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L'En Dehors


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Nous sommes des prostituées, nous sommes des femmes !

Lu sur Samizdat : "Hier une quinzaine de travailleuses du sexe occupaient la maison des femmes. Depuis des mois, la plupart des associations féministes relaient une campagne contre le prostitution à l’occasion de la coupe du monde en Allemagne. Depuis toujours ou presque, elles relaient le même discours contre la prostitution sans jamais aider les prostituées. Nous sommes pourtant les premières concernées sur le sujet. Nous venons donc auprès de ces femmes qui parlent sans arrêt à notre place.

La légalisation du travail sexuel est une bonne chose. Contrairement à la France abolitionniste, l’Allemagne combat efficacement le proxénétisme, garantit une sécurité et des droits aux travailleurs du sexe. Comment les féministes françaises peuvent elles être autant à côté de la plaque et penser nous aider quand elles stigmatisent notre travail, notre mode de vie ? Comment peuvent elles être autant à côté des réalités que nous vivons aujourd’hui avec la loi Sarkozy ? La priorité de leur combat, si elles prétendent sincèrement nous aider, ne devrait pas être la colportation de rumeurs sur la déportation de 40 000 femmes, chiffre dont on ignore comment il a été estimé, mais devrait être l’abrogation de cette loi raciste et sexiste.

Nous ne voulons plus être considérées comme des inadaptées sociales. Nous voulons le respect qui nous est dû en tant que travailleuses. Nous voulons pouvoir travailler dans les meilleures conditions qui soient. Nous voulons jouir des mêmes droits sociaux que les autres travailleurs. Il est donc temps que l’ensemble du mouvement féministe cesse de nous rejeter et de nier notre parole. Dire que nous sommes manipulées par des proxénètes pour mieux nous refuser la parole, c’est insulter notre intelligence. C’est encore et toujours nous prendre pour des connes.

Les putes
http://www.lesputes.org

Ecrit par libertad, à 13:10 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Anonyme
16-05-06
à 14:04

on fait quoi

je pensais le projet degeulasse un grand bordel le temps d'une coupe du monde mais pas de transformatin durable, qu'ellsera la protectin de ces femmes venues de l'est et après la coupe on demonte on jette ??? lors vous vous proposez qu'on laisse faire ??

sylvie

Répondre à ce commentaire

  toto2
16-05-06
à 14:22

Re: on fait quoi



justement il y a deux options ou on abandonne ce marche auc mafias et leurs droits seront restrients ou ben on reonnait ce travail et on essaye de peser sur les conditions de travail.

il s'agit vraiment du plus vieus metier du monde et en meme temeps du plus jeune du point de vue syndical.

Alors ne jetons pas les "putes" avec leurs exploiteurs

cesera un combat difficile parce que le proxenetisme guette ou se defend.
Répondre à ce commentaire

  thomas slut
16-05-06
à 14:31

Re: on fait quoi

Sylvie,

Vous confondez prostituées et proxénétisme. Cet amalgame est nuisible aux travailleurs du sexe. En ayant de tels propos, vous soutenez l'article L50 de la Loi sur la Sécurité Intérieure, instituée par Monseigneur Sarkozy le 18 mars 2003. Cette loi a eu un impact néfaste sur notre profession. Elle a institué les violences policiéres, et le racket par des amendes élevées. De ce fait, l'Etat est devenu le premier proxénète. (Car en plus de nous condamner à des amendes, nous sommes imposables selon des barèmes bien supérieurs à notre capacité de travail).

Par ailleurs, cette loie avait pour but d'enrayer le proxénétisme, or comment se fait-il que le nombre d'arrestation de macs soit quasi égal à zéro à ce jour ?

De plus, la LSI a eu un impact en matière de prévention et amène à une catastrophe sanitaire. Comment les associations de lutte contre le sida par exemple peuvent ils être efficace, si les prostituées se cachent et vivent dans la crainte des rafles policières.

Ce système nous écoeure car il discrimine davantage. Les précaires n'ont d'autres alternatives que mourrir... Voilà le mal que Sarko nous a fait.

On peut être un travailleur du sexe, et être libre et s'épanouir par et pour son travail.

Je suis toutefois d'accord en ce qui concerne les filles de l'est. Notre activité doit être librement consentie et non subie. Mais je suis farouchement opposé au flicage de notre profession.

Vous trouverez toutes les informations relatives à notre profession sur notre site http://www.lesputes.org

Cordialement,

Thomas Slut

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-05-06
à 18:34

Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Vous dites que la prostitutions est un travail comme tout les autres.
Que l'on utilise son corps au même titre que le/la coiffeur-se que le/la maçon que le/la mécanicien-e etc......
Je suis bien d'accord avec vous sur le fait de légaliser la prostitution et de faire la chasse aux proxénettes.
Vous êtes toutes et tous libres de votre corps j'en conviens.
Pour moi le travail salarié quel qu'il soit c'est de la merde, je suis pour l'abolition du travail salarié.
Vous aller me dire "mais il faut bien manger" !
...
Plus besoins d'être un esclave salarié. Plus besoin de trimer toute sa vie et être le larbin du patron.
Pourquoi faudrait-il se prostitué pour un proxénéte patron ou travailler pour soi même ?

