Lu sur
Hacktivist news service : "Comme nous vous en informions dans un tract précédent (N° 63 consultable sur notre site internet, la direction de la SERVAIR, filiale à 100 % d'Air France, a mis en pratique une conception résolument « moderne » du « dialogue social ».
Désireuse de délocaliser, coût que coût, les locaux syndicaux vers des algécos perdus sur un parking extérieur et placés sous le contrôle permanent de caméras de vidéosurveillance, la direction de SERVAIR avait dépêché le 12 octobre dernier une délégation de nervis patronaux armés de masses afin d'entreprendre la destruction des locaux et le déménagement musclés de tous les effets appartenant aux organisations syndicales. Et ce, malgré un jugement du TGI de Bobigny rendu en mai 2005 interdisant tout déménagement.
La CGT avait immédiatement saisi le TGI de Bobigny en référé d'heure en heure.
Le jugement, rendu le 28 novembre, leur a donné raison : la direction de la SERVAIR est sommée de « réintégrer » la CGT, Sud-Aérien, la CFDT et FO dans leurs locaux sous huit jours, avec astreinte de plusieurs centaines d'euros par jour de retard et une indemnité à verser à chaque syndicat plaignant.
La remise à neuf des locaux syndicaux est une chose. Celle du « dialogue social » en est une autre. La direction de SERVAIR, pilotée par la haute direction Air France, qui avait finement baptisé son plan de liquidation sociale « Changer pour gagner » a perdu son procès. Quant aux salariés, cette victoire leur a donné le goût du changement !
Source/auteur : Communiqué de presse des syndicats CGT Air France et Servair