LA MÉDIATISATION de la mort d'un pape et de la nomination d'un nouveau, venant s'ajouter à la campagne électorale à propos du traité institutionnel européen, servent de paravent pour cacher la mal-gouvernante de ceux qui s'octroient le droit de nous diriger. Ces champions de la loi et de l'ordre, répondent par des coups de matraques et des mises en garde-à-vue, aux lycéens cherchant à faire entendre la colère légitime qu'a fait naître en eux la réforme ultra-libérale du système éducatif qui leur a été imposée. « Ce n'est pas la rue qui gouverne! » nous clame le ministre madeliniste, les quelques millions de mécontents ne font pas le poids face aux moyens répressifs que ces salauds ont à disposition. 38 % d'augmentation de la délinquance policière en un an, cela est trop pour ne pas découler d'un choix politique. Voilà à quoi mène la politique sécuritaire, plus besoin de traquer bien loin la délinquance, celle-ci se trouve au sein même de la police, au commissariat du coin.
Nous ne pouvons plus compter sur les centrales syndicales, engluées dans leur collaboration avec les forces économiques et politiques, pour lancer un vaste mouvement social, qui balaierait ces croqueurs de pouvoir avides de remplir les poches de leurs commanditaires. Le le' mai, jour symbole de la lutte des classes, commémorant le martyrs de huit hommes injustement condamnés pour avoir il y a près de cent vingt ans oser clamer leur colère face à l'exploitation des patrons et des gouvernants, ne doit pas devenir un exutoire où chacun se défoule, crache son humeur, avant de reprendre la routine du travail quotidien et de son lot d'exploitation. Il n'est pas de réforme possible, seule la grève générale expropriatrice . et autogestionnaire peut amener la révolution qui nous débarrassera de tous ces profiteurs. En attendant il nous faut lutter pied à pied pour que ces parasites nous laisse un peu de laine sur le dos. Ce n'est ni le pape et ses litanies en langues mortes, ni le super traité sensé régler le problème social en suspend, qui nous amèneront à nous émanciper de l'exploitation et de la misère. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, en nous organisant à la base afin de faire respecter notre volonté directement.
Sommaire :
Le ler mai, c'est pas la fête, c'est la lutte, par julien, page 3
Des plumes et du goudron pour les patrons, par Hugues, page 5
Tous les flics s'appellent Jean-Louis, par Fred, page 6
Exploités, ne jouez pas avec le communautarisme ! par G. Lecardinet, page 7
Les droits sociaux passent à la poubelle, par J. Langlois, page 9
Putain d'usine, ça se chante aussi, par Alain et Valérie, page 12
Le progrès ?, du bidon, par Luce Fabbri, page 14
L'université américaine contre le recrutement, par C. Long, page 15
Une nouvelle revue : la Question sociale, par C. Oderoche, page 17
Expo à Publico : Chari Goyeneche, page 19
La toile d'avril encombre le net, page 19
Tract fédéral, page 2o
Manifestons le 1er mai !, page 21
Le mouvement, page 22
Radio libertaire, page 21
Agenda, page 23
