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Vers la grève générale reconductible

Lu sur CNT : "Retraites, décentralisation : la CNT appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation, vers la grève générale reconductible, avec comme prochaine échéance interprofessionnelle nationale la manifestation du 25 mai.

Jeudi, la CFDT a signé l’accord sur les retraites, se félicitant d’avoir ainsi « garanti à long terme le système par répartition ». De même, en décembre 2002, la CFDT avait « sauvé » l’UNEDIC en signant un protocole d’accord qui réduisant conséquemment le champ d’indemnisation des chômeurs. Sur les retraites comme sur l’UNEDIC, sur le système par répartition en général, les « plans de sauvetage » CFDT-MEDEF ressemblent furieusement à des enterrements en douceur. Ce syndicalisme, qui privilégie des logiques et des intérêts d’appareil sur les intérêts des travailleurs, a un nom : c’est du syndicalisme jaune, au service du patronat.
     La CNT appelle à la mobilisation du privé et du public contre la réforme « Chéreque-Fillon-Seillière ». La CNT appelle à la construction de démarches unitaires dans les entreprises, à la constitution d’assemblées générales, comme c’est déjà le cas depuis plus d’un mois dans l’Education nationale, mouvement auquel nous participons activement, aux côté de camarades de SUD, de la CGT et du SGEN-CFDT en désaccord avec sa direction, dans de nombreuses villes.
     La CNT appelle à la journée nationale de mobilisation interprofessionnelles le dimanche 25 mai. Cette journée doit être une étape dans la construction d’un mouvement vaste et puissant, seul apte, comme l’avait été celui de novembre-décembre 1995, à marquer un point d’arrêt à la volonté de destruction du régime par répartition.

La CNT maintient ses trois mots d’ordre :

  • la retraite à 37,5 années de cotisation pour tous, public et privé, et moins, entre autres, pour les métiers physiquement éprouvant ;
  • le retrait du projet de décentralisation de la fonction publique, qui vise d’une part à casser l’unité du service public, d’autre part à en entamer la privatisation progressive ;
  • la fin des suppressions d’emploi massives dans le public et le privé, qui, en particulier, permettent la précarisation accélérée de nombreux travailleurs et fragilisent leurs conditions d’existence."
Ecrit par libertad, à 22:35 dans la rubrique "Social".

Commentaires :

  Anonyme
27-05-03
à 11:30

Si la CNT-Vignoles sont 3000-5000 (ca dépend des jours), ils auraient les moyens de faire des actions permettant d'élargir le mouvement au privé (avec une centaine de militants dans une ville, il est facile d'aller débrayer ou du moins tracter devant les usines). Au lieu de ca, ils se contentent de manifester tranquillement avec les autres organisations syndicales. Je ne remets pas en cause son travail dans le public, mais qu'adviendra-t-il si le gouvernement retirait son plan (peu probable, mais bon, on ne sait jamais)? En effet, quand on lit partout sur les tracts, pancartes et banderoles de toutes les organisations la revendication "37,5 pour tous", je suis prêt à parier que si Raffarin retire son plan, le mouvement s'arrêtera de suite en oubliant une fois de plus le privé. Que feront alors les Vignoles? Je pense qu'elle fera comme tout le monde, elle suivra le reste du mouvement, c'est à dire qu'elle arrêtera la mobilisation.
Peut-être ne suis-je pas très clair, mais ce que je veux dire c'est que tant que le mouvement n'ira pas vers le privé, il s'inscrit dans une démarche corporatiste malgré ses mots d'ordres, et est en conséquence voué à l'échec (ce qui permettra au gouvernement de jouer une fois de plus sur l'opposition public/privé). Ainsi, une organisation telle que les Vignoles se doit d'aller vers le privé, même si elle est toute seule à le faire et non pas se limiter aux AG et grêves dans le public.
LEON
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
27-05-03
à 22:43

Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Cher Léon, je comprends ta préoccupation à savoir si les dirigeants (je dis dirigeants par provocation car ces individus libertaro-crates se disent libertaires car certain(e)s ont un comportement et une pensée autoraires voire totalitaires qui ne laissent pas véritablement un espace de liberté de pensée, de décision et d'orientation à tous les adhérents de leurs syndicats. Mais, il existe des exceptions c'est à dire dans la multitude des petites structures autonomes) de la CNT-VIGNOLES, les dirigeants des autres CNT-ANARCHO-SYNDICALISTES et les différents mouvements et courants libertaires appelleront à la grève générale reconductible et/ou à la révolution socialement libertaire avant, pendant et après le projet de loi FILLON-RAFFARIN-CHEREQUE sur la réforme des retraites et sur la décentralisation centralisée régionalement, départementalement. Pour l'heure en FRANCE, l'élan révolutionnaire n'existe pas. Le malaise social est pourtant là (grèves, manifs...). Les désirs de révolte et d'insurrection sont latents car refoulés à cause d'un système politique, économique... répressif et oppressif (lois, tribunal, policiers, gendarmes, armée...). D'ailleurs, la majorité des insurgés sauraient-ils où aller (renverser le pouvoir actuel en le substituant par un autre pouvoir autoritaire ou totalitaire: socialiste d'Etat, trotskyste, communiste d'Etat, néo-stalinien, fasciste...)?. Les français sont-ils murs pour transformer la société actuelle en une société libertaire, communiste libertaire, anarcho-syndicaliste, individualiste libertaire...?????

Aujourd'hui, mardi 27 mai 2003, la grande majorité des syndicats réformistes appellent à la grève générale reconductible à partir du 02 juin 2003 dans la plupart des ministères. Les bureaucrates professionnels sortent le grand jeu face à un gouvernement modernement réactionnaire et inflexible quant à la validation de ses projets de transformation économique ultra-libéraliste c'est à dire de régression sociale pour la classe prolétarienne dominée, exploitée, opprimée. Ne serait-ce pas à nous, libertaires (individu et/ou collectif) de ne rien attendre de nos "dirigeants" et de commencer, véritablement, à notre niveau et suivant notre rhytme propres, à enseigner et à inoculer, à petites et/ou grandes doses, les préceptes de la philosophie libertaire sur nos lieux de travail, dans les A.G., dans les réunions intersyndicales, dans les manifestations.... Peut-être, arriverons-nous (bordel,il doit bien subsister, après toute notre propagande, un libertaire dans chaque entreprise), avec autorité car il faut en avoir face aux autoritaires et totalitaires de tous poils à imposer notre conception de la vie, notre vision du monde social, politique, économique, culturel, sexuel... Et, pourquoi pas, amener autrui à prendre conscience et/ou connaissance des pratiques libertaires de prise de pouvoir et de contrôle de sa vie (assemblée générale souveraine, sommet: pouvoir d'information, de formation, d'animation, de coordination, base: pouvoir de décision, d'orientation, de controle, de révocabilité...). 555
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  Anonyme
28-05-03
à 09:50

Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

t'emballe pas 555. Je ne parlais pas de grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire. Je disais juste que pour éviter que ce mouvement soit corporatiste, il ne suffisait pas de scander "public-privé:37,5 pour tous", mais qu'il fallait aller de manière effective vers le privé (soit en tractant, soit si le climat le permet en débrayant). Par ailleurs, si les Vignoles étaient si nombreux qu'ils le prétendent, ils pourraient alors cesser de manifester bêtement (car les manifs ne dérangent en rien le gvt) et concrétiser leur mot d'ordre, à savoir unité du public/privé par des actions par exemple dans les zones industrielles (il ne s'agit pas de faire de l'ouvriérisme, mais ds la mesure où les ouvriers représentent 1/4 de la population active, c'est vers eux qu'il est plus logique d'aller
LEON
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  Anonyme
28-05-03
à 18:03

