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samedi 4 novembre 2006 à 17 h MARSEILLE (CIRA) : Conférence-débat avec Céline Beaudet : Les Milieux libres : « vivre en anarchistes » à la Belle-Époque en France.
lu sur cira.marseille : " La Belle-Epoque est bien souvent désignée comme « l'âge d'or » de l'anarchisme. Seulement, cet âge d'or est généralement associé au seul anarcho-syndicalisme. Or, au sein de l'anarchisme français, il a toujours existé deux courants. L'un plus « officiel », mieux connu par l'histoire, composé par les théoriciens et les syndicalistes. L'autre, négligé mais pas pour autant négligeable, avec ses pratiques et journaux distincts et ses défenseurs, et exerçant une influence sur la façon de penser et de se comporter dans les milieux anarchistes. Il s'agit - pour le dire vite - de la tendance individualiste. Les anarchistes qui s'en réclament placent l'individu, son autonomie, sa liberté au cour de leurs réflexions.

Les discussions font rage entre ceux qui prétendent que sans révolution il ne peut y avoir d'émancipation et les autres persuadés qu'une hypothétique révolution ne modifiera rien si les individus eux-mêmes ne changent pas. Pour ces
anarchistes-individualistes, l'éducation est donc une donnée primordiale. Plus encore, ils considèrent qu'il faut dès maintenant vivre tel qu'ils l'entendent, vivre leur révolte au quotidien sans attendre le « Grand Soir ».
C'est ainsi, qu'apparaissent, les « milieux libres », milieux de vie en commun qui doivent permettre à chacun et chacune de se libérer du salariat, du patriarcat, de la famille, etc. Un milieu libre regroupe quelques individus, entre cinq et vingt le
plus souvent, qui s'efforcent de vivre ensemble et autrement. En France, une dizaine d'expériences verront le jour impliquant plusieurs centaines d'hommes, de femmes et d'enfants et différents journaux comme Le Libertaire, L'Anarchie ou encore L'Ère Nouvelle. Ils/elles réfléchissent et expérimentent des idées et pratiques variées qui témoignent de cette envie de « vivre en anarchiste » : éducation libertaire, camaraderie amoureuse, réduction des besoins, agriculture, artisanat, végétalisme, illégalisme, propagande par le fait et par l'écrit, etc. Avec la volonté de vivre de façon autonome (vis-à-vis du salariat et de l'État), de s'éduquer en permanence (tuer en soi l'autorité intériorisé.) et de poursuivre la propagande anarchiste de façon beaucoup plus efficace.
Les milieux libres anarchistes en France au début du 20ème siècle par Céline Beaudet. Saint-Georges-d'Oléron : Éditions Libertaires, 2006. 360 p. 15 ?.
Ecrit par libertad, à 17:06 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  libertad
20-10-06
à 17:09

Céline Beaudet sera sur Radio libertaire demain samedi 21 à 10 h, vous pourrez l'écouter sur le web ici
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  satya
20-10-06
à 18:36

Re:

merci :)
je suppose que c'est bien 10h du matin?
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  libertad
20-10-06
à 21:38

Re: Re:

Oui, c'est demain matin
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  Malpensan
21-10-06
à 10:53

il y a quelque roublardise à soutenir que "au seuil de l'anarchisme français, il a toujours exercé deux courants" : l'un, grosso modo ici présenté comme celui de la révolution, et défini comme... "syndicaliste (très bien, très bien répondit l'écho) ; et l'autre, présenté comme étant celui qui pense pouvoir faire l'économie d'une révolution, ici défini comme "individualiste" (pas bien, pas bien répondit l'écho), et illustré à travers l'expérience -pour le moins marginale- des "milieux libres". Eh bien, n'en déplaise au bourage de crâne : le courant "syndicaliste" n'est que l'un, des courants qui ont composé ce mouvement. Il y avait aussi bien sûr le courant "communiste". Il y avait aussi toutes celles et ceux qui parmi les "individualiste"s participaient aux luttes de la société ambiante et n'éprouvaient qu'un intérêt de curiosité pour ces milieux libres. Enfin -et surtout?- il y avait toutes celles et ceux qui refusaient cette rivalité entre courants, qu'ils estimaient désastreuse, et face à laquelle certains avaient même fini, pour protester, par se définir comme... ANARCHISTE SANS ETIQUETTE, sic.
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  Malpensan
21-10-06
à 10:56

