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Mélange ou différence
Lu sur Actualité de l'anarcho-syndicalisme : "Le processus identitaire a pour conséquence d’entraîner des divisions dans la population, divisions qui sont aussi absurdes que néfastes [1]. Pour comprendre sa dynamique, il faut le saisir dans son lien avec la crise qui frappe la réflexion sociale ; crise qui le génère et qu’il contribue, dans une sorte de cercle vicieux, à entretenir.

L’esprit critique, indispensable à toute réflexion, ne peut prospérer que dans une distanciation de l’individu. L’identification de l’individu à une communauté quelconque et la véritable fusion qui s’opère alors souvent, est un obstacle majeur. Elle empêche de prendre le recul nécessaire.

Culture et confusion de sens

Les identités, les communautés dont il est question ici font appel à la notion de "culture". Cette dernière peut reposer sur un territoire, une religion, un état personnel, ou toute autre particularité [2]. La polysémie du terme "culture" (c’est-à-dire les sens divers que ce terme peut prendre) facilite la confusion. Généralement, les identitaires mélangent habilement dans leurs propos les deux grands sens de ce mot [3].

L’apparition récente de la notion, fort vague, de "pluralité culturelle", joue un rôle facilitateur dans ce processus d’adhésion aux idéologies identitaires, d’autant qu’elle se décline aussi avec des versions qui récupèrent le vocabulaire des "Lumières" [4], comme la tolérance ou l’égalité, tous termes qui en fait ne sont là que pour inspirer automatiquement du "respect" et éviter ainsi qu’on ose une quelconque remise en cause.

La volonté de préservation des cultures (au deuxième sens du terme), qui est le but avoué de tout les identitarismes, constitue un phénomène de blocage qui met en danger la culture (au premier sens du terme) comme outil de réflexion pour la figer en une pluralité de cultes. Ce n’est pas un hasard si l’on observe que cette apparition du débat autour des cultures dans le mouvement social a été concomitante avec le triomphe de l’idéologie politique et des pratiques sociales qui entendent le capitalisme comme indépassable. Il faut ici remarquer que l’affirmation que le capitalisme est un mode d’organisation indépassable et qu’il serait le seul apte à satisfaire les besoins matériels de la société n’est absolument pas remise en question quand un individu réclame une identité issue d’un patrimoine, largement mythique, commun à un groupe. Les deux positions (acceptation de l’indépassabilité du capitalisme et revendication de "racines" identitaires) renforcent le statu quo.

La deuxième a pour objet de ménager l’amour propre de ceux qui doivent supporter les frustrations, d’intensité plus ou moins dramatiques, inhérentes à un système pyramidal et inégalitaire qui est loin d’atteindre ce qu’il claironne, même sur le plan économique. Ce rapport entre l’importance des frustrations subies et le développement du sentiment identitaire est une constante dans toute gestion des crises du capitalisme. Que l’on songe simplement à la ferveur des supporters de foot anglais des années 70 dans les villes économiquement sinistrés...

La culture de ma grand-mère

Depuis quelques décennies, après la fin des "trente glorieuses et dans un mouvement qui s’est accentué vers 1990 (qui ont vu la fin du marxisme en tant que théorie du dépassement du capitalisme par luimême), il est devenu de très bon ton de défendre les cultures. On trouve facilement une culture à défendre et même à ressusciter. Chez de nombreux militants résiduels du marxisme cette "culturialisation" est présentée comme une façon de résister à un capitalisme qui leur semble tout emporter, puisqu’il a emporté leurs convictions.

Cette résistance-là invoque volontiers "la culture de ma grand-mère", comme si ce féminisme de pacotille permettait réellement de ne pas se confondre avec les autres, ceux qui affichent leur mentalité réactionnaire et qui ont fait leur lit, depuis longtemps, dans les traditions, croyances et cultures. Mais, référence "à ma grand-mère", aux "valeureux combattants de notre peuple" et finalement, dans tous les cas "à notre patrimoine commun" (celui qui fonderait la culture et son peuple), dans l’inconscient collectif, le résultat est le même : la culture cesse de se construire sur une dynamique évolutive pour se tourner en culte. C’est d’ailleurs clairement au culte du "pater" (le père, les ancêtres) que renvoie l’étymologie latine du terme "patrimoine", et, sur ce plan, que ces "pères" soient des "grandsmères" n’y change rien : chaque fois que l’humanité a subi une sacralisation du patrimoine, la stabilité du système dominant s’en est trouvée renforcée.

