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L'En Dehors


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Mobilisations sociales - Le patronat au RMA, La bourgeoisie au RMI
Lu sur No Pasaran : Militants d'AC ! et du SCALP à la manifestation du 10 mars à Nantes."Les mobilisations sociales et des jeunes lycéens ont ponctué le mois de mars. Le 10 mars a été une réussite, mais pour quels lendemains ? On a l'impression que du côté syndical, en s'attachant à rester dans les cordes du ring fixé par le gouvernement, on ne risque pas de se voir dépassé par un mouvement qui chercherait d'autres chemins que de simples aménagements financiers.


Le vote lors du référendum sur la constitution sera-t-il le débouché politique à la contestation sociale de ces derniers mois ? En tout cas, le gouvernement tente de calmer les esprits en ouvrant des négociations pour le secteur public avec à la clé quelques augmentations qui viendront à point nommé vers le mois de mai. Et c'est en ce sens que la gauche du Oui essaye de faire du pied au gouvernement Raffarin pour qu'il fasse un petit effort... L'agitation pour faire retirer la directive Bolkenstein -qui comme on peut s'en douter sera de nouveau à l'ordre du jour d'ici quelques mois- et le cocorico médiatique était aussi un signe pour dire : Vous voyez bien que ce sont les politiques qui décident et que la France ne se laissera pas dicter sa conduite pour sauver le modèle social européen. Quelle bonne blague quand tout le monde peut se rendre compte que depuis trois ans, les conquêtes sociales (retraites, service public...) ont toutes été remise en cause au nom de l'intérêt général et des réformes à accomplir.
Alors la campagne pour le Non à l'Europe a pris un nouvel essor ces dernières semaines. A la différence des campagnes précédentes comme celle de Maastricht en 1992, il y un camp «progressiste» pour le Non qui est beaucoup plus affirmé. Et à ce sujet, on peut souligner que le mouvement altermondialiste en a été le principal artisan.
Dans ce cadre, faut-il appeler à voter NON ? Doit-on rester figé sur l'abstention ? A No Pasaran, les avis sont très partagés. Et si on peut rester sceptique sur notre capacité à faire entendre une voix anticapitaliste et
libertaire dans les mois qui nous séparent du référendum, chacune et chacun pourra choisir et mener les initiatives locales avec d'autres.
Il est sûr qu'un NON au référendum ouvrirait une nouvelle donne politique. Mais les libertaires, vu dans l'état de délitement interne et collectif dans lequel ils se fourvoient depuis quelques mois risquent d'être très peu à même de proposer des axes alternatifs et novateurs pour une autre Europe. Il est loin le temps où les organisations libertaires (No pasaran, FA et AL) avaient mené une campagne commune sur le thème de l'Europe. Ou alors cette secousse pourrait être salutaire...

Redonner du sens

Si les médias ont donné un écho démesuré aux violences intervenues lors de la manif lycéenne du 4 mars à Paris pour discréditer le mouvement, il ne faut pas pour autant sous-estimer la situation. Il est vrai que les conséquences de la société d'apartheid dans lequel nous vivons, a depuis quelques années, fait monter d'un cran les violences. La hargne des «pauvres des banlieues» se traduit chez les jeunes par une violence exacerbée qu'ils exercent à l'encontre d'autres jeunes, considérés comme «nantis». C'est la lutte des classes... sociales. Mais on sait très bien que ce type d'affrontements ne conduit pas à une prise de conscience pour s'en prendre aux responsables de la situation. Au contraire. Et ce n'est pas l'Appel signé par des centaines de personnalités «contre le racisme anti-blanc» qui va arranger la situation. Cet appel, totalement démagogique est significatif de la lepénisation des esprits qui agite les milieux d'une cer
taine gauche. Il y a quelques années, certains d'entre eux nous expliquaient déjà que lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers, c'était faire le jeu de Le Pen. En l'occurrence, c'est eux qui reprennent sa logorhée, en ethnicisant un problème social, enoubliant que condamner de tels actes ne doit pas nous en faire oublier les raisons.
Comme l'affirmait déjà Pierre Bourdieu «Il y a deux façons de mentir, l'une de gauche, l'autre de droite. La gauche transforme les problèmes politiques en problèmes moraux. Quand un pouvoir politique fait de la morale et non plus de la politique, c'est suspect : pas de prêchi-prêcha, il faut transformer les conditions économiques et sociales» (in Chroniques métissées, Ahmed Boubeker et Nicolas Beau Ed. A. Moreau, 1986).
Alors, oui, il nous faut ouvrir des espaces pour recréer des utopies concrètes, donner l'envie collective de lutter, refonder des projets alternatifs.
Oui, il faut sortir des sentiers battus et par des expérimentations sociales, par l'action concrète restreinte, faire vivre de nouvelles coopérations entre celles et ceux qui refusent ce qui semblent inéluctables, à savoir la guerre entre toutes et tous. Certain-e-s nous affirment que voter oui, c'est voter pour la Paix, mais quelle paix ? Celle du libéralisme, de l'exclusion, de la guerre contre les pauvres d'ici et de là-bas ? La guerre des civilisations ou plutôt la guerre entre communautés deviendra réalité si nous ne sommes pas en mesure de remettre la question sociale et économique au centre des conflits.
Les mobilisations de ce début d'année n'avait pas comme seule signification la revalorisation du pouvoir d'achat ; elle allaient au-delà Par la mobilisation du privé, par les mots d'ordre sur le temps de travail, sur la mobilisation des exclus, des jeunes, c'était bien des questions plus larges et globales de contestation d'une certaine société marchandisée qui oublie l'homme au profit de l'argent.
Oui, il faut continuer à affirmer que dans l'hexagone, en Europe et partout dans le monde : Sans justice, pas de paix !
Laurent

Ecrit par libertad, à 23:38 dans la rubrique "Actualité".



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