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Décroissance et anarchie
DEPUIS QUELQUE TEMPS, le concept de « décroissance» fait couler beaucoup d'encre... On l'entend dans toutes les bouches à toutes les sauces, y compris chez les anarchistes où la parution de la brochure Décroissance' semble avoir créé une certaine dynamique. Il n'est évidemment pas question, ici, de s'interroger sur la nécessité de décroître: le bilan écologique catastrophique de la politique capitaliste parle de lui-même! La question que je voudrais soulever est sur toutes les lèvres: que veut dire, concrètement, «mettre en pratique » - ici et maintenant - la décroissance ?


À cette question, on entend trop souvent répondre qu'il suffit de moins consommer; on fait même l'éloge de la pauvreté et de la simplicité volontaire. Bien. Mais, si remettre en cause noué mode de consommation est un premier pas, se focaliser sur cet aspect peut avoir des conséquences très néfastes sur notre compréhension de la décroissance!
En effet, tout le monde peut noter les incroyables dépenses d'énergie de nos sociétés modernes (surproduction, gaspillage, suremballages,fin des ressources naturelles, etc.). Mais est-on obligé de retourner à l'âge des cavernes pour vivre une société de décroissance? La très grande majorité des gens n'aspire-t-elle pas à vivre avec un minimum de confort? est-ce blâmable?
En fait, le problème de la décroissance ne se résout pas simplement par une plus faible consommation: il ne sert à rien d'acheter moins si nos revendications s'arrêtent là = quel intérêt de n'avoir qu'une seule paire de chaussures, si ces chaussures ont été fabriquées au bout du monde par des enfants et qu'on les achète dans des grandes surfaces? Est-ce de la décroissance? Absolument pas! Il y a tout un fonctionnement économique et politique derrière... Le vrai problème de la décroissance, c'est le capitalisme! Ainsi, se focaliser sur la consommation sans s'interroger sur la production (sa provenance, qui la fabrique? comment? dans quelles conditions? etc.), c'est ne pas vraiment remettre en cause le mode de fonctionnement capitaliste (production-distribution-consommation); cela revient à accepter une nécessité (ou une fatalité) derrière cela... La perversité nocive de ce système est d'avoir réussi à mettre en place - au travers de contradictions fantastiques - des contraintes qui assurent sa pérennité: il s'appuie sur des actes de consommation de finasse qu'il tente de rendre nécessaires pour la survie de chacun. Cette consommation, aussi faible soit-elle, est aussi la meilleure garantie de survie du système. En effet, on aura beau crier au loup, cracher à la gueule du Medef et des gouvernants, le système trouvera toujours le moyen de se maintenir et de maintenir son cortège de pollutions, de misères et d'exploitations tant que notre implication dans son fonctionnement ne sera pas modifiée. Si l`on ne remet pas cela en cause, non seulement on ne remet pas en cause le système, mais en plus on le soutient en lui donnant la possibilité de se perpétuer'!
Très bien, me dira-t-on, mais alors que fait-on? Aspirer à vivre dans une société de décroissance, c'est aspirer à vivre dans une société où les gens définissent eux-mêmes librement et sans contraintes - ce qu'ils veulent produire, comment, pourquoi, pour qui, où, etc. Ils définissent localement la façon dont ils veulent vivre; ce sont des acteurs conscients du système auquel ils participent.3 Ce mode d'organisation est, de fait, beaucoup moins consommateur d'énergie. Finis la surproduction et le gaspillage! Moins de transports de marchandises à l'autre bout du monde! Prises de décisions collectives sur la manière de produire (accepterons-nous alors les modes de production très polluants?)!
Nous devons donc aller plus loin que les tenants médiatisés de la décroissance en mettant l'accent sur le mode d'organisation anarchiste comme unique moyen de décroître harmonieusement, débarrassé du monstre capitaliste! Il faut défendre l'idée que l'organisation libertaire de la société est écologiquement saine, économiquement viable et socialement équitable, et s'inscrit dans le cadre d'une société humaniste de décroissance!
