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Il y a des mots qui inspirent, à juste titre, tellement le respect que l’on ne se donne même plus la peine de les expliquer et, ce qui est plus grave, de les utiliser à tort et à travers, au risque souvent de le faire à contre emploi ou dans un contexte totalement inadéquat.
Tel est le cas du mot RESISTANCE.
C’est à bien y regarder, surtout dans la manière dont il est utilisé aujourd’hui, un concept qui se suffirait en lui-même tellement sa charge affective est puissante. Et pourtant… des précautions sont à prendre pour ne pas y perdre sa crédibilité.
Résister c’est riposter aux attaques d’un adversaire, l’empêcher de gagner du terrain, d’atteindre nos forces vives et dans la mesure du possible de l’affaiblir pour pouvoir reprendre l’offensive et l’initiative dans le conflit qui nous oppose à lui.
La Résistance a, en France, un sens très particulier et renvoie à une période précise de notre Histoire. Vouloir faire un parallèle absolu serait absurde… ce qui ne veut pas dire que le terme « résistance » soit inadéquat et obsolète.
Aujourd’hui, la manière dont les gestionnaires du système marchand portent atteinte aux acquis sociaux, aux intérêts fondamentaux du plus grand nombre, à l’équilibre naturel de notre planète, exige, du moins pour les plus conscients – car toutes et tous ne le sont pas - , de réagir, de protester, de dénoncer… ceci n’est même pas discutable … Soit ! Le premier réflexe est de contrer, de résister à cette agression ! Mais encore ?
On sait pourquoi on résiste, contre quoi on résiste, mais comment allons nous résister ? Quel sens a cette résistance ?
La question du sens, comme son nom l’indique, est essentielle. Il ne s’agit pas seulement de l’aspect moral, éthique qui est incontestable, il s’agit aussi et surtout du sens historique… Je veux dire par là, comment se situe l’action, cette action dite « de résistance » dans le long terme, en terme de changement social, pas seulement en terme d’opposition, qui ne peut-être que formelle, à un système dominant ?
Dans ce « comment » il n’y a pas simplement la « manière de… », mais il y a implicitement la question du débouché,… de l’objectif. Or, même si une résistance peut-être active, voire passive et « héroïque »… on ne peut pas ne pas se poser la question de son objectif à moyen et long terme.
Aujourd’hui, cette interrogation ne figure dans aucune stratégie d’organisation politique… sinon en terme vague et plus ou moins affectif : un « monde meilleur », un « monde nouveau », une « société plus humaine » certains avancent même, mais prudemment, le « socialisme » ( ?),… mais lequel ?
Bref, les contours stratégiques de cette « résistance » sont loin d’être précis et définis. Mais il y a aussi une autre question autrement plus difficile.
Si nous parlons de résistance aujourd’hui, se pose tout de même une question redoutable qui est celle de la légitimité du pouvoir en place. Quelle que soit l’appréciation que l’on puisse porter au regard du système politique électoral actuel, le pouvoir issu de ce processus est, aux yeux du plus grand nombre, légitime.
Que peut-être donc une « résistance » à un gouvernement légitime ? Certes, cela renvoie à la notion de légitimité… et tous les pouvoirs ont eu leur légitimité fondée sur bien des principes… Et l’Histoire nous montre qu’une légitimité populaire n’est pas le gage d’un régime politique acceptable et ce n’est pas parce qu’un pouvoir est légitime qu’il agit dans le sens de l’intérêt général.
Or, la résistance à un pouvoir est d’autant plus difficile que ce pouvoir est fondé sur une légitimité reconnue par le plus grand nombre… que cette légitimité soit populaire ou non. Par exemple, s’opposer au pouvoir de l’Eglise au moyen Age était difficile car sa « légitimité » était largement reconnue par le plus grand nombre.
De plus, le système actuel a beaucoup appris de son histoire, il va agir habilement, en donnant l’impression de… tout en sauvegardant ses intérêts fondamentaux.
