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L'En Dehors


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L'ehss, une experience pleine de vie
Lu sur Indymédia Paris : "Tandis que danièle hervieux-léger directrice de l'ehss ose déclarer aux médias des mensonges sur l'occupation de son école qui en vérité n'est pas la sienne. Cette « brave dame » légitime son appel à une compagnie de police privé qui a procédé à l'évacuation du lieu ce matin aidé ensuite par la milice du kapital en nous présentant comme des guignols, nihilistes. Certains étudiants la soutienne en affichant un mépris et une arrogance vis-à-vis des occupants tout en refusant ne serait ce qu'un court instant entendre, ce que nous avions à dire.


Les intellectuels sont des lâches Tout ceci démontre que leurs savoirs est utilisé pour mieux nous descendre et se ranger derrière un ordre social inégalitaire, qui détruit la planète et toute une partie de la population considérée par l'élite comme des sous hommes tout juste bon à exploité. Moi occupante de l'ehss j'affirme que ce que nous avons réussi à démontrer par cette occupation est : qu'une autre organisation sociale est possible, que chacun est légitime à s'exprimer, qu'il n'y a pas qu'un seul modèle qui vaudrait pour tous, que nous sommes nombreux à ne plus vouloir subir une société organisée par l'argent, que la solidarité est précieuse, que nos différences sont une richesse, que nous refusons la misère orchestrée par l'élite. Nos ag n'ont pas eu besoin de modérateurs, d'ordre du jour, de tribune pour s'écouter et créer. Cette expérience de 4 jours et 4 nuits à permis une rencontre inter-générationnelle nécessaire mais qui n'existe plus dans cette société ou chacun est rangé dans des cases pour mieux nous diviser. Aussi parmi les occupants il y avait des étudiants, des chômeurs, des rmistes, des travailleurs, des étudiants de l'ehss qui nous nous soutenait. Ces chercheurs, certes, pour certains proposent une grille de lecture intéressante mais qu'ils n'oublient surtout pas, qu'ils s'inspirent d'une réalité sociale vécu par les opprimés d'un système inégalitaire et qu'à les lire cette dimension humaine n'apparaît pas. Que nous avons bordelisé ce milieu d'intello aseptisé et persuadé d'agir pour notre bien. Que ces chercheurs, n'oublions pas, nous ont envoyé la police privé pour nous déloger d'un lieu qui ne leur appartient pas.
Ecrit par libertad, à 21:38 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  libertad
24-03-06
à 22:53

Bien que n'approuvant pas certains termes employés dans ce texte "les intellectuels sont des lâches" par exemple, ce texte est le seul à ma connaissance qui tente de donner une explication à l'occupation, sans que l'on ai encore bien compris ce qu'y s'y est passé. J'ai donc enlevé un post qui répondait pas des insultes. Ce site n'est pas Indymédia et il n'est pas un défouloir.
Il est toujours possible de répondre en argumentant. J'ai vu les photos des dégats après l'occupation, hormis les vols d'ordis et les tags, les destructions n'apparaissent pas extraordinaires et lorsque je rentre dans la chambre de mes enfants, le bordel qui y règne n'est guère inférieur à celui que l'on voit sur les photos. Quand aux photos des tags elles deviendront peut-être le signe d'une époque. Il faut raison garder. Par ailleurs certains slogans sont assez imaginatifs.
Répondre à ce commentaire

  Patrick MIGNARD
25-03-06
à 14:38

Je tiens à dire tout de suite que je considère ce témoignage d’un ridicule absolu. Il est effectivement comme le dit Libertad le seul à donner une explication de ce qui s’est passé à l’EHESS et je me permet de préciser que s’il demeure le seul, ce n’est pas à l’avantage de celles et ceux qui y ont participé.

