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L'En Dehors


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Monde libertaire # 1453 du 2 au 8 novembre 2006
--> édito, sommaire, agenda ...

 « Il ne s’agit pas de faire l’anarchie aujourd’hui, demain ou dans dix siècles, mais d’avancer vers l’anarchie, aujourd’hui, demain, toujours »
Errico Malatesta

L’édito :
Comme l’assemblée populaire de Oaxaca nous l’avait annoncé, le gouvernement mexicain y a envoyé l’armée afin de mater la révolte. À l’heure où nous bouclons le journal, celle-ci encercle la ville, et le peuple, désarmé, est retranché derrière les barricades. Le gouverneur de la province a donc eu ce qu’il voulait, il n’a pas flanché et n’a fait aucune concession.

L’assemblée populaire lançait depuis cet été des appels à la solidarité internationale pour essayer d’éviter de se faire massacrer dans l’indifférence générale et pour que le gouvernement mexicain y réfléchisse à deux fois avant de réprimer la révolte dans le sang ; le gouverneur lui a répondu à sa manière en provoquant les hostilités par l’assassinat d’un journaliste new-yorkais. Cela est un exemple parmi d’autres du mépris dans lequel les dirigeants de notre planète tiennent les peuples qu’ils dirigent, trop occupés qu’ils sont à favoriser l’enrichissement des grandes multinationales et de leurs actionnaires. Ici, en France, nous ne sommes pas une exception à cette règle, notre président, en visite en Chine, a enfourné dans sa giberne quelques gros contrats qui permettront aux entrepreneurs français d’exploiter un peu plus les ouvriers chinois tout en leur refourguant le surplus de notre production.

Nos patrons, eux, et les représentants des grandes centrales syndicales se sont réunis au sommet, histoire d’étudier de quelle manière organiser la casse du code du travail. Il s’agit d’enterrer les acquis sociaux que nous avons conquis au prix de plus de cent cinquante ans de lutte. Il s’agit aussi, ne soyons pas dupes, de fournir quelque matière aux programmes électoraux des différents partis en campagne, l’insécurité à elle seule ne suffisant pas à alimenter ceux-ci. Pourtant, en ce qui concerne l’insécurité, la police met le paquet pour montrer son efficacité, et ce sont les jeunes des banlieues, les sans-papiers, les mal-logés et les pauvres en général qui en font les frais. En Espagne, la réhabilitation des combattants pour la liberté qui luttèrent contre la dictature franquiste risque fort de n’avoir jamais lieu,
au nom de la réconciliation nationale. Autant dire que l’on ne veut pas rouvrir la boîte de Pandore, qui risquerait d’embarrasser des caciques de la sphère économique et politique espagnole, dont le comportement sous la dictature n’était pas au-dessus de tout soupçon.

Que ce soit à Oaxaca, à Paris ou à Madrid, nos gouvernants se paient notre fiole et jouent notre vie sur le tapis vert des tables de négociation.

À nous de leur montrer, en descendant dans la rue, que, à semer la misère, ils récolteront la colère.


Le sommaire :


Oaxaca, du spectre de Louise Michel à celui d’Adolphe Thiers, par Djo, page 3

Syndicalisme, l’hallali ?, par J.-P. Germain, page 4

Eron, ça arrive loin de chez vous…, par J.-P. Gault, page 5

L’autruche ne désarme pas, par F. Ladrisse, page 5

Brèves de combat, page 6

Licenciements dans l’automobile, par Louise-Emma, page 7

Campagne électorale et police, par le groupe Nada, page 8

Faits d’hiver, par J.-M. Raynaud, page 9

Saint-Ouen, les sans-papiers, par Rébecca, page 10

Espagne, entretien avec O. Alberola, par T. Libertad, page 11

Décroissance, rupture avec le capitalisme, par J.-P. Tertrais, page 14

Transmutation de l’anarchisme, par C. M. Lorenzo, page 17

Histoire universelle de Marseille, par F. Roux, page 19

Islam et palpitants, par N. Potkine, page 20

Malatesta toujours là, par Pacotte, page 21

Non-lieu pour Marc Auray, par Guy, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23


Et en prime un article de Djo :

Oaxaca, du spectre de Louise Michel à celui d’Adolphe Thiers


Retour sur les évènements qui ont frappé la province mexicaine et sur la situation actuelle


14 juin 2006 Naissance de la commune insurgée


La révolte de Oaxaca est née de la répression sanglante qui s’est abattue le 14 juin dernier suite à la manifestation des enseignants de la ville pour réclamer de meilleures conditions de travail ainsi qu’une hausse de salaire. La police a tiré sur les manifestants, de nombreux blessés et de nombreuses arrestations ont été dénombrés, ainsi que des perquisitions violentes et la destruction de la radio communautaire Radio Plantón. Les enseignants ont alors exigé la destitution du gouverneur de l’État de Oaxaca Úlises Ruiz.

