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L'En Dehors


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Retour à l'ordonnance dans la nature par G. BUTAUD

Dans une étude intitulée Le Rocher stérile de la Fraternité ", S.Zaïkowska et moi nous avons effleuré ce sujet que le travail agricole facilite l'entraînement des terres vers les fonds, la mer et dénude la terre, établissant ainsi l'érosion et ses multiples et néfastes conséquences, que la culture répétée du même sol et des mêmes plantes, permet le développement des maladies cryptogamiques en ruinant leur vitalité, leur robustesse originelle que l'atteinte à la rusticité des plantes cultivées, nuira de plus en plus au rendement agricole, devenant chaque jour plus onéreux, de plus en plus médiocre, s'accentuant vers la nullité, et que pour parer à ces désastres, prévus par tant d'agronomes, il sera nécessaire qu'au plus tôt, sur différents points du globe, des immensités soient abandonnées à elles mêmes, afin que la végétation normalement se développe dans ces espaces selon les lois naturelles, selon le rythme originel.

Dans ces régions, grandes comme des états, l'agriculteur pourrait selon ses besoins trouver les plants sains, vigoureux, les greffes indiquées pour redonner la vitalité à ses cultures.

Après un certain nombre de siècles,d'autres parties de la terre, habitées, cultivées actuellement par l'homme pourraient, à leur tour, être abandonnées à elles mêmes et les vierges étendues de nouveau défrichées, cultivées,habitées. Ainsi, par un roulement,peu à peu la surface habitable du globe pourrait être vivifiée et son aménagement facilité pour la vie.

Mais ces immensités considérées comme des parcs pourraient être peuplées de toutes sortes d'animaux, depuis l'herbivore jusqu'au carnivore et les fleuves de poissons de toutes espèces.

Ces parcs qui ne seront d'ailleurs autres que les parcs de réserve d'animaux et de plantes actuels semblables à ceux existant déjà, en Amérique particulièrement, seraient néanmoins contrôlés par l'homme pour son profit. Des routes les traverseraient ; le long de ces routes, de place en place, des hommes vivraient en forestiers dans de rustiques maisons entourées de jardins fruitiers, assurant leur abri et l'essentiel de leur nourriture ; leur rôle serait de parcourir en tous sens les parcs et de recueillir les cadavres des animaux parsemant çà et là l'immensité, de les transporter jusqu'aux routes parcourues par des automobiles qui journellement les transporteraient dans les pays habités où l'on utiliserait leur chair, comme engrais, leur os, leurs plumes, leurs poils, leur peau, leur corne, leurs viscères pour nos besoins industriels. Ces chercheurs de cadavres auraient aussi à en faire, hélas ! armés ils limiteraient le nombre des carnassiers par trop nombreux et par là nuisibles au développement des herbivores. Ils récolteraient aussi une certaine quantité de fruits qui seraient les bienvenus.

Je prie le lecteur de constater que je n'innove pas, je ne fais que prévoir l'extension des parcs existant actuellement pour la protection de certaine faune, mais j'ajoute aussi pour la protection de la flore originelle qui sera de plus en plus indispensable pour remédier aux mauvais côtés du travail agricole.

L'indépendance, la liberté humaine et animale, l'autonomie de l'être est aux sources de la vie. L'ordonnance de la nature s'impose à toutes ses créatures végétales et animales, l'homme est quoi qu'il fasse, quoi qu'il veuille, quoi qu'il sache, contraint de se soumettre et plus sa soumission est complète, plus il est sain, heureux et bon .


G.BUTAUD




LE VEGETALIEN, Tribune Libre des Végétaliens, n° 1 2, décembre 1925 janvier 1926.

Texte extrait de "Naturiens, végétariens, végétaliens et crudivégétaliens dans le mouvement anarchiste français - 1895-1938" Invariance, supplément au n°9, juillet 1993

Ecrit par libertad, à 23:03 dans la rubrique "Pour comprendre".



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