 

Le début pose la philosophie de l’ensemble « Les intellectuels sont des lâches ». Désolé mais je ne prend pas ce genre de condamnation à la légère. Je suppose que la personne qui a écrit cela l’a fait en toute connaissance de cause en toute conscience quant à la porté des termes et du sens de la phrase. L’Histoire est pleine de ce genre d’injonction. A la lecture de cette phrase m’est spontanément revenu à l’esprit le cri de Millan Astray le 12 octobre 1936 à l’Université de Salamanque en présence de Miguel de Unamuno « intellectuel-philosophe et recteur de cette université » : « A bas les intellectuels »… je ne raconte pas la suite qui se termine par « vive la mort ».

 

La suite du témoignage est une condamnation globale, inquiétante et sans nuance de ces intellectuels : «  Tout ceci démontre que leurs savoirs est utilisé pour mieux nous descendre… ».

 

La démonstration qui suit est affligeante de naïveté et de simplisme :

 

« Démontré qu’une autre organisation sociale est possible »… Mais à qui on l’a démontré ?. Et cette occupation serait un nouveau modèle d’ « organisation sociale » ? La bonne blague !!!

 

« Que chacun est légitime à s’exprimer »… Est-il besoin pour cela de saccager le travail des « intellectuels » ?

 

« Qu’il n’y a pas qu’un seul modèle qui s’impose à tous »… Est ce que l’occupation telle qu’elle a été menée est un exemple probant d’un autre modèle ?

 

« Que nous sommes...     ….orchestrée par l’élite ». La poignée présente confond le quantitatif et le qualitatif.

 

Le reste de la « démonstration » est une profession de foi qui utilise un style pseudo universitaire (justement celui que l’on condamne) et politico-psychologique… ça fait scientifique et moderne, ça fait illusion… alors que l’on dénonce l’illusion.

 

Bref… la petite fête organisée, les quelques joints fumés et les fantasmes anti autoritaires assouvis grâce à des « AG sans meneurs », plus la « bordélisation du lieu », (le terme n’est pas de moi, mais je pense qu’il est tout à fait approprié) serait le prélude à un renversement social… Quelle dérision ! ! ! ! ! !

 

Une poignée de quelques flics vous a viré, les médias vous ont déconsidéré en montrant les lieux de vos « pratiques politiques innovantes et soit disant anti autoritaires ».

 

J’ose espérer, mais les médias feront tout pour cela, faites leur confiance, que l’on n’assimilera pas ce genre de délire à la pensée libertaire… sinon celle-ci a beaucoup à craindre quant à sa crédibilité.

 

 

Répondre à ce commentaire

  libertad
25-03-06
à 15:34

Re:

Patrick, je comprend ta réaction vive à certains propos tenus dans ce texte mais je crois qu'il ne faut pas conclure définitivement à chaud sur ce qui s'est passé à l’EHESS.
Tout d'abord il me semble clair maintenant que l'expulsion des occupants a été choisie au meilleur moment pour montrer les dégats commis à l'intérieur et que cette expulsion fait partie avec d'autres moyens d'une tentative de déstabiliser le mouvement anti-CPE.
Qu'il y ait eu un manque complet d'organisation à l'intérieur des locaux cela semble évident, au moins pour gérer le quotidien ce qui explique le "bordel" mais je le redis ce "bordel" me semble plus un phénomène générationnel qu'autre chose.
Les tags sur les murs, ok, on peut ne pas être d'accord mais qui nous dit que dans 20 ans on ne trouvera pas ça génial ( pour mémoire ceux de 68 sont bien récupérés aujourd'hui et font partie de a culture ).
Il y a l'air d'avoir eu une ou deux portes défoncées et une vitre cassée, semble-t-il au départ pour accéder aux ordis et internet.
Les vols d'ordi, s'ils ont lieu lieu ( combien ? ) c'est inaceptable car cela représente du boulot de disparu pour des chercheurs.
Sur un autre article on mesurera l'ampleur des manipulations policiaires lors des fins de manifs. Il n'est pas très difficile d'imaginer qu'elles ont pu jouer également en pareil cas : ce n'est pas difficile d'entrer dans un lieu occupé et d'y faire ce qui sera ensuite utle de passer au JT de 20 heures.
Ne s'est-il rien passé à l'
EHESS ? Il semble bien que si : un appel public au moins est connu dit APPEL de RASPAIL
J'ai trouvé que ce texte avait des accents anti-industriels et technologiques qui me semblent exprimer unae analyse politique nouvelle aux accents que ne désavouerait pas Zerzan ou Riesel.
Il semble que d'autres textes ont été votés dans cette AG.
Lire aussi l'article de Libération :
«Une soupe aux choux au goût de révolte»
Répondre à ce commentaire

