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Lu sur groupe Nada : "On reste sur le cul à lire l’article « Sarko informe “Les Échos”, en toute indépendance » du Canard enchaîné de ce 21 novembre. Encore une preuve, non seulement du silence coupable des médias, tout investis qu’ils sont dans leur croisade pour la libre circulation des usagers-ès-colère les jours de grève, mais surtout de la pratique despotique du pouvoir. Notez bien que je ne parle pas de « dérive despotique du pouvoir », mais bien de pratique, le pouvoir étant par lui-même un despotisme. Il peut connaître différents degrés de violence. De la démocratie de façade (mais souvent toujours musclée) à l’État fasciste (et aussi stalinien, théocratique) pur et dur. Mais il arrive qu’en ce moment, la nature despotique s’exacerbe, et les États occidentaux se muent à toute berzingue en systèmes semi-dictatoriaux. Vers un totalitarisme capitaliste ? Oui. Dans ce monde guidé par le régime capitaliste « pragmatique », si la dictature revient, c’est qu’elle maintient et rapporte l’oseille dans les poches des accapareurs et dilapideurs des richesses collectives du monde. Collectives, car rien, à part la violence brute, ne peut expliquer, et jamais justifier, la mainmise d’une infime minorité sur elles. De la pure avidité prédatrice doublée d’une violence sans bornes et d’une indifférence pathologique (les riches sont des sociopathes) au bien être général.
Mélange des genres, velléité de se mêler de tout, une présidence au service exclusif de l’extension interminable du pouvoir et des richesses d’une oligarchie qui se différencie de moins en moins d’une véritable mafia, il y a dans l’article du Canard de quoi destituer cent fois le tyranneau de ses chiottes élyséennes. Un Watergate, oui, au centuple !
Qu’y apprend-on ? Que les journalistes des Échos, récemment tombés sous la coupe de Bernard Arnault (LVMH), ont été reçu le 16 novembre (2007) par Nicolas-le-petit à l’Élysée ! On se demande bien en quoi un président de la République a à triffouiller dans les affaires de vente et de rachat d’un journal ! On se croirait en Biélorussie, souvent qualifiée de dernière dictature (stalinienne) d’Europe. On y va, mais sans la carcasse stalinienne bien sûr. Chez nous, l’autoritarisme, c’est juste pour le pognon. Et qui c’est-y ce Monsieur Arnault qui rachète un quotidien économique ? Je vous le donne dans le mille : un « témoin de mariage » de Sarkozy himself ! Oligarchie. Collusion. Corruption ? République bananière.
Le palmipède hebdomadaire cite le **### qui, chaque jour, piétine allègremment tout principe « démocratique », ce qui montre bien à celles et ceux qui ont cru en leur existence que c’était du bidon. Maintenant qu’il a les moyens de s’en débarrasser, le pouvoir n’hésite pas. L’omniprésidentissime, chaque jour, commet son petit putsch. Voilà ce que le tyranneau a dit aux journalistes : « Je le connais, Bernard Arnault, il respectera votre indépendance .../... » Rires. « .../... En fait, ce que vous vouliez, c’est prendre le pouvoir .../... » Explosion de rires. « .../... Mais le pouvoir aux journalistes, ce n’est pas possible. Arnault ne vous emmerdera pas.../... »
C’est maintenant qu’on culmine, ça vaut bien une mise en gras : « .../... Regardez, aujourd’hui les journalistes de TF1 sont plus libres que ceux de France 2. .../... »
C’est le sermon ! Tout va bien. Avec la suite, nous ne sommes plus en mesure de savoir ce qui est pire que quoi. « Et Beytout, qu’est-ce que vous en pensez ? Vous savez qu’il pourrait quitter Le Figaro pour revenir aux Échos. Les Échos, c’est un très bon journal, non ? » Et Beytout, je vous l’donne dans l’million, c’est l’oligarque qu’est devenu directeur de rédaction des Échos des Échos y’a de l’écho, excusez-moi, c’est nerveux.
Monsieur le présidespote connaissait le nom du futur directeur de rédaction du quotidien avant les journalistes du même journal. Tout... va bien docteur ?
Arnault est le témoin de mariage de Sarkozy, mais ça n’a rien à voir. « Sarko connait bien Beytout puisqu’il prenait l’apéro avec lui quand il passait ses vacances d’été dans le bassin d’Arcachon. » Ça n’a rien à voir non plus. Tout ça est bien sain finalement, les prédateurs au pouvoir ont tombé les masques et dévorent comme bon leur semble ce qui aiguise leur appétit (en gros, tout ce qui rapporte le bon flouze, LE seul critère qui vaille en cette époque humainement et socialement froide et aride) quasiment aux yeux de tous. Beytout est un transfuge de la direction du Figaro. Ce poste sera occupé par, je vous l’donne dans le milliard, par un certain Étienne Mougeotte, « ancien vice-président de TF1 reconverti au Figaro-magazine ». Excusez-moi, j’ai envie d’rendre. On a de la chance que TF1 soit l’archétype du journalisme libre, ça évite d’avoir à s’plaindre de ce tour de passe-passe genre chaises musicales. C’est juste que la musique, elle sent la ***### et mes oreilles elles sont désaccordées.
par Oliv