Ainsi, il n'est pas tant question d'arrêter de consommer, mais plutôt de produire et de consommer mieux! Il faut donc, dès aujourd'hui, se donner les moyens - malgré les obstacles du système économique en place - de faire fonctionner concrètement une société libertaire - sans quoi nous n'effrayons pas le capitalisme et ne pratiquons pas la décroissance... Prenons nos responsabilités!
J'insiste: notre projet de société est cohérent et réalisable! Il faut créer, faire émerger ou investir des réseaux alternatifs locaux, de production et de distribution, s'inscrivant complètement dans le cadre de la décroissance. Nous voulons définir ensemble ce que l'on veut consommer et envisager comment le produire en accord avec nos principes et en tenant compte des contraintes écologiques!
Réapproprions-nous les outils et les moyens de production pour les faire répondre aux besoins locaux. (Si de véritables réseaux, autonomes et autosuffisants, n'existent pas vraiment pour le moment, ce n'est pas une raison pour attendre: 1 euro donné aux systèmes alternatifs ou 1 euro donné au grand capital, cela n'a pas la même valeur politique: on vote tous les jours en consommant!)
Il existe déjà, par exemple, des associations regroupant de petites exploitations agricoles et des consommateurs proches (style AMAP: associations pour le maintien de l'agriculture paysanne). Ils décident ensemble, et à l'avance, des modalités de production et de distribution; les consommateurs s'engagent à acheter la récolte, et le producteur peut ainsi se dégager des politiques agricoles qui l'étouffent. Cette production et cette consommation locales donnent, d'une part, la possibilité de survivre à la petite paysannerie que le système a prévu d'éliminer, et permettent, d'autre part, de réduire considérablement le gaspillage de nourriture et d'énergie dû à la production industrielle (et chimique), au transport et au stockage.
On biaise ainsi la grande distribution et le système en les attaquant là où çà fait mal! Plus
d'intermédiaires, juste des gens qui s'organisent entre eux... Et ce genre d'initiatives peut s'imaginer et se créer pour tous types de production. Ces exemples d'alternatives peuvent devenir une vraie réponse, foncièrement anticapitaliste tout en étant viable et écologique; mais si nous n'y prenons pas part, elles risquent d'être phagocytées par le système. En effet, ces AMAP sont fondées sur des principes proches de ceux d'une organisation libertaire, mais sont placées sous la coupe de l'associa-
tion Alliance PEC (qui n'affiche pas, clairement, d'affinités particulières pour les libertaires), qui, si l'on y prend garde, pourrait bien transformer ces initiatives en nouveau mode de consommation « bobo » ! Il en va de même des SEL (Système d'échange local) et de toutes les tentatives alternatives...
Ainsi, pour conclure, il est non seulement nécessaire - mais pas suffisant - de fuir les grandes chaînes et la grande distribution, mais il est aussi impératif d'essayer de mettre en pratique, dès aujourd'hui- dans la mesure du possible -, une organisation positive de la société. Favorisons la mise en place d'une organisation libertaire en soutenant et en créant des réseaux alternatifs et locaux, de production et de distribution, de recyclage et d'échange (ainsi que des lieux de convivialité et de rencontre ouverts sur l'extérieur bibliothèques, squats, cuisines autogérées, espace de gratuité, cours, etc.). Surtout que, de fait, ces réseaux fonctionnent et attirent des gens bien au-delà du simple milieu militant: l'anarchie est trop belle pour ne pas séduire!
Ainsi, puisque l'organisation libertaire de la société est enviable et écologiquement saine - et qu'elle est l'unique vecteur permettant à la fois bien-être général et décroissance -, à nous de montrer, par l'exemple et la pratique, qu'une société basée sur ces principes est possible. Nous n'en serons que plus cohérents dans nos luttes.