  Patrick MIGNARD
25-03-06
à 16:15

Re: Re:

On est bien d’accord que la stratégie du pouvoir pour ce qui est de l’expulsion est d’exploiter politiquement et médiatiquement cette occupation. Mais je dirais, justement, raison de plus pour être particulièrement vigilant dès le début. J’ai participé dans ma vie à pas mal d’ « occupations » et l’on a généralement été toujours particulièrement attentif à ne pas faire « n’importe quoi »… sachant que la moindre « erreur » serait exploitée contre nous… sans pour cela, quoique c’est quand même arrivé, se faire traiter de « flics » par quelques personnes… dont certaines l’était probablement. Qu’il y ai des provocateurs qui poussent aux dégâts, c’est une évidence, mais alors il faut poser clairement ce problème… l’a-t-il été ?, j’en doute, et si oui, le groupe n’a pas été efficace pour y apporter une réponse… et ça c’est grave quand on veut être exemplaire et démontrer que l’on peut fonctionner autrement.

 

Comme disent mes copains libertaires… je ne sais pas s’ils représentent ce qu’est l’anarchie en général: « l’anarchie c’est l’ordre sans le pouvoir », or là, et « Une soupe au choux au goût de révolte » le montre il n’y avait ni l’un, ni l’autre.

 

Je trouve que l’argument « générationnel » est un peu tiré par les cheveux. Certes, on peut dire, « ce sont des jeunes », de là à le comparer à la chambres de nos enfants, reconnaît que c’est quand même un peu poussé.

 

Je parlerai d’ « irresponsabilité politique », dans la mesure où l’on se veut exemplaire dans une action et que l’on fait tout ou à peu prés pour que, sachant l’exploitation médiatique qu’en fait le pouvoir, on prête le flanc à une critique implacable.

 

C’est peut-être une déformation professionnelle mais je pense que l’on ne peut pas ne pas se poser la question, lorsque l’on fait une action : « que restera-t-il de cette action auprès de celles et ceux  qui y ont participé, mais aussi de celles et ceux qui n’y ont pas participé ?» ? Je doute que cette « expérience » soit à mettre à l’actif du mouvement.

 

Enfin, le mouvement anti CPE n’est pas que cela, heureusement et je ne pense pas que c’est cela qui le déstabilisera.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
25-03-06
à 16:53

Re: Re:

Quelques remarques en vrac :

-Si des graffitis sur des murs ou des bouteilles vides sur une table choquent désormais à ce point, il faudrait tirer les conclusions de ce que cela peut signifier.   

-Il faudrait savoir quelle est la réalite des vols/destructions d'ordinateurs et travaux. Est-ce vrai ? (et non de la propagande) Et si cela est vrai comment cela s'est-il passé.  (il faut faire attention car lors de l'occupation de la Sorbonne juste avant des rumeurs faisaient état de destruction de livres anciens etc. or il semble bien que ce n'était que de la propagande.)

-Il me parait évident que l'occupation de l'EHESS a pour but précisement de "s'inscrire dans l'histoire",  celle avec un grand H, ou du moins celle de ceux qui y ont participé :-). Notez que nous y contribuons, puisque nous en parlons, notez également que les médias, et d'autres, y ont contribué aussi.


