: "Et comme tout le monde nous attendons avec impatience et fébrilité la mort du pape. Il y a bien quelques signes encourageant, un microbe par çi, un virus par là mais malheureusement rien de définitif. Cette vieille carne est foutue de nous en remettre pour vingt ans. Bon si c’est pas lui ça sera un autre mais celui là est particulièrement détestable. Enfin...
Va faire un éditorial sur un non événement. Heureusement l’actualité sociale nous réserve en ce moment de quoi réfléchir. La proximité du referendum sur l’Europe agitant la CGT de manière significative, il est amusant de noter que les grands médias, télévision en tête, se régalent de constater qu’il puisse y avoir un débat interne dans cette confédération et, partant, sont presque prêts à nous affirmer que rien ne va plus chez les Thibaud’s brothers. Nous ne sommes pas à la Fédération anarchiste des forcenés de l’adhésion à la CGT, les individus sont entièrement libres de se syndiquer ou non au syndicat qu’ils désirent (pas à la CFDT quand même ! Si ?) et comme dans de multiples organisations de saines opinions de sains débats peuvent mûrir, évoluer et faire avancer les choses. Pourquoi après tout n’en serait-il pas de même à la CGT ? Il s’agit en l’occurence de savoir si oui ou non le corps électoral doit donner sur accord à la constitution européenne. Belle affaire sans doute sur laquelle nous reviendrons en temps voulu, mais le temps n’est désormais plus ou les positions de l’ex centrale communiste ne pouvait souffrir d’aucune contestation. C’était la démocratie ou mon poing dans la gueule. Certes il y a bien toujours quelques nervis ricardisés amateurs de service d’ordre musclé et adhérents au fan club de Pif le chien, certains animateurs de Radio libertaire en ont fait les frais il y a quelques mois, mais reconnaissons que les temps, et nous ne pouvons pas reéllement nous en plaindre, ont un peu changé.
Plus inquiétant et syndicalement plus porteurs, sont les menaces qui pèsent sur la réduction du temps de travail. Les trente cinq heures (c’est trente de trop je sais !) n’ont pas été le fruit d’une lutte sociale, mais il n’empêche qu’elles sont là et bien là même si au bout du compte elles n’ont jamais pu générer une régression de la précarité et du chômage comme les sociaux démocrates nous l’avaient prédit.
Travailler pour vivre ou vivre pour travailler, par Pierre,
page 3
On commémore puis on oublie, par Maurice Rasjfus, page 6
Des militants d’Act Up poursuivis en justice, par Patrick
Schindler, page 6
L’extrême-droite contre l’avortement, par Jocelyn Bezecourt,
page 7
Au Struthof aussi, il y avait un camp, par Pierre Liebrecht,
page 9
La démo cra cra, la démocraCIA, par Jacques Langlois, page 11
L’économie sociale et solidaire, c’est pas encore l’anarchie, par
Justhom, page 14
Quand le Nestor s’en prend à l’âme de Dieu, par Nestor Potkine,
page 15
L’obscurantisme à la Réunion, par Joël Grouffaud, page 16
T’es pas invité à la télé, toi ? par Roger Dadoun, page 17
La poésie de Jean l’Anselme, par Claude Kottelanne, page 19
Le retour des vieilles hantises, par Jacques Vallet, page 20
À la chasse aux étoiles, par Julien et Christophe, page 21
Le mouvement, page 22
Agenda, page 23