(additif)

pardon pour le lapsus, sous le coup de la colère j'ai écrit "au seuil" au lieu de "au sein", autant pour moi.
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  toto2
21-10-06
à 11:35

réaction à l'émission de radio libertaire


Ce que je retiens surtout c'est la filiation entre ces milieux libres et les collectifs / communautés des années 70 à aujourd'hui.

Le tout dernier commentaire de la 4° de couverture aussi : la volonté de ne pas opposer en blocs antagonistes tels ou tels groupes de pratique. Et en filigrane, le souhait d'une convergence.
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  Celine Beaudet
21-10-06
à 13:27

Re: (additif)

Malpensan, je pense que tu n'as pas bien compris où je voulais en venir : il y a toujours eu différents "courants", "tendances" au sein du milieu anarchiste et parmi ceux-là deux me semble assez important, du moins dans les années 1900, entre ceux qui placent l'individu au coeur de leurs réflexions et ceux qui ont une vision plus ouvriériste ou de "masse". Ce qui rejoint nombre de discussions actuelles.
Malheureusement, il y a des "courants" ou des "tendances" qui sont plus connues que d'autres, l'anarcho-syndicalisme par exemple tandis que les "individualistes" sont assez méconnus, malgré le faite que nombreuses de leurs analyses sont très actuelles.
Après c'est toujours difficile de parler de courants ou de tendances puisque les individus peuvent passer de l'un à l'autre, les groupes se mélangent et se fréquentent. Du moins, je parle toujours pour cette période là.
Enfin, je m'intéresse plus aux "individualistes" (et donc je ne dirai sûrement pas "pas bien, pas bien") et je ne crois pas qu'ils ne soient pas du côté de la révolution...
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  Anonyme
22-10-06
à 08:17

Re: Re: (additif)


L'interet principal de certains individualistes de cette époque est justement leur pratique collective à travers les milieux libres.

"les "individualistes" sont assez méconnus"

Je n'en suis pas certain. Aujourd'hui il y a l'anarchisme "intime" et l'anarchisme "grand public", et ce dernier  est largement d'inspiration individualiste.

Actuellement, plus la dimension collective de toute sociéte est omise ,ou surtout négligée, dans une pensée, et plus cette pensée a du succès. Quoique depuis quelques années ca change un peu.

Si un anarchiste individualiste aujourd'hui peut être  attristé du fait que l'individualisme est un peu sous-estimé au sein de la famille anarchiste, il doit surtout, à mon avis du moins, se préocupper du fait que quantité de personnes qui se disent anarchistes individualistes sont autant anarchistes que ma grand-mère était reine d'angleterre.   Il est autant salutaire de rappeler l'existence de l'individu à certains collectivistes que de rappeler celle du collectif à certains individualistes.    

   
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  Anonyme
22-10-06
à 10:41

Pas tout-à-fait d'accord

OK avec ta dernière phrase. Mais, l'argument précédent ("quantité de personnes qui se disent anarchistes individualistes sont autant anarchistes que ma grand-mère était reine d'angleterre") me laisse perplexe. Cet argument est généralement utilisé par les organisationnels qui ont la facheuse tendance à s'auto-proclamer dépositaires d'un "vrai et pur anarchisme historique" qu'ils seraient les seuls à incarner. Je constate a contrario que les anarchistes ont toujours eu cette diversité, cette pluralité philosophique et pratique. J'ai rencontré plein de gens qui étaient anarchistes sans y prétendre, souvent même sans le savoir; mais je n'ai croisé que très peu de gens prétendus anarchistes et qui ne l'étaient pas du tout. Sauf dans les orgas, où les individualistes sont pourtant assez rares.
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  satya
22-10-06
à 10:56