Clément

1. Jean-Pierre Tertrais, Du développement à la décroissance, éditions du Monde libertaire, 2004.
2. En attendant des lendemains qui chantent, allons-nous continuer à consommer tous les jours, même en toute petite quantité, chez Anchan, Carrefour, Elf, Total, Mc Do, Nike, Microsoft, etc.?
3. Cela va, évidemment, à l'encontre de l'organisation actuelle de la société capitaliste faisant de la population de véritables moutons décérébrés et dépendants, et permettant à une infime minorité de puissants de massacrer la vie et la nature pour le pouvoir et l'argent.

Le Monde libertaire #1401 du 2 au 8 juin 2005

Ecrit par libertad, à 21:44 dans la rubrique "Projets alternatifs".

Commentaires :

  ragus
08-07-05
à 20:35

La non-consommation

J'ai lu avec intérêt cet article et je tiens à réagir. On a beau jeu d'attaquer ceux qui prônent le principe de la décroissance et surtout de la simplicité volontaire.

Leur démarche me semble plutôt pertinente car elle suggère le grippage d'une machine économique folle. Certes, on peut se contenter de slogans. "Réapproprions-nous les outils et les moyens de production pour les faire répondre aux besoins locaux". Montrez-moi.

A mon échelle, je vis simplement, ne regarde pas la télé, refuse d'entrer dans un supermarché... Je suis peut-être plus dangereux que les héraults révolutionnaires. Car à mon échelle, je l'avoue, j'ai du mal à mettre en place ce "moyen de production" qui me permettrait de mettre à mal le capitalisme. Facile de jargonner et de donner des conseils, n'est-ce pas. Et si on optait pour du concret ? Si "par l'exemple et la pratique" quotidienne on faisait, dans un premier temps, réfléchir ? En ne consommant plus.

ragus

ragus

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  Anonyme
09-07-05
à 14:40

Re: La non-consommation

J'ai une cinquantaine d'années. Depuis mes 17 ans, je mets en pratique les principes et la morale anarchistes. Aujourd'hui, j'ai un boulot de merde qui me tue à petit feu et sous-payé. Je suis toujours locataire dans un appart HLM. Ma santé chancelle.

Pendant ce temps là, d'autres anarchistes ont un job qui leur plait et sur-payé. Ils sont propriétaires d'une maison, voiture .... Ils sont heureux de vivre dans un système capitaliste.

Tout çà pour vous dire que je remet en cause mes principes et ma morale anarchistes.

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  detred
09-07-05
à 20:11

Re: La non-consommation

"Et si on optait pour du concret" <<< personnellement je gueulais ça ici même depuis près de 2 ans... à force, ma réponse est non! Tout ce que tu as écrit avant ta phrase que je cite est très juste, est à mon avis la bonne voie, l'étape number one : refuser individuellement la société de consommation. Je préfère ça, à l'étape number one d'autres anars, qui consiste à réfléchir à la question "et si on optait pour du concret", tous autour d'une table, en buvant coca et binouze acheter à carrouf, et à bouffer des sandwichs sous plastiks Sodebo ;)

vis ta vis mon gars (ou ma garce) ! et n'écoute pas les autres réfléchir ;)

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  shot
09-07-05
à 21:48

Re: Re: La non-consommation

salut detred jte recherche depuis un moment lol eu en fait je voudrais connaitre kelke truk sur un sujets ke tu conné BB donk si tu pouvé me contacter par le biais de keap-eat-real@hotmail.fr je ten seré reconnaissant merci!!!!!!!
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  johan
10-07-05
à 13:05

Re: La non-consommation



Je pense pour ma part que si on ne remets pas en question la place du travail dans notre société (donc, dans nos relations humaines quelle place fait-on au travail ? À quoi il sert ? Pourquoi ? Comment ? ), on ne risque pas de bouleverser le système. Chacun, chacune, peut à son niveau ou par des moyens culturels expérimenter la chose et la faire évoluer, c'est certain et nécessaire. Le problème reste encore à une plus grande échelle et il faut se méfier (je pense en particulier au commerce équitable) de la satisfaction morale du quand-à-soi. Tout le monde n'a pas les relations en nombre et même les moyens d'investir une aire de changement, et quand bien même il ne faut pas s'intégrer complètement dans le système capitaliste sans se couper du reste de la société, hors on sait ce qu'il en est des expériences coopératives et de leur viabilité dans un système basé sur la compétition et la consommation (l'une excluant, l'autre fabricant plus ou moins artificiellement des identifiants).


Hors seul un changement global et radical, et là tout le monde s'arrête et repense son travail ou son non-travail pour pouvoir tout remettre en question pour remettre les besoins et les désirs à leur place, c'est à dire à la mesure de ses propres intérêts et des intérêts partagés à produire autrement dans une société fondée autrement, pour les besoins de chacun, chacune, définis librement et les besoins vitaux réfléchis et satisfaits pleinement - par soi-même avec autrui selon la mise en oeuvre des tâches à accomplir, ponctuellement, régulièrement (nourriture, logement, vêtement) et le savoir, la science, l'imagination associé librement, partagés intelligemment et de manière pleinement désirée, là débarrassés du poids de la compétition et des diverses pressions médiatiques on pourra réellement vivre un idéal anarchiste d'égalité, de liberté pour tout le monde.