Cette revendication a rallié une très large partie de la société oaxaqueña: « Offensés tant par la fraude électorale par laquelle Úlises Ruiz est devenu gouverneur que par la violence gouvernementale contre une multitude d’organisations communautaires et régionales, des centaines de milliers de Oaxaqueños ont investi la rue et plus de trente mairies. Près de 350 organisations, communautés indigènes, syndicats et associations civiles ont formé l’Assemblée populaire du peuple de Oaxaca (APPO). » 1

Les élections du 2 juillet 2006

Ayant laissé entendre dans un premier temps qu’ils boycotteraient les élections, les insurgés ont décidé de soutenir la coalition « Pour le bien de tous » contre le gouvernement d’Úlises Ruiz. Cette coalition obtient 9 des 11 députés et deux sièges de sénateur.

Depuis, la « commission négociatrice élargie » (organisme du syndicat des enseignants) ne négocie plus ses revendications avec lui, elle n’accepte ni son argent, ni ses programmes: elle dirige seule. Dans le même temps, l’APPO a lancé une campagne de désobéissance civile pour montrer l’absence d’autorité dans l’État. Désormais, le mouvement assume seul le contrôle politique de la ville de Oaxaca. Úlises Ruiz a essayé en vain de changer les membres de son cabinet pour conserver le pouvoir: il ne s’agit plus de problème avec la classe politique de cet État mais avec la société dans son ensemble.

L’APPO déclare l’alerte maximale

Le 18 octobre, en sortant d’une réunion, un enseignant a été abattu de trois balles tirées depuis une voiture sans plaque. D’autres ont reçu des menaces de mort par téléphone. L’APPO a déclaré l’alerte maximale pour renforcer les occupations et les barricades.

La section XXII du Syndicat national des travailleurs de l’éducation a décidé de consulter les 70000 enseignants de l’État pour savoir s’ils veulent continuer ou cesser la grève. Avant même le résultat, des militants et des parents d’élèves ont manifesté pour la poursuite de la grève aux cris de « un enseignant conscient ne se rend ni ne se vend » et « enseignant, tu as commencé, tu dois terminer! Úlises n’est pas parti, tu dois le chasser! ».

La répression

Au 26 octobre, les paramilitaires (soldats ou flics en civil) ont fait huit morts depuis le début du conflit. « La présidente du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), Esther Elba Gordillo, a annoncé qu’elle allait exclure du syndicat la section XXII, à l’origine de la révolte de Oaxaca. La réponse des professeurs n’a pas tardé: plusieurs associations de professeurs de tous les États mexicains ont décidé de former un nouveau syndicat et ne plus payer leur cotisation au SNTE, qui est “une mafia corrompue” aux ordres du gouvernement.

Ils préparent pour le 19 novembre une convention nationale éducative et appellent tous les professeurs du SNTE à quitter celui ci pour les rejoindre. » À ce stade de la révolte, on peut se demander pourquoi l’APPO maintient comme revendication principale le simple remplacement du gouverneur de l’État. Cela s’explique par l’attitude du PRI, seul parti qui se soit illustré aux yeux des Mexicains comme ne se souciant absolument pas des problèmes publics, détournant constamment les fonds publics, impunité totale des proches du pouvoir, arrestation des opposants politiques, quand ils ne sont pas tués par des inconnus. Dans l’esprit des révoltés, sa démission n’est qu’une étape et les associations veilleront à ce que plus jamais un parti politique comme le PRI exerce un pouvoir exclusif.

Le 27 octobre a été marqué par l’arrêt de toute activité et fut une journée des plus meurtrières: quatre morts et plus d’une vingtaine de blessés par balle ou arme blanche, dont un journaliste d’Indymedia-New-York. Ceux que l’on appelle les « tueurs de l’assassin Úlises Ruiz » ont tiré sur les barricades de l’APPO dans l’avenue de Ferrocarriles, de Santa Lucía del Camino et dans l’agence municipale de Coyotepec, dans la banlieue de Oaxaca. L’APPO n’a pas jusqu’à présent répondu à la provocation en s’armant et c’est les mains nues qu’elle garde les barricades.

L’APPO organise le système de soin car l’hôpital n’est plus un lieu sûr. La radio universitaire fonctionne, ce qui permet de coordonner les mouvements, de renforcer les barricades qui montrent des signes de faiblesse et de prévenir de la venue des troupes de choc.2

Le 28 octobre, Abascal, le ministre de l’Intérieur, vient de donner l’ordre à la troupe d’intervenir. Les événements qui ont eu lieu ces dernières jours ont bien servi de prétexte à l’intervention militaire. Le gouverneur et l’État mexicain avaient bien orquestré ces attaques pour lancer l’armée contre les insurgés.

D’jo

groupe-claaaaaash@federation-anarchiste.org

1. Toutes les citations proviennent de différents textes publiés sur le site du Comité de soutien des
peuples du Chiapas en lutte: http://cspcl.ouvaton.org

2. Pour écouter Radio Universitad tenue par l’APPO:
 http://radio.indymedia.org:8000/appo.mp3.m3u


L’agenda du monde libertaire pour la semaine du 2 au 8 novembre 2006

Jeudi 2 novembre

+++Paris 18e

Une femme seule de Dario Fo et Franca Rame, mise en scène Philippe Chauveau, au Funambule, les jeudis, vendredis et samedis à 20 heures en octobre et novembre, au 53, rue des Saules. Métro Lamarck-Caulaincourt. Réservation conseillée au 0142238883.

