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Lu sur La Bataille socialiste : "Petite brochure de Larry Gambone (camarade canadien des IWW, auteur d’un petit livre sur les impossibilistes) traduite en français par le C.A.T.S. de Caen :
Une paysanne allume un cierge pour le saint et prie pour que son jeune fils aille bien et que la récolte de patate soit bonne cette année. Ses prières, et celles des autres paysanNEs, ont été entendues auparavant disent les villageoisES. « Il ressemblait vraiment à Notre Seigneur gisant mort, là dans l’école » racontait-elle au journaliste de la télévision. Le nom de ce saint qui fait des miracles ? Ernesto Che Guevara !
Ne rions pas de ces paysanNEs. Ne les regardons pas d’en haut depuis notre arrogance du « monde développé ». Il n’y a pas de doute que le Che intervient dans leurs vies frappées par la pauvreté – comme le font tous/tes les saintEs. Et qui sommes nous pour prétendre avoir une connaissance absolue du monde et de l’esprit humain et de toutes ses œuvres ?
Comment le Che se sentirait-il à propos de l’encens et des chandelles brulés en son nom ? En tant que militant communiste et athé, il aurait congédié cela comme étant de la superstition primitive venant d’un passé réactionnaire. Quelle ironie pour une telle personne de devenir un saint. Mais il n’y a pas que les paysanNEs bolivienNEs qui ont de la vénération pour le guérillero mort. Trente ans après sa mort, son image est collée sur les murs de la moitié des chambres universitaires du monde. Son regard sévère et ascétique vous fait baisser les yeux depuis des tee-shirts et des badges innombrables. La mystique du Che Guevara est très largement répandue.
Cela n’aide pas de demander s’il mérite cette idolâtrie. Au premier
coup d’œil on peut facilement donner sans réserve une réponse
affirmative. Il était quelqu’un qui avait la position N°2 à Cuba, qui
descendit pour combattre dans la jungle pour ce qu’il croyait être la
libération. Atteint d’asthme et avec une bande minuscule de partisans,
il fut pourchassé et assassiné par l’armée bolivienne. Guevara était
également le
parfait personnage romantique – beau, charismatique et sincèrement aimé
par les femmes. Pas un clone intellectuel et sans vie de Staline, ni un
pervers secret comme Mao ou un mégalomane comme son vieil
ami Fidel, mais un homme vrai. Il aurait pu sortir d’un roman.
Et il ressemble au Christ gisant mort dans cette célèbre photo.
Oui, il est possible de comprendre la fascination que de nombreuses personnes, particulièrement les jeunes, ont pour cet homme. Mais comprendre un phénomène est une chose et croire qu’il donne une vraie image de la réalité en est une autre. Pour cela, il faut regarder au delà de la mystique.
Lire le texte complet : https://bataillesocialiste.files.wordpress.com/2016/11/saint_che_-_la_vrit_derrire_la_lgende_de_lhroque_gurillero.pdf