Alors, grève générale, expropriation et réapropriation des moyens de productions, révolution sociale... ce sont peut-être des mots éloignés si ils ne sont pas reliés par des volontés plus fortes, ils peuvent être creux sans contenants, amis ça ne tient qu'à nous tous et toutes de relier nos activité d'en dégager de l'effervescence de réellement créer de l'égalité et une volonté totale d'émancipation et là l'équitable écolo est l'exemple parlant de la charité occidentale qui ne remets pas en cause un fonctionnement global inégalitaire qui exploite ici et ailleurs, qui pille ici et encore plus ailleurs pour des raisons absurdes de profit de vieille plus-value tondue sur le dos de l'autre pour permettre aux classes possédantes (gros actionnaires de multinationales, patrons, énarques engagés forcément dans les intérêts de leur classe et de leur clique) de se chamailler et de mettre en charpie nos vies et notre environnement jusqu'à casser les pions que nous sommes et même l'échiquier sur lequel ils et elles jouent de nos vies. Alors globalement il faudra bien un jour arrêter les machine pour se dire merde, alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Mais de l'envisager, bien sûr c'est utopique, de le faire c'est idéal.

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  Anonyme
10-07-05
à 21:16

Re: Re: La non-consommation

Bonjour l'ami qui a vu une 50aine de printemps,

Permets-moi de saluer ta ténacité, je ne peux en dire autant...

Le sentiment de faire corps avec d'autres pour l'accomplissement de notre idéal, je ne l'ai pas vraiment senti, sauf en petit groupes. Je n'ai donc pas tes sentiments de déception, voire de trahison. J'ai très rapidement compris que l'habit ne fait pas le moine, mais que bien souvent c'est l'occasion qui fait le larron. J'en ai aussi tiré cette conclusion qu'un viel ami m'a enseigné dans le temps qui lui fut donné : l'important n'est pas la victoire mais de perdurer et de garder son intégrité. Mieux, la réalisation compte moins que la façon de préparer. En d'autres temps moins trompeurs mais plus policés, Brassens avait chanté : "mourir pour des idées, d'accord ! mais de mort lente."

Toutefois je doute du sens de ton écrit : est-ce à dire que tu rejettes la philosophie anarchiste parce que tu as observé des gens s'en réclamer et la trahir dans la félicité pendant que tu souffrais encore plus de ce monde actuel ? Il me semble qu'en effet tu t'es trompé, mais pas d'idées, plutôt de relations ; ces gens dont tu parles ne sont pas exemplaire, non pas qu'on puisse leur reprocher d'être heureux ici et maintenant, mais on peut leur reprocher d'être incohérent et par conséquent d'être des usurpateurs. Ce combat contre l'apparence au nom de la vérité je l'ai mené. Je t'avoue qu'en ce moment, j'en suis loin, mais on a tous des soucis... Mais ce combat reste valable et je peux t'affirmer ici, au sus de tous et je suis prêt à répondre à ceux qui contesteraient cela, que les apparences, surtout en milieu anarchiste, sont très souvent trompeuses. Cela se conjugue avec une perte de notre langue : de nos mots, de nos idées et comme tu le fais aussi remarquer nos pratiques.

J'aimerai tant que tu me racontes l'anarchisme il y a 30 ans.

Cordialement.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-07-05
à 21:35

Je note que TOUT le contenu de cet article, exemples inclus, a déjà été discuté ici il y a presqu'un an. On avait même parler du petit vieux asiatique. Vous vous souvenez ? J'ai pas le courage de rechercher les articles, à l'ocasion je ferai les liens croisés qui s'imposent entre les articles. Et pis du coca et des pizzas aussi !

Ce Clément lit-il l'endehors ? ;)
héhé
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  ragus
11-07-05
à 12:39

Re: Re: La non-consommation

ok, j'ai la réponse à la question comment agir.
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  Anonyme
12-07-05
à 01:23

Re: Orignal new message!!!


Voila, (je viens d'arriver sur ce site) alors je propose un article paru dans le CQFD (mensuel qui permet l'expression de multiples points de vues...)... Pour parler de la "décroissance":
Petite information: ds la société, un dévellopement genere de la croissance: augmentation de la richesse en gros. Mais la société neo liberaliste a une necessité d'expansion (conquete de nouveaux marchés) donc de croissance, ici la recherche de "croissance" ne s'accompagnera pas necessairement d'un dévelloppement "utile" et surtout ce développement n'aura pas était souhaiter par les individus... (l'exemple du capitalisme culturel, ou meme des mouchoirs  en papier!)

