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L'En Dehors


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Sur la compassion socialiste
--> Manifeste d'un Individualiste
 N’est-ce pas de tels sentiments socialos et chrétienos au possible qui entrave l’individu ?
N’est-ce pas les sentiments de compassion, d’amour du prochain, de pitié et de sympathie qui emprisonne les singularités ? L’Autre, se soi-disant autre « Moi »…. Même si l’homme ne peut définir son expérience et sa liberté que par son degré d’altérité ; cet Autre ne risque-t’il pas de devenir une prison ? Un dogme que l’on a soi-même érigé en Vertu ?

La pitié, la compassion, la solidarité : sentiments négateurs au possible, ils s’opposent aux sentiments positifs et générateurs de vie, tels que la Volonté de puissance, la force, l’énergie.
Accrochés à leur philosophie eschatologique de l’Avenir, ces sentiments nient la force de l’Instant…

La civilisation à t-elle un projet, un but ? L’Humanité est-elle ici-bas pour une Ouvre, une Grande Cause ? Non. Il n’y rien d’autre que le fait d’Etre et d’exister dans l’Ici et Maintenant… Nous somme tous des égoïstes… Les Communautés nous répugnent, les groupes nous regardent suspicieusement, la Patrie, la Famille et le Travail nous maudissent…. Seules les associations d’égoïstes, les communautés contractuelles liées au consentement individuels nous acceptent….

Quelles sont les deux Idéologies qui ont le plus niées l’Individu et les singularités au nom de se soi-disant sentiment faussement fraternel et solidaire ? Le Socialisme et le Christianisme….
Comme la montré Nietzsche, le Socialisme croît lorsque le Christianisme décroît…
Plusieurs visages pour une même figure, ces deux Idéologies exploitent les pensées, les libertés et brisent les autonomies et les indépendances…

Repliement sur soi, au lieu de favoriser un sentiment d’Ouverture, même valeurs partagées avec la Droite telles que celles de Travail, Famille et Patrie ; le socialisme (comme le Communisme ) ne sont que l’expansion édulcorées des valeurs bourgeoises…. « Que les biens soient entre les mains de la communauté qui m'en accorde une partie ou entre les mains des particuliers, il en résulte toujours pour moi la même contrainte, attendu que je ne puis en aucun cas en disposer. Bien plus, en abolissant la propriété personnelle, le Communisme ne fait que me rejeter plus profondément sous la dépendance d'autrui, autrui s'appelant désormais la généralité ou la communauté. Bien qu'il soit toujours en lutte ouverte contre l'État, le but que poursuit le Communisme est un nouvel "État", un status, un ordre de choses destiné à paralyser la liberté de mes mouvements, un pouvoir souverain supérieur à moi; il s'oppose avec raison à l'oppression dont je suis victime de la part des individus propriétaires, mais le pouvoir qu'il donne à la communauté est plus tyrannique encore. (...). » Max Stirner
Au lieu d’ encourager l’autonomie des ouvriers, des exploités ; au lieu d’opérer une critique radicale des structures d’exploitations et d’oppressions, ces théories politiques, cachant une philosophie Chrétienne des plus méprisantes, ne sont rien d’autres que des nouvelles Excroissances du Dogme Léviathanique, Universel et Impérialiste….

Ce champ lexical se retrouve chez des gens comme Lénine et Pétain, Jaurès et Barrés, Marx et Maurras…. Par delà Droite et Gauche, comme le dit Michel Onfray, ne croyez pas au mythe Gauchiste de l’accroissement de salaire, de l’injection d’un quelconque pouvoir d’achat dans les ménages...
« Je ne saurais rien dire de mieux aux ouvriers esclaves de l’usine : à supposer qu’ils ne ressentent pas en général comme une honte d’être utilisés, comme c’est le cas, en tant que rouages d’une machine, et pour ainsi dire, comme un bouche-trou pour les lacunes de l’esprit humain d’invention. Fi ! Croire que l’on pourrait remédier par un salaire plus élevé à l’essentiel de leur détresse, je veux dire leur asservissement impersonnel ! Fi ! Se laisser persuader que grâce à un accroissement de cette impersonnalité, à l’intérieur de la machinerie d’une société nouvelle, la honte de l’esclavage pourrait devenir une vertu ! Fi ! Avoir un prix auquel on cesse d’être une personne, pour devenir un rouage ! Etes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire le plus possible et à s’enrichir le plus possible ? » Nietzsche
Que le prolétaire ou le capitaliste soient propriétaire ne résous pas le problème de la propriété, fille de tous les vices et mère des guerres de profit…
Cette religion du Travail est à combattre au même titre que tous les monothéismes célèbres… Car « tous les hommes se divisent, et en tous temps et de nos jours, en esclaves et libres ; car celui qui n’a pas les deux tiers de sa journée pour lui-même est esclave, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : marchand, politique, fonctionnaire, érudit. » Nietzsche, Humain, Trop Humain, § 283
"Les ouvriers disposent d'une puissance formidable; qu'ils parviennent à s'en rendre compte et se décident à en user, rien ne pourra leur résister. Il suffirait qu'ils arrêtent le travail, considèrent les produits de leur travail comme leurs et en jouissent. Tel est le sens des émeutes ouvrières que nous voyons éclater un peu partout. L'État est fondé sur l'esclavage du travail. Que le travail soit libre, et l'État s'écroule." Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété

L’individualiste sait ce qui le forme et ce qui le dénis… Lui est seul juge de lui-même pour tous ce que le concerne… Sa responsabilité n’est pas une affaire de justification à autrui, mais le rapport avec lui-même… L’examen de conscience est son quotidien…
« Ce n'est que quand je n'attendrai plus ni des individus ni de la communauté ce que je puis me donner moi-même que j'échapperai aux chaînes de - l'Amour; la plèbe ne cessera d'être la plèbe que du jour où elle prendra. Elle n'est plèbe que parce qu'elle a peur de prendre et peur du châtiment qui s'ensuivrait. Prendre est un péché, prendre est un crime, - voilà le dogme, et ce dogme à lui seul suffit pour créer la plèbe; mais si la plèbe reste ce qu'elle est, à qui la faute? A elle d'abord, qui admet ce dogme, et à ceux-là ensuite qui, par "égoïsme" (pour leur renvoyer leur injure favorite) veulent qu'il soit respecté. (…)