Cela explique la synergie actuelle du pouvoir avec des représentants d’associations diverses de défense des racines culturelles et la facilité avec laquelle il peut leur accorder de doubler les plaques de rue en un patois improbable, leur octroyer des subventions, voire financer la construction d’édifices religieux. En France les députés, dont la majorité est, faut-il le rappeler, sarkozyste (et donc parfaitement réactionnaire) ont même voté récemment une loi de reconnaissance de langues régionales dans le patrimoine national. En politique la "reconnaissance" n’est pas un terme innocent. C’est une pratique héritée de la féodalité : celui qui reconnaît est ainsi sûr d’être reconnu en retour.

La marche des beurs

S’il fallait citer une date qui marque ce tournant, cet abandon de la critique sociale au profit d’un repli communautaire, on pourrait la fixer aux réactions qui ont suivi la première marche des beurs (1983). Cette marche avait pris comme slogan le mélange : "La France c’est comme une mobylette, pour avancer il lui faut du mélange." Cette idée, qu’une société se construit par mélange, était très juste. C’est d’ailleurs pourquoi les élites de toutes obédiences politiques et religieuses se sont dépêchées de récupérer ce mouvement d’origine spontané et populaire et de transformer son objectif : il fallait faire abandonner le mélange au profit des "pluralités culturelles".

On ne peut se donner ses propres règles de vie quand certaines qui seraient immuables. Toute capacité d’autonomie est une capacité de renouvellement. Cette capacité contient par définition la critique possible des vérités existantes. Elle fait appel à la culture réflexive, à la remise en question. La critique signifie alors un choix. Elle inclut donc l’abolition de certaines pratiques. Or cela est rendu difficile, impossible même, dans une société qui renforce un sentiment de respect pour tout ce qui est ancestral et qui forme autant de blocs : blocs émotionnels (la vue du drapeau fait monter une larme, l’hymne donne la chair de poule,...), bloc de préjugés ("morale",... ), d’attitudes comportementales stéréotypées (autour de la sexualité, de l’alimentation, du vêtement...).

Quand Victor Hugo, témoin de la révolution introduite par Pasteur en biologie, écrivait "La science avance en se raturant", il résumait parfaitement le processus de création-destruction qui est le propre du mouvement culturel réflexif et même le propre de la vie. Les langues elles-mêmes, base pourtant de l’adoration culturelle, n’échappent pas à ce processus. C’est de la destruction du latin que sont sorties les langues romanes. Si les traditionalistes de l’époque avaient réussi leur coup, ni le catalan, ni l’italien, ni le roumain, ni le français, ni tant d’autres dialectes... n’auraient vu le jour et ... l’anglais en aurait été tout différent ! Les langues donc sont issues de la destruction de celles qui les ont précédées et du mélange, à toutes les époques, avec leurs voisines (et parfois même avec des idiomes lointains). Elles ne sont pas issues du conservatisme et de l’obscurantismesnécessaires au pouvoir.

La pluralité culturelle, c’est l’apartheid

Cette notion d’échange culturel, de mélange donc, est parfaitement opposée aux intérêts politiques et religieux qui prônent la conservation des cultures. Un échange culturel suppose qu’on accepte une modification, parfois substantielle, qu’on accepte une critique, un apport, un nouvel éclairage. Au contraire, le communautarisme vise la préservation d’un produit culturel tel qu’il s’est figé à un moment donné. Cette volonté de préservation tend à rendre impossible tout échange dans l’avenir. La fameuse "pluralité culturelle" se traduit par une juxtaposition de communautés. Comme ces ensembles communautaristes sont en fait le résultat des sommes des frustrations-compensations dirigées par d’habiles opportunistes, il n’y a jamais d’échange réel qui aille au-delà du folklore (musical ou autre), et tout se passe dans le blocage et souvent dans la confrontation.

