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L'En Dehors


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L’Homme comme unité : chapitre V

Le repli sur soi est la sagesse, puisqu’il marque la volonté de refuser ce à quoi on ne peut rien changer.

Savoir considérer la réalité plutôt que de croire à l’impossible. Surmonter les craintes y compris celle de la mort – inéluctable. Ne pas avoir recours à l’espoir. Etre équitable. Jusqu’à plus ample information, traiter les autres avec une neutralité méfiante. Echapper à l’hypnose collective. Juger par apport à soi et non d’après les critériums d’autrui. Ne pas s’en remettre de son sort à un autre, preuve de dégénérescence, de paresse et de lâcheté.

Jamais la terre n’a porté autant d’humains et jamais l’homme conscient ne s’est senti aussi seul devant un monde sordide, hostile, jungle où certains ont su imposer les plus impitoyables contraintes, ordre ou raison d’état.

L’individu est acculé. Les lois sont contre lui dès qu’il veut vivre librement. Il ne peut guère leur opposer que l’auto-défense, position négative de protection.

Là n’est pas le bonheur.

Le bonheur ne consisterait-il pas dans la judicieuse gestion par l’individu de son patrimoine physique et moral ? Nul n’est mieux que lui capable de le mettre en valeur et d’en jouir. Affaire purement personnelle où la société ne peut que donner des avis intéressés et n’a rien d’autre à proposer qu’une participation onéreuse, sa sollicitude relevant de celle de l’éleveur pour son bétail.

Si l’homme est limité, ses ressources sont immenses. Sa dignité est de vivre librement, son honneur de respecter les autres s’ils le méritent, sa grandeur de s’accomplir. 

Les prêcheurs officiels nous taxent d’égoïsme. Chacun sait qu’ils sont maîtres dans l’art de vivre douillettement et que s’ils stigmatisent volontiers ce qu’ils nomment les errements des autres c’est afin de détourner l’attention d’eux-mêmes.

D’aucuns nous qualifierons de tricheur, nous faisant grief de ne pas respecter leur règle du jeu. Vivre n’est pas jouer. Nous ne pouvons reconnaître des règlements nocifs établis en dehors de nous.

On nous reprochera, et c’est un des arguments faciles des tenants de l’autorité, de détruire, de ne pas avancer de solutions constructives, voire, aussi, de diviser – soit, sur ce dernier point, mais si nous divisons ce n’est pas afin de régner mais pour tenter de désagréger les règnes.

Certes, on ne construit pas sur des ruines, mais le moment, pour l’individu, n’est même pas à la destruction. Rien ne permet de supposer que le monde, quittant l’âge du chef, va accéder prochainement à la justice sociale, celle-ci comportant le respect de la liberté individuelle.

L’urgent, c’est la sauvegarde de chacun contre l’autorité envahissante.

Il existe bien, à l’O.N.U. une commission des droits de l’homme. Cette organisme, émanation des états et composé de politiciens professionnels ne prononce que des jugements de pure forme et ne peut être considéré comme une sûreté.

L’auto-défense étant très souvent difficile sans péril, il va falloir en arriver, vite, à l’ultime recours, les groupements de défense mutuelle.

Nous ne concevons pas ces groupes sous les formes connues du clan, de la horde, de la tribu ou de la bande mais comme des associations libres de gens qui se connaissent et sont prêts à défendre, par les moyens appropriés, le membre victime de l’oppression. (*)

Les groupements de défense mutuelle imposeraient à leur membres beaucoup de rigueur. Ils prohiberaient les règlements de comptes gratuits, la recherche d’un profit et n’agiraient qu’en fonction d’un seul impératif, la protection équitable de l’associé opprimé.

(*) Cette façon d’agir a fait ses preuves durant l’occupation de la France, de 1940 à 1944. Les mouvements de résistance étaient structurés en petits groupes. Nombre de gens se seraient volontiers mis à la botte des allemands notamment pour toucher le prix du sang. Ils ont reculé devant le risque d’avoir à rendre des comptes aux amis de leurs futures victimes.

Gustave Arthur Dassonville – L'Homme comme unité : Chapitre cinquième – Le Brûlot n°100

L’Homme comme unité : chapitre I

L’Homme comme unité : chapitre II

L’Homme comme unité : chapitre III

L’Homme comme unité : chapitre IV

Ecrit par Mirobir, à 01:10 dans la rubrique "Pour comprendre".



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