Si le Socialiste dit: la Société me donne ce qu'il me faut, l'Égoïste répond: je prends ce qu'il me faut. Si les Communistes agissent en gueux, l'Égoïste agit en propriétaire.
» Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété


Le socialisme est une nouvelle forme d’ascétisme… Il forme une communauté de buts… Le monde est malade, en décadence, impur…. La réalisation des conflits ne peut s’opérer que par le Salut… Le Salut viendra du Parti…. Et voila que réapparaisse les innombrables démon de l’Ancien monde : les Papes, les Gourous, les Textes sacrés, les Représentants de la cause messianique, les schisme, les Péres fondateurs et les excommuniés, le sectarisme dissimulé….
Le ressentiment anime ses deux idéologies que sont le Christianisme et le Socialisme… « Ce sont tous des hommes du ressentiment, ces disgraciés physiologiques, ces vermoulus, il y a là une puissance frémissante de vengeance souterraine, insatiable, inépuisable dans ses explosions contre les heureux, ingénieux dans les travestissements de la vengeance, dans les prétextes à exercer la vengeance. » Nietzsche, Généalogie de la Morale, 111, 64
« On ne devrait pas tenir pour équivalentes révolution et révolte. La première consiste dans un renversement des conditions, de l'état de choses existant ("status") de l'État ou de la société, c'est par conséquent un acte politique ou social. La seconde a, certes, comme conséquence inévitable une transformation des conditions, mais elle n'en part pas. Trouvant son origine dans le mécontentement des hommes avec eux-mêmes, ce n'est pas une levée de boucliers, mais un soulèvement des individus, un surgissement sans égards pour les institutions qui en sortent. La Révolution avait pour but de nouvelles institutions, la révolte, elle Nous amène à ne plus Nous laisser organiser, mais à Nous organiser Nous-mêmes et ne place pas de brillantes espérances dans des "institutions". Combat contre l'ordre établi, puisque, quand elle réussit, celui-ci s'écroule de lui-même, elle n'est que la difficile extraction d u Moi hors de cet ordre. Si Je l'abandonne, il est mort et commence à se décomposer. Or, comme mon but n'est pas son renversement, mais mon élévation au-dessus de lui, mon intention et mon action ne sont pas politiques ou sociales mais, concentrées sur Moi et ma particularité, égoïstes. Toutes les tentatives ayant pour but le soulagement des classes misérables doivent échouer si elles prennent pour principe l'Amour. C'est de l'égoïsme seul que la plèbe doit attendre quelque aide; cette aide, elle doit se la prêter à elle-même, et - c'est ce qu'elle fera. La plèbe est une puissance pourvu qu'elle ne se laisse pas dompter par la crainte. "Les gens perdraient tout respect si on ne les forçait pas à avoir peu", disait l'Épouvantail au Chat Botté. »Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété
La souffrance des faibles et des exclus devient le nouveau Dogme… Les nouvelles valeurs…. La doléance, les complaintes se propagent comme la peste…. Les jalousies sont amplifiées et exploitées…. Le Parti n’en sera que plus bestial, la Vie et la Puissance de l’individu bafouée de plus belle…
« Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage ; ses efforts sont donc, au sens le plus profond réactionnaire. Car il désire une plénitude de puissance de l’Etat telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, même il dépasse tout ce qui montre le passé, parce qu’il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile à la communauté. (…) C’est pourquoi il [...] enfonce aux masses à demi cultivées, comme un clou dans la tête, le mot de justice afin de leur enlever toute intelligence. » Nietzsche, Troisième Considération Intempestive


Nous, individualistes, ne nous reconnaissons d’aucuns partis ni d’aucunes idéologies…. Nous sommes libres d’être et de venir ou nous le voulons, quand nous le voulons, pour qui nous le voulons…. Citoyens du Monde (Proudhon) et apatride, nous cherchons à rencontrer des affinités individuelles pour créer des associations stinériennes d’égoïstes consentis et temporaire….
"L'"égalité des droits" n'est qu'un leurre, car le droit ne signifiant ni plus ni moins qu'autorisation, le droit qu'on nous reconnaît n'est qu'une faveur qu'on nous accorde."Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété

L’Avenir n’est pas notre temps, nous faisons parti du Présent…. Le passé n’est pas notre Avenir, et le Futur ne se construit pas sur les ruines du Passé….. Seul l’Instant est…
Le passé vecteur de Ressentiment ainsi que le futur eschatologique et optimiste sont à proscrire, L’instant, ou tous les devenirs possibles s’incarnent Ici et Maintenant est le Réel vécu intensément et pleinement.
L’Instant est l’espace-temps permettant de comprendre le Vouloir de la Volonté de Puissance… C’est par cette brèche que s’incarnent et se comprennent les devenirs probables liés à l’individu. Percée temporelle permettant la compréhension de notre vouloir, celle-ci se dévoile dans la solitude de l’Etre avec lui-même…
L’Eternel Retour nietzschéen. La Tristesse, l’angoisse, la peur, toutes ses passions tristes reviennent indéfiniment. Ne pas l’accepter, c’est refuser d’assumer le monde tel qu’il est et c’est se résigner au ressentiment permanent. Mais l’Eternel Retour englobe aussi la Joie, L’Allégresse, la Force et, autant que faire se peut, l’on peut vivre son existence sur les principes de Vie et nié les sentiments négateurs de soi et d’autrui. L’Eternel Retour invite à vivre sa vie de telle sorte que l’on voudrait qu’elle se répète inlassablement de telle manière. Nos choix doivent servir à augmenter notre Volonté de Puissance pour atteindre une sorte d’ataraxie …… « Nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans la faculté d'oubli. » Nietzsche
La servitude et l’abus d’autrui ne sont pas un signe de surpuissance, mais bien une preuve de notre impuissance à vivre pleinement……
L’altérité ne se développe pas avec les fausses notions de charité ou de compassion. L’Altérité est un excès de Soi qui déborde sur l’Autre. C’est un flux d’excès de Vie et de Joie englobe Moi et l’Autre…
« Ce n'est que quand je suis sûr de moi et quand je ne me cherche plus que je suis vraiment ma propriété. Alors je me possède, et c'est pourquoi je m'emploie et je jouis de moi. Mais tant que je crois au contraire avoir encore à découvrir mon vrai moi, tant que je pense devoir faire en sorte que celui qui vit en moi ne soit pas Moi, mais soit le Chrétien ou quelque autre moi spirituel, c'est-à-dire quelque fantôme tel que l'Homme, l'essence de l'Homme, etc., il m'est à jamais interdit de jouir de moi. I1 y a un abîme entre ces deux conceptions: d'après l'ancienne je suis mon but, d'après la nouvelle je suis mon point de départ; d'après l'une je me cherche, d'après l'autre je me possède et je fais de moi ce que je ferais de toute autre de mes propriétés -je jouis de moi selon mon bon plaisir. Je ne tremble plus pour ma vie, je la "prodigue". »Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété

Pour comprendre la notre Puissance, parfois la Cruauté est légitime. La Cruauté active et non la Cruauté Réactive celle des barbares et autres fascismes…
La Cruauté active amène l’individu à prendre conscience de son Moi, de son état d’Esclave d’une manière qui peut-être difficile, car la prise de conscience du réel est terrible… C’est une Cruauté psychologique qui est celle de la découverte de notre dépendance et de nos chaînes invisibles qui nous encerclent de part et d’autres.
"Comment pouvez-vous être vraiment uniques, tant qu'il reste entre vous la moindre trace de dépendance, la moindre chose qui n'est pas vous et rien que vous? Tant que vous restez enchaînés les uns aux autres, vous ne pouvez parler de vous au singulier; tant qu'un "lien" vous unit, vous restez au pluriel, à vous douze vous faites la douzaine, à mille vous formez un peuple, et à quelques millions l'humanité!"Max Stirner, Extraits de l’Unique et sa Propriété


Soleil Noir
Ecrit par soleilnoir, à 00:38 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  grasdepoulet
13-03-06
à 13:36

"La pitié, la compassion, la solidarité : sentiments négateurs au possible, ils s’opposent aux sentiments positifs et générateurs de vie, tels que la Volonté de puissance, la force, l’énergie" . On peut m'expliquer clairement c'est quoi la "force" ?, la "Volonté de Puissance" , l'"energie" ? ? Ca sonne bien, c'est joli comme phrase mais ca ne veut pas dire grnad chose.

"Nous, individualistes, ne nous reconnaissons d’aucuns partis ni d’aucunes idéologies…. "  ...euh pourtant tu tes sens oligé d'ecrire un long, tres long manifeste .

"Nous sommes libres d’être et de venir ou nous le voulons, quand nous le voulons, pour qui nous le voulons…. Citoyens du Monde (Proudhon) et apatride, nous cherchons à rencontrer des affinités individuelles pour créer des associations stinériennes d’égoïstes consentis et temporaire…. ". C'est encore tres joli comme phrase mais c'est quoi "une association stirnérienne d'égoistes consentis et temporaire" ? ? ? parceque là on en reste à de la rhétorique, c'est bien joli mais c'est creux.

.. ah oui y'a beaucoup de mots commençant par des lettres majuscules : on critique le Parti, le Socialisme,  le Travail, l'Ascétisme, le Ressentiment, le Passé, le Futur etc mais on glorifie l'Etre, le Ici et Maintenant, l'Allégresse, la Force, la Vie, la Volonté de Puissance, l'Eternel Retour, le Moi, l'Autre, la Cruauté, etc...

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  Anonyme
13-03-06
à 15:07

Médiocrité stirnérienne: spéculation rhétorique et friche théorique

Stirner (comme ses disciples d'aujourd'hui) oublie une chose: le nihilisme individualiste est aussi une Idéologie. Secondo, celle-ci est bien plus "bourgeoise" que le socialisme de son époque. Il n'y a qu'à lire cette condescendance à l'égard du monde ouvrier, ce monde aliéné au salariat non pas par manque d'imagination mais simplement par faim.

Par ailleurs, Stirner fait partie de cette catégories d'anarchistes qui aiment à jeter le bébé avec l'eau du bain. Ou plutôt, qui pensent que c'est en tirant sur l'ambulance qu'on s'émancipe de la maladie. Désolé, M. Stirner, mais ce n'est pas par un trop plein de pitié, de compassion, de solidarité ou d'amour que ce monde est devenu aussi cruel. C'est par un manque de tout cela, et par un galvaudage de ces valeurs. Quant à la "Volonté de puissance", on sait où elle nous mène...

A une époque où il est de bon ton de se refuser à passer à l'âge adulte avant 45 ans, je m'étonne que Stirner ne soit pas plus lu de nos jours. A côté, Michel Onfray passerait presque pour un vieux con moralisateur. A quand L'Unique et sa propriété en Bibliothèque Rose?