La conséquence est double : d’une part la division identitaire aboutit, comme au beau temps de l’apartheid, à une pratique du "développement séparé" (qui fait que le "citoyen" n’est pas pareillement traité par les autorités à Neuilly ou aux Minguettes), mais aussi et surtout à l’incapacité psychologique de pouvoir concevoir les choses autrement que comme elles existent. Le pouvoir a su faire preuve d’habileté. Au nom du respect des cultures, il n’est plus question d’abolir (le vilain mot !), il n’est question que de conserver. Ce conservatisme imbibe toute la vie politique. Toute opposition se doit d’être pensée dans cette continuité.

Loin d’intégrer cette injonction que le système nous fait pour se préserver, sachons affirmer que le passé, le patrimoine, la fameuse culture dans laquelle on voudrait nous enfermer et enfin le capitalisme et l’Etat ne sont pas des horizons indépassables. Loin de tous les conservatismes, affirmons, avec un de ceux de nos compagnons qui firent la révolution du 19 juillet 1936 : "Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos coeurs."

Un militant CNT-AIT de Toulouse







Paru dans Anarchosyndicalisme ! #107

En ligne ici :

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/secteur.php3 ?id_rubrique=1〈=fr

Envoi du format papier sur simple demande à

CNT AIT 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE

(on peut aussi s’abonner, 10 euros ou plus en soutien)

Forum : http://cnt.ait.caen.free.fr/forum




[1] Voir l’article "Nationales, régionales ou ethniques, les "identités" sont une arme du pouvoir", Anarchosyndicalisme ! N°106 http://www.cntaittoulouse.lautre.ne...

[2] Ainsi, certains sourds revendiquent une culture spécifique et avancent le concept de "culture sourde".

[3] Parmi les multiples sens du mot, un désigne les connaissances acquises qui permettent de développer le sens critique, le goût, le jugement ; l’autre sens désigne les formes de comportement acquises dans une société donnée.

[4] Le fait que les mouvements identitaires voient dans les "Lumières" un de leurs principaux ennemis, ne les empêchent pas de récupérer une partie du vocabulaire...

Ecrit par libertad, à 00:05 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  TeB
12-10-08
à 22:12

 Je viens d’apprendre, et j’en suis désolé une nouvelle fois, que la soif d’égalité culturelle animant bon nombre de militants sincères, progressistes ou révolutionnaires n’était qu’un absurde et rétrograde combat réactionnaire.

Lu, relu, re-relu… il n’y a rien à faire. Militant anarchiste, allergique à toute domination, fût-ce –t-elle culturelle, le texte d’ « un militant de la CNT AIT de Toulouse » me laisse sceptique. Je ne peux m’empêcher de me sentir visé, puisque largement favorable au développement des langues et cultures minoritaires, mais sans autant me reconnaître dans cet empilage de poncifs plus hallucinants et maladroits les uns que les autres. Le premier malentendu, entretenu tout le long du texte, consiste à ne jamais citer explicitement les groupes mis en cause. On se contente de qualificatifs à l’emporte pièce censés englober tout ce qui pourrait toucher de près ou de loin les militants culturels, les mélangeant au passage aux militants cultuels, ce qui n’arrange pas une situation déjà peu claire : « les identités, les communautés dont il est question ici » (on ne saura jamais lesquelles) ; « les identitaires » (jouant implicitement sur le fait que « identitaires » se rapporte à un mouvement politique d’extrême droite) ; « les identitarismes » ; « des représentants d’associations diverses de défense des racines culturellesdes intérêts politiques et religieux qui prônent la conservation des cultures » ; « le communautarisme » ; « ces ensembles communautaristes » ; d « habiles opportunistes »… Nous nageons en plein complot communautariste.

