Lu sur
Samizdat.net : "Les dernières prévisions pour le squat Klizma était qu’il serve de lieu d’hébergement pour tou-te-s les invité-e-s au festival anarchiste « Black Petrograd-04. » Cela s’est révélé trop compliqué. La semaine précédant le festival, la maison était attaquée tous les jours par la police locale. Des personnes sont restées là-bas, mais seulement la nuit, et il était impossible de laisser quoi que ce soit dans le squat.
En plus des policiers locaux, le squat était déjà bien connu parmi les nazis de Petersburg. Durant l’existence du squat, des nazis ont souvent été attaqués par des antifascistes, particulièrement près de la station de métro Narvskaja (la plus proche du squat). Quelques jours avant le festival anarchiste les squatteureuses ont été menacés d’une attaque par les nazis, mais la plupart d’elleux ont cru qu’il s’agissait simplement des rumeurs habituelles.
Le 7 novembre 2004, 10 nazis bourrés ont attaqué le squat, mais n’ont pas pu entrer. Les squatteureuses les ont combattus à l’entrée. Les nazis ont été brûlés par des cocktails Molotov et de l’eau bouillante. Un-e squatteur-e a été blessé-e au visage par une bouteille brisée.
La nuit suivant, il y avait seulement six personnes dans le squat. Dans la soirée, illes ont entendu quelque chose dehors, mais n’ont pas ouvert les portes et les barricades. Cette fois-ci ce n’était pas les nazis mais les flics qui voulaient entrer dans le squat. N’ayant pas d’autres idées, ils ont mis le feu à la porte d’entrée et ont attendu qu’elle brûle. Les squatteureuses étaient assis-es dans une pièce à l’autre bout de la maison avec la fenêtre ouverte, mais ont quand même été blessé-e-s à cause de l’épaisse fumée. Finalement, les flics ont réussi à entrer dans le squat et à trouver les squatteureuses, pour commencer à les frapper, en leur demandant leurs pièces d’identités. A la fin, les squatteureuses ont été envoyé-e-s à l’hôpital pour plusieurs jours à cause de la fumée.
Plus tard, les flics expliqueront aux journalistes qu’alors qu’ils étaient en train de marcher avec leur chien, ils ont vu de la fumée dans la « maison vide. » Ils auraient appelé les pompiers, qui auraient trouvé les squatteureuses et les auraient emmené à l’hôpital.
Je suppose qu’il n’y a plus aucun-e squatteureuse souhaitant retourner dans cette maison, complètement devastée et déjà trop connue parmi les nazis et les flics. Mais les gens recherchent déjà d’autres maisons vides…
Plus d’infos
St-Petersbourg (Russie) : Le squat Klizma face à des problèmes de répression
http://squat.net/fr/news/stpetersburg050804.htmlSt-Petersbourg, Russie : Le squat Pekarnja en résistance
https://squat.net/fr/news/stpetersbourg101103.html