Patrick: je ne suis pas très sur que les occupants se revendiquent vraiment anarchistes, meme si je sais que ca fait plus chic de se dire anarchiste que marxiste (ou que situ, ce qui aurait obligé les millions, ou presque, de gens qui se disent situs en France à réagir.On voit d'ailleuirs que derrière la fausse et facile (et dangereuse comme tu le dis)  critique des intellectuels il y avait un grand soin de ne pas les troubler dans leur sommeil consensuel). Pour ce qui est de l'image des anars, la je dirais que EHESS  ou pas  EHESS, de toutes façons les anars seront présentés "comme d'habitude"

A ce propos lire l'extraordinaire article de libé aujorud'hui  sur gauchistes, anars, racailles etc.  (toujours un bon baromètre que ce libé :-))  

Perso ce qui me trouble vraiment dans cette occupation -du moins d'après ce que j'en sais- c'est la chose suivante : dans un périmètre d'un kilomètre ou deux autour de l'EHESS, des milliers, voires des dizaines de milliers, d'étudiants et lycéens étaient (et sont encore) en grève. Plusieurs dizaines de milliers de soixantehuitards (ou supposés tels) , fils de souxantehuitards, gens "de gauche" de toute sorte, habitent dans ce meme périmètre. Et l'occupation de l'EHESS était médiatisée et connue. Cela n'a rien donné. Pourquoi, comment, conclusions à tirer, voilà ce qu'il me paraitrait intéréssant de discuter. (l'attitude des occupants, leur "idéologie", leurs communiqués/communication, me paraissent ici secondaires)

J'ai le sentiment, mais ce n'est qu'un sentiment, qu'en dehors des inerties et des propagandes,  il y a aussi des forces internes au mouvement qui agissent pour empecher que se créent, concrètement (à distinguer des grandes déclarations) dans les villes, des lieux permanents de rencontres et d'échanges.

Encore qu'il n'y ai pas a s'en étonner le moins du monde, après tout à la suite du referendum il y avait bien tous ceux (forts nombreux) qui juraient sur leurs bibles que les milliers de comités pour le non allaient continuer et  faire trembler la France :-) on a vu ce qu'il en a été.

Gai d'abord  

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  MathiasDelfe
26-03-06
à 12:03

Re: Re: Les nuls

C'est curieux comme cette occupation de l'Ehess rappelle en mineure les événements de novembre, car il est de notoriété publique que les futurs pédégés de multinationales et autres apprentis politiciens de droite se forment en sciences sociales tandis que leurs papas et leurs amis ministres habitent à Stains ou, plus chicos, à Drancy.
Le principal n'est-il pas que les "révolutionnaires" tendance rouge-brun (en parlant de tags on appréciera le "à bas la démocratie") laissent en paix les prolos qui triment à Hec ou à Polytechnique et crèchent misérablement au Vésinet ou à Saint-Cloud ?
Enfin, un conseil : pour une occupation vraiment courageuse, faudrait essayer l'école des officiers de police de Cannes-Ecluse.
Répondre à ce commentaire

  MathiasDelfe
27-03-06
à 14:32

Re: Re: Re: Re: Les nuls



Bah, c’est peut-être vrai, tant il est de règle que ce soit le lampiste qui paye pour les autres ; c’est peut-être faux, car celui qui a mangé le rat le nie d’habitude avec conviction quoique la queue du bestiau lui sorte de la bouche.

Quoi qu’il en soit, occuper l’Ehess n’a (avait) strictement aucune pertinence historique, c’est un peu comme si les révolutionnaires de1789 avaient pris, plutôt que la Bastille, le bistrot d’en face.
Faut lever les yeux de son petit nombril et plutôt que d’occuper sa propre cuisine, s’installer dans celle du maître. Mais, évidemment, pénétrer, au hasard, sur le campus de L’Ena, d’Hec ou de Centrale, là où turbinent les futurs organisateurs de vos existences, ça ne se fera pas sous leurs vivas…