La contamination semble plus sérieuse que prévu, d’autant que selon l’auteur, pour de « nombreux militants résiduels du marxisme cette « culturisation » est présentée comme une façon de résister à un capitalisme qui leur semble tout emporter ». Pour bien démontrer que défendre sa langue en situation de domination est au mieux absurde, et au pire réactionnaire, l’auteur n’hésite pas à manier les sophismes : « En France les députés, dont la majorité est faut il le rappeler, sarkozyste (et donc parfaitement réactionnaire) ont même voté récemment une loi de reconnaissance de langue régionale dans le patrimoine national. En politique la « reconnaissance » n’est pas un terme innocent. C’est une pratique héritée de la féodalité : celui qui reconnaît est ainsi sûr d’être reconnu en retour ». D’une part de très nombreux députés de gauche (pas réputés sarkosystes et donc pas réactionnaires ?) ont également voté la loi, d’une autre penchons-nous sur le mot qui semble faire trembler d’horreur notre camarade de Tolosa : « reconnaissance ». Car cette pratique « héritée de la féodalité » ne semble pourtant pas trop déranger notre militant lorsque sa propre section de la CNT AIT demande dans un tract (qu’il a lui-même certainement distribué) « la reconnaissance de la section syndicale de la CNT » , ou bien lorsque lui et ses camarades expriment l’importance pour les ouvriers d’obtenir « la reconnaissance de [leurs] droits par la lutte » etc.… Doit-on comme l’auteur de ce papier en tirer des conclusions plus qu’hasardeuses ?
Sophisme toujours : nous pouvons lire dans le texte que ce n’est pas un hasard si « l’apparition du débat autour des cultures dans le mouvement social à été concomitante avec le triomphe de l’idéologie politique et des pratiques sociales qui entendent le capitalisme comme indépassable ». Ceci est, d’une part, une affirmation plus que vaseuse et d’autre part nous laisse entendre que tout débat concomitant avec cette période ne serait donc pas le fruit du hasard ? L’auteur enfonce le clou et ajoute qu’un individu « se [réclamant] d’une identité issue d’un patrimoine » (sic) ne remettrait pas en question le mode d’organisation capitaliste. A moins de ne pas faire partie de la même planète, il me semble que de nombreux mouvements situés bien à gauche de l’échiquier politique défendent leur culture tout en remettant en cause le mode d’organisation capitaliste. C’est le cas des mouvement anarcho-indépendantistes (en Bretagne, en Sicile, en catalogne au pays basque…), c’est le cas des « nombreux militants résiduels du marxisme » cités par l’auteur himself… et c’est notamment le cas du mouvement zapatiste et de tellement d’autres ! Mensonge donc.