Répondre à ce commentaire

  lecathare
16-05-06
à 20:12

Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

d'accord avec toi "anonyme", quand à moi je ne suis pas d'accord avec ce terme "de plus vieux métier du monde" c'est bidon  ...  ont ne peut pas justifier cette forme d'esclavage humain avec de tels arguments  ... la prostitution comme le capitalisme exploitent la misère humaine...
Répondre à ce commentaire

  libertad
16-05-06
à 22:18

Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Considérons la prostitution au même titre que la salariat et tout jugement de valeur judéo-chrétienne sur le sexe sera écarté ainsi que tout jugement paternaliste de défense des "pauvres victimes" qui rassemble à la fois les tenants de l'ordre moral et les abolitionnistes dans un même coalition, au grand bénfice de la droite moraliste et au détriment des prostitué(e)s.
Restera alors l'auto-organisation pour des droits et la protection de la santé et le refus de l'avant- gardisme de ceux et celles qui parlent "au nom de" en fonction de leur propre conception de la morale sexuelle.
Répondre à ce commentaire

  Thomas Slut
16-05-06
à 23:20

Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Je suis tout à fait d'accord avec toi libertad, et je suis fièrE de voir que l'on commence à comprendre les revendications du groupe activiste "les putes"
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
17-05-06
à 00:17

Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

En allemagne, la prostitution est tellement un metier comme les autres que... (le texte n'est pas de moi, il date de janvier 2005 et ça vient de l'Huma donc, bon, je sais pas si c'est complétement fiable...)

"Une serveuse de 25 ans qui avait refusé un emploi qui consistait à fournir des "services sexuels" dans un bordel de Berlin pourrait se voir refuser le versement de ses allocations chômage en application de lois votées cette année.
La prostitution a été légalisée en Allemagne il y a un peu plus de deux ans, et les propriétaires de bordels qui doivent payer des impôts et des assurances maladies à leurs employées ont été autorisés à consulter les bases de données officielles de demandeurs d'emplois.
La serveuse, une professionnelle des technologies de l'information sans emploi, avait mentionné qu'elle était prête à travailler dans un bar de nuit et qu'elle avait déjà travaillé dans un café.
Elle a reçu une lettre de l'agence pour l'emploi lui disant qu'un employeur potentiel était intéressé par son "profil" et qu'elle devrait le contacter. Ce n'est que lorsque cette femme dont l'identité n'a pas été révélée pour des raisons légales a appelé l'employeur en question qu'elle a réalisé qu'elle avait un directeur de bordel au bout du fil.
Depuis les réformes sociales en Allemagne, une femme de moins de 55 ans qui a été sans emploi depuis plus d'un an peut être forcée à prendre un poste vacant y compris dans l'industrie du sexe sous peine de perdre ses allocations chômage. Le taux de chômage dans ce pays est en augmentation depuis onze mois et a atteint la barre des 4.5 millions le mois dernier, amenant le nombre de chômeuses et de chômeurs à son apogée depuis la réunification en 1990.
Le gouvernement avait envisagé de placer les bordels en dehors des employeurs potentiels sur la base de considérations morales, mais a finalement décidé qu'il serait trop difficile de les distinguer des bars. En conséquence, les agences pour l'emploi doivent traiter les employeurs à la recherche d'une prostituée de la même manière que ceux cherchant une infirmière dentaire.
Quand la serveuse a entamé une procédure judiciaire à l'encontre de l'agence pour l'emploi, elle s'est rendue compte que celle-ci n'avait pas enfreint la loi. Une agence qui ne pénalise pas les personnes qui refusent un emploi en leur supprimant leurs allocations peut faire face à des procès de la part de l'employeur potentiel.
"Il n'y a rien dans la loi qui empêche les femmes d'être envoyées dans l'industrie du sexe" nous dit Merchthild Garweg, une avocate de Hambourg spécialisée dans de telles affaires. "Le nouveau règlement établit que désormais il n'est plus immoral de travailler dans l'industrie du sexe, et en conséquence on ne peut plus refuser aucune offre sans prendre le risque de se voir supprimer ses allocations."
Mme Garweg explique que des femmes ayant travaillé auparavant dans des centres d'appels se sont vues proposer des postes pour des téléphones "roses". Dans une agence de la ville de Gotha, on a dit à une femme de 23 ans qu'elle devait se présenter à un entretien d'embauche pour "poser nue" et devrait ensuite revenir à l'agence pour faire un compte rendu de cet entretien. Les employeurs de l'industrie du sexe peuvent aussi poser leurs propres annonces dans les agences, une nouveauté entrée en vigueur ce mois-ci. Une agence qui refuse d'accepter l'annonce peut être poursuivie.
Tatiana Ulyanova, qui possède un bordel dans le centre de Berlin, a consulté la base de données de son agence locale afin de trouver de nouvelles recrues.
"Pourquoi ne pourrais-je pas chercher de nouvelles employées dans une agence pour l'emploi alors que je paye des impôts comme tout le monde ?" demande Mme Ulyanova.
Ulrich Kueperkoch voulait ouvrir un bordel à Goerlitz, dans l'ex-Allemagne de l'Est, mais l'agence locale retira son annonce demandant douze prostituées en affirmant qu'il lui serait impossible de les trouver.
M. Kueperkoch répondit alors qu'il était sûr de la demande pour un tel établissement dans la région, et qu'il envisageait de demander compensation auprès des plus hautes autorités. La prostitution a été légalisée en Allemagne en 2002 par le gouvernement qui pensait ainsi mieux combattre le trafic de femmes et couper les liens avec les organisations criminelles.
Mme Garweg estime que les pressions sur les agences pour l'emploi afin qu'elles fournissent des "employées" auront bientôt pour effet de les pousser à supprimer les allocations de celles qui refuseront de se prostituer.
"Elles sont déjà préparées à orienter des femmes vers des emplois liés aux services sexuels, mais qui ne sont pas considérés comme de la prostitution" nous dit Mme Garweg.
"Maintenant que la prostitution n'est plus considérée par la loi comme immorale, il n'y a plus que la bonne volonté des agences qui peut les empêcher d'orienter les femmes vers des emplois qu'elles ne veulent pas prendre" "

Vala vala

C'était juste histoire de faire réflechir à une conséquence possible de la légalisation de la prostitution dans un monde ultra capitaliste. Je dis pas que je suis contre, je dis juste que dans le monde où on vit, ben, y a des conséquences... Aucun jugement dans mon intervention (si ce n'est sur la logique capitaliste -mais la prostitution est-elle dissociable de la logique capitaliste ?- ).