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  Anonyme
28-03-06
à 12:22

Re: Re: Re: Re: Re: Les nuls

EHESS Etat des lieux après occupation , A. Gunthert. chercheur et maître de conférences à l'EHESS au Laboratoire d'histoire visuelle contemporaine (Lhivic) :

http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=56100

Comme quoi Attila n'était pas, en fait à l'EHESS :-)

(L'impayable Finkielkraut parle aussi de l'EHESS dans sa dernière émission  sur rcj. A ne pas manquer pour rire un coup car il y délire encore plus que lors de précédente)

Répondre à ce commentaire

  Allah
28-03-06
à 21:15

Qui a occupé l'EHESS

Est-ce qu'il y a des occupants de l'EHESS qui pourraient me répondre?

J'ai été touché par l'appel de Raspail dans le sens où il fait plus ou moins explicitement référence au courant de pensée primitivisme, décroissance poussé, en un mot c'est un appel qui devrait être en résonnance avec les mouvements de l'écologie radicale. Mais bon, force est de constater, pas beaucoup de réactions en ce sens ici...

L'appel de Raspail parle d'un "pragmatisme radical". Ce n'est vraisemblablement pas les conditions d'occupation qui pourraient témoigner d'un tel pragmatisme... Alors, où se trouvent les occupants? Encore au poste? j'espère sincèrement que non. Alors répondez-moi, que comptez vous faire dans les prochains jours, dans les prochains mois, dans les prochaines années?

Occuper encore et encore des haut-lieux de l'intelligence techno-industrielle??? Ce serait extrêmement courageux mais au final les coups de matraques pleuvront drus. Et le "nouveau modèle" coulera.

En revanche, si vous comptez mener des expériences concrètes de vie en dehors du système techno-industriel et du Spectacle, cela va m'intéresser et beaucoup d'écologistes radicaux également. Qui n'ont peut être à l'heure actuelle cure des débats post-situs qui se sont déroulés dans le huis-clos de l'EHESS occupée (dites-moi si je me trompe, mais d'après les slogans, vous vous revendiquiez de réflexions issues de la mouvance situationniste... ça tombe bien, moi aussi).

Salutations, et courage si certains d'entre vous sont encore au poste.

...mais rappellons-nous qu'après avoir bien critiqué l'aliénation techno-industrielle, il va falloir qu'on se retrousse les manches pour planter nos patates et cultiver notre jardin.

"We shall meet in a place where there is no darkness"

1984

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  Anonyme
28-03-06
à 22:54

Re: Qui a occupé l'EHESS

• Je vdourais réagir à quelques points que tu abordes dans ton commentaire, mais je précise que je n'étais pas occupante de l'Ehess, vivant bien loin de la capitale et des hauts-lieux de l'élite intellectuelle française.

• Tu parles des mouvements de l'écologie radicale. Ces mouvements sont une nébuleuse qui recouvre bien des réalités aussi bien théoriques que pratiques (pour quelques unEs, assez rares, j'en conviens). Tu mentionnes primitivisme et décroissance. Pour pouvoir un peu avancer dans la discussion cybernétique, il pourrait être intéressant de préciser les lieux d'où tu parles.

• Tu te dis intéressé par des expériences concrètes de vie. Le rappelles-tu parce que tu y es toi-même engagé ? Ou parce que tu recherches des personnes avec lesquelles vivre ces expériences concrètes ? Il y en a, ici ou là. (Je te dis ça parce que cela m'intéresse également...) Je me demande pourquoi tu t'adresses avec tant de "destination" aux occupantEs de l'Ehess ? Est-ce parce que tu les soupçonnes de déclarations d'intentions non efficientes ? Ou parce que tu souhaiterais avoir avec elles et eux des contacts directs ?
Pour ma part, depuis ma cambrousse, l'idée que je m'en fais, d'après ce que j'en ai lu ici ou là, c'est que les occupantEs ne formaient pas un NoOUS homogène. L'appel parle de l'hétérogénéité comme richesse — et je m'y reconnais pour cela aussi — mais je doute que touTEs les occupantEs aient partagé cette aspiration à une rupture avec la logique industrielle. Sans doute y avait-il parmi eux des personnes tentant réellement de traduire leurs idées en expériences. Mais sans doute y avait-il également parmi eux un nombre non négligeable de blooms. Le choix stratégique de l'ehess me semble en être un signe, mais je peux me tromper et je me pose encore la question de l'enjeu.

