La question du pouvoir, la question de l'exploitation, la question de l'apropriation.
De même, la seule notion de propriété ne suffit pas à rendre
compte des rapports de classes et de l'antagonisme de classe en société
capitaliste privée comme dans un capitalisme d'Etat
affublé du nom de « socialisme », de même que dans un
capitalisme mixte de type social démocrate (ou coexiste entreprises
privées et entreprises publiques).
En effet, comment rendre compte dès lors de la position de classe d'un PDG d'entreprise ou d'un cadre supérieur, qui sans être propriétaire des moyens de production (au mains des actionnaires) n'en a pas moins un rôle déterminant dans le processus de décision (ce qui est produit, comment, pour qui, etc...), quand à l'usage de ces moyens de production et de distribution, qui approprie une partie des richesses produites en les volant aux travailleurs-euses, sous la forme de salaires mirobolant, stock-options, etc... et qui se situe résolumment dans le camp de la bourgeoisie ? Comment rendre compte de la position de classe d'un haut fonctionnaire (du point de l'antagonisme de classe) dirigeant une entreprise étatisée, qui n'est pas propriétaire mais décide de ce qui est produit, s'approprie une partie (sous la forme d'un salaire très élevé) des richesses produits mais ne se situe résoluemment pas dans le camp du prolétariat ? Comment à l'inverse ranger dans le camp de la bourgeoisie le travailleur indépendant, propriétaire de son moyen de production (par exemple un atelier), et qui pour autant n'emploit et donc n'exploite pas de travailleurs, comme le sont nombre de petits paysans et artisans ? Faut il ranger le fonctionnaire d'éxécution des services publics (employé à l'éxécution de tâche), hors la police, la justice, l'armée, les gardiens de prisons, dans le camp des exploiteurs ?
Ce qui définit dès lors l'antagonisme de classe, c'est donc non seulement la question de la propriété mais aussi celle du contrôle. La lutte des classes est donc un conflit d'intérêts irréductibles sur le plan économique entre les individus qui possèdent et/ou contrôlent les moyens de production (fonctionnaires d'autorité, patrons, actionnaires, politiciens, militaires...), et qui composent LES classes dominantes (bureaucratie, classe politique, bourgeoisie, classe militaire,...) d'une part, et ceux, d'autres part, qui ne contrôlent pas les moyens de production et de distibution et sont obligés de vendre leur force de travail (« manuelle » et/ou « intellectuelle », la séparation entre ces deux sphères étant loin d'être toujours évidente), leur temps, pour survivre, les travailleuses et travailleurs (ouvriers, employés, fonctionnaires d'éxécutions dans les services publiques) d'autre part.
Mais aussi et surtout entre celles et ceux qui exploitent la force de travail des autres, des travailleurs, s'approprient les richesses qu'ils créent, et ceux dont le produit du travail associé est en partie volée par celles et ceux qui les exploitent.
A la question de la propriété et du contrôle, s'ajoute donc celle de la subordination (le rapport hiérarchique qu'induit le salariat et qui permet au patron de diriger le travailleur salarié, de lui voler une partie de ce qu'il crée, mais aussi de le priver de moyen de subsistance en le licenciant) et de l'exploitation (le fait de s'approprier une partie – la plus importante- de la valeur de ce qui est produit au nom de la propriété, du capital, de l'investissement, du risque et de la responsabilité).
En effet, comment rendre compte dès lors de la position de classe d'un PDG d'entreprise ou d'un cadre supérieur, qui sans être propriétaire des moyens de production (au mains des actionnaires) n'en a pas moins un rôle déterminant dans le processus de décision (ce qui est produit, comment, pour qui, etc...), quand à l'usage de ces moyens de production et de distribution, qui approprie une partie des richesses produites en les volant aux travailleurs-euses, sous la forme de salaires mirobolant, stock-options, etc... et qui se situe résolumment dans le camp de la bourgeoisie ? Comment rendre compte de la position de classe d'un haut fonctionnaire (du point de l'antagonisme de classe) dirigeant une entreprise étatisée, qui n'est pas propriétaire mais décide de ce qui est produit, s'approprie une partie (sous la forme d'un salaire très élevé) des richesses produits mais ne se situe résoluemment pas dans le camp du prolétariat ? Comment à l'inverse ranger dans le camp de la bourgeoisie le travailleur indépendant, propriétaire de son moyen de production (par exemple un atelier), et qui pour autant n'emploit et donc n'exploite pas de travailleurs, comme le sont nombre de petits paysans et artisans ? Faut il ranger le fonctionnaire d'éxécution des services publics (employé à l'éxécution de tâche), hors la police, la justice, l'armée, les gardiens de prisons, dans le camp des exploiteurs ?
