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L'En Dehors


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Tentative de suicide : Philippe Val dans l’arène de Thierry Ardisson
Lu sur Acrimed : "Samedi 23 octobre 2004, 23h40, France 2, émission « Tout le monde en parle ». Dans son talk-show nocturne Thierry Ardisson reçoit Philippe Val (directeur de publication et directeur de la rédaction de Charlie Hebdo et chroniqueur hebdomadaire sur France Inter). Une surprise pour les lecteurs assidus de Charlie Hebdo puisque, pour Val, le plateau de « Tout le monde en parle » est une « arène » réservée aux « clowns », aux « morts » et aux « pauvres types ».



Thierry Ardisson, un « croque-mort médiatique » ?

Caricaturé régulièrement par les dessinateurs de Charlie Hebdo, Ardisson était aussi régulièrement amoché par le directeur de l’hebdomadaire. Suite à la venue de Thierry Meyssan dans « Tout le monde en parle », Philippe Val s’était, en avril 2002, « enflammé » dans un éditorial rédigé au vitriol [1].

Extrait : « Se préservant avec quelques clins d’œils signifiant qu’il-n’est-pas-tout-à-fait-dupe-mais-quand-même-il-y-a-des-choses-troublantes, Ardisson fait surgir un nouvel élément dans notre réalité : l’effondrement psychique qui consiste à jouir de la transformation perverse d’une chimère en faits. »

Mais que reprochait alors, outre l’invitation de Meyssan, le patron de Charlie à l’animateur-producteur ? Réponse, sans coupures : « Ardisson campe tellement bien le croque-mort médiatique qui accompagne tout effort de réflexion au cimetière, qui rend cadavérique toute pudeur, toute prudence, qui ringardise toute tentative de cerner une vérité vivante, qu’on ne peut éviter de citer en exemple. »

Et Philippe Val de poursuivre : « Je n’irai jamais voir une corrida. Je sais ce que c’est et ça me suffit à m’empêcher de dormir. Je comprends aussi pourquoi le spectacle fascine. Je ne suis pas innocent. Et je comprends aussi pourquoi “Tout le monde en parle” fascine. Pour les mêmes raisons. Sauf que dans les corridas on ne demande pas son avis au taureau, alors que ceux qui vont chez Ardisson choisissent eux-mêmes de mourir dans l’arène. »

Nous laisserons à Philippe Val la responsabilité d’une telle virulence polémique...

Philippe Val, un « clown » sans pyjama ?

Ce samedi 23 octobre 2004, Val a donc décidé de mourir dans l’arène puisque, disait-il en 2002, « Tout écrivain, tout acteur, tout créateur, tout journaliste qui va sur le plateau de “Tout le monde en parle” est mort. Il vend trois cent mille, certes, mais pas pour ce qu’il écrit. Parce qu’il est devenu un clown. »

Philippe Val aurait-il choisi de devenir, un « clown » et de mourir en différé (puisque l’émission est enregistrée) ? Et tout cela dans l’espoir de vendre « à trois cent mille » la compil’ de ses éditos (Bons baisers de Ben Laden), le livre rédigé avec François Cavanna (Les années Charlie 1969/2004), et son nouvel album ?

Lors de son arrivée sur le plateau, Val est apparu tendu. Animosités à l’égard de l’animateur ? Regrets d’une chronique qu’il espère gommée de la mémoire collective ? Qu’importe. Rapidement, le visage s’est apaisé, et l’invité du « croque-mort » lui a concédé quelques sourires, avant de rire aux blagues de Bruno Gaccio, et, pour finir, de révéler, très à l’aise au cours de l’interview « anti-ardiview », ne pas mettre de pyjama avant de se coucher.