• Je suis d'accord avec le retroussage de manches : le réapprentissage risque d'être long. Je pense également (et je ne suis pas seule à le penser, d'autres l'ont pensé avant moi) que nous en sommes à un tel degré de dépendance et d'aliénations que nous n'avons même plus conscience que nous avons (presque tout?) à réapprendre.

• Il me semble que les occupantEs arrêtéEs ont touTEs été relachéEs.

• Je serais ravie également d'avoir le point de vue des occupantEs de l'ehess sur ces questions, notamment sur celle des enjeux stratégiques (même si... l'expérience immédiate... ce qui a été vécu...) car ce choix n'était pas un choix im-médiatiste : cette occupation ne pouvait donc qu'être fortement médiatisée, il y avait donc à un certain degré choix d'une confrontation avec le Spectacle.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
29-03-06
à 00:05

Re: Re: Re: Qui a occupé l'EHESS


Le 25-03-06 à 16:53 je posais une question à laquelle j'ai trouvé un petit élément de réponse ici:

En réaction à quelques commentaires qui précédent, je persiste à penser que le problème n'est pas tant ce qui s'est passé à l'EHESS que ce qui ne s'est pas passé autour de l'EHESS.

Par ailleurs , Je crois que vu le nombre de témoignages qui circulent déjà sur cette occupation on peut déjà se faire une idée assez claire du déroulement des faits. J'ai lu quelque part que dans 10 ans il y aura 5000 personnes qui diront qu'ils ont occupé l'EHESS, je pense qu'il en sera ainsi :-)

S'il y a des apprentis gardes rouges dans le coin ils sont avertis : les français sont un peuple devenu très sensible et deux papiers hors de la corbeille plus quelques canettes mal rangées, ça les perturbe :-)

Pour les graffitis c'est pire : ça salit les murs et en plus il ne sont jamais à la hauteur des attentes. Et les attentes sont grandes ! J'ai lu ces jours-ci quelques reflexions (par sur l 'EHESS) faites par des intellectuels d'"avant garde" se plaignant que de tout ce mvt ressortait peu de sens politique, que le discours n'était pas fort... et finalement j'ai un peu changé d'avis : je crois que les occupants de l'EHESS ont bien fait (était-ce volontaire ça je n'en sais rien) de parsemer leurs insciptions de fautes d'aurtographe et de mots un peu ridicules.

Gai d'abord

Répondre à ce commentaire

  provisoire
29-03-06
à 00:28

Re: Re: Re: Re: Qui a occupé l'EHESS

Bonne nuit anonyme gai d'abord, je ne suis pas certaine d'avoir compris en quoi le lien que tu donnes répond à la question posée dans ton commentaire du 25-03-06 à 16h53. Parles-tu de la question des vols/destructions ? Ou de ton trouble quant au fait que cela n'ait rien donné hors ehss ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
29-03-06
à 01:02

Re: Re: Re: Re: Re: Qui a occupé l'EHESS

En fait c'est le message 751 posté par "militant FSE" 15:55

Et c'était par rapport à mes interrogations sur , disons :-), les conflits internes au mvt et la rareté des initiatives d'occupation

Bonne nuit à toi aussi

Gai d'abord
Répondre à ce commentaire

  Allah
29-03-06
à 12:23

Re: Re: Qui a occupé l'EHESS

Hum...

