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Une trentaine de personnes ont réclamé jeudi 5 janvier au soir à Paris la libération de Nathalie Ménigon, à l’appel du collectif Ne Laissons Pas Faire.
Le rassemblement, devant le siège de l’Administration pénitentiaire (AP), a permis aux manifestants de dénoncer la procédure disciplinaire dont Nathalie fait l’objet à la prison de Bapaume (Pas-de-Calais). Nathalie Ménigon a écopé vendredi d’une sanction après un incident avec une surveillante de la prison.
Elle s’est vu imposer par une commission disciplinaire 30 jours de confinement (promenade isolée, activités suspendues), dont 20 avec sursis, et 30 jours "différenciés" (traitement moins favorable que pour les autres détenues), échappant au placement en cellule disciplinaire ("mitard"), a précisé Me Jean-Louis Chalanset, son avocat. "C’est une sanction disproportionnée pour un geste qui était involontaire", a-t-il toutefois estimé, rappelant que Nathalie Ménigon n’avait auparavant eu aucun problème de discipline en prison.
Le 28 décembre, elle s’était faite la porte-parole d’un groupe de détenues mécontentes du contenu de colis de Noël. D’après elle, elle avait alors trébuché et s’était accrochée aux vêtements d’une surveillante, sans vouloir l’agresser. Le collectif Ne Laissons Pas Faire met en doute la réalité de l’altercation.
Partiellement hémiplégique à la suite de deux accidents vasculaires cérébraux, la détenue a déposé le 30 décembre une demande de suspension de peine pour raison médicale, a indiqué M. Pojolat. Deux précédentes demandes avaient été refusées en avril et décembre 2004.