Ce qui définit dès lors l'antagonisme de classe, c'est donc non seulement la question de la propriété mais aussi celle du contrôle. La lutte des classes est donc un conflit d'intérêts irréductibles sur le plan économique entre les individus qui possèdent et/ou contrôlent les moyens de production (fonctionnaires d'autorité, patrons, actionnaires, politiciens, militaires...), et qui composent LES classes dominantes (bureaucratie, classe politique, bourgeoisie, classe militaire,...) d'une part, et ceux, d'autres part, qui ne contrôlent pas les moyens de production et de distibution et sont obligés de vendre leur force de travail (« manuelle » et/ou « intellectuelle », la séparation entre ces deux sphères étant loin d'être toujours évidente), leur temps, pour survivre, les travailleuses et travailleurs (ouvriers, employés, fonctionnaires d'éxécutions dans les services publiques) d'autre part.
Mais aussi et surtout entre celles et ceux qui exploitent la force de travail des autres, des travailleurs, s'approprient les richesses qu'ils créent, et ceux dont le produit du travail associé est en partie volée par celles et ceux qui les exploitent.
A la question de la propriété et du contrôle, s'ajoute donc celle de la subordination (le rapport hiérarchique qu'induit le salariat et qui permet au patron de diriger le travailleur salarié, de lui voler une partie de ce qu'il crée, mais aussi de le priver de moyen de subsistance en le licenciant) et de l'exploitation (le fait de s'approprier une partie – la plus importante- de la valeur de ce qui est produit au nom de la propriété, du capital, de l'investissement, du risque et de la responsabilité).
D'un côté celles et ceux qui détiennent propriété et capital
(la transcription numéraire des richesses possédant une valeur
d'échange) mais aussi capital culturel (au fondement du
pouvoir d'influence, liée à la séparation du travail dit «
manuel », d'éxécution et du travail dit «intellectuel » de décision) ,
de l'autre celles et ceux qui soit en sont privé, soit en
détiennent une part ridicule qui ne leur assure aucun
contrôle sur leur vie, sur l'économie, sur ce qu'ils produisent, sur
leur travail et la manière dont il s'organise.
Celles et ceux qui s'approprient les richesses créées,
bourgeoisie, politiciens, actionnaires et patrons, ont tout intérêt à en
approprier le plus possible, d'où la pression à la baisse
sur les salaires, d'où la pression à la hausse sur le temps
de travail, d'où le durcissement des conditions de travail pour acroitre
la productiovité, d'où les licenciement pour faire
baisser le cout de la main d'oeuvre plutôt que de partager
le travail et son produit. En général, ceux-ci sont très conscient de
leur intérêts, mais comme ils ont tout intérêt aussi à
préserver cet état de fait inégalitaire, d'oppression et
d'exploitation, il cherchent à masquer ces intérêts au nom de «
l'intérêt commun », à légitimer l'etat de fait au nom du droit
naturel, de la propriété, du risque, de l'investissement, de
la responssabilité, etc... en évacuant soigneusement l'origine première
de leur position (le vol, l'exploitation, et la
propriété qui le garantit, l'héritage... ).
