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Lu sur Indymédia Paris : "Les 32000 tonnes de tourteaux de soja génétiquement modifié restent actuellement dans les soutes du "Golden Lion", ce cargo argentin de 180m de long, qui a accosté vers 06h15 dans le port de commerce de Lorient tandis que des centaines de manifestants (500 à 2000 selon les sources), se sont rassemblés contre l'importation de ces tonnes d'OGM refusés à 74% par les français.
Parmi eux, José Bové était présent aux côtés des militant(e)s de Greenpeace, de la Confédération Paysanne, du Collectif des Faucheurs volontaires. Des militants ont repeint une partie de la coque du "Golden Lion" en bleu, justifiant cette couleur par le fait qu'aucun aliment n'est bleu.
Les politiques étaient également présents : parmis eux, les Verts, la LCR, France nature environnement, l'Union démocratique bretonne (UDB),
Rappelons que mardi dernier vers 11h30 (10h30 GMT), le cargo argentin avait été "accueilli" par l'Esperanza (un des trois navires de la flotte de Greenpeace), dans l'Atlantique, au large du Portugal. A bord de l'Esperenza, un collectif d'organisations anti-OGM, "Bonjour et bienvenue dans les eaux européennes. J'espère que vous avez fait bon voyage depuis l'Argentine. Cependant, nous ne sommes pas très satisfaits par votre chargement. Nous savons que le soja que vous transportez a été modifié génétiquement [...]" avait alors communiqué par radio, avec une pointe d'ironie, le capitaine de l'Esperanza au cargo argentin.
Les dockers refusent de décharger sous protection policière
Ce matin, Arnaud Apoteker (responsable de la campagne OGM à Greenpeace France) déclarait : "On ne va pas faire la guerre avec toute cette présence policière et ces CRS. Mais on espère que les dockers vont refuser de décharger sous protection policière". De fait, les dockers ont accepté de ne pas décharger le "Golden Lion" "en présence des policiers" et il faut trois jours pour décharger un tel cargo, selon les autorités portuaires...
A. Apoteker déplore le manque de transparence : "des millions de tonnes de soja OGM sont aujourd'hui introduits dans la chaîne alimentaire via l'alimentation animale " alors que "Cette importation d'OGM constitue à plus d'un titre une véritable indignation. La culture de soja OGM en Argentine est responsable de la destruction de 2 millions d'hectares de forêt tropicale et de l'expulsion de milliers de paysans de leurs terres au profit des seules multinationales. Cette culture intensive d'exportation contribue à la malnutrition qui touche aujourd'hui 8 millions d'argentins" déclare Arnaud Apoteker,.
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Jean-Emile Sanchez, explique : "Nous menons ce combat pour montrer que l'agriculture OGM est totalitaire." "En contaminant toute l'agriculture, elle ne permet pas à d'autres modes de subsister. Nous voulons aussi dénoncer la dépendance de la France et de l'Europe à l'égard des protéines animales importées". Voir dossier OGM de la Conf' : http://www.confederationpaysanne.fr/rubrique.php3?id_rubrique=11
Christine Thelen (Collectif des Faucheurs volontaires) appelle à agir "dans les champs et dans les assiettes". [Collectif Faucheurs Volontaires sur http://www.monde-solidaire.org/ ]
Pour José Bové, le combat prend une "nouvelle dimension". "En nous opposant aujourd'hui aux importations d'OGM d'Argentine nous refusons la dépendance protéique de l'Europe et réclamons de l'Union européenne une nouvelle Politique agricole commune". "Cette action spectaculaire, c'est la suite de toutes les actions qu'on mène depuis des années, Aujourd'hui, on s'en prend aux bateaux puisque 80 % des OGM arrivent en Europe par la mer."
L'IMPORTATEUR D'OGM SE DECLARE ETONNE...
L'importateur de soja OGM, Frank Mandefield, secrétaire général de la société française Soulès Caf, spécialisée dans les produits de nutrition animale, s'est déclaré mercredi "étonné par le battage médiatique suscité par cette affaire". Selon l'importateur, "Il s'agit d'un chargement traditionnel, conforme à la réglementation et tout à fait légal", a-t-il expliqué à l'AFP. L'importateur possède une succursale à Brest (Finistère) pour alimenter le marché breton. "Notre société ne fait que répondre à la demande du marché".