Ne nous faisons pas d’illusions, le nouveau pouvoir conservateur en France aujourd’hui va connaître un certain nombre de « succès » qu’il saurait monter et valoriser médiatiquement. Par exemple il va réduire les statistiques du chômage et pas seulement en manipulant les chiffres… Comment ? En déréglementant le marché du travail, et en jouant à la baisse les salaires… et dans la foulée (si j’ose dire à propos d’un président-jooger), et avec le même procédé, il va réduire le nombre de délocalisations. Des réactions ? Oui il y en aura, mais elles seront limitées, et je ne suis pas sûr que les syndicats s’opposent à ces mesures avec conviction… et les médias monteront en épingle les « statistiques positives »…
J’exagère ? Mais il suffit de regarder la Grande Bretagne qui a fait sa « révolution conservatrice » depuis vingt ans et qui, d’après mes informations est loin d’être en état d’insurrection, de même que les USA.
On comprend donc, que dans cette situation, le principe de la Résistance n’est pas aussi facile à définir… sinon à en rester au simple niveau symbolique.
Quand on sait que la résistance à un pouvoir dictatorial, qui ne fonde sa légitimité que sur la force, est rarement soutenue, sinon reconnue, imaginons ce qu’elle peut être vis-à-vis d’un pouvoir qui se dit légitime, qui aux yeux de la loi l’est effectivement et qui plus est… est reconnue comme tel aux yeux d’une grande partie de la population… Ce qui est le cas aujourd’hui.
On sait quelle va être l’attitude des organisations politiques « de gauche » : le « trépignement médiatico-politique », la « dénonciation véhémente », la « course aux élus », les « manifestations suivies de délégations dans les préfectures », pétitions, collages d’affiches, manifestes, etc, etc…. C’est d’ailleurs cela qu’elles vont pompeusement. appeler « RESISTANCE ». On sait ce que vaut ce genre d’agitation
QUE FAIRE ?
Sans vouloir paraphraser les stratèges militaires, il est incontestable que « la meilleur défensive, c’est l’offensive ». Or, aujourd’hui le champ d’action sur lequel nous devons agir, nous n’en avons aucune maîtrise, l’adversaire lui y est comme un poisson dans l’eau, c’est son système, son terrain, ses règles, ses lois, ses mercenaires, ses « penseurs », ses médias… De plus, un affrontement frontal avec le système en place est irrémédiablement voué à l’échec,… échec militaire et échec politique.
La contestation, critique et dénonciation ne sont évidemment pas inutiles, à la condition qu’elles ne soient pas uniquement les seules formes d’action… ce qu’elles sont aujourd’hui… du moins dans l’esprit des organisations politiques qui ont la prétention d’ « organiser le changement »( ?)
Les vieilles formes de luttes, grèves, occupations d’entreprises sont à utiliser avec parcimonie. En effet, fort efficaces quand le système pouvait s’acheter la paix sociale par des concessions, elles sont aujourd’hui relativement obsolètes dans un système mondialisé.
La stratégie de résistance se décline en fait aujourd’hui à deux niveaux : celui des luttes et celui des perspectives. Il serait faux de croire que ces deux niveaux sont étanches l’un par rapport à l’autre. Au contraire ils sont en étroite implication.
Les luttes, essentiellement tactiques, doivent être adaptées à la situation actuelle en sachant bien qu’elles ont un champs relativement limité… le système n’ayant plus les moyens d’accorder des concessions…
Les perspectives, elles, sont stratégiques, autrement dit remettent en question les fondements du système en entraînant sa décomposition, relativisant les rapports sociaux actuels et montrant que d’autres rapports sont possibles et même souhaitables.
Ainsi la Résistance n’est pas qu’un mot un peu magique que l’on utilise pour cacher sa propre impuissance, ne reste pas un combat d’arrière garde, ce qu’elle est aujourd’hui, mais une offensive impliquant dans des rapports nouveaux, une stratégie nouvelles et des structures nouvelles, un ensemble toujours plus important de personnes.
