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Sud Education : "Notre collègue CPE Roland Veuillet est sanctionné depuis 2003 par une mutation d’office à 300 kilomètres de ses jeunes enfants. L’Education Nationale lui reproche officiellement d’avoir refusé d’obéir à son chef d’établissement, qui voulait remplacer des surveillants grévistes par des élèves majeurs, pour assurer la sécurité de l’internat du lycée.
L’ordre donné était illégal : il constitue une atteinte au droit de grève. La direction le savait, puisqu’elle a refusé de donner cet ordre par écrit. Roland Veuillet était lui-même gréviste au moment des faits.
Notre collègue est en grève de la faim depuis le 23 décembre. Il vit dans sa voiture stationnée rue Duguesclin, devant le Tribunal Administratif de Lyon.
Pour SUD Education, Roland Veuillet est sanctionné uniquement en raison de ses activités militantes. En tant qu’élu du personnel au Conseil d’Administration, il a, en particulier, dénoncé haut et fort l’intrusion du MEDEF dans son lycée, par le biais d’une "plate-forme technologique".
De fortes similitudes existent entre la situation de Roland Veuillet et celle d’Erwan Redon, militant RESF suspendu à Marseille depuis le 21 décembre. Ce sont les mêmes méthodes, celles des pires DRH des entreprises privées, qui sont employées aujourd’hui dans un service public pour faire taire les salarié-e-s...
Roland Veuillet a choisi d’entamer cette grève de la faim de son propre chef, en parfaite connaissance des dangers. SUD Education soutient ses revendications :
- ouverture d’une enquête administrative.
- réunion d’une commission paritaire pour examiner la levée de la sanction.
- moratoire sur cette sanction dans l’attente de la décision de cette commission.
Nous voulons croire que Gilles de Robien sera capable d’entendre Roland Veuillet avant que sa vie ne soit en danger.
Lire
le site de soutien à Roland Veuillet pour comprendre toute cette affaire