Ainsi, les téoriciens de la décroissance dise qu'elle n'est valable "qu'après dévellopement", je reconnaitrai que je ne le suit pas sur point car le dévellopement d'une société depand du point de vue...

Pour  ma part, je n'ai entendu parler de décroissance il n'y a à peine un an, cette idéologie est similaire avec ce que je ne mettait pas nommé: la critique de la société de consommation passive

Je pense qu'il y a "décroissance" et "décroissance"! si vous avez lu l'article, il est clair que vivre "pauvre" pour "s'auto-organiser dans la misère" ne semble pas tres evident: c'est un peu la logique du "pire"...

J'exposerai donc mon point de vue: Il est clair que le terme "développement durable" est une insulte à la face de la Terre et des ses résidents: car je distingue 2 types de "dévellopement durable" (je n'aime pas employé ce terme)
D'abord, un exemple: Le naufrage de l'ERIKA sur la Cote, à evidemment "pollué"! mais le pire, c'est que ce naufrage à été un facteur de cette fameuse "croissance" car il faut maintenant faire appel à une multitudes d'entreprises privées pour gérer une externalité negative du marché (pompes, produits, main d'ouvres, transports...) Il y a donc pollution pour depolluer, ce qui se traduit par le fameux commerce des emissions de CO2... Le développement durable signifie donc que les externalité négatives du marché (sur l'environnement notamment dans ce contexte) seront gerées par le marché meme! Dévellopement durable signifie qu'il faut preserver la base: La Terre pour assurer le dévellopement des profits des entreprises, la croissance finançants les services publics! (ici la décroissance souhaite "s'extirper" de cette logique par la pauvreté)
Le 2° type de dévellopement durable est l'innovation dans le domaine environnemental: les éoliennes par exemples. Ici le dévellopement des éoliennes soutient   la croissance: nouveau marché, qui évite de detruire la base necessaire à l'activité capitaliste. Ce type de dévellopement durable reste intéressant mais jusqu'ou aller? car vous l'avez bien compris, le 1er type est plus en vogue mais auusi dans une logique de compétitivité (concurence entre les fabricants d'eoliennes!) le premier sacrifié avant meme les detenteur de la force de travail  est bien sur l'environnement...

Je finirai ma critique plus tard, je suis fatigué!
J'aborderai le fameux "lien social" de la décroissance, je laisse mon jugement en suspend, a vous d'y réflechir , de critiquer et de déduire un jugement....

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  Anonyme
12-07-05
à 01:30

Re: Re: Orignal new link!

j'en ai oublé de mettre l'article tellement mes yeux se fatiguent (sans dout mon cerveau aussi)
(eh mais je sais pas comment on fait!)**

http://cequilfautdetruire.org/article.php3?id_article=580

ouais that's it!
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  simon
12-07-05
à 14:05

Re: Re: Orignal new message!!!

autre chose, à mon avis la décroissance soutenable passe par la production locale, si possible la production de tout. comme les zéconomistes et politiques nous bassinent toujours avec le pétrole, on peut leur couper l'herbe sous le pied avec des initiatives comme la tournée autonomiZation.org , qui permettra de créer un peu partout des points d'énergie alternative libre.

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  Anonyme
12-07-05
à 22:59

Re: Re: Re: Orignal new message!!!

Simon?
et c'est moi Bastien, qui a ecrit sur le devellopement durable!!
Je savais pas que tu frequenteais ce site (je l'ai juste découvert)


Je présume que cette converse n'interresse pas tout le monde...

Pour les carburants non-polluant, il y a aussi le collectif "roule ma fleur"
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  Marin valérie Minerve
15-07-05
à 08:54

Re: Re: Re: Re: Orignal new message!!!

Je ne vois vraiment pas l'intérêt de parler de décroissance. C'est comme néo-libéralisme, altermachin...Encore un nouveau concept qui permet à certains de faire leur carrière. Qu'on m'excuse, mais la lutte contre le capitalisme tel qu'écrit par Marx ou Kropotkine, etc. englobe largement la décroissance. Je ne vois pas ce qu'apporte ce genre d'écrit pour changer radicalemnt de société. Les textes anciens sont largement convainquants. Il y a, quand même, des lectures un peu plus pertinentes que celles actuelles sur la décroissance. Non ?