Patrick MIGNARD
« SUR LES STRUCTURES ALTERNATIVES »
Commentaires :
flippy |
excellentbonjour patrick,
excellent texte, perso j'aime beaucoup. Je voudrais savoir si c'était éventuellement possible de reprendre cet article pour l'insérer dans un (des) fanzine(s) sur lesquels je travaille, évidemment en citant l'auteur et la source... ? Merci d'avance pour la réponse, salud y Anarquia Répondre à ce commentaire
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noals 01-06-07
à 11:38 |
oh oui ! c'ete merveilleux, j'vais l'encadré chez moi. ( désolé, le trolleur est de retour, c'est normal, j'suis pas encore couché la ... ) je connais la route ---> Répondre à ce commentaire
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ibubolo 01-06-07
à 11:53 |
très sérieusementsans que l'on me prête l'intention de vouloir m'en prendre à patrick pour d'obscures raisons, je trouve que cet article illustre parfaitement ce que j'ai déjà critiqué ; après l'avoir lu, avec attention, je ne saisis toujours pas de quoi son auteur veut parler, cela reste abstrait... il y parle de choses, de machins et de trucs (luttes, perspectives ou résistance), mais je ne parviens toujours pas à me figurer ce qu'il évoque.
donc voilà, c'était pour tenter de faire comprendre en quoi ces articles apparaissent fades à certaines personnes. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 12:17 |
Re: très sérieusementDésolé aussi, ce n'est pas du harcèlement, mais vu que notre débat sur les "alternatives" et donc les résistances que tu proposais a tourné court, je me permet de poser le problème des CUMA qui n'a pas été abordé. Je veux bien que l'on m'explique, mais qu'on ne me reproche pas mon opposition à certaines propositions.
Qu'envisager avec un réseaux, celui des CUMA qui a déjà pour partenaire ces structures là ? (vu sur le site du réseau CUMA) Partenaires constructeurs du réseau CumaAMAZONE KRONE - Zone d'activité de Méré BP 67 78490 MERE Tel/Fax 01.34.94.11.11/01.34.94.11.11 - Travail du sol et fenaison COLAERT ESSIEUX - 11 bis route nationale BP2 59189 STEENBECQUE Tel/Fax 03.28.43.85.51/03.28.43.68.63 - Essieux DEUTZ FAHR - 70 av. Albert Einstein ZI BP 35 77551 MOISSY CRAMAYEL CX Tel 01 64 88 20 05 - Tracteurs, moissonneuses batteuses DEWULF - Moorseelsesteenweg 20 B-8800 ROESELARE BELGIQUE Tel/Fax 32.51.20.58.71/32.51.21.11.82 - Matériels d'arrachage JOSKIN - Rue Wergifosse 39 4630 SOUMAGNE BELGIQUE Tel/Fax 32.43.77.35.45/32.43.77.10.15 - Epandage, transport, entretien pâturages LEBOULCH - 27330 LA VIEILLE LYRE Tel/Fax 02 32 30 67 47/02 32 30 59 93 - Bennes, épandeurs, plateaux MERLO FRANCE - Z.I. des Marais 7 rue des Osiers 78310 COIGNIERES Tel/Fax 01.30.49.43.60/01.30.49.43.69 - Chargeurs télescopiques MCCONNEL-PAYEN - ZAE du Cèdre Briard 77320 BETON BAZOCHES Tel/Fax 01.60.58.53.36/01.64.01.05.31 - Débroussailleuses MENART - Chaussée de la Libération 29a B-7911 MONTROEUL-AU-BOIS BELGIQUE Tel/Fax 32.69.86.82.00/32.69.86.82.03 Compostage, valorisation des déchets, entretien de l'environnement OSTWIND INTERNATIONNAL - 1 rue de Berne 67300 SCHILTIGHEIM Tel/Fax 03.90.22.73.41/03.90.20.09.48 PELLENC FRANCE - BP 47 84120 PERTUIS CX Tel/Fax 04.90.09.47.00/04.90.09.64.09 - Machines à vendanger RABAUD - Bellevue 85110 STE CECILE Tel 02 51 48 51 51 - Valorisation du bois et de la filière mécanisation des clôtures TOTAL - 24 Tour Michelet 92069 PARIS LA DEFENSE CX Tel/Fax 01.41.35.88.70/01.41.35.81.98 - Carburants et lubrifiants - YANIGAV - 42840 COMBRE Tel/Fax 04.74.64.51.51/04.74.64.51.13 Enfonce pieux et affûteuses de piquets Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 12:43 |
Re: très sérieusementOu encore ceux-là: partenaires du réseaux CUMA
Je ne vois toujours pas où sont les ouvertures possibles avec ses réseaux pour un changement des rapports sociaux. Le réseau CUMA existent depuis 1945. L'aspect collectiviste ici, est-il suffisant pour en faire des forces de changement social, des alternatives ? Il me semble que c'est comme les scop, c'est au mieux s'aménager le moins pire en système marchand, mais pas une alternative à ce système, ni à la société de l'idéologie travail. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 12:48 |
