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L'En Dehors


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TOO MARVELOUS FOR WORDS
--> (Language Briefly Revisited) by John Zerzan
Il y a quelques années le philosophe et anarchiste Paul Feyerabend (1) était invité à signer une pétition issue de l’intelligentsia européenne. Ce texte soutenait que la société avait besoin des philosophes et de leurs habileté à tirer le meilleur des trésors intellectuels du passé. Dans cette période sombre le texte concluait par “Nous avons besoin de philosophie”.aaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Derrida, Ricoeur et tous les autres penseurs libéraux qui avaient rédigé ce texte furent sans aucun doute choqués par la réaction négative de Feyerabend . Il soulignait que “ les trésors philosophiques” n’étaient pas vu comme une manière de plus de vivre mais plus pensés et voulus pour comme solution de remplacement . Il expliquait qu’ à ses yeux les philosophes ont détruit ce qu’ils ont trouvés comme l’ont fait vis à vis des cultures indigènes les “civilisateurs” occidentaux.

Feyerband se posait la question comment la civilisation rationnelle avait pu réduire à si peu , même à rien la richesse naturelle de la vie et de la liberté et comment ce concept devint dominant dévaluant ainsi l’existence humaine . Peut être que l’arme fatale fut la pensée symbolique et l‘ascendant qu‘elle prit sur le langage. Peut être est-ce à moment de l’évolution que nous avons pris la mauvaise direction.

“L’écriture peut être vue comme produisant une nouvelle réalité” selon Terence Hawkes (Hawkes, T. (1977) "Structuralism and semiotics", University of California Press, Berkeley) selon lui le langage autorise non une projection singulière de la réalité, mais plusieurs réalités . En fin de compte elle constitue sa propre réalité. Une réalité infiniment diversifiée prise au piège d’une langue finie, subordonnant à ce formalisme toute expression de la réalité . “Toute langue est une conspiration contre l’expérience de l’être , une division en lots , une tentative de simplification “ 3

Au début de la domination et de la répression, débute le long processus de prise de contrôle des richesses du monde vivant. Ce qui était libre et gratuit est maintenant contrôlé, rationné puis distribué . Feyerabend fait référence à cette spécialité des “spécialistes “ d’organiser la pénurie de cette abondance qui qui les entoure et les déroute

L’essence du langage est le symbole . Toujours une substitution , une pâle représentation de ce que nous tenons dans notre main. Susanne Langer (2) Cassirer’s Theory of Language and Myth[1] » Susanne K. Langer esquisse brièvement la rencontre ratée entre Cassirer et Freud. ). considère la mystérieuse nature des symboles / “ Si le mot “Abondance” était remplacé par une succulente et juteuse pêche , les gens pourraient visualiser la simplicité, la pureté du contenu de ce mot. Plus grande est l’aridité et l’insensibilité du symbole, plus fort est son pouvoir sémantique. Les pêches son trop bonnes pour n’être qu’un mot


Pour les Murngin (peuple d’Australie du Nord) la dénomination et toutes sortes d ‘externalisation linguistiques sont comme une sorte de mort. La perte de l’intégralité originelle . C’est exactement ce que fait le langage . Dans le même ordre d’idée , Ernest Jones soumet cette proposition :
“ Ce qui est réprimé est symbolisé , seulement ce qui est réprimé (interdit) doit être symbolisé"

La symbolique n’est qu’une représentation des connexions et de visualisation . Si nous revenions sur nos pas , nous verrions à la lumière de ce qui a été progressivement réalisé ou bien perdu qu’avant la symbolique les relations entre les gens étaient plus sensuelles, subtiles , sans le filtre de la médiation.
Mais ceci est tabou, puisque le poncif “ Le verbe fut peut être la plus grande invention humaine “ et “le langage permet aux humains de communiquer et partager avec l‘autre“ . Ceci dément qu’il est pu exister avant l’apparition du langage une société de partage avant l’avènement de la symbolique.
Hors on peut penser qu ‘à l’échelle de l’évolution ( On estime à 35 000 ans la naissance de la symbolique) alors que déjà depuis 2 millions d’années il existait des humains sur la planète. Cette “vérité” exprime parfaitement l‘arrogance, l’ignorance, l’impérialisme de la pensée symbolique.

Nous ne savons quant le discours apparu., mais peu après la domestication prit de l’ampleur et surpassait la cueillette et la chasse , l’écriture apparut 4500 av JC dans le bassin méditerranéen les premières pièces gravées , les écritures comptables des ressources agricoles et les inventaires. 500 ans plus tard les grecs perfectionnaient l’alphabet complétant ainsi la transition vers les formes modernes de l’écriture.

La singulière excellence des humains modernes devint la socle du dogme idéologique de la civilisation
Par exemple la définition de la personnalité selon Sapir ( Edward Sapir, 1884-1939 ) serait une constellation de symboles. Le médium symbolique du langage est largement ressenti comme un carcan plus qu’une libération triomphale. Les analyses philosophiques dans les siècles passés s’articulent autour de cette idée, dont nous pouvons imaginer sans peine l’influence et sa présence tout autour de nous . Ceci mesure les méfaits de cette logique que Feyerband chercha à comprendre. Il n’est pas facile, c’est même un exercice difficile d’imaginer ce que fut la pensée humaine avant l’apparition du langage et que notre conscience fut possédée par la symbolique. .