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  johan
15-07-05
à 10:14

Re: Re: Re: Re: Re: Orignal new message!!!

Je pense que ça a l'avantagez de pointer en plus des désordres et des discirminations humaines qu'engendre le capitalisme dans l'exploitation de l'homme par l'homme, le fait que ce système en prime engendre des désordres écologiques liés à sa logique de profit et de plus value, ça ne rends d'ailleurs pas caduque les propositons de prise au tas de tout ce qui se trouve en abondance et de rationnement de ce qui est plus rare avancées par Kropotkine par exemple, ça complète de façon écologique dans le sens  de la prise en compte de la gestion des ressources environnementales ; prise de conscience des cycles écologiques, mals connus à son époque ou le progrès parraissait plus prometteur et où on perçevait encore mal certaines limites.
Ce concept pointe les inégalités au niveau planétaire, reste à mon avis encore très occidental, puisqu'il ne s'agit de considérer le gaspillage des ressources que dans les lieux ou il y a surconsommation ; gaspillage ici et pillage ailleurs des ressources à un niveau global, cela rends plus visible la logique d'exploitation, qui si elle conserve encore certaines limites obtenues dans les conditions de travail ici ne souffrent d'aucun complexe de la part des exploiteurs ailleurs, le profit prime, infect avec les humains, absurde dans la gestion des ressources géologiques et écologiques de tous.
Répondre à ce commentaire

  ecoanarchopunk
19-07-05
à 01:31

Re: Re: Re: Orignal new message!!!

simon, autonomization c'est rigolo mais on ne combat pas l'alienation avec des moyens aliénés.
Et avec ou sans biocarburants la mécanisation reste une illusion qui maintient enchainés pleins d ep'tits chinois a leur usine.
Idem la production en masse d'amplis et autres jouets pour jeunes occidentaux.

Decroissance Permaculture Autonomie.
Ici et maintenant
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  fabrice
29-11-05
à 17:35

Re: Re: La non-consommation

<p>surtout pas, pitié surtout pas,</p><p>je suis de conviction socialo-anarchiste, depuis mon grand père espagnol qui à tout perdu 2 fois dans sa vie en 39 en Espagne et en 62 en Algérie jusqu'à ma mère qui a connu les orphelinats franquistes, la misère, la faim et les persécutions des phalangistes. Je me sent particulièrement visé par  votre texte, j'ai 42ans, je suis cadre, j'ai un trés bon salaire, une maison en plein Toulouse, et pourtant je ne suis pas heureux de participer au système. j'ai créé ma première cellule Anar à 17ans ( Le Radeau en hommage au tableau du radeau de la Méduse: <strong>R</strong>assemblement <strong>A</strong>utonome <strong>D</strong>es <strong>E</strong>tudiants <strong>A</strong>narchistes <strong>U</strong>nifiés) je n'ai jamais renoncer à mes convictions et j'éduque mes trois fils dans ce sens. Comment être en phase avec ses convictions et le monde dans lequel nous vivons??? je ne sais pas je ne peus que vous proposer MES solutions :</p><p>- d'abord accepter que l'anarchie est aujourd'hui une utopie comme l'était le vote des femmes ou même la démocratie en son temps.</p><p>-ensuite <u>appliquer sa vision de l'anarchie dans sa vie quotidienne</u> et surtout convaincre les autres autour de soi, ex: renoncer à une augmentation de 200€ en faveur de ma secrétaire smicarde. Dans le service que je dirige (11 pers) je responsabilise mes collaborateurs et <u>je prend les décisions en réunion en accord avec toutes les personnes</u> même ma secrétaire, pour ne citer que 2 exemple récent et j'en ai bien d'autres.</p><p>-convaincre autour de moi sans jamais me lasser, sans jamais agresser, sans jamais condamner lezs autres et en amenant par des questions choisies à mettre les autres devant les incohérence du système actuel qu'il défendent.</p><p>-s'investire dans des associations qui vont dans le bon sens et dans le peu de structure dans lesquelles on nous laisse agir (parent d'élèves, assoce de quartier, ect...) en prenant soin de donner de soi-même, des ses opinions et de ses actions, une image anarchiste positive, progressiste et <u>surtout concrète</u>. </p><p>Chacun place son combat ou il l'entend et tout les combats anarchistes sont louables (hormis la violence), sacrifier son bonheur terrestre à ses convictions amène à la rancoeur et il me semble qu'il va de soit que nous ne connaitrons pas de culture anarchiste avant notre mort. On ne lutte pas contre un mur avec un fétu de paille mais je crois ce proverbe qui dit " un ver ne pourri pas une pomme de l'extérieur", j'ai donc choisis d'être le ver DANS le fruit, silencieux, invisible et patient.</p><p>Pour moi l'anarchie c'est la quète du bonheur de sont vivant, c'est le but ultime de la démocratie et je véhiculerai cette idée coute que coute, je me considère donc, pompeusement, comme le gardien du temple Humain pour les générations futures, et nous somme si peu que toute les forces compte (dont les votres) alors ne lacher pas tenez bon, quitte a faire des entorses à vos convictions soyez heureux et convaiquant plutot qu'aigri et rancunier sinon toute ces années de conviction vous les aurez données pour rien.</p><p>courage</p>
Répondre à ce commentaire