Précisions pour éviter les effusionsJe n'ai pas précisé mais ces interrogations sont à destination de Patrick MIgnard, pas des commentateurs ci-dessus (ce ne sont pas ces derniers qui ont proposé les CUMA comme alternatives)
Répondre à ce commentaire
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libertad 01-06-07
à 15:42 |
Re: Précisions pour éviter les effusions"Il me semble que c'est comme les scop, c'est au mieux s'aménager le moins pire en système marchand, mais pas une alternative à ce système, ni à la société de l'idéologie travail" Rak, je crois que ton raisonnement idéalise la structure par rapport aux contraintes de la société marchande. De mon point de vue il ne peut y avoir de structure réellement autogestionnaire ou anarchiste dans une société capitaliste. Bien sur la structure n'est pas complètement neutre, elle influe sur le fonctionnement mais s'illussionner sur le fait qu'une structure autogestionnaire ou non marchande ne pourait êtrer récupérée ou détournée de son objectif me semble une erreur d'analyse. Nous ne partons pas de rien et dans notre histoire nous avons accumulé tout une expérience à ce sujet. Cette expérience montre qu'il ne peut exister à moyen terme et encore plus à long terme d'ilots anars dans un monde capitaliste. Toutes les colonies anars se sont dissoutes après quelques années et pas seulement par manque de fric ( c'était tout de même l'une des raisons ). L'idéalisme de la structure oublie que les individus qui la composent n'arrivent pas vide de toute idéologie et en particulier des idéologies que nous a inculqué le monde marchand, comme l'autoritarisme, le culte du chef, la délégation de pouvoir, les névroses et autres addictions. Chacun participe à la structure avec son petit sac à dos dont il ne peut se séparer ( même s'il se croit vierge de tout ). Enfin concernant la question du travail dans les structures alternatives car c'est un leurre de croire qu'on y travaillerait moins que dans les structures marchandes, on y travaille souvent beaucoup plus pour arriver à faire vivre la structure et c'est souvent l'une des contradictions majeures entre ceux qui travaillent plus et ceux qui se la coulent un peu douce, les dissentions arrivent bien vite et ce fut là l'une des causes principales de la dissolution des colonies anarchistes. Je crois donc qu'il faut commencer avec beaucoup de modestie pour s'éviter de nombreuses désillusions. Bien sur mettre le maximum de chances de son côté en ayant des structures le plus proches de nos idées, sachant aussi que ça déviera nécesserement d'un côté ou d'un autre tant que la société ne changera pas. Cette modestie dans notre approche doit nous conduire aussi à une certaine modestie à l'égard d'autres stuctures avec lesquelles nous serions en désaaccord. Bien sur il est nécessaire de montrer les insuffisences des autres ( sinon pourquoi essayer de faire autre chose ) cela peut d'ailleurs les conduire à changer d'optique sur les critiques que nous formulons mais restons modestes car en cas contraire les autres ne manqueront pas de nous tomber dessus à la moindre défaillance, qui arrivera forcément. Nous n'avons rien à gagner à une guerre de tranchées entre différentes alternatives, tout cela ne peut que conforter l'oligarchie capitaliste. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 17:31 |
Re: Précisions pour éviter les effusionsMais, je ne dis pas que les structures autogestionnaires ou non-marchandes sont aujourd'hui sans failles, mais à la fois je vois et je fais l'expérience d'une plus grande indépendance de celles-ci par rapport au système marchand. Je n'en connais pas avec des partenaires de l'ordre de "Total" ou des réseaux de réinsertion par le travail de type Cocagne, ni des politiques. Il me semble que ce sont des ennemis les Total et compagnie, et qu'on ne va pas changer les choses avec eux. Qui plus est, il n'ont pas besoin des anars, ni de l'autogestion, ni du non-marchand, alors quels sont les intérêts commun ? C'est un peu absurde de devoir justifier son opposition à ces réseaux pour un anar sur un site d'un quotidien anar. J'aimerai d'ailleurs que d'autres s'expriment sur le sujet parce qu'en réalité je ne comprend pas où tu veux en venir avec ce consensus avec les proposition de Patrick.