Répondre à ce commentaire

  provisoire
17-05-06
à 01:01

Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

Allez, pour le plaisir de la discussion, j'ose une situation totalement ridicule et improbable... Imaginons-nous un peu, anarchistes, discutant avec des enfants...

Un enfant — Moi, plus tard, je veux être vétérinaire.
Un adulte antispéciste — Super, tu pourras soulager les souffrances des animaux...
Un enfant — Moi, plus tard, je ferai pilote de chasse.
Un adulte antimilitariste — Mais tu te rends compte que tu devras tuer des gens ?
Un enfant — Et bien moi, plus tard, je ferai prostitué...

Réponse : ................................................................... ?
Répondre à ce commentaire

  lecathare
17-05-06
à 04:29

Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

en fait ce qui est critiquable c'est toute forme de travail imposé quel qu'il soit... c'est à dire tout travail forcé que l'on impose à des individus auquels ont à retiré la liberté et la force de dire : non ! pour leurs enlever leurs dignité et les transformer en des objets ou des biens de consommations corvéalbles à merci... et que l'on brutalise et que l'on menace s'ils n'obeissent pas ... voila ce qui est inacceptable... et ce quel que soit le travail... concernant la prostitution c'est avant tout un probléme de liberté ... s'il existe des femmes et des hommes libres qui ont choisi librement de se  prostituer sans aucune forme de contrainte ni de violences tant mieux... mais hélas pour la majorité ce n'est pas le cas...

Répondre à ce commentaire

  lecathare
17-05-06
à 04:40

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

par rapport à notre époque la prostitution avait beaucoup plus de considération dans l'antiquité ... comme en gréce par exemple ... les femmes ou les hommes  prostitués avait d'ailleurs un statut... et étaient respectés ainsi que leurs droits ...
Répondre à ce commentaire

  l é o
17-05-06
à 10:44

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

L'Allemagne au niveau des droits pour les prostituées est plus enviable que la France. La situation d'une prostituée est surement meilleur las-bas du fait qu'elle cotise pour les retraites, la sécu, droits au chômedu .... Mais bon, l'ouverture du gigantesque bordel , et des petits cabanons, c'est surement pas une avancée. Cela fait plusieurs mois que c'est ouvert, et il va avoir d'autres bordels de ce types qui vont ouvrir. C'est du capitalisme à l'état pur, c'est juste un marché de plus pour les capitalistes. Les types se font un fric énorme avec ce bordel. C'est surement pas pour les beaux yeux des prostitués qu'ils ont ouvert ce bordel, mais juste encore un moyen de se servir de la misère et de la précarité toujours plus présente. L'état au lieu d'aider les précaires ne trouve rien de mieux que  d'autoriser ces nouveaux bordels, (bah oui ca fait de l'entrée d'argent, ca développe le tourisme , on controle mieux la prostituion en enfermant les prostitués que dehors, ca rassure ce n'est pas les mafias qui profitent mais les capitalistes .... ) . Les capitalistes créent la misère et la précarité, et trouve le moyen encore d'exploiter toujours les exclus qu'ils ont fabriqué. Vive le recyclage .... c'est tellement  beau l'ultra-libéralisme.....

On est en pleine logique libérale : j'imagine que la fille qui  va refuser top de clients (mais à tel le droit de refuser dans ces bordels ?) , qui ne va pas plus etre autant demander que ces camarades va se faire vite fait remplacer .... ça a du bon la fléxibilité aussi ... Et puis elles sont payées à la "pièce " où elles ont un salaire fixe avec des primes par nombre de clients ? vive le travail à la chaine....

Ces bordels c'est comme prétendre que le tourisme sexuel permet d'aider  les pays pauvres. Comme les prostituées venus de l'est, apres tout elles vont se faire 1 ans de salaire en quelques semaines  ... ça à du bon le libéralisme ...

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  l é o
17-05-06
à 10:47

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

Au fait Lordpepper ton texte est un hoax, ce n'est pas arrivé, c'est de la politique fiction. Mais théoriquement c'est possible et ca risque surement d'arriver.
Répondre à ce commentaire

  Cercamon
17-05-06
à 11:17

Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Considérons la prostitution au même titre que la salariat

Ah Libertad, je ne savais pas que tu étais finalement devenu abolitionniste ?