Je cherche à savoir vraiment quelles étaient les motivations de ceux et celles qui ont occupé l'EHESS car j'ai bondi (dans ma cage) dès que j'ai décelé des références à la critique du système techno-industriel. La dernière fois qu'il s'est passé quelque chose de destructeur en ce sens, ça a fait couler beaucoup d'encre et c'était l'affaire de l'Unabomber aux USA...

Je n'aime pas verser dans la destruction, même si je pense qu'elle est nécessaire dans certaines conditions. Je m'intéresse plutôt aux moyens concrets de construire cet "autre monde". Les moyens sont nombreux, variés, je m'intéresse surtout à l'agriculture et aux formes d'agricultures radicales et alternatives par ce que c'est vers quoi mes études m'ont entraîné ainsi que mes expériences. Mais je sais que nos chaînes sont partout... et qu'ils faut s'y mettre à plusieurs pour les briser.

En fait, je m'adresse surtout aux gens qui comme toi on envie de se retrousser les manches. J'ai eu ma période "situ", où je voyais le monde en terme de Spectacle, je trouvais de l'aliénation partout, je voulais ouvrir les yeux du monde, quitte à utiliser un ouvre boîte en métal. Mais bon. Je ne m'étais pas encore dit que ma libération passait par la réappropriation de savoirs-faire de base...

Ce débat est vaste, et peu en rapport avec l'occupation de l'EHESS finalement. Je cherchais juste à contacter les occupants pour en savoir plus. Vraisemblablement je n'y arriverais pas.

Ceux qui le désirent peuvent me contacter sur mon e-mail, j'en serais ravi.

Notre vie sur Terre est très très très provisoire, beaucoup trop temporaire pour que ça vaille le coup de la passer cadenassés et muselés. 

Apprendre à ensemencer la Terre, à regarder la semence lever. Se fabriquer des radeaux en bois. Comme des gosses. Grimper dans les arbres. Reconnaître quelles plantes ramasser, faire des feux de bois... comme les scouts??? Mais sans l'Uniforme, la Loi et le Pouvoir. Je serais pas le bras armé de quoi que ce soit. Un jour nous vivrons à Bolo'Bolo.

Répondre à ce commentaire

  provisoire
29-03-06
à 15:45

Re: Re: Re: Qui a occupé l'EHESS

Je ne trouve pas ton e-mail, ni ici ni dans l'autre fil. Où est-il caché ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
29-03-06
à 16:07

Re: Re: Re: Re: Qui a occupé l'EHESS

il est là

grand_chef_indien6(a)yahoo.fr

Répondre à ce commentaire

  Luc
30-03-06
à 09:52

il y a quelque chose de pourri, au royaume de Danemark

on se demande bien de quel droit "Allah" (29/3/06, 12h 23), caricature, et compare celles et ceux qui ont occupé l'EHESS, à... Unabomber.
Répondre à ce commentaire

  provisoire
30-03-06
à 09:59

Re: il y a quelque chose de pourri, au royaume de Danemark

Luc, pour certaines des personnes qui se revendiquent du primitivisme, la comparaison avec Unabomber n'est pas nécessairement de l'ordre de la caricature...
Répondre à ce commentaire

  Luc
30-03-06
à 10:09

Re: Re: il y a quelque chose de pourri, au royaume de Danemark

Provisoire, ton propos me laisse perplexe : j'ai parfois en effet entendu parler des personnes qui se revendiquaient du primitivisme, à la limite du remake de Robinson Crusoë, mais ne se seraient pas autorisé pour autant, à caricaturer les opinions différentes de la leur.
Répondre à ce commentaire

  Allah
30-03-06
à 18:46

Re: Re: Re: il y a quelque chose de pourri, au royaume de Danemark

Luc, si l'Appel de Raspail est bien signé des occupants de l'EHESS, cet Appel prône la désindustrialisation planétaire.
Qui a radicalement critiqué la société techno-industrielle? Qui a posé des bombes au nom de la désindustrialisation planétaire et qui a écrit un manifeste anti-industriel et anti-gauchiste? C'est l'Unabomber.

