marche. Même si cela reste minoritaire. D'ailleurs a ce propos, le déblocage de la fac a été voté en AG le vendredi 17 mars du fait d'une mobilisation massive d'anti-bloqueurs de l'ufr de droit principalement. Le reblocage sera remis sur le tapis le mardi 21 mars, j'invite tous ceux qui serait dans le coin à venir nous aider à faire valoir une parole radicale à cette occasion. Pour l'instant, les cartes d'étudiant ne sont pas demandées, vu que le mouvement est unitaire étudiant-lycéens-salariés. Si vous voulez me contacter : lanarko(at)hotmail.com.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
18-03-06
à 12:47

Re: Re: Blocages

Te fait pas de mourron pour les facs qui voteraient le déblocage, il faut s'émanciper au plus vite de l'étau psychique crée autour des luttes depuis 25 ans, une lutte ou toutes les facs se mettraient et resteraient en grève, c'est impossible. C'est un jeu de la droite et ses alliés de la gauche PS+PCF que de faire croire qu'il n'y a pas de lutte sans adhésion générale.

De mme il ne faut pas tomber dans un des nouveaux pièges modernes : la surenchère du nombre. Meme etre 5 millions dans la rue ca ne sert plus à rien, surtout qu'après il te faudra faire au moins 5,1 millions sinon à la moindre baisse de chiffre : hop propagande le mvt est en baisse ! Tout ça c'est des conneries mises en place dans les esprits par la gauche (la seule qui comprend vraiment les dynamiques des luttes et qui par conséquent est la plus apte à inventer les moyens de les faire capoter qd elles demarrent et surtout d'empecher qu'elles démarrent vraiment)

Faites circuler l'info sur les nombres réels des participants aux grandes luttes qui ont fait l'histoire. Bcp de jeunes ne savent pas que 68 c'était surtout quelques milliers de manifestants. Bcp ne savent pas non plsu combien agissaient vraiment en 48 ou 71.

De ttes façons tout (enfin presque) se joue cette semaine : le gvt va reculer, peut-etre dès ce soir ou d'ici lundi, et les syndicats/orgas vont commencer le travail de démobilisation sur l'air du "on a gagné" -> rentrez vous couchez (et votez Hollande/royal au deuxième tour des elections ).

Deborder tt de suite le CPE. Croiser les doigts pour que ca prenne un peu :-) Après reculade du gvt sur CPE et débinade syndicats/orgas , mme s'il ne reste qu'une seule fac en grève ca sera déjà une victoire. Créer ne serait-ce que l'embryon de luttes offensives "pour qque chose" ou "obtenir qque chose" (et non défensives "contre qque chose" ou pour "preserver qque chose") Ca serait déjà énorme !

Et puis bon, Constitution + banlieues + CPE, le tt en moins d'un an = les signes sont évidents que les temps les plus durs sont passés (malgré tt ce qu'en diront les chroniquement dépréssifs :-))

Anecdote très drole et bien symptomatique de l'époque : vous vous souvenez que pendant les banlieues , plein de gens en France avaient tapé sur les jeunes de banlieues (sur l'air du lumpen prolétariat , pas de perspectives, jeu de sarko , etc.etc.) ALORS que'il était EVIDENT que si ca s'était passé ailleurs, aux USA par exemple, tt le monde en France aurait encensé.

Et bien sur le thème "c'est toujours bien tant que c'est ailleurs" il vient de se passer pratiquement la mme chose entre la France et l'Italie. Il y a une semaine il y a eu des incidents à Milan suite à une manif contre un défilé de fascistes. Et bien la gauche italienne a condamné ce qui s'est passé à Milan (en fait pas grand chose , deux bagnoles cramées et trois magasins amochés) tout en encensant ce qui se passe à Paris. Un grand journal de gauche italien à mme titré "milan non" "paris oui". Hilarant.

Le lien vers photo attestant la veracité de mes dires si ca vous fait rire.
http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=12854

(curieux que bellaciao n'ait pas censuré :-))

Séraphin
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  Anonyme
18-03-06
à 16:12

Re: Re: Re: Blocages

sur :http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=54281

Reportage Anglais

Le site web libcom.org, une ressource pour les communistes libertaires et anarchistes en Angleterre, a crée un blog pour suivre les actions anti-CPE en France libcom.org/blog.

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  Anonyme
18-03-06
à 16:26

Re: Re: Re: Re: Blocages

Merveilleuse CGT.

-Elle n'a rien fait contre le CPE et a laissé les étudiants et lycéens se demerder pratiquement tous seuls.

-Elle sait désormais que le gouvernement va fléchir incéssament sous peu.

Et maintenant : "Bernard Thibault parle de grève générale si le CPE est maintenu"
http://www.liberation.fr/page.php?Article=367994

Ce qui veut dire en bon français : Thibault garantit qu'il n'y aura pas de grève générale.

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  Anonyme
19-03-06
à 14:47

Re: Re: Re: Re: Re: Blocages

on remarquera que les confédérations essayent a tout pris d'éviter le terme "grève générale".
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  antoaneone
19-03-06
à 21:32

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Blocages

DESERTION GENERALISEE DE TOUS LES LYCEE LUNDI 20 MARS, POUR UN PRINTEMPS CHAUD, CONTRE DE VILLEPIN REFUS DE LA PRECARITE!!!! N'ATTENDONT PAS LES SINDICATS POUR DECIDER DE NOTRE AVENIR!!!
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  Anonyme
20-03-06
à 13:43

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Blocages

Cessez de médire sur les syndicats, car leurs dirigeants disent parfois la verité
la preuve aujourd'hui dans "le monde" avec  la CFDT :

"La grève générale "n'est pas une habitude chez nous", a souligné le secrétaire général de la CFDT"

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-734511,36-752583@51-725561,0.html


Séraphin

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