Re: Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Cher Léon, je comprends bien ton désarroi. Mais comprend bien ce que je veux te dire par: aujourd'hui, Mercredi 28 Mai 2003, il n'existe pas chez les salariés du secteur public d'ELAN REVOLUTIONNAIRE et, encore moins, dans le secteur privé (réforme Retraites BALLADUR 1993-40 annuités pour le privé). Concernant les projets de loi sur les retraites (FILLON-RAFFARIN-CHEREQUE-CHIRAC) et la décentralisation (déconcentration des services de l'Etat qui date du socialiste DEFERRE), les bureaucraties syndicales s'adaptent et composent (jusqu'au pourrissement du mouvement contestataire) avec la majorité des salariés du public et la minorité des salariés du privé (enseignants, ouvriers, employés) manifestant leur mécontentement et proposant des alternatives réformistes (taxes sur les profits boursiers...) à ces réformes gouvernementales. Comment, pour un syndicat qui se dit anarcho-révolutionnaire ne pas rentrer dans le jeu du corporatisme syndical??? En augmentant le pourcentage des grévistes et des manifestants par un apport conséquent (1/4 de la population active) des ouvriers réformistes de l'industrie du privé???. Quelles différences y-a-t-il entre un enseignant, un fonctionnaire, un employé et un ouvrier réformistes du pubic ou du privé??? Aucun, ils sont tous réformistes. A moins que tu ais une vision malsaine de l'ouvrier décrit comme une brute épaisse tapant sur ordre sur les flics...(d'où ton "je ne veux pas faire dans l'ouvriérisme"). Pour l'instant, il n'y a pas d'élan révolutionnaire dans la population active et non-active en FRANCE. Pas même à la CNT-VIGNOLE qui comptabilise pourtant 3000-5000??? adhérents "révolutionnaires". Et même, seraient-ils compris par la majorité des salariés et non-salariés du privé et du public??? Mercredi 28 Mai 2003, il faut croire que non. 555
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  Anonyme
28-05-03
à 19:39

Re: Re: Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Je ne suis pas aux Vignoles, je Suis à SUD-Education. Je regarde d'ordinaire un peu de loin les commentaires acerbes qui fleurissent sans arrêt sur le net envers les Vignoles. Mais là je suis en grève depuis 30 jours, 7 jours sur 7 de 8h du mat à 22h, moyenne de 3 AG par jour (AG d'établissements, d'arrondissements, AG parisienne, AG régionale Ile de France, Coordination Nationale, AGs interpro...), manifs, actions. Depuis 30 jours à Paris (d'autres départements ont commencé avant), sur le terrain, à la base, localement, on bouge pour élargir la grève. De nombreux non-syndiqués (beaucoup de jeunes, quelques anciens dégoutés par tous les syndicats), des syndiqués SUD, CNT-Vignoles, SNUIPP, SNES, SNUDI-FO, ensemble, on a vite compris que la généralisation de la grève était nécessaire si on ne voulait pas obtenir que la tête d'un ministre. On n'a pas attendu les beaux parleurs du net qui réfléchissent beaucoup, qui ont des bonnes lectures, qui parlent très bien, mais qui semblent toujours avoir des leçons à donner à quelqu'un, et surtout aux Vignoles. Les syndicats sont des outils, seuls les individus sont souverains et agissent. Quand la grève est lancée, il est particulièrement ambigu et médiocre (peu ambitieux : la révolution c'est toujours pour demain, camarade ?) de ressasser ses gueguerres de clocher. Les camarades des Vignoles, nombreux et actifs sur le terrain de la grève actuellement, au même titre que tous les autres collègues impliqués, ne s'économisent pas. Ils ne perdent pas leur temps en parlottes. Nous n'avons pas attendu vos conseils pour aller vers le privé. Dans les arrondissements, dans les déparements, tournée des boites locales, intervention dans les AG et heures d'info syndicale, contacts avec les syndicats , diff de tracts sur les marchés, affichage, organisation de réunions publiques interpro, ...
Arretons de parler. Agissons.

Olivier Zuretti, instit à Paris 19e, SUD-Education
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  Anonyme
28-05-03
à 21:46

Re: Re: Re: Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Cher camarade olivier, je participe moi-même depuis le 12 mai 2003 à la mobilisation et à l'appel à amplifier celle-ci à partir du 02 juin 2003 au sein de mon entreprise (je suis salarié et secrétaire de la section autonome locale CGTiste. Beaucoup de sympathisants et très peu de militants). Ton post reflète une énergie militante débordante. Tout comme moi (enfin presque car j'ai été en grève 2 fois le 13 et le 19 mai). Que ce soit sur ce quotidien online, sur mon lieu de travail et dans la rue... J'agis donc et je ne m'interdit pas d'écrire sur le net.

Tu as été sensible par les commentaires précédents surtout par ceux du camarade Léon (qui m'est totalement inconnu). C'est vrai que celui-ci à une certaine récurrence à critiquer le service d'ordre à l'oreillette, le nombre d'adhérents et de manifestants au sein de la CNT-VIGNOLLE(pourquoi? à lui de te répondre). Pour ma part, ma critique est une critique de libertaire libertiste face à des libertaires autoritaristes voire totalitaristes (je ne sais pas si tu me comprends mais nous pouvons faire un parallèle rapide avec une critique anarchiste face à des démocrates autoritaires voire totalitaires). J'ai un respect total pour la base libertaire mais pour les dirigeants (et oui il y en a) beaucoup moins.

