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Un systéme politique d'exclusion

Qui, aujourd’hui, peut raisonnablement et sans faire part d’un égoïsme démesuré, être de Droite ? Qui peut considérer qu’un système libéral va résoudre des problèmes sociaux ? Personne, c’est donc en refusant que qui que ce soit ne soit aidé par les institutions que l’on en vient à voter à droite : c’est placer la dimension économique de la vie loin devant la sphère sociale.

Mais qui, aujourd’hui, peut définir ce que cela signifierait d’être de gauche ? Si, on utilisait une définition allant à l’encontre de la précédente, il s’agirait des gens désireux de réduire les inégalités sociales, de vivre dans un système moins discriminant et plus égalitaire. Mais auprès de quelle organisation peut on s’engager pour atteindre ces buts ? Quel parti fera que nos vies ne seront plus axées sur la quête du pognon ?

En vérité, une série de préjugés, de principes sacro-saints de la république ont définitivement détruit toute possibilité d’action dite « de gauche ». Sans parler du fonctionnement même des institutions qui pourrait suffire à décourager toute velléité sociale.

Le premier de ses principes sacrés (et qu’il faudrait détruire) c’est l’inébranlable enthousiasme que suscite le progrès. Or le temps des grandes découvertes médicales susceptibles d’améliorer la vie de tout un chacun est révolu. Le progrès aujourd’hui nous confine dans une spirale de consommation forcenée, sans jamais faciliter nos conditions de vie, de travail ou toute inégalité sociale. L’état utilise la recherche pour mieux surveiller, écraser, localiser la population : le meilleur exemple ce sont les prélèvements ADN. Le public, quant à lui, n’accède aux nouvelles technologies qu’autour de noël ou de la fête des mères. L’organisation de tout le système autour de l’argent, de l’économie, de la croissance tue toute possibilité d’amélioration de nos vies par le progrès. Toute découverte est anticipée, récupérée, monnayée. Résultat, pas de capotes ou de vaccins pour l’Afrique pauvre.

Les grands découvreurs du 21eme siècle sont ceux qui auront accepté de travailler pour la recherche militaire ou pour l’ignoble système des laboratoires pharmaceutiques où toute forme d’humanité est synonyme de baisse des profits.

Le second frein dont il faudrait se débarrasser, c’est la notion de citoyenneté. Qu’est ce qu’un citoyen ? Les militants, et surtout ceux de gauche, ne se contentent pas de le définir comme une personne résident dans un pays et ayant des droits et des devoirs. Non, il faut se comporter en citoyen : agir avec bienveillance auprès des autres, lutter pour le respect des droits de tout un chacun, pour une justice égalitaire, pour ne pas avoir honte de l’action de son pays. Mais ne sont-ce pas là des valeurs humaines tout simplement ? Cette citoyenneté est un véritable carcan qui fait que l’Etat récupère toute velléité humaine chez ses ressortissants. La citoyenneté c’est du nationalisme primaire : au lieu d’aspirer à plus d’humanité, à devenir quelqu’un de bien, on matraque les jeunes dès le début de leur scolarité avec la nécessité de devenir un bon citoyen. Ce mélange des valeurs humaines et étatiques est un énorme moyen de pression : en les regroupant sans plus les distinguer on obtient un très bon moyen de faire culpabiliser tous ceux qui ne respectent pas l’Etat. Par exemple : les abstentionnistes ne sont pas de bons citoyens : ils perdent, aux yeux de l’état, toute humanité en refusant de se soumettre au rituel pseudo démocratique. L’expression « devoir citoyen » elle même n’est elle pas anti-démocratique ?

Enfin, le dernier obstacle au progrès social, est à la fois plus ancien et bien plus récent : c’est le nationalisme forcené qui a littéralement envahi toute la vie publique. Toute organisation politique qui « se respecte » se doit aujourd’hui d’afficher un amour profond pour la France, faute de perdre son électorat. La dernière campagne présidentielle fut une très bonne illustration de ce raisonnement et donc un désastre sur les plans démocratique et politique. Lorsqu’on en vient à considérer qu’entonner la marseillaise lors d’un meeting politique c’est frapper un grand coup, on est tombé très bas. Encore un moyen de refouler et de marginaliser tous ceux qui auraient l’audace de pointer toutes les horreurs commises par ou au nom de la France, sur le territoire ou partout dans le monde. Quel politique osera crier publiquement sa honte d’être Français ? Son dégoût face aux exactions de l’armée en Afrique, de Total en Asie, d’AREVA n’importe où?

La Gauche Française est aujourd’hui arrivé au summum de la lâcheté et de la bassesse. Le Bipartisme de fait dans lequel l’UMP et le PS ont confiné leurs électeurs est une marche inéluctable vers les partis uniques de nos grands pères.

flugute

Ecrit par flugute, à 21:16 dans la rubrique "Social".



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