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  Luc
14-03-06
à 11:18

verbalisme creux

n'en déplaise à "Soleil Noir" : on attend de savoir en quoi la solidarité serait un sentiment "négateur au possible", sic. Quant à la mettre sur le même plan que la... pitié, la compassion, etc. : il faut ou bien, être inculte (ce qui ne semble pas être ici le cas), ou bien alors, vouloir pousser Bernadette un peu loin dans les orties.
Répondre à ce commentaire

  soleilnoir
14-03-06
à 11:58

Ce texte c'est juste de la philo... 
c'est de l'abstraction pure, donc ça n'a aucune prétention ce n'est presque pas politique finalement....
C'est juste que je trouve que de Nietzsche, n'en retenir que le coté Nazi, c'est un peu juste, mais bon, à chacun sa vision....
Pour ce qui est des associations stinériennes, pour ma part, elles sont la définition même des syndicats révolutionnaires et des anarcho-syndicalistes, ne se réclamant pas d'un parti et voulant l'autonomisation des hommes....
Quand aux sentiment de Pitié, Compassion, Solidarité, Stirner et Nietzsdche critique l'utilisation de ces sentiments par les religions et les partis de tous bords... Ce n'est pas de la "vrai" solidarité, si elle ne vient pas de soi-même, si on fait les choses pour la bonne conscience et la bonne image de soi.... C'est tout ce que je voulait dire...
Bien évidemment, La solidarité et la conscience de classe sont importantes et permette de souder les luttes....
Quand à tirer sur l'ambulance, je préfère être mon propre médecin et que chacun puisse se guérir soi-même, la représentativité, très peu pour moi.... Il faut aider chaque exploité à s'autonomiser.... C'est plus important que lui faire croire que rouler pour la Gloire d'un Parti ,cela va le sauver....
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  Luc
14-03-06
à 16:47

Re:

Merci de ta réponse. Pour ce qui est de ne retenir de Nietzsche que le côté "nazi", on est bien d'accord de l'absurdité ; quant à Stirner, il faut peut-être aussi tenir compte, de ce que le sens de certains mots a pu évoluer depuis. Mais disons que, vu le sens qu'ils ont aujourd'hui, j'ai pu être heurté de voir ce texte mettre sur le même plan la pitié-compassion etc., et la solidarité, qui me semblait être d'un autre registre. Mais bon, puisque tu indiques qu'il ne s'agit pas de la vraie solidarité, d'accord ici encore. Pour le reste je ne suis pas sûr que l'on puisse être son propre médecin, et j'ai plutôt tendance à croire que l'union fait la force, mais bon, vaste débat... Peut-on seulement le traiter avec des mots ? Je crois me rappeler que Marx, dont on peut regretter que ses successeurs l'aient un peu oublié sur ce point, disait qu'un pas en avant du mouvement réel, vaut mieux qu'une douzaine de programmes...
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  libertad
14-03-06
à 17:25

Re: Re:

Soleil noir, peux-tu me contacter par mail, merci.
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  soleilnoir
15-03-06
à 01:55

Re: Re:

Salut ! !

Ce texte je l'ai écrit car je trouve qu'on oublie trop souvent la notion d'individu....
Mais je ne suis pas pour un individualisme à la "bourgeoise", comme Stirner l'était d'ailleurs, c'est vrai ! Même que ses enfants ont été élevé dans la plus pure tradition catho .....Et que Stirner à été le livre de chevet des plus grands despostes (Lénine, Mussolini aussi je crois...).... Mais je trouve que cet auteur est tout de même intéressant à lire... c'est vrai que les notions d'individu n'ont plus la même signification dans le libéralisme d'aujourd'hui qu'au 19ème siècle....
 Je pense que l'individu se construit par rapport aux autres et les affinités, les intersubjectivités qui en découlent... Je suis contre l'individualisme bourgeois qui n'est qu'un faux individualisme car il se construit en exploitant les autres....  C'est un individu qui ne se construit pas lui-même....
Ce qui m'ennuie souvent, et cela se retrouve beaucoup dans la philosophie marxiste d'ailleurs,  est que l'on pense avant tout en terme de "masses", alors que je trouve qu'on ne parle pas assez de l'individu, qu'on y fait trop l'impasse....
Je pense que les individus créés la masse et non l'inverse....
Il est clair que cela est de la philo ou de la rhétorique... Je suis d'accord, c'est pas avec cela qu'on va régler les problèmes.... Mais, je pense qu'une réflexion sur soi est toujours importante avant d'entrer dans le champ politique....
C'est le principal reproche que je fait à la philosophie marxiste ( avec la dictature du prolétariat), c'est qu'elle ne pose pas la question de l'individu, ou, en fait trop l'impasse.... Même si chez les marxiste il y a des choses qui m'intéresse... (Notion du Droit par exemple..)
De plus, j'étais intéresser par la lecture que faisait Onfray de Nietzsche car je trouve que cet auteur peut être pris dans un point de vue anarchiste... Même si je ne suis pas d'accord sur tous, notamment la notion de Surhomme qui me pose plus problème que la Volonté de Puissance....

Voila.....
C'était juste pour éclaicir un peu ma pensée....

Soleil Noir
Répondre à ce commentaire

  soleilnoir
15-03-06
à 13:36

Re: Re: Re:

comment te joindre ?
j'ai envoyé un mail à l'adresse mail d'endehors...
Répondre à ce commentaire

  Tzitzi
15-03-06
à 14:33

Rosi, rosa, rosum

Bref, la Morale, l’Education, pervertissant l’Individu. C’est une réalité non ? Avec tous ses ‘’théologiens(iennes)’’, gardiens(iennes) du dogme, qu’ouï-je du Temple, même si Dieu est mort et qu’il faut anéantir pour gouverner en son nom.

 

Doit-on continuer à faire des enfants impeccables ? ‘’Soleil Noir’’ donne la réponse avec des ‘’sentiments positifs et générateurs de vie’’. A contrario de fabriquer des ‘’infériorités’’, l’important n’est-il pas d’entrée de prendre ses distances, de balancer nos putains de bagages, peurs et angoisses acquises par la comparaison sociale.

 

Il ne s’agit pas de modifier les privilèges, les ‘’rangs’’, de ce qui change les différences de ‘’traitement’’ entre individu, mais La condition humaine. Ni d’avoir moins de compassion, moins de solidarité, mais de libérer les trajectoires de chacun(une) et de donner une accessibilité globale aux connaissances, annihilant ainsi l’envie (Mmmmh, cette odeur fétide que de posséder), facteur d’émotion, comme la jalousie, devenant de l’hostilité à autrui.

 

Concernant les idées des philosophes, entre la justification étroite de l’un, l’apologie naïve de l’autre, l’égoïsme ou l’altruisme donc, fais ton choix camarade !