Je développe plus tard...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
17-05-06
à 13:25

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

Lecathare je pense que même travailler pour soi-même (en parlant de tout les travailleurs) ce n'est pas être libre, car nous avons toutes et tous besoins d'argents pour manger, nous y sommes forçé sous la contrainte du capitalisme, sinon on crève de faim, nous sommes forçé de travailler pendant des années et d'attendre la retraite et d'être asser vieux  et vieilles pour être pénar.
Il y a des persones qui essayent tant bien que mal de se défaire de leur chaînes, en vivant en autharcie et autonomie dans les ecovillages, dans les squatt aussi des gens essayent de vivre en autogestion mais cela est plus difficile dans les villes, car il ne peuve pas cultivé des légumes en terre.
Répondre à ce commentaire

  lecathare
17-05-06
à 14:15

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: J'en rajoute une couche...

d'accord avec toi anonyme...
Répondre à ce commentaire

  libertad
17-05-06
à 15:13

Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Oui je suis à la fois pour l'abolition du salariat ET de la prostitution, alors que les abolitionnistes sont pour l'abolition de la prostitution tout de suite et du salariat un jour ( même pas toutes et tous ). Lorsque le salariat sera aboli, je ne crois pas qu'il puisse exister encore de la prostitution puisqu'il n'y aura plus de rapports marchands et sans doute plus d'argent.

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  LordPepper
17-05-06
à 19:32

Re: J'en rajoute une couche...

Ca ne me surprends guère que ce soit un hoax. J'avais précisé que c'était pas forécment fiable. Bon ceci dit, rien ne me dit que ton "c'est un hoax" n'en soit pas un lui aussi. Il faudrait donner tes sources. Mais, ceci dit, je veux bien te croire, et je le fais.

Pour ce qui est de la prostitution, j'ai sans doute des vieux reflexes bourgeois-judéo-chrétien-"t'es même pas un vrai anar" mais je ne peux m'empêcher d'y voir l'une des manifestations les plus aboutis du capitalisme. Donc, ça me gène.

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  toto2
17-05-06
à 19:46

Re: Re: J'en rajoute une couche...



c'est quoi un hoax ?

ignare
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  Anonyme
17-05-06
à 19:53

Le vote des femmes en 45

En fait cela fait comme pour le droit de vote pour les femmes en 1945.
Les anars voulaient le droit de vote des femmes mais ils voulaient aussi l'abolition du système électoral.
Il faut commencer par être toutes et tous être des esclaves égaux, avoir les même droits en se qui conserne par exemple les prostitués des autre travailleur salariés et se n'est que ensuite lorsque les prostitués seronts considérer comme des travailleurs et travailleuses normaux que l'on pourra abolir le système salariale (même si il est vraie que l'on peut lutter contre le travail salarié aujourd'hui)
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
17-05-06
à 19:59

Re: Le vote des femmes en 45

Dans ce cas là, je propose de rétablir le travail des enfants. Si possible dès trois ans (avant de sont des criminels il parait). Comme ça, on sera tous super egaux dans notre malheur et on pourra tous se revolter.

Bon, ok, c'est nul comme blague mais j'avais envie de la faire. Bon, allez, je sors, pardon...

Répondre à ce commentaire

  Cercamon
17-05-06
à 23:22

Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

J’ai dit que je développerais, je développe. J’aurai voulu faire quelque chose de plus structuré et détaillé… mais manque de temps… Toutes les conclusions que je tire, c’est par rapport à la lecture du matériel dispo sur le site lesputes.org

Je tiens à préciser que je prétends me situer du « bon coté de la barrière », je ne refuserai jamais le service de ma claire épée à quiconque, et je ne remets pas en cause le droit des « travailleureuses du sexe », à s’auto-organiser pour défendre ce qu’illes estiment légitimes. Je trouve scandaleux qu'elles ne disposent pas des droits les plus élémentaires.
Je ne remets pas en cause le fait que l’En-dehors se fasse l’écho de ces revendications.

Mais j’estime qu’un tel relais appelle quand même à ce que nous commentions de manière critique ce qu’illes racontent. Parce que je trouve que ce qu’illes racontent joue un peu sur deux tableaux. Je suis d’ailleurs content que Thomas Slut participe à ce fil, ses réactions m’intéressent.

Ta réponse Libertad, va dans le sens de ce que je pense : la prostitution est un peu à la limite du domaine de validité de la pensée anarchiste. L’échange marchand est au cœur de cette activité (j’aimerai l’avis de prostituéEs là-dessus : peut il y avoir de la prostitution sans argent ? rendre un « service sexuel » (gratuit j’entends), est-ce la même chose qu’avoir des relations avec unE partenaire choisiE (c’est à dire hors prostitution) ? et enfin : les prostituéEs se prostitueraient-illes si ça payait pas ?), et l’anarchisme vise à abolir ce genre de rapports. L’anarchisme peut il penser la prostitution, surtout peut-il la réhabiliter ? (Ce qui est le but premier du collectif : réhabiliter la prostitution : « le problème ce n’est pas la prostitution, mais les conditions dans laquelle elle s’exerce »).

Illes ne défendent pas seulement un métier, mais selon eux une identité à part entière. Est-il acceptable pour un anarchiste de définir une identité qui repose sur un rapport marchand ?

On peut s’attendre au minimum à ce que les collectifs comme « lesputes » développent toute une critique de l’argent, et par ailleurs, des questions qui précèdent. Mais je n’ai pas trouvé.

Qu’est-ce qu’illes disent sur ce site ? Illes disent que dans la société capitaliste le mieux (=la liberté) c’est d’avoir de l’argent, et que se prostituer c’est le meilleur moyen d’en avoir avec un investissement (en temps) minimum. Que demandent illes : qu’on leur garantisse les meilleures conditions pour gagner cet argent. Je fais de la provocation, mais n'est ce pas une revendication purement corporatiste ? Un anarchiste peut-il soutenir sans pinailler ?

Quels moyens d’action sont envisagés ? Le lobbying, la médiatisation, et l’action publique. Je crois pouvoir dire que seule la dernière peut recevoir l’approbation d’anarchistes. Encore que la cible privilégiée soit l’abolitionnisme, est-ce d’après nos analyses là le premier pouvoir oppresseur (même des prostituéEs) ? Et une fois la prostitution reconnue voire protégée par l’Etat, que deviendraient ce programme et les actions ?

