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Lu sur : Indymedia Paris « Syndicalisme, le mot fait fuir à juste raison ! La grogne sociale qui, en ce mois de printemps, pointe son nez au coin des manifs kermesse, aux portes des lycées et collèges, aux pieds des rectorats et des préfectures comme aux marches des palais misitériels, n'est pas le fruit d'une énième manipulation des centrales syndicales.
C'est au contraire l'inverse qui se produit. Les syndicats réformistes courent après la fronde populaire pour la remettre dans le " droit " chemin, celui du travail et du chômage silencieux. Relais du pouvoir, flics de la paix sociale, les appareils syndicaux tentent, jusque-là sans succès, d'endiguer la colère. Négociations bidons, accords syndicaux honteux, manifestations sans lendemain, ils usent et re-usent jusqu'à la corde les vieilles ficelles de l'enterrement des luttes. Ce syndicalisme là, géré par des professionnels bien loin de la réalité du travail et de l'exploitation, fait de coups médiatiques, de cortèges multicolores sonorisés, d'élections prud'homales bidons, de déclarations pompeuses et de signatures honteuses, ce syndicalisme là n'est pas de notre camp.
A l'opposé de ces pratiques, l'anarcho-syndicalisme c'est une autre façon de s'organiser pour lutter contre le pouvoir, une autre façon de défendre et d'aider les gens qui se battent. Cela ne passe pas à la télé, cela ne croule pas sous les fanions et drapeaux, cela ne fait pas un spectacle alter-machin, cela n'a pas besoin de petits chefs.
L'anarcho-syndicalisme, c'est la lutte au quotidien, organisée et gérée par les gens eux mêmes, sans intermédiaire ni représentant officiel. Cela demande de la détermination, du courage, de la sincérité et de la fraternité. Dans ce numéro du Combat Syndicaliste, vous découvrirez comment les militants de la CNT-AIT se battent avec les salariés et les exclus contre l'exploitation générale : A Utopia, entreprise juteuse et culturelle dite de gôche, officine d'Attac et salle de spectacle pour syndicats réformistes, qui licencie les salariés sans conscience politique et donne des primes au mérite ; à Envoi, drôle d'association dite d'insertion, sponsorisée par Airbus et la mairie de Toulouse, où les employés sont traités comme des chiens tandis que le patron touche un salaire royal ; au Mirail, où les habitants crient leur ras le bol de la tension policière et des bavures ordinaires. Vous apprendrez également comment des lycéens dénoncent la récupération syndicale et la propagande médiatique. Et vous saurez tout sur la déconfiture et la rouerie syndicale qui a entouré le refus des salariés du Gard face à la journée dite de solidarité, non payée, que les pouvoirs publics ont vainement tenté d'imposer.
Encore un bel exemple du décalage entre les machines syndicales et la volonté populaire. Au moment même où 70% des enseignants du Gard refusaient de travailler un jour pour rien, la CGT nationale sortait une note interne rappelant aux délégués Cégétistes (je cite) " qu'il est illégal d'appeler à une grève la journée du jour de solidarité au seul motif de ne pas vouloir travailler ce jour de solidarité. ". Un syndicat qui décrète la grève illégale, si ça, ce n'est pas de la cogestion, de la collaboration de classe !
Anarcho-syndicalistes, nous ne participons pas à la cogestion du pouvoir, nous sommes de l'autre camp, le camp des exploités, des humiliés, celui de ceux qui ne résignent pas, de ceux qui veulent renverser ce vieux monde et en bâtir un autre, fait de solidarité et de partage, sans classes et sans profit. Nous ne rêvons pas d'un monde de travail et de salaire où le puissant nous servirait un bon repas en échange d'un bon travail. Nous voulons et nous aurons un monde sans puissants, sans profit, un monde fraternel, donc humain, enfin ! »
Editorial du Combat Syndicaliste n°90
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CNT AIT 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE tel / rep : 05 61 52 86 48
Valérie Minerve Marin