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USA : Les étudiants disent non aux Recruteurs militaires
--> Les recruteurs face à la résistance

Lu sur : Workers World « Les jeunes étudiantEs, de New York à la Californie, dans les universités et les hautes écoles, intensifient leurs efforts pour arrêter le Pentagone d’utiliser le marasme économique comme prétexte pour attirer leurs camarades étudiantEs dans la machine de guerre.

La police a attaqué et a arrêté trois étudiants à l'Université de Ville de New York le 9 mars parce qu’ils/elles protestaient pacifiquement contre la présence de recruteurs militaires à la bourse à l’emploi de l'école. Les dossiers d’hospitalisation de deux des protestataires, Nick Bergreen et Justino Rodriguez, démontrent qu'ils ont souffert de contusions multiples et  de symptômes de post-commotion du à leur arrestation.

Deux jours plus tard, la troisième protestataire, senior (Ndt : ancienne - dernière année) Hadas Thier, reçois une notification lui apprenant qu'elle est exclue de la CCNY et interdite de présence sur le campus pour « posant un danger continuel. »

Le même jour, des gardes de sécurité du campus ont interpellé à son bureau un membre du personnel de la CCNY, Carol Lang, et l'ont arrêtée sur la charge « d'attaque au deuxième-degré », de même que pour conduite désordonnée et obstruction à l’action de l'administration gouvernementale, et en lien avec le mouvement de protestation. Elle a passée une nuit en prison.

Le professeur de psychologie de la CCNY Bill Crain a dit sur l’interpellation de Carol Lang : « L’arrestation d'un membre du personnel dans son bureau est incroyable… Les forces de sécurité sont sans contrôle, créant ainsi une atmosphère de crainte et d'intimidation. Une discussion rationnelle avec l'administration (gouvernementale) est devenue très difficile. »

Dans un effort pour renforcer cette même crainte et cette même intimidation de dissentiment, le président de la CCNY a envoyé un e-mail à toutes les facultés et à tous les étudiantEs en reléguant aussi les allégations sans fondement contre les étudiantEs ayants été arretés ou suspendue.

Les « incidents » de la CCNY font suite à l’interpellation du 3 mars d'un étudiant à l'Université William Paterson, pour avoir distribuer des tracts contre ce même système de recrutement militaire.

Les deux épisodes indiquent le désespoir des recruteurs militaires, devant faire face à la fois - en Irak et sur les campus et dans certaines communautés aux Etats-Unis - à une résistance élevée, et de même cela instruit de la connivence des administrateurs (d’université / haute école) avec l'Etat pour empêcher de tel anti-recrutement contestataire.

Une déclaration par les organisateurs de la protestation de la CCNY, dit ceci : « Ensemble, les actions des gardes, de la Ville de New York, et de l'administration de la CCNY ont servit à étouffer l’opposition et ont ainsi créées un climat d'intimidation. »

New York, Par LeiLani Dowell

Ecrit par Mirobir, à 02:29 dans la rubrique "International".

Commentaires :

  Joie
19-03-05
à 09:14

?

Qu'est ce donc que la CCNY?    
Répondre à ce commentaire

  cercamon
19-03-05
à 11:58

Re: ?

"Le" CCNY : City College of New York

Sachant que le "college" correspond aux premières années d'études universitaires (undergraduate).
Répondre à ce commentaire

  Mirliton
19-03-05
à 13:42

Re: Re: ?

J’ai rectifié l’article à ce sujet, parce que moi et les grades… ;-)

Répondre à ce commentaire

  Yves Coleman
22-03-05
à 22:59

Re: Re: Re: ?

Quelques détails supplémentaires sur les arrestations de quatre militants


Etats-Unis : quatre militants anti-guerre menacés de licenciement

Employée de l’université de la ville de New York (City University of New York, ou CUNY) Carol Lang, militante syndicaliste depuis de longues années, a été arrêtée mardi 11 mars à son travail par quatre policiers en civil. Elle avait manifesté le mercredi 9 mars contre la présence d’un groupe de recruteurs de l’armée américaine (1) qui venaient faire leur propagande sur le campus et a été agressée, ainsi que plusieurs autres personnes, par les vigiles de la fac. Le 11 mars, les flics lui ont passé les menottes avant de l’emmener au poste; elle a passé 36 heures en détention avec 15 autres femmes dans des conditions humiliantes : 3 matelas pour 15 et des chiottes répugnants. L’université a suspendu Carol, ainsi que trois autres employés de la fac (2), pendant un mois sans leur verser de salaire et ils n’ont plus le droit de pénétrer dans le campus tant que leur procès n’a pas eu lieu car ils « menaceraient la sécurité du campus » (sic).
Carol et ses collègues risquent une peine de prison ou en tout cas une forte amende, et de plus, ont de fortes chances d’être licenciés. Vous pouvez protester et manifester votre solidarité avec Carol Lang et ses collègues en écrivant au président de l’université :

CUNY President Gregory Williams
gwilliams@ccny.cuny.edu

Carol a découvert récemment que l’armée américaine verse des sommes importantes au City College de New York où elle travaille, ce qui explique peut-être l’agressivité de l’administration à son égard. En effet sa hiérarchie n’a pas hésité à affirmer à l’avocat de Carol que celle-ci ne voulait pas être représentée, puis qu’elle devait rester en prison parce qu’elle aurait refusé de donner ses empreintes digitales. Pour couronner le tout, le vigile maousse costaud qui a porté plainte contre Carole prétend qu’elle l’aurait violemment frappé dans le dos (!) et l’aurait blessé à la main (?) alors qu’en fait il s’avère qu’il souffre de graves problèmes de tension artérielle. On voit que les mensonges policiers sont partout les mêmes…

Y.C.

(1) Il faut savoir en effet que l’armée américaine a en ce moment de gros problèmes de recrutement. Le nombre de femmes et de Noirs désireux de servir sous les drapeaux est en chute libre. Les jeunes des quartiers populaires ou des zones rurales les plus pauvres qui s’enrôlaient pour bénéficier de bourses universitaires hésitent maintenant à s’engager. Après avoir puisé dans les réserves de la Garde nationale, l’armée ne sait plus où trouver des recrues désireuses de se faire trouer la peau en Irak ou ailleurs. D’où sans doute la nervosité accrue de l’appareil policier et judiciaire face aux protestations des étudiants sur différents campus contre les recruteurs de l’armée.

(2) Carol est proche du LRP, ses trois collègues sont membres de l’ISO, deux groupes trotskystes américains.
Répondre à ce commentaire

  Yves Coleman
23-03-05
à 07:16

Rectificatif

Ce ne sont pas 4 personnes menacées de licenciement mais une secrétaire (Carol Lang) qui bosse depuis 30 ans à la fin. Les 3 autres étudiants risquent d'être expulsés de la fac et encourant bien sûr les mêmes peines que Carol: prison, amende, etc. Désolé de ce cafouillage. Yves
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