Illes disent qu’illes réclament le droit de « considérer les hommes comme des portes monnaies », et de ne pas être jugéEs là-dessus. Je ne m’attarderai pas sur le jugement que peut porter un anarchiste sur cette « considération ». C’est que cela signifie par ailleurs deux choses : accepter que l’argent convoité appartienne à une catégorie en particulier, et si partage des richesses il y a, que celui-ci passera par un échange. Et comme l’une des deux parties est reconnue explicitement par l’autre comme celle qui possède le pouvoir, je vous assure, il n’y a strictement aucun rapport de subordination de l’une à l’autre. Pas du tout.

Sur l’implication du corps. A la lumière d’une analyse purement économique tous les métiers se valent (avec le salariat, nous sommes tous des prostituées…), sans compter que les autres métiers il y a mobilisation du corps aussi (ce sera obligé tant que pour vivre on aura besoin d’un corps...). Mais c’est très grossier et seulement vrai dans le principe. Toutes les actions – et surtout engagements – du corps ne se valent pas, tous les métiers ne se valent pas. Tous les métiers ne demandent pas le même effort, n’ont pas le même coût subjectif (et même, objectif). Ce serait un déni complet du vécu. Mon corps c’est moi, et je pose des limites avec ce que je fais avec, avec qui je le fais, où je le fais et quand, ainsi que comment. Invoquer la subjectivité pour déclarer que ces limites n’ont aucune valeurs voire qu’elles sont inexistantes est fallacieux. Autant ma sensibilité individualiste s’émeut lorsque la stigmatisation sociale s’attaque aux individualités de ces prostituéEs, autant elle s’affole pas mal lorsque ces dernières visent un changement à un niveau social en jetant la subjectivité aux orties.

Ce qui m’apparaît le plus désagréable à la lecture du texte de ce site, c’est que leur cible privilégiée c’est… les femmes au foyer, les femmes mariées, les « bourgeoises » et féministes abolitionnistes. Illes stigmatisent le victimisme, mais vu le tableau qu’elles présentent de la femme au foyer… cette dernière est une véritable esclave… (et se gardent bien d’écorcher le client, qui est pourtant explicitement celui par rapport à qui illes définissent leur position à elles et celle des autres femmes…). Les prostituéEs émancipéEs, joyeusEs et insouciantEs contre les frigides, jalouses et étiolées « légitimes »… Voilà une vision un peu trop réactionnaire – et bourgeoise – pour moi… Je comprends que le but est pour elleux de se réapproprier une fierté (pride), mais avec un tel renversement illes font plus ressembler l’argumentaire à un dispositif psychologique (protéger son estime de soi) que politique. Est-ce bien là le but visé ?

Illes déclarent avoir choisi librement un métier dont les conditions sont pourtant « effroyables ». OK. Illes ne nient pas l’existence de la contrainte et de l’exploitation d’une partie des prostituéEs, et l’estiment condamnable. Mais illes disent que cette frange est inestimable, et qu’en tous cas, les infos diffusées par les abolitionnistes sont surestimées. Ne sont illes alors pas dans la meilleure position pour faire de l’information à ce niveau ? Il y a, je le reconnais, des demandes pour la protection et non la répression. Soit. Mais pourquoi sur leur site aucune info sur ces situations ? Rien sur les proxénètes ? Cela ne légitimerait pas encore plus leurs revendications ? Ne serait-ce pas la plus élémentaire solidarité ? Le risque n’est il pas une dichotomie de plus : entre la bonne pute et celle qui n’offre aucune garantie ?

Admettons que la prostitution soit reconnue comme illes le souhaitent. Pour elleux, par défaut, le client est un homme. Cela ne signifie-t-il pas l’émergence d’une représentation sociale qui au fond ne correspond qu’à un seul type de rapport, défini de manière dissymétrique ? Quelle incidence cela aura-t-il sur les comportements socialement attendus des femmes (et des autres…) ? Comment se positionne ce collectif par rapport à la « raunch culture » (on va m’accuser de prendre des références victimistes mais bon…) ? Le fait de réhabiliter la prostitution avant d'abattre le capitalisme, ou seulement avant que les femmes aient toutesles garanties de liberté, égalité,... n'est-ce pas se jeter dans la gueule du loup ? Le fait que le hoax précédemment cité puisse être perçu comme dores et déjà plausible ne pose-t-il pas un problème ?

Je rappelle que ma volonté n’est pas de remettre en cause la légitimité de la libre association pour la défense des prostituéEs, simplement de discuter (avec elleux de préférence) de ce qui ne me convient pas dans leur discours.

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  thomas slut
18-05-06
à 14:23

Re: Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Je lis beaucoup de commentaires interressants, et je répondrai à tous samedi, car le temps me manque. Je tiens compte de vos critiques, et je les transmettrais aux autres  membres du collectif.