L’auteur part du principe que des groupes (dont on ne le répétera jamais assez, nous ne saurons jamais rien sinon qu’ils se réclameraient d’ « une » communauté), font appel à la notion de culture, terme qui de part sa polysémie permettrait à ces groupes d’avancer masqués facilitant ainsi la confusion. L’auteur pourtant joue lui-même sur la polysémie du terme « identité » rendant confus son discours et lui permettant d’englober des réalités bien différentes : « la notion d’échange culturel (…) est parfaitement opposée aux intérêts politiques et religieux qui prônent la conservation des cultures ». La sentence est tombée. Quelque soit ta couleur politique, le fait de défendre ta culture te rend illico inapte à l’échange culturel, dixit « un militant de la CNT AIT de Toulouse » qui pour tout échange culturel te propose lui, ni plus ni moins, que les cultures écrasées par la culture dominante continuent de l’être et crèvent. Bel échange culturel venant de l’adepte de l’échange culturel. Mais, non content de t’apprendre que tu n’est pas doué pour l’échange (et au passage que tu aurais des accointances avec le pape ou le mollah Omar), l’adepte de l’ « échange culturel » nous apprend en plus que nos langues sont d’insignifiantes crottes qui salissent le parquet de la bienséance francophone : « le pouvoir (…) peut leur accorder de doubler les plaques de rues en un patois improbable ». En face d’un tel défenseur de l’échange culturel on ne peut il est vrai que s’incliner. Surtout quand ce dernier, qui vient si joliment de prouver son intégrité culturelle et sa maîtrise de la matière linguistique, vient s’improviser linguiste. C’est ainsi qu’on apprend qu’une langue qui naît doit nécessairement en détruire une autre : « les langues donc sont issues de la destruction de celles qui l’on précédée », et de s’appuyer sur le latin. Doit-on a nouveau s’incliner devant une telle rigueur scientifique ? Quid du breton (qui n’a pas détruit le gallois dont il est pourtant issu), ou du créole qui ne sera pas n’en doutons pas à l’origine de l’agonie du français etc. Passons une nouvelle fois. Nous lisons plus loin que « les langues ne sont pas issues du conservatisme et de l’obscurantisme nécessaire au pouvoir ». Or cet argument donne implicitement raison à ceux qu’il combat. S’il est bien une langue défendue âprement d’une manière obscurantiste et conservatrice c’est bien celle dans laquelle j’écris cet article. Et le pouvoir honni ne se trouve pas dans les mains des locuteurs occitans, basques ou gallo. Ce pouvoir parle, écrit, et protège le français de telle manière que n’importe quel militant anarcho-syndicaliste intègre ne peut rester indifférent face à l’injustice faite à nos langues. Le militant anarcho-syndicaliste est trop au fait du processus de domination pour ne pas voir dans la politique linguistique de l’Etat français une réelle volonté d’écraser et de supprimer nos cultures. Malheureusement ce dernier, qui va s’insurger contre ce processus lorsqu’il se déroule au Chiapas ou à Oaxaca, préfère, en France, faire oublier sa position dominante en enveloppant les dominés conscients dans un seul et même paquet réactionnaire. Le voila soulagé. Il a bonne conscience.
Non seulement il n’est plus responsable, mais il va pouvoir continuer à justifier cette domination car « ceux d’en face » sont « réactionnaires ».

En résumé, je viens d’apprendre coup sur coup que locuteur et défenseur d’une langue menacée de mort notamment par une politique linguicide :

- c’est moi qui par ma coupable résistance au rouleau compresseur francophone suis responsable « d’entraîner des divisions dans la population ». Pour paraphraser Anatole de Monzie : « pour l’unité de la France, la langue bretonne doit disparaître »… (Et pour lutter contre le racisme, on éradique les allogènes ?).

- Je récupère le vocabulaire des lumières comme la tolérance et l’égalité pour « faciliter la confusion ».

- J’accepte le capitalisme bouche ouverte

- Je suis un « frustré » qui « s’adonne au culte du Pater ».

- Mes intérêts rejoignent ceux de la curaille ou du rabbinat etc.

N’en jetons plus. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Et malheureusement, ce genre de texte caricatural, mensonger, manipulateur risque de conforter les plus vigilants défenseurs des langues et cultures dans leurs à priori négatifs vis à vis d’orgas libertaires au lieu de les y amener.
Pour ma part, il me conforte dans l’idée que le jacobinisme, qu’il soit chevènementiste, anarcho-syndicaliste, Max-galloiste etc. est l’expression chauvine d’une domination qui ne fait - au contraire de ce qu’elle semble défendre - que conforter à son tour l’idée de division. Quoi de plus normal que de vouloir fuir un état, un mouvement… qui refuse d’accepter l’autre dans toute sa différence à moins qu’il se dépouille de sa propre expression culturelle ?
Reconnaît-on ici l’essence libertaire qui doit nous animer ? Je n’ai pas lu ici un éloge du mélange - ici opposé aux différences - (mais que mélanger quand il n’existe plus de différence ?) mais un appel à la standardisation. De sorte que tout particularisme est vécu ici comme une agression dans la société parfaite, unique, monolingue francophone, mono culturelle qu’on tente de nous imposer. Ici, pas de générosité… mais un libéralisme culturel débridé.
Chacun pour soit, les plus forts, les plus puissants, les plus armés gagnent. Les plus faibles n’ont pas le droit au RMI culturel. Les fins de droit linguistiques sont priés d’aller faire la manche ailleurs que sur le beau trottoir francophone. Quand on lit tant de contres vérités, tant de sophismes et de démonstrations bancales, on en arrive à la conclusion que la réaction n’est pas toujours à la place où l’on aimerait bien la voir.
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