Lu sur
Samizdat.net : "Enoa-ru est un procédé d’échange pas comme les autres, au parc Yoyogi, à Tokyo, qui préfère faire circuler du matos, de la bouffe, des vêtements gratuitement plutôt que d’avoir à payer / faire payer pour ça… Et chaque mardi se tient un atelier peinture. Le parc Yoyogi est un des plus grands parcs de Tokyo. Environ 300 personnes y ont installé des tentes et des huttes bleues pour y vivre. Au Japon on nous appelle souvent les « personnes sans maison » (« Homeless people »), mais je pense que nous sommes comme des squatteur-euse-s. Je veux dire, parmi les gens qui vivent au parc Yoyogi, il y en a qui sont là par choix.
Ici, au parc Yoyogi, nous créons notre vie et notre travail par nous-mêmes. La société japonaise s’arrange toujours pour gêner les personnes sans domicile et les virer de là où elles s’installent. Au Japon, squatter est illégal et les squatteur-euse-s sont traité-e-s comme des personnes problématiques. A tout moment, la police peut les expulser.
Je pense que la vie et les activités à Yoyogi valent le coup et constituent une facette fascinante de la culture contemporaine. A vrai dire, la société capitaliste a elle-même créé le besoin d’une communauté au parc Yoyogi. Nous devons faire en sorte que le parc Yoyogi continue d’être occupé.
Misako Ichimura
tabitabitocotom (a) yahoo.co.jp
Traduction rapide de l’anglais du texte « Squatted tent city in Tokyo, Japan » paru sur http://squat.net/en/news/tokyo231004.htm… le 23 octobre 2004.
Source : Zanzara athée – https://squat.net