Thomas Slut

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  libertad
18-05-06
à 22:31

Re: Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

La réponse de Thomas m'intéresse beaucoup aussi.
Je voudrais apporter quelques précisions sur ma position et sur l'enjeu des luttes des travailleurs et travailleuses du sexe par rapport à nous anarchistes.
"la prostitution est un peu à la limite du domaine de validité de la pensée anarchiste...et l’anarchisme vise à abolir ce genre de rapports."
Bien sur que l'anarchisme vise à abolir tous les rapports marchands, aussi bien le salariat que la prostitution mais au contraire des abolitionnistes nous lions les deux phénomènes qui devraient être pour nous de nature identique : le salarié vend sa force de travail, il loue une partie de lui-même à un employeur ( son cerveau et/ou une partie de son corps ) contre de l'argent, la prostitution est de même nature : le ou la prostitué(e) loue son sexe contre de l'argent. Pas plus que les anarchistes ne soutiennent le salariat, ils ne soutiennent la prostitution comme rapport marchand mais de la même façon qu'ils soutiennent les salariés dans leurs actions pour améliorer leurs conditions de travail et de vie, ils soutiennent les prostitué(e)s pour acquérir un statut et sortir de la stigmatisation.
Le problème des abolitionnistes et plus particulièrement des féministes abolitionnistes c'est qu'elles introduisent dans cette affaire une notion de morale sexuelle et cette morale c'est que le sexe ne peut se monnayer, par contre elles acceptent très bien que les salarié(e)s vendent leur force de travail ( ça c'est normal : je n'ai pas vu beaucoup d'abolitionnistes défiler pour l'abolition du salariat ).
Le salariat cache de moins en moins son jeu actuellement d'ailleurs : il suffit de voir comment on apprend aux chômeurs à se "vendre" lors des entretiens d'embauche. Quelle différence avec la "pute" qui racolle ?
Alors Cercamon, tu nous dit qu'il faut tenir compte de la subjectivité de chacun, bien sur, mais il faut aussi dans ce cas que l'on accepte que certains et certaines louent leur sexe, même si nous ne l'acceptons pas pour nous, parce que cela ne correspond pas à notre morale sexuelle indivuelle ou parce que nous n'y sommes pas contraint par notre situation sociale.
L'autre point important dans cette affaire, c'est l'auto-organisation d'une lutte et c'est en général ce qui distingue les anarchistes des autres courants politiques, en particulier toutes les variantes autoritaires. Or dans le cas de la prostitution c'est particulièrement net comme clivage : les féministes abolitionnistes nient l'auto-organisation des prostitué(e)s car elles dénient leur discours leur donnant soit le statut de "survivantes", soit de victimes dont la parole serait manipulée, ce n'est pas avec ce genre de point de vue qu'on lutte beaucoup et d'ailleurs les abolitionnistes ne le souhaitent pas. Ce qu'elles veulent, c'est "parler au nom de" puisqu'elles représentent l'avant-garde éclairée qui s'est libérée du joug du patriarcat. C'est cette avant-gardisme méprisant contre lequel nous devons lutter en nous situant du côté des prostitué(e)s car nous nous opposons à toutes les formes autoritaires de direction des luttes.
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  ibubolo
19-05-06
à 04:50

à ras les pâquerettes...

j'ai beaucoup aimé le précédent commentaire de Cercamon tout comme j'ai eu un grand plaisir à lire ce texte d'Agnès Echène :

http://endehors.org/news/6793.shtml

sinon, pour celles ou ceux qui comprendraient ; pourquoi ne pas créer un syndicat qui aurait pour but de fédérer, puis libérer du travail, toute activité que l'on a envie de pratiquer en anarchie (la sexualité par exemple) ? une structure de transition...

[se] fédérer [avec] les putes pour [s']en faire de égales (ou égaux), pas le contraire !

(dans ce cas, on pourrait aussi fédérer les clientEs ;-), quoi que ca virerait vite corpo, bref, il est tard )

(encore une idée lumineuse ;-)...  à quand une grève du sexe ?     A ceux qui veulent dominer les femmes, les femmes répondent abstinence !    bref il est de plus en plus tard...)

ni patron ! ni patrie ! ni patriarcat !

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  Anonyme
19-05-06
à 19:02

Paris pas chère

Lu sur Les vielles salopes :

Quand j'me balade à Pigalle
Et que j'vois tous ces sex-shop ouverts
Je ne peux m'empêcher de m'arrêter
Essayer tous ces nouveaux objets
Poupées gonflables, Foufounes en plastiques
Godemichets géants, Vibromasseurs super-puissants
Combinaisons en latex, Menottes et fouets
Cagoules à clous, Il me faut tout, je deviens fou
Par ici mesdames, Bienvenu à Paname
C'est la ville du bon goût, de Vincennes à Chatou
Suivez l'guide messieurs
Paris vous en mettra plein les yeux
Cette ville regorge d'endroits merveilleux
De Saint Denis à Bagneux
Quand j'me ballade boulevard Ney
Et que j'vois toutes ces femmes offertes
Je ne peux m'empêcher de m'arrêter
Essayer tout ce qu'elles ont à me proposer
Fellations goulues, avec doigts dans le cul
Touchés rectals, Déchirages anals
Que ce soit des russkofs, des polaks ou des blacks
Peut importe le goût, il me les faut toutes, je deviens fou
Quand j'me ballade à Stalingrad
Et que j'vois tous ces camés sur le trottoir
Je ne peux m'empêcher de m'arrêter
Pour leur taxer de quoi me défoncer
Héroïne, cocaïne,, Crack, ou bien encore LSD
Subutex, métadone, je prends tout ce qu’on me donne
Dans les bras, dans les jambes
Sous la langue ou dans le gland
Dans les veines ou dans l'zen
Il me faut tout, je deviens fou

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  Zizi Jean-Pierre
19-05-06
à 23:28

Re: Paris pas chère

On dirait du Vian brocardant la société de la marchandise! Sauf que là c'est du premier degré.... Mais comme ça choque le vilain coincé puritain psycho-rigide, c'est forcément géniaaaaaaaaal.

Bon, allez, salut, je vais baiser en bénévole.