  fabrice
29-11-05
à 17:37

Re: Re: La non-consommation

<p>surtout pas, pitié surtout pas,</p><p>je suis de conviction socialo-anarchiste, depuis mon grand père espagnol qui à tout perdu 2 fois dans sa vie en 39 en Espagne et en 62 en Algérie jusqu'à ma mère qui a connu les orphelinats franquistes, la misère, la faim et les persécutions des phalangistes. Je me sent particulièrement visé par  votre texte, j'ai 42ans, je suis cadre, j'ai un trés bon salaire, une maison en plein Toulouse, et pourtant je ne suis pas heureux de participer au système. j'ai créé ma première cellule Anar à 17ans ( Le Radeau en hommage au tableau du radeau de la Méduse: Rassemblement Autonome Des Etudiants Anarchistes Unifiés) je n'ai jamais renoncer à mes convictions et j'éduque mes trois fils dans ce sens. Comment être en phase avec ses convictions et le monde dans lequel nous vivons??? je ne sais pas je ne peus que vous proposer MES solutions :</p><p>- d'abord accepter que l'anarchie est aujourd'hui une utopie comme l'était le vote des femmes ou même la démocratie en son temps.</p><p>-ensuite <u>appliquer sa vision de l'anarchie dans sa vie quotidienne</u> et surtout convaincre les autres autour de soi, ex: renoncer à une augmentation de 200€ en faveur de ma secrétaire smicarde. Dans le service que je dirige (11 pers) je responsabilise mes collaborateurs et <u>je prend les décisions en réunion en accord avec toutes les personnes</u> même ma secrétaire, pour ne citer que 2 exemple récent et j'en ai bien d'autres.</p><p>-convaincre autour de moi sans jamais me lasser, sans jamais agresser, sans jamais condamner lezs autres et en amenant par des questions choisies à mettre les autres devant les incohérence du système actuel qu'il défendent.</p><p>-s'investire dans des associations qui vont dans le bon sens et dans le peu de structure dans lesquelles on nous laisse agir (parent d'élèves, assoce de quartier, ect...) en prenant soin de donner de soi-même, des ses opinions et de ses actions, une image anarchiste positive, progressiste et <u>surtout concrète</u>. </p><p>Chacun place son combat ou il l'entend et tout les combats anarchistes sont louables (hormis la violence), sacrifier son bonheur terrestre à ses convictions amène à la rancoeur et il me semble qu'il va de soit que nous ne connaitrons pas de culture anarchiste avant notre mort. On ne lutte pas contre un mur avec un fétu de paille mais je crois ce proverbe qui dit " un ver ne pourri pas une pomme de l'extérieur", j'ai donc choisis d'être le ver DANS le fruit, silencieux, invisible et patient.</p><p>Pour moi l'anarchie c'est la quète du bonheur de sont vivant, c'est le but ultime de la démocratie et je véhiculerai cette idée coute que coute, je me considère donc, pompeusement, comme le gardien du temple Humain pour les générations futures, et nous somme si peu que toute les forces compte (dont les votres) alors ne lacher pas tenez bon, quitte a faire des entorses à vos convictions soyez heureux et convaiquant plutot qu'aigri et rancunier sinon toute ces années de conviction vous les aurez données pour rien.</p><p>courage</p>
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  toto2
23-10-06
à 11:52

Ni réforme Ni révolution



Nous vivons une époque où les espoirs déçus au XX siècle débouchent sur un scepticisme général vis à vis des "stratégies" réformistes et révolutionaires .

le terme de décroissance n'est qu'un "mot obus" , de l'aveu même de ses promoteurs, destiné à casser le refrain bourgeois sur la croissance.