Celles et ceux qui sont obligés de se salarier pour vivre, qui sont exploité, ont tout intérêts à récupérer le maximum de ce qui leur est volé (donc de chercher à avoir de meilleurs salaires, ou d'abolir ce vol, et donc l'exploitation que sont le capitalisme et le salariat), à travaille le moins possible en étant le mieux payer possible (puisqu'ils ne bénéficient pas de l'intégralité de ce qu'ils produisent), de constater ladomination qu'ils et elles subissent. Ces intérêts de classe s'expriment indépendemment de la conscience qu'en ont les individus qui la composent. L'idéologie dominante contrôlée par les classes dominantes légitime l'Etat de fait et explique en partie le fait que nombre d'individus des classes exploitées n'aient pas une conscience entière de leurs intérêts fondamentaux de classe. Celle-ci vise à leur faire admettre le vol qu'il subissent comme légitime, et de ce fait à conclure à la convergence d'intérêts entre exploiteurs et exploités. Pour autant, l'aspiration légitime de tout être humain au bien être, à la liberté et au bénéfice de ce qu'il produit à part égal avec tous les contributeurs indispensables du processus de production est en contradiction totale avec cette illusion que représente la notion «d'intérêts convergents ». L'inégalité sociale structurelle de la société
de classe en est une seconde. Dès lors, la lutte des classe n'est pas une « notion » ou un « concept » auquel il convient d'adhérer, mais le terme qui désigne l'antagonisme observable entre les intérêts des classes dominantes telles que nous les avons définit et des classes dominées sur le plan des rapports de production, mais aussi de la société (puisque la production a un impact fondamental sur la vie concrète en dehors du lieu de production).
Celles et ceux qui sont obligés de se salarier pour vivre, qui sont exploité, ont tout intérêts à récupérer le maximum de ce qui leur est volé (donc de chercher à avoir de meilleurs salaires, ou d'abolir ce vol, et donc l'exploitation que sont le capitalisme et le salariat), à travaille le moins possible en étant le mieux payer possible (puisqu'ils ne bénéficient pas de l'intégralité de ce qu'ils produisent), de constater ladomination qu'ils et elles subissent. Ces intérêts de classe s'expriment indépendemment de la conscience qu'en ont les individus qui la composent. L'idéologie dominante contrôlée par les classes dominantes légitime l'Etat de fait et explique en partie le fait que nombre d'individus des classes exploitées n'aient pas une conscience entière de leurs intérêts fondamentaux de classe. Celle-ci vise à leur faire admettre le vol qu'il subissent comme légitime, et de ce fait à conclure à la convergence d'intérêts entre exploiteurs et exploités. Pour autant, l'aspiration légitime de tout être humain au bien être, à la liberté et au bénéfice de ce qu'il produit à part égal avec tous les contributeurs indispensables du processus de production est en contradiction totale avec cette illusion que représente la notion «d'intérêts convergents ». L'inégalité sociale structurelle de la société
de classe en est une seconde. Dès lors, la lutte des classe n'est pas une « notion » ou un « concept » auquel il convient d'adhérer, mais le terme qui désigne l'antagonisme observable entre les intérêts des classes dominantes telles que nous les avons définit et des classes dominées sur le plan des rapports de production, mais aussi de la société (puisque la production a un impact fondamental sur la vie concrète en dehors du lieu de production).
Des classes « intermédiaires » traversées par des intérêts multiples.
Les travailleurs indépendants (artisans, paysans, et
professions libérales tous sans salarié-e-s), n'exploitent pas
directement le travail d'autrui (pas de plus-value ou vol, pas de lien
de subrodination, une propriété des moyens de production qui
a priori ne prive pas les autres individus de la possibilité de vivre
et survivre, leur égal contrôle sur l'économie).
Formellement, ils ne sont pas non plus exploités par un patron. Pour autant, ce qui oppose les premiers (artisans et paysans sans salariés) aux seconds (professions libérales), c'est souvent le niveau de revenu ou l'identification symbolique et culturelle. Celles des seconds les rapproche de la bourgeoisie dont ils sont le plus souvent issus, ou
culturellement proche. Qui s'appuie sur une sur-valorisation du travail dit « intellectuel » par rapport au travail dit « manuel » correspondant aux intérêts des classes dominantes précitées.
Celles des premiers les rapproche des ouvriers dont ils sont souvent issus, avec souvent pour mobile d'échapper à la subordination patronale.
Le travail « manuel » des uns, « intellectuel » des autres les polarise de manière opposées, même si un certain nombre d'individus échappent à ces tendances, et si les artisans qui deviennent patrons, dans des petites entreprises, se mettent à tirer de la plus-value d'autres travailleurs sans pour autant acquérir le niveau de revenue de la bourgeoisie. On peut alors parler de petite ou moyenne bourgeoisie. Les tendances et intérêts contradictoires qui traversent ces classes intermédiaires sont tiraillées au gré du rapport de force entre les classes, mais aussi conduisent à l'expression d'intérêts propres.