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  Anonyme
21-05-06
à 11:37

Re: Re: Syndicat des prostituées

Vivement la revendication, des syndicats de prostituées, d'un Salaire Sexuel Minimum pour les prostituées non-qualifiées, non-rentables. Il faut faire marcher le marché de l'offre et de la demande. Bien sûr, c'est de la provocation. On est anarchiste ou réformiste: faut choisir son camp. Libertad a choisi le camp des réformistes. No comment. Roger  
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  libertad
21-05-06
à 12:43

Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

Je suppose Roger que tu soutiens la suppression du SMIC, comme le préconise le MEDEF : à provocation, provocation et demie !
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  Anonyme
21-05-06
à 13:31

Re: Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

Libertad, en tant qu'anarchiste, je suis pour l'abollition de l'esclavage humain. Pourtant, dois-je accepter le salariat qui a amélioré les conditions de vie et de travail de l'être humain? je répondrais non. Mais c'est vrai qu'un salaire minimum est plus bénéfique pour un salarié non-qualifié, pour tout salarié en général que pas du tout. Pertinente ta provocation. Roger  
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  libertad
21-05-06
à 15:16

Re: Re: Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

Alors nous sommes d'accord Roger, je suis pour l'abolition du salariat ET de la prostitution dans une société anarchiste ( puisqu'il n'y aura plus de rapports marchands, ça tombe sous le sens ), dans la société où nous sommes, je soutien les luttes des salarié(e)s ET des prostitué(e)s pour améliorer leur conditions de vie.
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  Anonyme
21-05-06
à 15:41

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

J'ai envie de répondre: je suis pour l' abolition du salariat et de la prostitution dans une société anarchiste. Et dans la société capitaliste, je ne suis pas pour soutenir les syndicats réformistes et les prostitué-e-s pour pérenniser l'exploitation de la femme-l'homme par l'homme. Parce que si je soutiens ces réformes autant avoir sa carte au PS ou au PC ou à la CFDT et là je ne suis plus anarchiste ou libertaire. Enfin, c'est compliqué, libertad. ROGER 

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  libertad
21-05-06
à 15:54

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

Je ne connais pas beaucoup d'anarchistes qui restent dans un splendide isolement et refusent de participer aux luttes des salariés en attendant la l'instauration d'une société anarchiste et en laissant leurs conditions de travail se dégrader, autant soutnir tout de suite le MEDEF en menant la politique du pire !
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  Anonyme
21-05-06
à 16:55

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Syndicat des prostituées

Je n'ai jamais dit qu'il était facile pour un vrai anarchiste-libertaire de vivre dans un système capitaliste dominant. Ce sont des tourments au quotidien. Qu' un anarchiste-libertaire me dise le contraire. ROGER
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  Anonyme
22-05-06
à 09:21

C'est reparti!

"pour un vrai anarchiste-libertaire"

Sans commentaire.

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  satya
23-05-06
à 20:22

Re: à ras les pâquerettes...

 

(encore une idée lumineuse ;-)...  à quand une grève du sexe ?     A ceux qui veulent dominer les femmes, les femmes répondent abstinence !    bref il est de plus en plus tard...)

ni patron ! ni patrie ! ni patriarcat !

cette idée lumineuse fut mise en application par lysistrata  :D

et il n'est jamais trop tard pour reprendre les bonnes idées qui de plus ont fait leur preuve ;)

satya




 

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  ibubolo
24-05-06
à 11:41

Re: Re: à ras les pâquerettes...

ça serait chouette que toutes les femmes de france et de navarre, putes, soumises, épouses ou sorcières s'associent dans ce sens
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  provisoire
24-05-06
à 15:45

Re: Re: à ras les pâquerettes...

... il n'est jamais trop tard pour reprendre les bonnes idées, mais si nous ne sommes que deux ou trois pékines...
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  satya
24-05-06
à 16:25

Re: Re: Re: à ras les pâquerettes...

ben oui, et pas seulement mais aussi les africaines, les américaines (nord et sud), les asiatiques.... toutes !!!

si on arrive à démontrer aussi aux prostituées qu'elles se font ....humm, je reste polie ;) donc qu'elles se font avoir par le discours néolibéral et patriarcal: "je suis libre de tout faire pour du fric", elles se rendront compte qu'elles sont exactement comme beaucoup d' autres: des femmes et des précaires !!!

j'ai trouvé l'article agnès très juste d'ailleurs !!!
mais bon, j'ai toujours été contre le mariage de toutes façons ;)

dans ma vie (qui parfois me semble vraiment longue grrrrr;), et bien j'ai dû voir un peu trop de choses, car j'ai aussi vu des prostituées matraiter et insulter des femmes divorcées qui se battaient pour leur indépendance et qui s'assumaient sans avoir recours à la prostitution: donc je trouve qu'en fait nous sommes vraiment égales et qu'il serait grand temps de s'en souvenir !!!!

satya



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  satya
25-05-06
à 10:39

Re: Re: Re: à ras les pâquerettes...

pourquoi seulement deux ou trois ?

si les assos comme celles de thomas veulent faire des actions ensembles on pourrait tout à fait lancer une action mondiale "lysistrata" afin de dénoncer et combattre ouvertement l'exploitation et la prostitution forcées des femmes, des hommes et des enfants.

une grève générale quoi et mondiale en plus, ça fait un peu rêver non? et pourtant avec le net c'est possible. ce sont les syndicats qui en feraient une tête en plus ;)

il faudrait bosser à plusieurs sur le texte, le contenu: je crois que l'objectif est assez clair pour tous et toutes, choisir des dates "judicieuses", bref un petit travail collectif à envoyer sur les ondes du net.
lancer un "satyagraha de lysistrata" en somme ;)

satya


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  Anonyme
25-05-06
à 12:31

Re: Re: Re: Re: à ras les pâquerettes...

