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La crise s’amplifie autour de la rébellion tibétaine et la répression dont elle est la cible. L’appel à un boycott des Jeux olympiques est largement relayé au niveau international nourri par une tension toujours très forte sur le terrain.
Les émeutes, qui ont débuté à Lhassa le 10 mars, viennent rappeller les revendications autonomistes des Tibétains face à la Chine. Un mouvement interne qui se double des doutes formulés par les Tibétains de la diaspora à l’égard de la stratégie pacifique du Dalaï-lama.
La mise en place très médiatisée des Jeux olympiques de Pékin semble avoir aiguillonné la volonté d’« indépendance » chez les Tibétains, aussi bien ceux de « l’intérieur » que ceux de « l’exil », réfugiés pour beaucoup dans la région de Dharamsala, dans le nord de l’Inde.
Débordant le Dalaï-lama, qui n’en voulait pas, des réfugiés ont organisé la fameuse marche « de l’Inde au Tibet » qui a subi la répression violente de la police de l’État indien, peu pressé de se fâcher avec son voisin chinois.
A Lhassa, des émeutes anti-chinoises ont fait des dizaines de morts. Au cours de ces troubles, des violences ethniques arbitraires de la part de certains Tibétains ont eu lieu ; ce qui contraste fortement avec les images dominantes de moines pacifiques, véhiculées par le Dalaï-lama.
Face à ces violences xénophobes, le Dalaï-Lama, chef spirituel et politique du gouvernement tibétain en exil, a défendu une nouvelle fois le 20 mars, à Dharamsala, la revendication traditionnelle d’autonomie du Tibet au sein de la Chine : « Que cela nous plaise ou pas, nous devons vivre ensemble côte à côte. Nous devons nous opposer à la politique chinoise, mais pas aux Chinois. Pas sur une base raciste. » Sur ce dernier point antiraciste, l’on ne peut que le rejoindre. Encore faut-il se questionner sur la notion d’« autonomie » et ce qu’elle génère comme notion inquiétante de « pureté » nationale.
Ce qui ne doit bien entendu pas nous faire perdre de vue la violente répression déployée par Pékin pour maintenir son hégémonie sur la région. Ni la mauvaise volonté des autorités chinoises qui estiment que les pays appelant à un dialogue avec le Dalaï-lama ne sont pas représentatifs de l’opinion mondiale [1]. Une attitude difficilement compréhensible alors même que le dignitaire bouddhiste se déclare opposé aux manifestations violentes et a menacé de démissionner si celles-ci se poursuivaient.
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