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La France en est malade, sa jeunesse est aux abois, mais le politicien pense d’abord à son avenir politique personnel (suppression des impôts), et passe son temps sur nos écrans de télévision, - même s’il doit partager la vedette avec Rocco Siffredi ou une jeune starlette du cinéma pornographique -, à nous jouer le même rôle, celui du parfait candidat présidentiel ; quand il ne se prend pas pour le candidat élu.
Il soigne son look, se teint les cheveux, s’achète de belles dents, se fait tirer la peau, prend des poses de penseur et pontifie sur un ton présidentiel.
Récemment, n’ai-je pas entendu toute une émission d’une radio sérieuse nous parler du changement vestimentaire plus « moderne » plus « jeune » d’une candidate qui devient du même coup crédible et présidentiable ? (Tout un programme !)
Et comment joue-il ? En critiquant systématiquement.
Un se demande si le premier ministre est un « dirigeant responsable », un autre l’accuse de mener « une stratégie personnelle », celui-ci déplore son « entêtement », celui-là prétend que « s’il sort vainqueur de ce bras de fer,... il apparaîtra comme un présidentiable possible, [...] et que s’il renonce au CPE, il lui serait difficile d’être présidentiable ». Une évidence déconcertante !
Et les journalistes se prêtent au jeu : un tel s’interroge : « Mais la crise du CPE ne va-t-elle pas favoriser la gauche, diminuant les chances de victoire pour Nicolas Sarkozy lui-même ? »
Ah mais bien sûr, ils jouent aussi leur rôle (lèche bien descendu ?)... et s’il n’y avait qu’eux ! C’est l’Amérique quoi !
Et qu’a-t-on répondu à la question cruciale du journaliste : « Non, car de toute façon, la campagne présidentielle ne se jouera pas sur un bilan gouvernemental, mais sur l’image du candidat et son projet. Nous sommes encore suffisamment loin de la présidentielle pour qu’il n’y ait pas de retombée négative sur Nicolas Sarkozy ».
Que fait le gouvernement ?
Sa campagne !
Tous ces troubles donnent à celui-ci une belle occasion de se démarquer et de profiter du désordre social pour montrer ses capacités à remettre de l’ordre, avec un avantage cette fois, c’est qu’on ne pourra pas l’accuser d’avoir mis lui-même le feu aux poudres.
Quand à l’inconnu du « suffrage universel », à l’écoute du Medef et de la finance, il tente à l’avant scène, de nous jouer avec sa finesse coutumière, le courage politique, la détermination, l’autorité et par conséquent de nous démontrer qu’il est présidentiable.
Et les autres ?
Ceux qui rêvent d’un peu plus de pouvoir gravitent autour des futurs élus, réfléchissent, hésitent, observent, cherchent sur qui miser.
Ceux qui veulent le pouvoir, s’arment de ciseaux pour tailler des costumes et espèrent que la France ira plus mal et que les Français mécontents n’auront pas d’autre alternative que de leur re-confier les commandes.
Mai 68 !
Révolution s’il en est qui nous apporta l’assemblée nationale la plus réactionnaire de la 5ème république, sans compter celle de 2002 qui fit que la peur de l’extrême droite a fait voter à 82% pour notre président actuel.
La grande question que tout le monde se pose aujourd’hui est : « pourquoi le dialogue social est impossible en France ? ». Les candidats et leurs éminences grises n’en finiront pas de nous étonner. La grande trouvaille, c’est que la France n’est pas une démocratie.
Le mauvais goût et l’argent roi ! La télévision publique faisant une course à l’audimat étant obligée d’arrondir son maigre budget par la publicité. Budget voté par les mêmes politiciens.
Comment pourrait-on avoir envie de discuter avec le gouvernement dont la première décision a été d’augmenter les salaires des élus de 70% et d’oser ensuite, demander sans pudeur aux salariés de travailler gratuitement le lundi de Pentecôte pour combler le trou de la sécurité sociale ?
Les Français aimeraient qu’on leur dise une bonne fois la vérité, qu’on leur explique pourquoi on leur fait payer la hausse du prix du baril de pétrole alors que les compagnies pétrolières augmentent de 30% leurs bénéfices, et l’Etat, d’autant ses taxes.
Ils voudraient qu’on leur explique pourquoi de gaz leur sera facturé 7% plus cher et bientôt 16%.
Ils aimeraient qu’on leur explique pourquoi depuis le passage à l’euro, leur pouvoir d’achat n’a cessé de diminuer, pourquoi par exemple la baguette de pain, aliment symbolique de base coûte 6 francs ;
pourquoi tout augmente dans des proportions que ne suit pas la hausse des salaires ?
Pourquoi les retraites de vieillesse ont baissé en conséquence ? Etc... etc...
1 - de prouver qu’ils méritent de travailler, 2 - de se défoncer, pendant deux ans de leur vie, de donner tout ce qu’ils ont dans le ventre contre un salaire minable et une éventuelle possibilité d’obtenir un emploi. _
Mais lui demande-t-on s’il est remercié après de tels efforts, de rempiler pour deux ans de mise à l’essai ? Autre question : qu’est ce qui empêche l’employeur d’engager 3 jeunes à l’essai et de les mettre en compétition pour un même emploi ? (Diviser pour régner !)
Et l’on s’étonne qu’ils ne soient pas contents !
Comment peut-on être politiciens et oublier que les Français ont fait la révolution, qu’ils sont auteurs des Droits de l’Homme et qu’ils ont tranché la tête d’un roi qui était bien moins coupable qu’eux.
Que donne le CPE en échange au jeune diplômé ou pas ?
1- Sans garantie de durée il lui évite d’être chômeur s’il est bien sage, 2- un petit salaire, 3- une pseudo formation de deux ans sans qualification reconnue, qui pourrait ne durer que 3 mois 4- une incertitude de trouver un emploi stable au bout des deux ans.
Mais que donne le CPE à l’employeur : 1- l’exemption des charges sociales, 2- La « non justification de licenciement », 3- le « non respect des conventions collectives », etc.... etc...
Que dire des délocalisations subventionnées !
Des licenciements massifs par des employeurs bénéficiaires et qui ont construit leurs entreprises avec des subventions payées par nos impôts qu’ils se gardent bien de rembourser à l’Etat.
Le CPE n’aurait d’intérêt que s’il faisait baisser le chômage. Mais l’histoire ne nous a-t-elle pas appris que le capitalisme (libéralisme) se fiche pas mal de l’humain (social).
Comme pourrait dire Coluche :
Et si pendant 2 ans, ils se défonçaient, donnaient le peu qu’ils ont dans le ventre pour un tout petit smic... histoire d’apprendre l’histoire de la "France d’en bas" »... et qu’au bout des deux ans, ayant compris, on les virait pour « faits de grève » qualifiés de résultats insuffisants.
Qu’en pensez-vous ?
C’est y pas une idée qu’elle est bonne ? !
Bernard-Pierre Donnadieu et Gilles Katz Le mardi 28 mars 2006
Source : oulala.net
Commentaires :
Anonyme |
Il y a là beaucoup de bonnes questions, merci.
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à 21:17