Pour ce qui est du contexte social actuel, je vois des directions confédérales (CGT, FO, FSU...) s'adapter et composer avec la contestation actuelle. Il n'y a pas, de leur part, un appel franc à une grève générale interprofessionnelle surement par peur de perdre le controle du mouvement contestataire, de peur de se faire dépasser par la base, de peur d'une révolution sociale pourquoi pas libertaire. Ils cherchent à pourrir la situation en remettant toujours au lendemain (sans fin) une grève (non)-générale reconductible qui amènera le mouvement mobilisateur à s'essouffler (le gouvernement l'a très bien compris. D'où son inflexibilité). C'est pourquoi, je pose cette question dans les AG, à mes collègues, à mes camarades: êtes-vous prêts à prendre les armes (violentes et/ou non-violentes) pour ériger une société alternative libertaire??? A l'heure d'aujourd'hui, on me regarde avec de grands yeux d'incompréhesion. 555
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  Anonyme
29-05-03
à 13:37

Re: Re: Re: Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Cher Olivier, ce n'est pas parce que je critique les vignoles sur le net, que je ne fais rien pour autant (même si j'en fais beaucoup moins que toi). Et même si je ne faisais rien, ce n'est pas pour autant que je devrais me privr de critiquer, car il ne me semble pas que mes critiques à l'égard des vignoles ne sont pas gratuites, mais elle me semble pouvoir faire réfléchir certains sur ce qu'est réellement cette organisation. Par ailleurs, comme je l'ai déjà dis, je ne remets pas en cause le travail que les vignoles fait dans le public au sein du mouvement actuel(par contre quand la CNT éduc de Nevers se présente aux élections des CAP, là y'aurait de quoi dire, mais ce serait hors sujet). Je remets juste en cause le nombre de militants qu'ils prétendent être, c'est à dire des chiffres largement gonflés.
Enfin, je voudrais te poser une question: si Raffarin retire ses plans, ne crois-tu pas que les organisations syndicales dont la tienne arrêteront le mouvement et laisseront une fois de plus le privé dans leur merde?

dernière question (hors-sujet):est-ce vrai que qu'il existe des syndicats SUD dans la police?
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  Anonyme
29-05-03
à 16:43

Re: Re: Re: Re: Re: Re: JUIN 2003, GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE ET/OU REVOLUTION???

Tu poses des questions intéressantes, et donc je profite de ce jour férié (manifs et AG comprises) pour te répondre (ça fait un moment que je n'avais pas consulté ce site que j'apprécie, et dès demain je "repars à l'assaut", donc je ne mènerai pas cet échange internaute très loin).
D'abord je ne cherche pas de médailles, je citais un contexte dans lequel je participe à des actions collectives, la question n'est pas de savoir si tu en fais plus ou moins que moi. Tout seul on ne peut pas grand chose : sur ce coup-là, j'ai la chance d'être dans un secteur professionnel qui bouge, dans mon "usine à matière grise", on est 8 sur 11 à être parti(e)s en grève illimitée, dans mon arrondissement ça bouge, je ne te demande pas de justifier des éventuelles difficultés que tu aurais toi à participer à une mobilisation là où tu es.
Je trouve juste en général parfaitement stériles et redondantes les critiques envers les Vignoles, et là dans le contexte actuel, ça m'a paru particulièrement à côté de la plaque.