La grammaire codifie le langage , pour que nous puissions nous souvenir que la symbolique est constitutionnelle , systématique et ainsi contrôler, confisquer le pouvoir. Voila comment s’est structuré la perception du monde qui nous entoure et comment de l’abondance , il y eu la restriction.
Pour chaque langage , la grammaire est plus que l’ensemble de règles issues de l’expérience , mais aussi une idéologie . La grammaire et ses règles limitent ce que nous voyons, comme par ex la réalité au travers d’une focale . Une langue est définie par sa grammaire. (Le locuteur ne choisit pas ). La pensée humaine peut être vue comme une machine sous contrôle syntaxique . Avant le 17 Sc on se plaisait à décrire la trame des langage pour expliquer la nature humaine (8) . Une autre façon d’assurer l’hégémonie du langage comme base de notre conscience et de connaissance.

Le symbolisme et le langage peuvent en général toujours se substituer l’un à l'autre, impliquant que le sens ne peut pas provenir directement du contexte . Il y à du chemin depuis la source à cette crise actuelle du sens . Le langage commence et reproduit une distinction ou une séparation conduisant ne plus de plus à n’accorder aucune place
Résister à cette appauvrissement conduit à la problématique du langage.
Foucault disait que le discours n’est pas seulement “ Une verbalisation d’un conflit ou des systèmes de domination mais l’objet de l’antagonisme des hommes “ (9) Il n’a jamais développé ce point , lequel est intéressant et mérite toute notre attention .

John Zerzan

Fin de la première partie
Traduction par Didier2

L'article original est paru dans Green anarchy #19 du printemps 2005
Ecrit par libertad, à 20:38 dans la rubrique "Ecologie".

Commentaires :

  Fabrice Dant
10-09-05
à 15:14

Une réaction pour signifier verbalement mon intérêt pour ce texte

Même s'il m'aurait été plus opportun de répondre à l'auteur original de ce texte traduit par vos soins, j'aimerais donner mon commentaire d'anarchiste.
Etant d'origine étrangère, j'ai conscience que le langage que j'ai appris n'est pas une donnée totalement naturelle. C'est à dire que j'ai fait (comme vous et nous tous) un apprentissage qui n'allait pas forcément de soi, mais dont l'utilité est manifeste. Il y aurait une contradiction profonde à écrire un texte sur le langage pour renier le rôle du symbole dans la communication.
Le langage est devenu pour moi une chose inaliénable : nul ne peut plus me l'enlever à moins que l'on ne procède à l'extraction de mon cerveau. J'utilise le langage comme d'un outil indispensable à la démocrati et il apparaît que les personnes sachant manier le mieux cet instrument linguistique sont les plus aptes à prendre le pouvoir. Ce peut être donc une arme à double tranchant utilisé par les plus forts afin de dominer les moins bien instruits. L'espoir réside dans la nécessité de scolariser tout le monde, sans distinction. Chacun doit disposer de ce même pouvoir de contrôler sa communication avec autrui.
Pour l'heure, il nous incombe, en tant qu'anarchistes instruits, de ne point trahir nos valeurs et nos principes et de ne pas laisser de grands cerveaux profiter de leur ascendant pour dominer leur monde. Les plus grands fascismes du 20ème siècle sont intellectuels, car la suprématie se présente, même aux plus grands cerveaux, comme une sublime tentation.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
25-11-05
à 00:22

Re: Une réaction pour signifier verbalement mon intérêt pour ce texte

pour sortir du "carcan" sortons de "la" langue; apprenons celle du voisin.

plutôt que la nostalgie du temps où nous ne parlions pas, (car ce qui ne s'énonce pas, ne se conçoit pas) parlons différemment, parlons plus large;  !

afin de concevoir et d'énoncer , échappés du tunnel de la langue "maternelle".

je cherche comment on dit "libertaire" en allemand - pas anarchiste - libertaire

Wer kann helfen?  

Répondre à ce commentaire

  ibubolo
25-11-05
à 10:21

Ibubolo sprachamt

Hier, in der Schweiz, es gibt ein libertäre koordination...
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  Anonyme
25-11-05
à 12:57

Re: Re: Une réaction pour signifier verbalement mon intérêt pour ce texte

Le terme générique pour « anarchiste » ou « libertaire » en Allemagne est « Autonom »

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
25-11-05
à 20:07

Re: Re: Re: Une réaction pour signifier verbalement mon intérêt pour ce texte

et un petit slogan anar en allemand : keine Macht für Niemand! (le pouvoir pour personne)

petit à petit, tu auras ta panoplie pour la Germanie ;)

Répondre à ce commentaire

  Takpi
06-05-06
à 00:01

Allemand, français et autres, tous à Barcelone

tous près de Barcelone du 2 au 5 juin 2006 pour parler de primitiviste car les espagnols organisent là une "rencontre anticivilisationnelle contre la mégamachine, comme indiqué sur l' En Dehors, rrubrique Actualité 2 mai 2006 ou rubrique ecologie, discussion avec retour au paradis...

Zerzan était en Allemagne pour débat avec projection du film de Lutz Dammbeck Das Netzt, qui est passé sur Arte début janvier 2006 = Voyage en cybernétique, où il est beaucoup question de Kaczinsky=Unabomber

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