Un élu FN en appelle à Sarkozy...
Lu sur
Altermonde-le village : "Voici une information symptomatique du pourrissement de la mentalité dans ce pays, état dû, pour l’essentiel, à la mentalité du ministre de l’Intérieur que je n’ai même pas envie de nommer.
Voilà qu’un conseiller FN dit ne pas faire de délation, mais... tout comme ils ne sont pas racistes, mais...
Ne laissons pas poursuivre la dégradation, car trop vite l’air de ce pays deviendra irrespirable... C’est déjà très lourd à supporter.
Jean Dornac
Collectif Solidarité Migrants Oise - Informations locales
Michel GUINIOT, conseiller Municipal Front National à Noyon, a annoncé qu’il allait écrire au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy (voir Courrier Picard du 7 janvier) :
"En accordant la cantine gratuite aux enfants des familles Sans-Papiers, P. Vaurs, Maire de Noyon, est en contradiction avec les directives de N. Sarkozy. Il soutient ainsi directement l’action du Collectif Solidarité Migrants de Noyon.
Je ne vais pas faire de la délation, je veux juste dire au ministre de l’intérieur que P. Vaurs fait tout le contraire de ce qui est demandé. En faisant ainsi, il utilise l’argent des contribuables noyonnais pour permettre à des clandestins de vivre. J’espère que N. Sarkozy rappellera à l’ordre le maire de Noyon..."
Ils s’appellent Béatrice, Fatou, Omar, Sarah, Anaïs [1]... Ils sont des enfants si attachants, emplis de vie et d’innocence, ils adorent l’école. Rien ne les distingue de leurs copains, de nos enfants, de nos élèves. Ils parlent la même langue, font les mêmes études, écoutent les mêmes musiques, rient aux mêmes blagues... mais leurs parents n’ont pas ce petit bout de carton qu’on appelle "titre de séjour" et qui leur permettrait de vivre la même vie, ici !
Notre pays aurait pourtant largement les moyens d’accueillir cette jeunesse dont il a, de plus, besoin.
Ils ont des raisons différentes d’être venus en France, mais ils ont en commun de n’avoir pas eu le choix. Ils ont des passés différents, souvent terribles, mais ils ont en commun d’avoir aujourd’hui leur vie en France, d’y avoir leur famille, leurs amis, leurs études et de vouloir y construire leur futur.
Pourtant, ces jeunes vivent au quotidien dans la peur d’être interpellés, arrêtés, placés en centre de rétention... expulsés vers un pays qu’ils ont quitté ou fui, où ils seraient menacés et où ils n’ont souvent plus aucune attache.
Au moins, était-on d’accord sur une chose, et c’est bien la moindre, c’est que ces enfants ont le droit de se nourrir (quoique leurs parents soient privés de toute ressource, de toute prestation et interdits de travail... Du coup, ce repas de cantine est le plus souvent leur seul repas équilibré).
Voici que le Front National réclame qu’on les affame ! Chantage et exigence honteuses, innommable ! Une fois encore, ce parti se place en dehors de toutes les règles de l’humanité, hors la civilisation ! Selon leurs mots mêmes, il s’agit "(de ne plus) permettre à des clandestins de vivre..."
Quant à Monsieur Sarkozy, saura-t-il résister à ces pressions et, dans les faits, revenir sur les consignes de chasse aux étrangers qui sont les siennes ? Rien n’est moins sûr ! Force est déjà de constater que cette politique gouvernementale de stigmatisation donne des ailes au Front National.
Beauvais, le 8 janvier 2006
Solidarité Migrants
à 22:18