 

D’ailleurs à ce stade, j’emmerde mon cul. Amen.

Répondre à ce commentaire

  CHEL
24-08-06
à 02:59

Nietzsche est un dangereux facho !

Nietzsche est de retour...

des auteurs littéraires, des philosophes en vogue se réclament de lui.

 

Il y a dans les écrits de Nietzsche un nauséabond et dangereux fascisme.

Certes Nietzsche n'est probablement pas antisémite, mais sa philosophie, par bien des aspects, entre profondément en symbiose avec une part fondamentale du nazisme.

 

On a pu voir et entendre lors d'une émission littéraire à la TV quelqu'un qui passe pour un homme de lettre et d'esprit nous expliquer que Nietzsche est un homme libre, un penseur hédoniste.... parmi les nombreuses personnes présentes, aucune protestation, personne pour éclairer le téléspectateur sur les infamies grosses de meurtres massifs qu'a écrit ce triste personnage, personne pour rappeler par exemple qu'il a écrit: "Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu'on les aide encore à disparaître !" L'Antéchrist

 - Avant-propos - §2

On combat avec raison les idées du Front National, car on sait où ces idées mènent, on sait qu'elles sèment la haine et le meurtre.

Nietzsche écrit 10 fois pire, 100 fois pire et qui le combat ?
 

Nietzsche inspiration et caution idéologique d'un néo-fascisme qui avance masqué,

d'un néo-fascisme lourd de menace pour l'homme, pour la justice, pour la fraternité

d'un néo-nazisme "présentable", débarrassé de son anti-sémitisme.

 

Dans Par delà le bien et le mal - Première partie / Des préjugés des philosophes- §6 Nietzsche a écrit :

« De fait, si l’on veut comprendre ce qui a donné le jour aux affirmations métaphysiques les plus transcendantes d’un philosophe, on fera bien (et sagement) de se demander au préalable : à quelle morale veulent-elles (ou veut-il) en venir ? »

Et bien d'accord, prenons-le au mot, à quelle morale Nietzsche veut-il en venir ?

 

Quelques citations vont nous éclairer, mes commentaires sont entre crochets [ ] :

 

Par delà le bien et le mal

 

« Il faut aller ici jusqu'au tréfonds des choses et s'interdire toute faiblesse sentimentale : vivre, c'est essentiellement dépouiller, blesser, violenter le faible et l'étranger, l'opprimer, lui imposer durement ses formes propres, l'assimiler ou tout au moins (c'est la solution la plus douce) l'exploiter » Par-delà le bien et le mal - § 259 // trad. G. Bianquis, UGE, 10 / 18, 1970.

___________

« [...] ces esprits faussement qualifiés de "libres"; [...] sont [...] des écrivailleurs au service du goût démocratique et de ses "idées modernes",[...] leurs deux comptines et doctrines les plus ressassées sont " l’égalité des droits " et " la pitié pour tous ceux qui souffrent " ; la souffrance elle-même, à leurs yeux, est une chose qu’il convient d’abolir.
Nous [...] pensons exactement le contraire,[...] notre volonté de vivre s’intensifie [...] jusqu’à devenir volonté de puissance absolue; nous croyons que la dureté, la violence, l’esclavage [...] tout ce qui est mauvais, terrible, tyrannique en l’homme, ce qui tient en lui du fauve et du serpent, sert aussi bien l’élévation de l’espèce "homme" que son contraire. »
Par-delà le bien et le mal - Deuxième partie / L’esprit libre - § 44

[ Si on suivait ce raisonnement dangereusement délirant de Nietzsche, il faudrait donc conclure qu'Hitler a servi l'élévation de l'homme autant que Socrate ! ]

___________

« Il y a dans l'histoire de la société un point de déliquescence et de sensiblerie maladive où cette société elle-même prend parti pour celui qui lui nuit, pour le criminel, cela le plus sérieusement et le plus honnêtement du monde. Punir lui semble en quelque façon injuste; pour sûr l'idée du "châtiment" et "l'obligation de punir" lui font mal, lui font peur. "Ne suffit-il pas de le mettre hors d'état de nuire? A quoi bon châtier par surcroît? Châtier est en soi une chose effroyable". C'est en posant ainsi le problème que la morale du troupeau, la morale de la peur, tire ses dernières conséquences. » Par-delà le bien et le mal - cinquième partie - § 201

« avec l'aide d'une religion qui était à la solde des désirs les plus sublimes de l'animal de troupeau, les choses en sont venues au point que nous trouvons jusque dans les institutions politiques et sociales l'expression de plus en plus évidente de cette morale; le mouvement démocratique recueille l'héritage du mouvement chrétien. Mais que ce mouvement soit encore beaucoup trop lent et trop endormi pour les plus impatients, les malades et les accrocs de cet instinct, c'est ce qu'expriment les hurlements de plus en plus furieux, les grincements de dents de moins en moins dissimulés de ces chiens d'anarchistes qui errent à travers les rues de la civilisation européenne; apparemment en conflit avec les paisibles et laborieux démocrates et idéologues de la révolution, plus encore avec les grossiers philosophâtres et les illuminés sectaires qui se déclarent socialistes et veulent la "société libre"; mais en réalité tous sont unis dans la hostilité foncière et instinctive de toute autre forme de société que celle du troupeau autonome (allant jusqu'au refus des concepts de "maître" et de "serviteur" - ni dieu ni maître, dit un slogan socialiste); tous d'accord dans la résistance opiniâtre à toute prérogative individuelle, à tout droit préférentiel ........ tous unis aussi dans la religion de la pitié, de la sympathie pour tout ce qui sent, vit, souffre, ......... dans l'impuissance quasi féminine à voir souffrir, à faire souffrir, unis dans l'obscurcissement et l'amollissement involontaires qui semblent menacer l'Europe d'un nouveau bouddhisme » Par-delà le bien et le mal - cinquième partie- § 202

___________

 