Des livres et de l’album en « promo », il fut à peine question, ainsi que Val l’avait prédit quand, en 2002, il laissait penser qu’il ne se rendrait jamais dans une telle émission : « On s’intéressera au bruit qu’ils [les invités] font mais jamais plus on ne s’intéressera à ce qu’ils disent. C’est fascinant. »

Et il est en effet fascinant de constater que, devenu « client » d’Ardisson, le « meilleur éditorialiste de France » (dixit les Inrockuptibles) ne s’inquiète plus de ce péril extrême : qu’on ne s’intéresse plus à ce qu’il dit ; et qu’il accepte la mise à mort de l’intelligence dont il accusait Ardisson, transformé, avec délicatesse, en pâle héritier des phalangistes espagnols.

En effet, en 2002, « Tout le monde en parle » était « une usine à tuer l’intelligence beaucoup plus efficace, amusante et rentable que le grossier slogan de Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole : “A mort l’intelligence !” C’étaient les balbutiements du fascisme à l’époque. On croyait encore que la torture faisait taire les génies. C’était primitif. Aujourd’hui, on les fait passer à la télé. On s’en débarrasse en les noyant dans la vulgarité, on ramasse l’argent du spectacle de leur mort, ils s’en vont en disant merci bien poliment afin d’être réinvités au cas où on trouverait rentable de les faire mourir une seconde fois. »

Val, pas déçu, reviendra sans doute. C’est du moins le sort qu’il prédisait aux... génies.

Mathias Reymond

[1] Charlie Hebdo, 10 avril 2002.

Ecrit par libertad, à 12:04 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  kmilstg
28-10-04
à 12:50

Ardiçon je l'écrit sans cédille!

Phillipe Val,fait partie de cette masse de gens de gauche,ayant milité pour l'autogestion durant leur jeunesse,contre le capitalisme et toutes formes de totalitarismes,et les religions en tout genre,qui défendent aujourd'hui une économie de marché"sociale". De sa période révolutionnaire,il ne lui reste plus que sa haine pour la religion qu'il exprime régulièrement dans ses éditos,qui sont au passage,plus une tribune personnelle visant à se glorifier,qu'un point de vue construit.Philippe Val est un gentil crétin,qui a le droit comme tous les crétins d'aller se vendre chez Ardicon.
Quant à Ardicon,il a reçu,dans son émission il y a plus de 2 ans,Paula Lafon,une écrivaine,anarchiste,venu vendre son livre,dont je ne me rappele plus le titre.Comme quoi,ardicon,reçoit aussi des rebelles!
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  Anonyme
28-10-04
à 18:11

Re: Ardiçon je l'écrit sans cédille!

Moi je trouve ça plutôt rassurant. Dans la mesure où il existe ce propos très déterministe qui affirme que "les imbéciles (et eux seuls) ne changent pas d'avis". La présence de Val à l'émission d'Ardisson après ce qu'il en avait écrit prouve que les imbéciles aussi peuvent changer d'avis. Ce qui laisse espérer que le libre-arbitre existe pour les imbéciles (C'est rassurant, non ?).
Reste à étudier la question de savoir si on peut a contrario ne pas changer d'avis sans pour autant être un imbécile avéré. Une réponse positive à cette question permettrait peut-être de rassurer ceux qui auraient tendance à changer d'avis pour être sûrs de ne pas passer pour des imbéciles, des volte-faces à intervalles trop rapprochés ayant pour effet indésirable de faire perdre à la pensée sa cohérence.
Voilà voilà. On vit une époque formidable, comme disait Reiser (qu'était pas la moitié d'un con !).
L'Unique, tel qu'en lui-même...
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  Anonyme
28-10-04
à 18:58

Rien de neuf dans notre belle République Médiatique...

Un gaucho trahit ses propres propos en toute hypocrisie. Etonnant? Non.
En même temps, vu qu'on s'en bat les couilles, c'est pas si grave. Ceci n'a pas la moindre importance, ni la moindre incidence.

PS: et qu'est-ce qu'il devient, Patrick Font? Lui, au moins, il ne manquait pas de doigté...
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  Anonyme
28-10-04
à 18:59

Re: Rien de neuf dans notre belle République Médiatique...

C'était Yvan. Me voilà encore anonymisé.
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  kmilstg
28-10-04
à 23:38

Re: Re: Rien de neuf dans notre belle République Médiatique...

Yvan toujours,très fin!
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