Le maquis n'est pas un projet de colonies anars, mais plutôt d'un maillage diffus et fédéré des structures autogestionnaires et non-marchandes pour réaliser une solidarité entre celles-ci et la création d'autres structures. Une invitation à prospérer en somme, parce que justement ce n'est qu'en rendant visibles nos pratiques anarchistes, qu'on a une chance d'être pertinent et de croître en tant que réelle force d'opposition au système. Je ne me fais aucune illusion et je sais tout autant que Patrick, la tâche est longue. Répondre à ce commentaire
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Patrick MIGNARD 01-06-07
à 18:05 |
Re: excellentBien sûr flippy, tu peux utiliser ce texte comme tous mes textes comme bon te semble !
Répondre à ce commentaire
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Lanarko 01-06-07
à 20:54 |
Re: excellent"Les vieilles formes de luttes,
grèves, occupations d’entreprises sont à utiliser avec parcimonie. En
effet, fort efficaces quand le système pouvait s’acheter la paix
sociale par des concessions, elles sont aujourd’hui relativement
obsolètes dans un système mondialisé."
Le problème, c'est qu'en fait elle n'étaient efficace que du point de vue des concessions, d'un aménagement du système capitaliste d'exploitation donc, pas d'un changement de système. Elle est bizarre, ta phrase.... Sinon, quand je vous entends discuter structure, etc...; j'ai franchement l'impression qu'on se trompe de combat... C'est le principe même de structure qui est la cible...(ça n'engage que moi bien sûr...). Sur ce, salutations. Répondre à ce commentaire
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jonatan 01-06-07
à 21:28 |
point de vuemaquis... Je n'ai pas compris les volontés de conciliation avec les amaps, couteuses et intégrées. D'ailleurs, elles seraient avantageuses et autonomes que ca ne serait encore qu'un pis-aller, tant que les rapports humains et l'organisation restent marchands et ne permettent de ne sortir de rien du tout. Les justifications des ces amaps admettent d'ailleurs toutes la médiocrité de ce qu'elles défendent... La question qui m'apparait là derrière est : le maquis ou l'intégration ? Je souhaite bon courage à ceux qui pensent faire de l'entrisme dans les structures citoyennistes. Il se peut bien que des structures parfaites ne soient pas pour tout de suite, mais bon, en faisant les choses à moitié -à l'envers même-, on n'est pas prêt de voir quoi que ce soit fonctionner. ... économique J'ai également assez mal pris le simple fait de poser la question du public visé : "Faut-il absolument mettre en place des structures qui répondent aux besoins des plus pauvres ?" Le sujet concerne tout de même un maquis "économique", et non le divertissement de bobos. Si j'attends quelque chose de ce type d'alternative, c'est bien de vivre économiquement -et socialement- autrement. Ailleurs, pour les loisirs ou le culturel, je trouve assez facilement autre chose. Un des intérêts de ce maquis est justement qu'il ne concerne pas -uniquement- le culturel. Enfin, ce qui me botte avec ce maquis, c'est bcp la désertion qu'il suppose -voire impose. Si les conciliations, les grandes idées et autres attachements à toute structure en place pouvaient également être desertés, j'en serais ravi. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 21:41 |
Re: excellentSi tu as un autre mot pour exprimer ce dont nous parlons, n'hésite pas. Comment appelerais-tu des lieux de production, de distribution, d'organisation, des associations, en devant les réunir sous leur plus petit dénominateur commun ? Cellules, peut-être ?