« [...] on se méprend sur la "nature" aussi longtemps que l'on cherche encore je ne sais quel germe "morbide" au fond de ces êtres robustes comme les fauves [...] Il semble que règne chez les moralistes la haine de la forêt vierge et des tropiques, et qu'il faille à tout prix discréditer "l'homme tropical" en le présentant comme une forme morbide et dégénérée de l'homme, ou comme son propre enfer et sa propre torture. Et tout cela pourquoi? Au profit [...] des hommes "moraux"? Des médiocres? » Par-delà le bien et le mal - cinquième partie- §196

 

[ Le fauve chez l'homme ne serait donc pas à discréditer, bien au contraire : celui qui se comporte comme un fauve - sans compassion, sans pitié, sans fraternité - voilà l'homme robuste ! ]

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« [...] un philosophe devrait s’arroger le droit de considérer le vouloir sous l’angle de la morale,
— de la morale conçue comme science des rapports de domination dont procède le phénomène "vie". »
Par-delà le bien et le mal - Première partie / Des préjugés des philosophes - § 19

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« Un homme profond, […] profond d'esprit autant que de désirs, doué par surcroît de cette bienveillance profonde capable d'une sévérité et d'une dureté qui se confondent facilement avec elle, un tel homme ne peut penser à la femme qu'à la manière d'un Oriental : il doit voir dans la femme une propriété, un bien qu'il convient d'enfermer, un être prédestiné à la sujétion et qui s'accomplit à travers elle. » Par-delà le bien et le mal - §238

 

 

L'État chez les Grecs.

 

« Pour que l'art puisse se développer sur un terrain fertile, vaste et profond, l'immense majorité doit être soumise à l'esclavage et à une vie de contrainte au service de la minorité et bien au-delà des besoins limités de sa propre existence. Elle doit à ses dépens et par son sur-travail dispenser cette classe privilégiée de la lutte pour l'existence afin que cette dernière puisse alors produire et satisfaire un nouveau monde de besoins. » L'État chez les Grecs


["Si le salut doit être payé au prix des souffrances d'un enfant, alors je rends mon billet" s'écrie Dostoïevski par la bouche d'Ivan Karamazov. Encore ne s'agit-il que de la souffrance d'un innocent.
Que dire de l'esclavage de milliers d'êtres humains ? Si la culture, l'art doivent être payés au prix de l'esclavages de milliers d'hommes, alors je rends mille fois mon billet !

 

  " [...] Si celui qui a lu beaucoup de livres pense que je suis un primitif

  parce que j'en ai lu aucun alors il devrait jeter tous ses livres

  et chercher celui qui dirait que nous sommes tous frères et sœurs devant Dieu

  et que nous aussi nous avons le droit de vivre [ et de vivre libre ! ]. "
Discours de Roy Sesana, Bushman du Kalahari devant le parlement suédois le 13 déc. 2005 ]

 

L'Antéchrist


« Qu'est-ce qui est bon ? Tout ce qui exalte en l'homme le sentiment de puissance, la volonté de puissance, la puissance même. Qu'est ce qui est mauvais ? Tout ce qui vient de la faiblesse.
Qu'est-ce que le bonheur ?
Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. Non d'être satisfait, mais d'avoir davantage de puissance. Non pas la paix, mais la guerre. […]
Périssent les faibles et les ratés ! Premier principe de notre philanthropie. Et il faut même les y aider. Qu'est-ce qui est plus nuisible qu'aucun vice? La compassion active pour tous les ratés et les faibles - le Christianisme… »
L'Antéchrist - Avant-propos - §2

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Nous posions la question (comme nous y invitait Nietzsche lui-même) à quelle morale Nietzsche veut-il en venir ? 

La réponse est donnée on ne peut plus clairement par Nietzsche lui-même, c'est le contre-pied absolu de la morale évangélique (ou bouddhiste ou républicaine) : « s'interdire toute faiblesse sentimentale : dépouiller, blesser, violenter le faible et l'étranger, l'opprimer, l'exploiter ; périssent les faibles et les ratés ! »

 

Le Front National dirait le 100ème de cela, ce serait jugé (avec raison) insupportable.
Nietzsche le dit et ça ne gène apparemment personne ou presque ! Et pourtant de tels écrits sont lourds des pires menaces pour nous tous !

 

Quand donc un nouveau Camus se lèvera-t-il pour prendre la défense des opprimés et de l'homme face à ce prophète de la haine (que certains veulent nous faire prendre pour un prophète de liberté et de bonheur ! ) ?

 

«  [...] Vous avez supposé qu'en l'absence de toute morale humaine ou divine les seules valeurs étaient celles qui régissaient le monde animal, c'est-à-dire la violence et la ruse.[...] Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens et c'est l'homme, parce qu'il est le seul être à exiger d'en avoir. Ce monde a du moins la vérité de l'homme et notre tâche est de lui donner ses raisons contre le destin lui-même. Et il n'a pas d'autres raisons que l'homme et c'est celui-ci qu'il faut sauver si l'on veut sauver l'idée qu'on se fait de la vie. Votre sourire et votre dédain me diront : qu'est-ce sauver l'homme ? Mais je vous le crie de tout moi-même, c'est ne pas le mutiler et c'est donner ses chances à la justice qu'il est le seul à concevoir. [...] Vous êtes l'homme de l'injustice et il n'est rien au monde que mon cœur puisse tant détester. »  Albert Camus "Quatrième lettre" [juillet 1944], in Lettres à un ami allemand. Essais, "Bibliothèque de la Pléiade", Paris, Gallimard, pp. 239-243

 

Ecoutons aussi ce que disait Abraham Heschel (dont presque toute la famille a été exterminée

à Auschwitz et Treblinka) en 1943 : « Jamais encore la terre n'a été imbibée d'autant de sang. Des hommes se sont révélés être des esprits malfaisants, monstrueux et pervers [...] 