Ce n'est donc pas de la caricature. Je faisais juste un rapprochement, tel qu'il s'est fait dans ma tête, entre les revendications similaires de l'Appel de Raspail. Il est existe beaucoup de branches au primitivisme, certaines plus proches de Robinson Crusoé que d'autres. Certaines prônant la violence, certaines prônant juste l'évasion...  J'aurais également pu parle de l'ELF (Earth Liberation Front) qui se bat au nom de la désindustrialisation. En posant des bombes, aussi.

Voilà...


Répondre à ce commentaire

  communard
30-03-06
à 21:50

ehess


Bonjour, après avoir lu l'appel de Raspail que je trouve excellent, je souhaite entrer en contact avec certains de ses rédacteurs et avoir des témoignages sur ce qui s'est passé
merci
Communard
Répondre à ce commentaire

  Luc
31-03-06
à 12:26

Re: Re: Re: Re: il y a quelque chose de pourri, au royaume de Danemark

Allah j'ai

Répondre à ce commentaire

  Luc
31-03-06
à 12:38

(atchoum, je continue) pris connaissance de ta mise au point, qui ne fait que confirmer mes craintes. Car enfin, critiquer la société techno-industrielle est une chose, et poser des bombes qui tueront des innocents est TOUT AUTRE CHOSE. Je n'ai pas le plaisir de connaître les ex-occupants du 54 Raspail, et ils n'ont pas besoin de moi pour les... défendre (?), mais leur texte ne contient rien qui permette de les soupçonner de vouloir nous faire passer de vie à trépas, et il me paraît même inspiré par un collectivisme de bon aloi, qui les place à peu de choses près aux antipodes du très-individualiste Unabomber. Ce qui me dérange c'est bien, la facilité avec laquelle tu t'es précipité pour alimenter la caricature. Mieux vaut laisser ce genre d'exercice aux journalistes-flics, et aux staliniens de tout poil.
Répondre à ce commentaire

  allah
31-03-06
à 18:12

Re:

Oui. Bon, en fait, je ne suis même pas sûr que les journalistes se jetteront dans la caricature parce que de toutes façons l'appel de Raspail n'a pas été relayé de manière importante. Et que la quasi-totalité des citoyens français s'en balance.

Mais sache que je défends (en partie) les idées exprimées dans cet appel, tout comme je défend bon nombre des idées présentes dans le manifeste de l'Unabomber. Bien entendu je n'accuse pas les occupants d'avoir voulu remettre au goût du jour la violence stupide et l'isolement intellectuel dans lequel se trouvait l'Unabomber. Je pense qu'ils cherchent totalement le contraire (et c'est pour cela que leur action m'intéresse d'autant plus).

Concernant le primitivisme, bien entendu cette idéal est polymorphe, les postures anti-industrielles sont motivées par des raisons différentes selon les individus, et on a tendance, comme pour tous les idéaux, à ne retenir que les actions de ceux qui ont voulu l'imposer par la violence. Mea culpa. Je ne prétends pas m'exprimer à merveille, et c'est juste un rapprochement que je ne peux m'empêcher de faire quand j'entends parler de primitivisme. Désolé. Tout comme il est difficile de penser le communisme sans garder dans un coin de sa tête le régime stalinien par exemple. Ne pas avoir en tête les dérives possibles de l'application concrète d'un idéal, c'est plutôt génant.

 

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  Luc
01-04-06
à 16:46

(pour Allah)

Bien reçu ton message. Et heureux de voir que nous ne sommes pas forcément en désaccord sur l'essentiel...
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  Anonyme
02-04-06
à 22:23

Re: appel de Raspail

peite précision pour l'appel de Raspail. Contrairement à ce que pourrait laisser sous entendre la signature, ce texte n'est pas l'émanation des occupant-e-s de l'EHESS (300 personnes à chaque AG) mais d'une poignée d'entre-eux/elles qui font partie ou sont proches de l'Appel, du Parti imaginaire.
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