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Lu sur : Les Amis de la Terre « Des militants du monde entier tirent l'alarme à l'occasion du 60è anniversaire de la Banque mondiale. Tandis que des manifestants se regroupent aujourd'hui au siège de la Banque mondiale à Washington, un millier de personnes manifestent dans les rues de Jakarta. Les communautés indigènes de Bolivie se sont mobilisées pour leur part autour de l'infâme cité minière de Potosi, alors que les militants londoniens servaient un café matinal aux ministres chargés du financement de la Banque mondiale pour qu'ils se réveillent une fois pour toutes.
Selon Miguel Palacin, qui coordonne de nombreuses communautés affectées par les activités minières au Pérou « Dans un grand nombre de régions minières et pétrolières, la pauvreté s'aggrave. La Banque mondiale ne devrait pas continuer d'apporter son soutien au développement de cette misère ».
« Nous protestons contre six décades de politiques et de projets infructueux, de dette croissante et d'investissements en direction de projets de développement pour le moins discutables » nous apprend depuis Jakarta Longgena Ginting, directrice de WALHI - Amis de la Terre Indonésie [1].
Cet anniversaire tombe à un moment crucial, puisque le 3 août prochain, la Banque mondiale doit prendre une décision d'une grande importance à propos de la mise en œuvre de la Revue des Industries Extractives [2]. Cette étude qui porte sur les projets miniers et pétroliers ayant engendré conflits et appauvrissement, initiée à la demande du Président de la Banque mondiale James Wolfensohn, recommande à la Banque de consulter les populations locales pour obtenir leur consentement aux projets pétroliers et miniers avant d'accorder un financement à de tels projets. Cette expertise indépendante propose également à la Banque de conditionner ses prêts au respect et à la conformité effective des projets avec les règles relatives aux droits de l'homme, et de cesser son soutien aux projets des secteurs minier et pétrolier.
La réponse initiale du Management de la Banque à cette étude [3] dénote clairement un refus de mettre en œuvre ces recommandations. « La Banque est prête à investir des milliards de dollars dans les secteurs pétroliers, miniers et gaziers là où la revue des industries extractives a démontré que ces projets ne contribuaient pas à réduire la pauvreté. Combien de temps cela va-t-il durer ? », demande Henry Tito de CEADES en Bolivie.
D'après Janneke Bruil, des Amis de la Terre International, « Après 60 ans, il est largement temps pour la Banque de se réveiller. Une décision en faveur des recommandations de la revue constituerait un premier pas exemplaire, et représenterait un geste fort utile de la Banque envers le monde ».
La Banque mondiale a été créée en 1944 pour accorder des prêts et des garanties à ses 184 Etats membres. Sa mission consiste à lutter contre la pauvreté. Mais l'interprétation que fait la Banque de cette mission finit par poser question, face aux investissements massifs dans des projets ayant fortement affecté les populations locales au même titre que leur environnement et celui de la planète plus globalement.
[1] Des militants des droits de l'homme, des écologistes et des acteurs du développement se joignent en grand nombre à la journée d'action du 22 juillet organisée dans diverses régions à travers le monde, notamment à Jakarta, Londres, Potosi, Genève ou Washington. Pour de plus amples informations, voir www.foei.org/ifi.j22.html
[2] Pour plus d'informations sur l'EIR, voir www.eireview.info ou www.eireview.org
[3] Pour lire les dernières remarques des Amis de la Terre transmises au gouvernement français sur l'EIR, voir www.amisdelaterre.org. »
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