Re: Pas tout-à-fait d'accord

J'ai rencontré plein de gens qui étaient anarchistes sans y prétendre, souvent même sans le savoir;

tiens ça c'est intéressant, c'est vrai quoi à partir de quoi une personne se "dit" anarchiste ???

je me demande s'il n'y a pas dans la réalité des personnes qui simplement "pratiquent" sans le savoir car partent de leur propre vécu et développement alors que d'autres commenceraient dans des bouquins et des théories ????
et je crois qu'il est vraiment beaucoup plus difficile de mettre en pratique une idéologie que de faire le chemin inverse c'est à dire de théoriser ses pratiques. bon, je dois avouer que d'ailleurs je n'ai pas encore vraiment compris l'utilité de la théorisation de la pratique...
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  Céline Beaudet
22-10-06
à 14:04

Re: Re: Pas tout-à-fait d'accord

Pour être très claire, je me fous complètement de "réhabiliter" les anarchistes individualistes dans l'histoire et également de leur place dans la "famille anarchiste" (quelle famille anarchiste?). Même si je trouve cela pénible qu'il y ait une histoire "officielle" de l'anarchisme et de ses grands hommes. Mais je n'irai pas me battre là-dessus, l'histoire n'a aucun intérêt si elle ne nous sert pas dans le présent... Et d'ailleurs, elle a toujours bon dos : toujours facile de parler de l'histoire, ça permet d'éviter de se poser des questions au présent ou de s'ancrer dans ce qui se passe autour de nous...
Ce qui m'intéresse avant tout chez les individualistes c'est leurs discours et leurs pratiques, par certains côtés très actuels, ainsi que les débats et discussions et débats autour d'eux et aussi des pratiques de milieux libres. Par plein d'aspects on retrouve les mêmes questions aujourd'hui : d'une part cela permet de relativiser la nouveauté de ce que l'on peut prétendre faire, d'autre part j'ose parfois penser que mieux l'on connaîtra ces questions récurrentes, plus on arrivera à les dépasser?
Enfin, j'ai l'impression de croiser régulièrement des personnes qui ne se disent pas anarchistes et même pas anarchistes individualistes et qui pourtant on des points communs avec les uns et les autres. Peu importe, à chacun de se faire sa sauce, seul ou en groupe. Il y en a qui se disent "papillonants", d'autres qui disent qu'il faut "piller" théories et pratiques où bon leur semble...
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  Anonyme
22-10-06
à 17:27

Re: Re: Re: Pas tout-à-fait d'accord

J'utilise cet "argument" mais je ne le fait pas en tant qu'organisé, et d'ailleurs si le couteau sous la gorge je devais me coller une étiquette ce serait éventuellement celle d'individualiste.

Je ne fait pas de noms, je ne cherche pas à attaquer des personnes en particulier, je dis simplement que chez les individualistes il y a pas mal de gens qui  ne correspondent pas à la vision que j'ai moi de l'anarchisme, et surtout avec lesquels je crois que l'anarchisme serait impossible a construire, ou disons beaucoup plus difficilement qu'avec quantités d'autres qui ne se disent ni anarchistes ni individualistes.



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  Malpensan
23-10-06
à 10:15

(pour Céline Beaudet, 21/10, 13h 27)

je n'avais pas compris que ce texte de présentation, était de toi-même. Quoi qu'il en soit je ne peux que t'inciter à le relire : il parlait bien, de : deux courants (... et non plus, comme tu le fais maintenant, de "différents courants parmi lesquels deux sont importants" etc. etc.. Et il participait bien d'une tentative, qui ne date pas d'hier, visant à associer le mot "syndicalisme" à tout ce qui est anarchisme sérieux-réel-et-constructif.
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