Le monde ressemble à une fosse à serpents. Nous ne y sommes pas enfoncés en 1939, ni même en 1933 [avènement de Hitler au pouvoir en Allemagne]. Nous y sommes descendus depuis bien des générations, et les serpents ont fait pénétrer leur venin dans le sang de l'humanité en nous paralysant peu à peu, en engourdissant progressivement nos nerfs, en obscurcissant nos esprits, en assombrissant notre vision. Le bien et le mal, qui autrefois étaient aussi distincts que le jour et la nuit, se sont emmêlées dans une sorte de brouillard. Dans notre vie quotidienne, nous nous sommes mis à adorer la force, à mépriser la compassion, à ne plus respecter aucune loi, à n'obéir qu'à nos appétits insatiables. »  Abraham Heschel "Quest for God" [1943] p.147 et p.149

ou "La sainteté en paroles/ Abraham Heschel" Edward K. Kaplan (cerf 1999) p.172-173

 

 

             Gabriel CHEL, le 12 août 2006

 

Sources de mes citations :

 

Par delà le bien et le mal
http://www.cvm.qc.ca/encephi/contenu/textes/Nietzsche1.htm
http://www.cvm.qc.ca/encephi/contenu/textes/nietzsche2.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nietzsche
http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche
http://sergecar.club.fr/textes/niestzsche1.htm
http://mper.chez-alice.fr/oeuvres/Nietzsche/pbm/PBM5/pbm196.html
http://mper.chez-alice.fr/oeuvres/Nietzsche/pbm/PBM5/pbm201.html
http://mper.chez-alice.fr/oeuvres/Nietzsche/pbm/PBM5/pbm202.html

L'Antéchrist/ Avant-propos

http://fr.wikisource.org/wiki/L'Ant%C3%A9christ_(Nietzsche)#Avant-propos

http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche

 

L'État chez les Grecs

http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche

 

 

 


Répondre à ce commentaire

  soleilnoir
24-08-06
à 10:45

Re: Nietzsche est un dangereux facho !

c'est vraiment dommage de faire un raccourci de Nietzsche comme cela....

cela dit, ce n'est pas la première fois, et, malheureusement, il est courant que des gens ne sachant pas interpréter Nietzsche se permette de prélever les phrases les plus ambigü et leur donner le sens désiré...

car nietzsche a pourtant comndamner tous les fascismes... et beaucoup d'antifasciste se sont retrouvé enNietzsche :

http://www.lyber-eclat.net/lyber/montinari/1edition.html

Nietzsche a également condamné l'antisémitisme :

« Il y a quelque temps, un certain Theodor Fritsch de Leipzig m’a écrit. En Allemagne, il n’existe pas d’engeance plus impudente et crétine que ces antisémites. Je lui ai adressé, en signe de remerciement, un beau coup de pied en forme de lettre. Cette canaille ose prononcer le nom de Zarathoustra. Immonde ! Immonde ! Immonde ! »

  • Voici un extrait de cette lettre à Theodor Fritsch, datée du 29 mars 1887 :
« Croyez-moi : cette invasion répugnante de dilettantes rébarbatifs qui prétendent avoir leur mot à dire sur la "valeur" des hommes et des races, cette soumission à des "autorités" que toutes les personnes sensées condamnent d'un froid mépris ("autorités" comme Eugen Dühring, Richard Wagner, Ebrard, Wahrmund, Paul de Lagarde - lequel d'entre eux est le moins autorisé et le plus injuste dans les questions de morale et d'histoire ?), ces continuelles et absurdes falsifications et distorsions de concepts aussi vagues que "germanique", "sémitique", "aryen", "chrétien", "allemand" - tout ceci pourrait finir par me mettre vraiment en colère et me faire perdre la bonhomie ironique, avec laquelle j'ai assisté jusqu'à présent aux velléités virtuoses et aux pharisaïsmes des Allemands d'aujourd'hui. - Et, pour conclure, que croyez-vous que je puisse éprouver quand des antisémites se permettent de prononcer le nom de Zarathoustra ? »
  • « Acquérir la puissance, cela se paie cher. La puissance abêtit… » (Crépuscule des idoles).

Oser affirmer que Nietzsche est fasciste après ces citations.....

de plus dans les liens ci-dessus je me permet de prélever ceci :

