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Seule une poignée de militants s’obstine à faire revivre leur organisation sur une vingtaine d’années. Le bilan de ce renouveau est assez positif, malgré un état qui reste groupusculaire. Deux courants émergent alors à la C.N.T., un qui a pour priorité le développement de noyaux de militants conscients, c’est-à-dire anarcho-syndicalistes, et un autre qui privilégie la construction d’une organisation syndicale en excluant la dimension anarchiste. Or l’idéologie et la pratique doivent être intimement liées. Il n’existe pas de mouvement social sans idéologie. Ceux qui veulent désidéologiser le mouvement social ont tout de même une idéologie qui se rattache à une famille politique, et cette tentative de dissimuler l’idéologie cache en réalité un jeu de politiciens. Ainsi l’affiliation de la C.N.T. à l’anarchisme doit être clairement affirmée tout en préservant sa spécificité syndicaliste. Ces deux courants scissionnent en 1993 et donnent naissance à deux C.N.T. Cette scission fera l’objet d’une seconde brochure dans laquelle nous expliciterons plus en détail les oppositions et conceptions des deux C.N.T.
A travers ces cinquante ans d’anarcho-syndicalisme, la C.N.T. constitue un courant bien spécifique pour l’histoire du syndicalisme et de l’anarchisme. Cette spécificité s’exprime par l’organisation de l’anarcho-syndicalisme au sein d’une centrale qui se réclame de ce courant. Elle concerne le syndicalisme dans la mesure où étant un des plus vieux courants du syndicalisme, son action se déroule dans le champ syndical, et dans le même temps elle propose aux anarchistes un mode d’organisation pour arriver à (...)
Étudier la reconstruction de la C.N.T. permet de connaître le parcours de quelques militants, une vingtaine, qui se sont obstinés à remettre sur pied une organisation devenue quasi-inexistante. Cette tâche, loin d’être aisée, aboutira à la construction d’un courant anarcho-syndicaliste organisé au sein de ce qu’on appelle les nouveaux mouvements sociaux. Cependant, ce développement ne se fit pas sans divisions, les problèmes tant théoriques que pratiques conduisant à une scission.
1- Un modèle de développement : (...)
Au cours des années 50, l’organisation s’isole et se marginalise de plus en plus. Elle devient une section française de la C.N.T. espagnole en même temps que se manifeste la solidarité avec les Espagnols dans la lutte anti-franquiste. Réduite à un simple noyau de militants, les évènements de mai 1968 mettent fin à ce que l’on pourrait désigner comme la première C.N.T.
1- Comment l’isolement conduit au sectarisme ! Si la C.N.T. a connu une activité syndicale de 1946 à 1950, son positionnement par (...)
Nous verrons dans cette première partie comment la C.N.T., après sa constitution, connaît une rapide apogée. Elle fut écourtée par des problèmes théoriques et pratiques qui divisèrent la C.N.T. Ces divisions affaiblirent fortement l’organisation et la plongèrent dans un isolement dont elle n’est pas parvenu à sortir.
1- Des débuts prometteurs (1945-1949) a) Les anarcho-syndicalistes dans la C.G.T. (1945-mai 1946) Au sortir de la deuxième guerre mondiale, les (...)
L’histoire de l’anarcho-syndicalisme en France n’a jamais, ou très peu, suscité l’enthousiasme des historiens français. Faire un bilan historiographique de l’anarcho-syndicalisme est donc relativement rapide. Trois travaux principalement relatent la période de l’entre-deux guerres . Son histoire à partir de 1945, quant à elle, n’a encore jamais été retracée. Les différents ouvrages traitant du syndicalisme d’après-guerre se limitent le plus souvent à informer le lecteur de la création de cette organisation. On ne (...)
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