INTERVIEW DE JOSE BOVE :
Les militants du Collectif ont débarqué jeudi soir de l'Esperanza, sur une petite plage à l'ouest de Lorient. Un petit comité d'accueil était présent, ainsi que quelques journalistes : Ci dessous, une transcription de l'interview de José Bové à son retour à terre. téléchageable mp3 -1600ko- sur : http://www.greenpeace.org/multimedia/download/1/725585/0/jose_bove_lorient.mp3
Quel est le message aujourd'hui ?
> J.B. : "80% des OGM qui arrivent aujourd'hui en France viennent par la mer, pour l'alimentation animale or, plus de 70% des français refusent les OGM et la Région Bretagne s'est déclarée "hors OGM". On ne comprend pas comment des entreprises comme Soulez ou comme Karville ( ?orthographe ?) peuvent encore importer des produits que personne ne veut, ni les paysans, ni les consommateurs.
Justement, ils disent qu'ils font ça depuis plusieurs années. Qu'avez vous à leur répondre ?
> J.B. : Les importateurs disent qu'ils importent aussi des produits sans OGM. Ils n'ont qu'à importer que du non-transgénique. Les consommateurs réclament des produits sans OGM. Les paysans ne peuvent pas choisir les produits qu'ils donnent à leurs animaux. C'est quelque chose de profondément inacceptable. Par cette action, nous voulons soutenir le Région Bretagne, mais aussi interpeller le gouvernement français et la Commission européenne qui a refusé la traçabilité sur les produits issus de l'élevage.
La région Bretagne, comme 16 autres régions se sont déclarées "sans OGM" C'est une satisfaction pour vous ?
> J.B. : Le fait que la Région Bretagne se soit déclaré "sans OGM" est une très grande satisfaction mais ce qui est encore plus une satisfaction par rapport à la Bretagne, c'est la démarche qui a été faite par le Conseil régional au Brésil dans l'état du Parana où ils sont allés rencontrer leurs homologues pour développer une filière sans OGM On ne comprend pas que dans le même temps on continue d'importer dans cette région des OGM. On ne comprend pas pourquoi, aussi, les entreprises de l'agroalimentaire ne se mettent pas du coté des paysans et des consommateurs.
fin interview Bové--------------
La Commission européenne refuse la traçabilité sur les produits issus de l'élevage.
La France importe environ 4,5 millions de tonnes de soja, essentiellement d'Argentine et du Brésil. Tout le soja argentin est OGM et 10% pour le Brésil. A l'heure actuelle, il n' y a pas de réglementation sur l'étiquetage des produits destinés à l'alimentation animale et sur les produits issus de ces animaux. Cela signifie tout simplement que si vous achetez une cuisse de poulet ou un steak aujourd'hui, vous ne pouvez pas savoir si l'animal d'élevage a été nourri avec du soja ou du maïs transgénique qui sont importés par centaines de milliers de tonnes. Or, ces OGM, personne n'en veut. Ni les consommateurs ni les paysans. Mais les paysans ne peuvent pas choisir les produits qu'ils donnent à leurs animaux. C'est inacceptable.
REGION BRETAGNE "HORS OGM" ?
La région Bretagne est l'une des 16 région qui se sont déclarées "hors-OGM" : Le Conseil Régional de Bretagne a adopté à une large majorité une délibération intitulée : "Du champ à l'assiette, vers une Bretagne sans OGM", dont l'objectif est de faire de la Bretagne une région sans OGM.
Interrogé par Le Monde, Jean-Yves Le Drian, député (PS) du Morbihan et président du conseil régional de Bretagne, déclare aujoud'hui : "si chacun choisit les formes d'action qu'il pense souhaitable, cette mise en alerte est révélatrice d'une interrogation de l'opinion et des consommateurs sur la provenance des aliments".
Or, selon le Syndicat national des industries de l'alimentation animale (SNIA), seul environ 20% des 4,5 millions de tonnes de soja importé en France est certifié non OGM et Lorient, deuxième port français pour l'importation d'aliments pour bétail (derrière Nantes-Saint-Nazaire), a débarqué sur ses quais 700.000 tonnes de soja en 2004, dont seulement 40.000 sont garanties non OGM et 115.000 à des taux inférieurs à 1%, selon le directeur du port Jean-Michel Sévin.
Quels moyens se donnera La Région Bretagne pour faire appliquer sa résolution "hors OGM" et interdire le débarquement des 32000 tonnes d'OGM ?