Formellement, ils ne sont pas non plus exploités par un patron. Pour autant, ce qui oppose les premiers (artisans et paysans sans salariés) aux seconds (professions libérales), c'est souvent le niveau de revenu ou l'identification symbolique et culturelle. Celles des seconds les rapproche de la bourgeoisie dont ils sont le plus souvent issus, ou
culturellement proche. Qui s'appuie sur une sur-valorisation du travail dit « intellectuel » par rapport au travail dit « manuel » correspondant aux intérêts des classes dominantes précitées.
Celles des premiers les rapproche des ouvriers dont ils sont souvent issus, avec souvent pour mobile d'échapper à la subordination patronale.
Le travail « manuel » des uns, « intellectuel » des autres les polarise de manière opposées, même si un certain nombre d'individus échappent à ces tendances, et si les artisans qui deviennent patrons, dans des petites entreprises, se mettent à tirer de la plus-value d'autres travailleurs sans pour autant acquérir le niveau de revenue de la bourgeoisie. On peut alors parler de petite ou moyenne bourgeoisie. Les tendances et intérêts contradictoires qui traversent ces classes intermédiaires sont tiraillées au gré du rapport de force entre les classes, mais aussi conduisent à l'expression d'intérêts propres.
On peut ajouter à ces deux classes celle des petits et
moyens cadres, sans grand pouvoir de décision, mais qui tirent profit de
la nécessité pour les classes dominantes d'un appareil
hiérarchique développé et nécessaire au maintient de leur
domination. Leur position hiérarchique tend à faire converger leurs
intérêts au profit des classes dominantes (dont ils peuvent
tenter de reproduire les pratiques à une échelle inférieure
en recourrant au petit actionnariat), même si dans les situations de
crises, comme en 2001 en argentine, ceux-ci peuvent en
voyant leur position sociale s'éffondrer prendre le parti
-souvent de manière temporaire-, des classes dominées.(2)
De même, la base de l'appareil répressif d'Etat (policiers, militaires, juges...), sans pour autant bénéficier d'un revenu important, voit en tant que classe ses intérêts intrinsèquement liées aux classe dominantes puisque seul les rapports dirigeants/dirigé-e-s, exploiteurs-exploité-e-s liés à la société de classe justifie leur existance parasite comme groupe
social.
De même, la base de l'appareil répressif d'Etat (policiers, militaires, juges...), sans pour autant bénéficier d'un revenu important, voit en tant que classe ses intérêts intrinsèquement liées aux classe dominantes puisque seul les rapports dirigeants/dirigé-e-s, exploiteurs-exploité-e-s liés à la société de classe justifie leur existance parasite comme groupe
social.
La question de l'Etat.
L'Etat n'est pas un instrument neutre. Il garantie la
propriété, les positions de pouvoir dans le domaine économique et
politique au moyen du monopole revendiqué de la force légitime.
L'état est un groupe social composé d'une intelligentsia
politicienne, politiciens et bureaucrates -fonctionnaires d'autorité-,
et des moyens de contrainte que sont la police, la
justice et l'armée. Le groupe social composant l'Etat
s'approprie une partie des richesses créées par les travailleuses et
travailleurs, au moyen des impots, mais aussi, dans le cadre de
l'existence d'entreprises nationalisée, en se substuant à la
bourgeoisie pour l'appropriation de la plus-value. Les hauts
fonctionnaires et chefs d'entreprises publics encaissent des
salaires et jetons de présence que rien dans leur activité
ne justifie, si ce n'est l'exploitation. Dans le cadre d'une économie
étatisée (capitalisme d'Etat même masqué sous le terme «
d'Etat socialiste »), c'est la plus-value qui est appropriée
par une partie de l'ex-intelligensia devenue bureaucratie controllant
l'ensemble de l'économie. Qu'elle le fasse « au
nom du prolétariat » et en se prétendant son avant-garde n'y
change rien. L'exploitation des travailleurs et des travailleuses,
l'appropriation de leur travail est le fait des classes
dirigeantes et des classes possédantes.