Vendredi 3 novembre

+++Chalon-sur-Saône (71)

Conférence-débat contre tous les enfermements avec la participation de Lucien Léger, organisé par le collectif La Vache noire et le groupe libertaire de Saône-et-Loire, à 20 heures, 21, rempart Saint-Vincent.

+++Besançon (25)

Rencontre avec les éditions Grinalbert, association bisontine de livres audio. Ils viendront nous expliquer le sens de leur démarche. Rdv à la librairie L’Autodidacte – 5 rue Marulaz - à 20h30.

Samedi 4 novembre

+++Marseille 1er

Conférence-débat avec Céline Beaudet pour son livre Les Milieux libres: « Vivre en anarchistes à la Belle Époque en France… », à 17 heures au CIRA, 3, rue Saint-Dominique.

+++Rennes

Le groupe la sociale de la Fédération anarchiste de Rennes organise un grand meeting commémoratif et revendicatif avec projections vidéo de documentaires sur la révolution espagnole, exposition d’affiches de l’Espagne libertaire de l’époque, diaporama commenté sur l’Espagne de 1936-1939 par Wally Rosell, témoignage de Pierre Petit sur les grèves de 1936 sous le Front populaire et sur les camps de réfugiés espagnols de Saint-Brieuc, introduction sur la charte d’Amiens de 1906 et son actualité dans les luttes sociales et syndicales d’aujourd’hui, puis débat avec la salle sur le thème « Hier ils ont osé! Et aujourd’hui, de quelle société les anarchistes
veulent-ils? », de 14 heures à 19 heures, à la maison de quartier de Villejean, 2, rue de Bourgogne. Table de presse (livres, brochures anarchistes).

+++Paris 20e

Concert de soutien à la création de Libertalia, maison d’édition libertaire: Avec Cartouche (punk 80’s Paris), Skuds & Panic People (street punk & ska – Rennes), Brixton Cats (punk rock Paris). À la Miroiterie, 88, rue de Ménilmontant. 5 euros.

Lundi 6 novembre

+++Clermont-Ferrand

Projection-débat de « I » (documentaire) au sujet des relations entre les médias et le pouvoir à partir de l’expérience du plus grand réseau mondial de médiaactivistes: Indymédia. Le documentaire suit la première année d’un petit collectif de Buenos Aires à travers ses luttes au milieu d’assassinats, d’une économie en ruine et des bouleversements politiques argentins. Documentaire réalisé par Raphaël Lyon et Andres, au Raymond’s Bar, 20 heures, 77, avenue Édouard-Michelin. Prix Libre.

Mardi 7 novembre

+++Toulouse

Rencontre-débat et vidéo Coca Cola assassine, avec Marco Antonio Sosa (militant d’Estudios libertarios de Bogota) sur l’assassinat des syndicalistes colombiens (1925 morts en 2002, 64 morts en 2003), à 20 heures, 18 avenue de la gloire.

Mercredi 8 novembre

+++Vannes (56)

Le groupe libertaire René Lochu (FA Vannes) organise le mercredi 8 novembre, à partir de 20 heures, à la maison des associations, 6, rue de la Tannerie, la projection du film Land and Freedom de Ken Loach, sur la guerre civile et la révolution espagnole de 1936. Pourquoi Ken Loach a pu choisir un tel sujet? Quel enseignement de la révolution espagnole pour les luttes d’aujourd’hui? Entrée libre – Table de presse.

Vendredi 10 novembre

+++Clermont-Ferrand

Neptune + guests – 20h30 prix libre au Raymond’s bar (espace autogéré), 77, avenue Édouard-Michelin.

Samedi 11 novembre

+++Mazauges (83)

Maudite soit la guerre! Le groupe Nada organise un rassemblement devant le monument pacifiste de Mazauges à 10h30 suivi d’un repas.

+++Paris 20e

Rencontre Débat et vidéo Coca Cola assassine, avec Marco Antonio Sosa (militant d’Estudios libertarios de Bogota) sur l’assassinat des syndicalistes colombiens (1925 morts en 2002, 64 morts en 2003), à 18 heures, au 33, rue des Vignoles

+++Besançon (25)

Rassemblement anti-militariste, rue Bersot. Nous rebaptiserons la rue en « rue Bersot – fusillé pour l’exemple ».

+++Paris 5e

Projections: Les Petits Soldats, Na Citade Vazia, La nuit de la vérité, Un héros. Débats: Cabinda, Enfants soldats, etc. Lectures. Expos: Collages de Chari Goyeneche, toiles de Zecarias Tedros, Cartes à gratter d’Yves Chambon. Tables de presse et buvette, de midi à minuit, Espace culturel La Clef, 21, rue de la Clef. Info: www.unionpacifiste.org


Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste

Chaque jeudi dans les kiosques, 24 pages en couleurs d'actualité anarchiste

Ecrit par mecano, à 19:52 dans la rubrique "Actualité".



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