Lorsqu'on va sur wikipedia à l'article "décroissance" on peut lire beaucoup de choses sur le concept et ses origines officielles, mais il y a une rubrique intitulée : "Voies et moyens" ou quelque chose de ce genre, et là il n'y a rien d'écrit.

La décroissance est un terme abstrait qui répond au terme abstrait de croissance. c'est son négatif, rien de plus. Mais c'est déjà beaucoup sur le plan théorique.

Sur le plan pratique , c'est très varié : l'objection de croissance fait avec la situation individuelle de chacun.

La résultante de toutes ces pratiques individuelles dessine pourtant déjà une tendance décelable par la grande distribution.

Les AMAP n'ont rien à voir avec la décroissance au départ : ce sont des tentatives de sauver des petits producteurs de la noyade par le "marché", sous entendu le marché international, et ses formes de concurrence déloyale : subventions, dumping social, mode de production industriel etc.

Mais en résistant (localement) au marché mondial, ils remettent en cause (à la marge ) sa croissance. On pourrait penser que la généralisation des AMAP pourrait transformer en grand le marché agricole: mais cette politique fait apparaitre des choix : les produits des petits paysans étant non compétitifs, les soutenir veut dire payer plus cher : si au stade du demarrage, une certaine petite bourgeoisie peut encore se le permettre, cela est déjà une autre affaire pour les prolos. Leur revenu est tout juste calculé pourqu'en gros ils survivent en consommant les produits du marché mondial.

Le problème de fond est l'accès à la terre. Le prix du foncier est prohibitif. Là encore seule une petite bourgeoisie peut y accéder. La campagne et l'accès à la terre permettent l'autonomie alimentaire, base de l'autonomie tout court alors que la ville l'interdit.

A partir de là, le savoir faire existe et, bizarrement, l'apprentissage se fait très bien en dehors de toute institution éducative ou formative. Bref hors marché.

En fait , on pourrait dire que les décroissants sont des gens qui ont décidé d'éviter les rapports marchands autant que possible. Mais le potentiel d'autonomie est très variable (1) géographiquement. Et il dépend (2) des moyens financiers le plus souvent. En fin dernier facteur, (3) l'individu (ou le groupe) décroissant lui même : ses désirs, ses habitudes, ses "drogues" pesonnelles, héritées du stade urbain et consumériste. Par exemple, le tabac ou l'alcool, mais aussi le "chocolat" ou le café ou le thé (marché mondial). Mais aussi le téléphone, internet, la voiture, l'électricité... jusqu'où aller ?

La part sociale des drogues est plus ou moins importante selon le produit mais toujours là : posture du fumeur, échanges de briquets, convivialité du café, de l'alcool ou du H, transe ecsta ou carton ou son. Pour les "drogues sociales" c'est encore plus évident : le téléphone portable est un cordon ombilical avec sa "tribu", internet un Forum mondial...

Du coup décroitre vis à vis de ces "drogues" implique une discussion collective avec les concernés. Discussion forcément très difficile à amener.

Tous ces petits actes facilement autogérables sans aucune organisation instituée sont un réel pouvoir de décision, le seul qui semble vierge de toute répression policière ou patronale, de récupération bureaucratique, de manipulation médiatique.

Mais reste à conquerir les populations : les incantations seules ont déjà atteint leurs limites. Penser la généralisation veut dire proposer non seulement une orientation politique générale (décroissance, désindustrialisation...) mais aussi un modèle financier pour transiter de l'état salarié urbain à l'état autonome rural.Non pas une planification bureaucratique mais des combines concrètes pour s'extraire des villes et du marché.

Enfin pour Ecoanarchopunk, je suis aussi très fan de permaculture, non seulement dans sa pratique biologique mais aussi dans sa philosophie générale : culture du permanent.






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  libertad
23-10-06
à 21:41

Re: Ni réforme Ni révolution

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