"il n'est jamais trop tard pour reprendre les bonnes idées, mais si nous ne sommes que deux ou trois pékines"

Tu as raison, mais considère  qu'en faisant un peu de recup,  il est possible de parler "au nom" de celles qui sont déjà en grève, et parfois depuis longtemps, et en s'alliant avec tous les hommes qui sont déjà en grève aussi, ça commence à faire du monde.

Donc je ne suis pas aussi pessimiste que toi de ce point de vue.

Lapin

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  Msieur vénèr
26-05-06
à 20:55

Le problème quand on vend son cul c'est pas le cul mais c'est de le vendre.
Ce rapport à l'argent me débecte, quand je paie une tepu c'est comme quand j'achète une boite d'harricot.
La vie serait tellement plus belle si tout le monde baisait partout sans souci , offrir généreusement son corps aux autres. Un peu à la façon des bonobos , pour un oui pour un non...On règle ça en s'enculant, à l'amiable.
(J'ai pris l'exemple des bonobos , car c'est un exemple qui plait beaucoup sur l'en dehors)

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  zezetta
10-06-06
à 09:30

Re: Re: Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

La légalisation du travail sexuel n'est pas tout et ne peut suffir en soi pour satisfaire de bonnes conditions de travail. Il s'agit surtout de l'auto-organisation des travailleurs du sexe afin d'imposer le statut qui leur convient. Je ne pense pas non plus que le salariat soit enviable et encore moins pour le travail sexuel, mais j'ai rencontré des allemandes à la conférence des sex workers qui travaillent en tant que salariées et je n'ai pas à imposer un modèle de statut.

S'agissant de l'article de L'Huma, il dénonce une réalité qui est en effet condamnable puisque tout rapport sexuel non consenti est un viol, mais ce qui me choque également, c'est qu'on n'élargit pas le débat à l'obligation générale qui est faite à l'ensemble des travailleurs de faire un travail qui ne leur plait pas et de la suppression de leur assurance chômage quel que soit le métier qu'ils refusent de faire.

Être contraint de travailler sous peine de ne plus pouvoir bénéficier de ses droits, et donc de revenus pour vivre, on se dirige vers un esclavage légal. Puisque les abos-minables nous opposent souvent que la prostitution libre n'existe pas sous prétexte qu'il y a toujours des contraintes ne serait ce qu'économiques, j'ai envie de répondre que les autres travailleurs sont dans ce cas tout aussi esclaves que nous.

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  LordPepper
10-06-06
à 13:29

Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

On est d'accord. Nous sommes esclaves. Mais on ne s'en vente pas.

Le truc c'est que, moi, je suis chanceux, je fais un métier que j'aime beaucoup. J'aimerai pouvoir continuer à le faire dans un monde sans salariat. Est-ce que c'est le cas des prostituées ? Je ne sais pas.

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  zezetta
11-06-06
à 00:28

Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Oui c'est le cas. Pourquoi est ce qu'on aimerait pas notre métier ? Je l'exerce sans patron, sans collègues sexistes ou homophobes, en choisissant mes horraires de travail plutôt le soir, en faisant la grasse matinée tous les jours. J'aime mon métier, j'aime mes clients. Il m'apporte une plus grande liberté mais aussi un épanouissement. Pour moi le sexe, est un moyen de communication, une façon de s'approcher au mieux de ce que les gens expriment de leur humanité. La façon de faire l'amour est souvent selon moi révélatrice du caractère d'une personne. Grisélidis Real disait que la prostitution est un art.

La prostitution, ça peut être génial comme horrible, tout dépend des conditions de travail, des discriminations, de la répression, du stigmate, de l'accès aux droits, de la confiscation de notre parole, du contrôle de nos revenus, de nos migrations, etc...

Bref, c'est comme pour les autres métiers, mieux on est armées, éduquées, syndiquées, plus on peut choisir ses conditions de travail et lutter contre l'esclavage que peuvent subir nos collègues salariées.

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  LordPepper
11-06-06
à 15:36

Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Alors OK.
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  morganus
06-11-06
à 23:51

Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

Ben, si!Inculte! c'est considérer comme le plus vieux méier du monde..même dans la génèse c'est marqué!!! Arreté donc de dire des pseudo subtilité, le forum est censé etre sérieux.<br />Les archéologues, et autres professionelles de l'histoire ancienne, hésite entre le métier de sage femme, ou de cueilleuse, ce qui est évidemment repris par les anti-protsitution.<br />merci<br />
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  lecathare
07-11-06
à 08:04

Re: Re: Re: Maçon, facteur, mécanicien, ajusteur, boulanger, routier...etc nous sommes toutes et tous des prostitués !

ont s'en tape de la génése et des références religieuses !!! bonjour les réferences anarchistes.... mieux vaut se baser sur les sociétés tribales du néolitque ou de la préhistoire plutôt que sur les réferences de la civilisation du livre...la prostitution comme tout travail salarié étant associé à un commerce donc à une forme de capitalisme,  par voix de conséquence défendre la prostitution et donc le travail salarié c'est défendre le capitalisme... moi je défend l'amour libre ou chacun est libre de faire ce qu'il veut de son corps sans rien imposer aux autres et sans contrainte extérieur ni valeur moraliste ou lié à un quelconque bouquin... surtout pas religieux !!! 
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