On peut peut-être considérer la chose suivante: -L'entreprise est une structure de production à but lucratif -L'association est une structure de production à but non-lucratif -La SA est une structure à but lucratif hiérarchisée -La Scop est une structure à but lucratif à tendance autogestionnaire -L'association 1901 est une structure à but non-lucratif hiérachisée -L'association autogérée est une structure à but non-lucratif non-hiérachisée -La coopérative est une structure à but lucratif tendance collectiviste hiérarchisée -Le lieu autogéré (jardin, village, salle) est une structure à but non lucratif collectiviste non-hiérachisée Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 01-06-07
à 21:43 |
Re: excellentmon post était en réponse à Lanarko
Répondre à ce commentaire
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jmj 06-06-07
à 16:58 |
Quand un président manipule les symboles...Je crois que la question est aussi à poser dans l'autre sens. Quand un président utilise des termes historiques à des fins de vérité d'état.
Notre président actuel est un fin manipulateur des symboles et pas seulement historiques. La superbe réponse qu'il a envoyé avec l'appel à la lecture de la lettre de Guy Mocquet est exemplaire de son sens de la manipulation des symboles alors que tout le monde, en appelait, à la résistance... (autre manipulation de symbole). l ne faut pas laisser faire cette réappropriation dans un seul sens. La manipulation doit se faire dans les deux sens, certes la vérité risque d'en prendre un coup. Mais quand on voit, comprend que les symboles utilisés par le chef de l'état et son gouvernement sont bien utilisés dans le but de construire une vérité voir une réalité biaisée à des fins purement politiciennes. On peut être en droit de se demander quelle est la valeur réelle de ces symboles utilisés. Nous nous retrouvons un peu dans une guerre symbolique qui semble être par-delà la réalité et la vérité historiques mais c'est ainsi... Répondre à ce commentaire
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Anonyme 06-06-07
à 21:08 |
La résistance sans l'espoir ne sert à rien.Aujourd'hui il n'y a plus d'espoir.
Franchement , la résistance face à la mondialisation je n'y crois plus beaucoup... Ca fait quelques années que je retourne le problème dans tous les sens et je ne vois pas de solutions. Il est impossible pour une minorité d'anarchistes de changer le cours des choses. J'ai l'impression qu'on est tous assis sur une bombe et que le compte à rebour est lancé. Rien de nouveau sous le soleil , les choses étant ce qu'elles sont , il n'y a plus rien à faire. Faut se rendre à l'évidence , le combat est perdu. La planète aussi d'ailleurs. Trop tard les gars. Nous fumes piégés bien avant de naître , les génération précédantes ont creusés nos tombes. En bon individualistes profitez donc des quelques bonnes années qu'il vous restent , embrassez vos enfants tant que vous pouvez , mangez des fraises , faites l'amour. Nous sauterons de la falaise avec les autres , le coeur léger , car au fond de nous on sait qu'on a jamais voulu cela. La fin de l'humanité n'est peut être pas si dramatique que celà. Tout ce qui me reste d'espérance est pour les fourmis, puissent elles prospérer en myriades de myriades sur nos cendres. Répondre à ce commentaire
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Anonyme 06-06-07
à 21:16 |
Re: La résistance sans l'espoir ne sert à rien.J'suis bien d'accord, comme dit la chanson:
" il n'y a plus rien à espérer, puisque maintenant les enfants s'ennuient comme des chiens dans un cimetierre un 14 Juillet " Répondre à ce commentaire
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à 11:17