Les falsifications

  • La thèse selon laquelle Nietzsche était antisémite est réfutée par Sarah Kofman, dans Le mépris des Juifs, où elle recense tous les textes de Nietzsche parlant de ce sujet (voir également Yirmiyahu Yovel, Les Juifs selon Hegel et Nietzsche, qui parvient aux mêmes conclusions, et De Sils-Maria à Jérusalem, dirigé par Dominique Bourel et Jacques Le Rider, Le Cerf, 1991). Voir également l'avis d'un rabin sur cette question : Entretien avec Reb Weisfish. Sur ce point, on peut résumer ainsi la position de Nietzsche, en affirmant que Nietzsche est foncièrement anti-antisémite :
- Nietzsche éprouve une grande admiration pour la période biblique ;
- Nietzsche critique sévèrement les prêtres de la période du second temple ; selon lui, les prêtres juifs ont contribué à renverser la hiérarchie naturelle des valeurs, et, en cela, ils se sont montrés vindicatifs et dangereux. Les critiques contre les prêtres juifs de cette période sont très violentes.
- En ce qui concerne la diaspora, les Juifs sont pour Nietzsche bien plus qualifiés pour les grands problèmes de la philosophie que tout autre peuple, i.e. ils ont, en Europe, la supériorité intellectuelle. Nietzsche reconnaît l'importance décisive des penseurs juifs du Moyen Âge pour la civilisation occidentale. Il se réjouissait également de voir que l'on trouvait des juifs parmi ses premiers lecteurs, alors qu'il voyait avec un certain dégoût comment ses œuvres étaient interprétées par des Allemands. Après sa mort, bien des intellectuels juifs s'intéressèrent à ses œuvres.
« Et c’est pourquoi nous autres, les artistes, entre les spectateurs et les philosophes, nous avons pour les juifs - de la reconnaissance. »
- Les antisémites sont pour lui l'incarnation du ressentiment le plus laid :
« Depuis que Wagner était en Allemagne il s’abaissait peu à peu à tout ce que je méprise – et même à l’antisémitisme. »
« je ne puis les souffrir non plus, ces nouveaux spéculateurs en idéalisme, ces antisémites qui aujourd'hui se font l'œil chrétien, aryen et bonhomme et par un abus exasperant du truc d'agitateur le plus banal, je veux dire la pose morale, cherchent à soulever l'élément "bête à cornes" d'un peuple. »
L'antisémitisme est l'une « des aberrations les plus maladives de l’auto-contemplation hébétée et fort peu justifiée du Reich allemand. »
Nietzsche a utilisé la rhétorique antisémite de son temps, mais en en inversant le sens : par exemple, prenant au pied de la lettre le slogan antisémite qu'il y avait trop de Juifs en Allemagne, Nietzsche estime que la solution consisterait peut-être à expulser les antisémites (et non les Juifs donc), afin qu'un tel sentiment d'hostilité disparaisse, et que la culture juive puisse profiter à la culture allemande et à l'Europe. Il reste que Nietzsche utilise parfois des lieux communs antisémites (l'image du Juif riche par exemple), mais jamais il n'a appelé à une quelconque haine envers les Juifs, étant donné l'idée qu'il se faisait de leur importance décisive pour l'avenir de l'Occident.
  • Si ses écrits (trente ans après sa mort) ont servi de caution, avec bien d'autres "classiques" de la culture allemande (Goethe, par exemple, qui n'avait pas non plus bonne opinion des vertus allemandes), au régime nazi, avec l'aide de la sœur de Nietzsche, c'est qu'ils ont été utilisés sans scrupule pour bâtir une idéologie et une propagande contraire à sa pensée. Cette utilisation n'a pourtant été possible qu'au prix d'une falsification des textes (falsification démontrée dans le livre de Karl Schlechta, Le cas Nietzsche), et d'une condamnation de certains des aspects de sa pensée que les nazis ont perçus comme anti-germaniques et philosémitiques.
  • De même, la doctrine de Nietzsche, sans être foncièrement individualiste (car hiérarchique), critique l'idée d'un asservissement de l'individu d'exception à la masse, asservissement qui lui répugne profondément. À coté d'un réel mépris pour les systèmes démocratiques (aspect exploité par le régime nazi) dans la mesure où l'égalitarisme prétend s'imposer en tout domaine (mais non en tant qu'il peut s'incrire dans une hiérarchie - le mépris de Nietzsche sur ce point doit être nuancé), il existe évidemment chez Nietzsche un mépris au moins équivalent pour les systèmes totalitaires, qui épuisent les peuples et les dépossèdent de leur avenir en détruisant les germes de la culture. Nietzsche méprise également les idéologies raciales (il parle ainsi de « fumisterie des races »), et dénonce sans ambiguité les affabulations du mythe aryen ("balourdise aryenne" qui n'existe que par une falsification de l'histoire).
  • Si l'on prend en compte ce que Nietzsche a écrit dans "L'Antéchrist" (en 1888) au 61e "chapitre" où il écrit "Ah ! ces Allemands ce qu'ils nous ont déjà coûté ! En vain - cela a toujours été l'œuvre des Allemands. (…) Ce sont mes ennemis à moi, je le reconnais, (…) je méprise en eux toutes sortes de malpropretés dans les concepts de valeurs, de lâcheté (…) Ils ont, depuis un millénaire, embrousaillé et embrouillé tout ce qu'ils touchaient de leurs doigts (…) ils ont aussi sur la conscience la plus malpropre sorte de christianisme qu'il y ait, la plus incurable, (…) le protestantisme… Si l'on ne peut pas en finir avec le christianisme, ce sont les Allemands qui en sont la cause…". Suite à cet écrit accablant pour les Allemands (et pour le Reich qu'il perçoit comme un abrutissement), les divergences de la sœur de Nietzsche et les soi-disant "écrits précurseurs" du nazisme n'ont plus aucun sens… En tout cas pour le cas Nietzsche.
  • Aujourd'hui encore, des thèses erronées restent en circulation. Compte tenu de la complexité de la pensée de Nietzsche, des interprétations parfois contradictoires qu'on peut en faire si on ne lit pas tous les textes de Nietzsche attentivement (la forme aphoristique est une source d'erreurs pour les lecteurs pressés), et des variations dans les admirations qu'il peut exprimer (le cas de Wagner, tour à tour adulé et méprisé par Nietzsche, étant significatif), cela est d'ailleurs peu surprenant : la pensée de Nietzsche est demeurée totalement inconnue à bon nombre de lecteurs, et des interprétations et évènements ultérieurs se retrouvent amalgamés à l'idée que l'on s'en fait plutôt qu'à cette pensée elle-même. À partir de l'ensemble de ces interprétations de Nietzsche, on peut diviser schématiquement les commentateurs en deux groupes :
ceux qui ont repris Nietzsche en laissant de côté, selon le reproche courant fait par le deuxième groupe, les aspects anti-humanistes explicites et particulièrement durs (inégalité des hommes, une certaine forme d'eugénisme, le rôle important de la force dans la politique au détriment de la raison, etc.).
ceux qui voient en Nietzsche un auteur qui contribue à l'avènement du fascisme et du nazisme, et auxquels il est reproché de ne pas tenir compte de passages qui le distinguent de ces formes de totalitarisme, de faire de la pensée par-delà bien et mal une apologie inévitable de la violence et de la destruction, alors qu'il s'agit selon eux de penser le monde même dans ses aspects moralement insoutenables (violence de la politique, sélection sociale et communautaire comme des faits naturels, etc.).

Enfin pour finir :

http://www2.france-jeunes.net/lire-f-nietzsche-critique-de-la-morale-18565.htm

F. Nietzsche, critique de la morale

Que veut Nietszche exactement ? Nietszche est fou, il se contredit. On ne peut pas déterminer univoquement le sens de sa pensée. Il est à interprêter. Lui-même décrivait le processus de connaissance comme un processus d'interprétation et non de recherche de la vérité.