"question: si Raffarin retire ses plans, ne crois-tu pas que les organisations syndicales dont la tienne arrêteront le mouvement et laisseront une fois de plus le privé dans leur merde?"
La question pour l'instant à mon avis n'est pas que Raffarin retire ses plans et que les syndicats du public continuent le mouvement pour obtenir le retrait du plan Balladur. C'est bien entendu inenvisageable. Pour plein de mauvaises raisons, certes, mais aussi parce que de toute façon on ne peut jamais se battre pour quelqu'un si le quelqu'un ne se bat pas. La question serait donc à mon avis : si le privé se mobilisait (avec les plus grandes difficultés qu'il y a à le faire), les travaileurs du public (et leurs syndicats) mettraient-ils leur poids dans la balance pour les soutenir ? Je suis un pessimiste en général, et tu devineras donc ma réponse théorique. Mais à chaque fois qu'une grève dure démarre, je suis toujours absolument surpris de voir tant de personnes capables de se mobiliser, au-delà du cercle habituel des énervés dans mon genre. Alors je ne sais pas, peut-être toi et moi serons-nous un de ces jours agréablement surpris. En tout cas , aujourd'hui, la question n'est pas encore d'obtenir le retrait des plans Raffarin-Fillon, mais de généraliser la grève, public-privé. C'est bien à ça qu'on travaille, avec nos petits moyens, avec notre énergie et notre rage. On se heurte à plein d'obstacles, et notamment les syndicats (dont parfois le mien en dehors de l'éducation), mais quand on arrive dans les boites, dans les gares, dans les centres de tri postal, dans les hôpitaux, etc, on est bien accueillis, avec de l'espoir, de l'envie, quelque chose dans le regard et dans les interventions des travailleurs comme "et si c'était le moment ? et si on réussissait à se mobiliser tous ensemble ?". Alors on continue à ramer. Et pour un certain nombre d'entre nous, notre objectif va bien au-delà du retrait des plans du gouvernement. Après le 21 avril, une forte mobilisation républicaine s'est produite (à cette époque la droite aimait bien que la rue s'exprime, sinon qu'elle gouverne !), mais nous nous demandions ce qu'on ferait après le 6 juin. La réponse a été claire : RIEN. Et si le 3e tour avait commencé, maintenant ? Et je ne m'intéresse pas aux orgas syndicales pour mener ce combat, mais aux sections de base qui peuvent leur allumer des feux aux fesses. Et la mienne est encore assez petite pour que la distance entre les feux allumés en bas, et les fesses des représentants, soit vite comblée. Mais il ne s'agit pas d'idéaliser aucun sigle. Un syndicat ne peut être qu'un outil, c'est à chacun de décider comment l'utiliser. Si Raffarin retirait ses plans, que serons-nous capables de faire, que serons-nous capables de forcer nos syndicats à faire ? Je ne sais pas. Je suis toujours pessimiste, mais toujours déterminé à pousser aussi loin que possible.
"dernière question : est-ce vrai qu'il existe des syndicats SUD dans la police?"
Ha ! Ha ! C'est en partie vrai, hélas. Je te raconte. D'abord, saches qu'il y a aussi depuis longtemps SUD-Douanes, et que rien n'interdit dans les statuts aux controleurs de se syndiquer à SUD-Rail, et ça personne ne semble s'en offusquer, et pourtant ça se vaut, non ? Enfin bref, SUD-Intérieur (c'est le nom du bidule). Quand des travailleurs veulent créer un syndicat SUD, ils demandent à SUD-PTT qui est le propriétaire du sigle, puis l'Union Syndicale Solidaires-G10 en est informée (et les syndicats membres de l'US peuvent donc donner leur avis, si avis il y a ). Donc quelques originaux se revendiquant d'extrème-gauche, employés aux RG (si ! si !), et pronant une police de renseignement au service du peuple (si ! si !) ont fondé en début d'année un syndicat SUD-Intérieur, ont demandé à quelques dirigeants de SUD-PTT qui n'y ont pas vu problème. Puis la chose s'est sue, ça a commencé à gueuler sévère dans des sections locales (SUD-Educ notamment, mais aussi des camarades de SUD-Rail, peut-être d'autres ?). Seulement pour l'instant tout débat semble bloqué. Et pendant ce temps SUD-Intérieur fait sa campagne médiatique sans vergogne : ils envoient leurs tracts partout, ils se font inviter aux Assises du 21 avril, ils sont cités dans la presse... Mais les dents continuent à grincer, on va voir où ça mène, mais on est un certain nombre à ne pas envisager de rester dans un syndicat SUD si un jour leur existence est avérée. Je t'en veux pas de me taquiner avec ça, je ferais pareil à ta place. C'est un caillou qu'on a dans notre chaussure, on va essayer de le jeter, loin, dans le tas d'ordures de la décharge publique.
Voilà. Salut camarade qui n'aime pas mes camarades des Vignoles.
Et peut-être à bientôt dans la rue si la grève devient générale puis insurrectionnelle.
Que se vayan todos.
Olivier





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